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Social Nec Mergitur

Blog d'informations culturelles et sociales à la Ville de Paris

Crise sanitaire : plus de vingt bibliothèques fermées à Paris !

 

Vingt quatre même pour être précis. La Mairie de Paris, qui n'a visiblement pas vu venir le coup, organise une réunion de crise

 

En début de semaine, ils étaient une cinquantaine sur les soixante établissements de la Ville à lancer un « cri d’alerte ». Les directrices et directeurs de bibliothèques, peu coutumiers de ces méthodes, expédiaient à la Direction des Affaires culturelles un courrier commun. Étrangement, quelques jours plus tard, certains lieux de prêt ferment, toujours sur les mêmes bases. « Les injonctions paradoxales qui touchent la société, les bibliothèques n’en sont pas exemptes », nous assurait-on… 

 

La liste s’est allongée et compte maintenant vingt-quatre établissements aux portes closes : Delbo (IIIe), Heure Joyeuse (Ve), Buffon (Ve), Rilke (Ve), Arkoun (Ve), Malraux (VIe) Drouot (IXe), Walser Gaillard (IXe), Françoise Sagan (Xe), Parmentier (XIe), Faidherbe (XIe), Hélène Berr (XIIe), Melville (XIIIIe), Glacière (XIIIe), Genevoix (XVIIIe), Rostand (XVIIe), Romilly (XVIIIIe), Vaclav Havel (XVIIIe), Goutte d'Or (XVIIIe), Levy Strauss (XIXe), Hergé (XIXe), Rabier (XIXe) ou encore Oscar Wilde (XXe) selon le dernier décompte du syndicat PACS sur son blog (lire ici).

 

Les équipes soulignent les fortes tensions qu’elles subissent — autant que d’autres corps de métiers au demeurant. « Mais dans ce climat global, aux contradictions multiples, on aboutit à un ras-le-bol généralisé », nous précise un agent. Déjà, le fait que le courrier à la DAC ait réuni plus de cinquante signatures de responsables d’établissements donnait le ton. A minima un signe à prendre au sérieux… Les personnels demandent actuellement qu’une rotation s’instaure entre les équipes sur la semaine, de sorte que la Ville de Paris se calque sur le Protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés. Ils demandent ainsi de « limiter le nombre d’agents susceptibles d’être présents ou de se croiser sur le lieu de travail ».

 

Au cours de l’année passée, les agents ont vécu des montagnes russes : la réduction des horaires, le placement des documents en quarantaine, les jauges maximales de personnes autorisées… Des mesures que l’on retrouve dans nombre de structures, commerciales ou non. Mais dans le grand monde des bibliothèques, il a aussi fallu composer avec des usagers pas toujours compréhensifs. « Souvent, ils se montrent tendus, et n’acceptent pas de devoir attendre dehors quand les jauges sont complètes – alors que le principe est le même partout », nous confie un agent. « Ou alors, on s’énerve parce qu’il n’est pas possible d’emprunter le même nombre de documents qu’avant la pandémie.

 

Selon les chiffres communiqués par les syndicats, près de cinquante agents (seraient actuellement en ASA — l’autorisation spéciale d’absence- sur 1000 à 1200 personnes, incluant les services centraux. « À cela, on ajoute les personnes cas-contact, les gens positifs, et ainsi de suite… »  Les représentants des personels rappelaient ce 26 mars que le taux d’incidence est passé au-delà de 600. « Nous appelons donc toutes les équipes de l’ensemble du réseau à exercer leur droit de retrait ce samedi . Le droit de retrait consiste à se retirer d’une situation considérée comme dangereuse pour sa santé. Il doit être cohérent avec la demande de protection (rester au domicile et si le choix est de fermer au public : faire du travail interne en respectant absolument les distances requises en se répartissant dans les espaces) ».

 

Notons également que la Mission Inspection Santé Sécurité Travail (MISST) a demandé, lors des derniers CHSCT et d’après les comptes rendus des organisations syndicales, que la préconisation sanitaire de « limiter le nombre d’agents susceptibles d’être présents ou de se croiser sur le lieu de travail » soit respectée. À effectif complet, il serait tout simplement impossible de respecter ou faire respecter l’ensemble des gestes barrières. L’exercice du droit de retrait ne prend fin qu’à compter du moment où l’employeur a apporté des solutions aux objections formulées. « Par conséquent, soit la DAC propose des solutions de télétravail partiel, soit elle doit nous accorder 2 journées d’ASA, pour pouvoir respecter ces obligations en matière sanitaire »,

 

 

Lire l'article d'ActuaLitté

 

 

 

 


 


 

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