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10 Mai 2021
Des agents de la médiathèque de Mérignac (Nouvelle-Aquitaine) ont déposé un préavis de grève, pour ce mercredi 12 mai 2021, pour protester contre la mise en place du travail dominical et celle des 1607 heures dans la fonction publique territoriale
Le syndicat CGT des personnels de la ville de Mérignac annonce le dépôt d'un préavis de grève local, qui vient s'ajouter au préavis national de l'organisation. Pour le préavis local, l'ouverture de la médiathèque de Mérignac le dimanche est contestée par les agents. D'après le syndicat CGT, le travail dominical a pour finalité « d’accélérer la déréglementation du temps de travail en ne prenant pas en compte l’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle ». Aussi, « [l]e repos dominical est et doit rester un repère collectif dans la société. Il permet de structurer une société socialement, économiquement et écologiquement ».
Contactée par ActuaLitté, la mairie de Mérignac nous indique que la démarche précédant l'ouverture dominicale vient de démarrer, et s'étendra jusqu'à l'automne. « À ce jour, les conditions de réalisation de ce projet sont en pleine construction et donc ne sont pas définies, ni arrêtées », nous précise-t-on. « Accompagnée par un cabinet spécialisé en lecture publique, cette démarche a pour but de réfléchir à un scénario d'évolution des horaires d'ouverture de nos équipements de lecture publique, dont l'ouverture dominicale, et d'évolution plus large de l'offre de services pour une mise en œuvre souhaitée début 2022 », assure la mairie.
Une consultation en ligne a été ouverte, adressée aux usagers et non usagers des médiathèques, ludothèques et espaces publics numériques de Mérignac, et l'administration souligne que « [l]es agents des médiathèques seront associés via différents groupes de travail pour contribuer aux réflexions et scénarii à envisager, tout en partageant leurs attentes et alertes ». La mobilisation des agents porte aussi sur l'application de l'article 47 de la loi du 6 août 2019, qui vise à harmoniser la durée de travail dans la fonction publique territoriale. Le syndicat CGT compare le passage aux 1607 heures annuelles à un « vol de congés », « une mesure comptable pour faire des économies sur le dos des agents, des services publics et par voie de conséquences des usagers ».
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