Blog d'informations culturelles et sociales à la Ville de Paris
10 Mars 2025
Chauffages et ascenseurs en panne, départs d’incendies, inondations répétées, qualité de l’air non conforme….
C’est une enquête édifiante sur le réseau des bibliothèques de la Ville de Paris que vient de publier l’hebdomadaire Livres-Hebdo . Un réseau, comptant soixante-cinq établissements, qui semble un peu à bout de souffle alors que certains sont récents, voire tout neuf !
Les cas les plus emblématiques concernent les bibliothèques Sagan (Xe) Parmentier (XIe), Italie (XIIIe), Melville (XIIIe), Baldwin (XIXe) ou encore Duras (XXe). Et les témoignages rapportés par Livres-Hebdo valent leur pesant de cacahuètes tellement ils sont truculents
Ainsi à Melville : un ascenseur est en panne depuis huit mois, le second depuis trois semaines. À Italie également, « l’ascenseur ne fonctionne pas depuis Jésus » écrit l’hebdomadaire. A Sagan c’est une panne générale de chauffage qui à entrainé une fermeture des locaux : « il y faisait un froid glacial », commente un agent. Elle vient de rouvrir après plus d’un mois de fermeture. « Sauf que ce sont des chauffages d’appoint qui ont été mis en place ! Et l’air n’est pas assez renouvelé ». Plutôt mergitur.
A Parmentier les agents on dû se mettre en grève trois jours pour protester contre la mauvaise qualité de l’air. Un constat confirmé par l’Inspection Santé Sécurité au travail de la Ville. « Le rapport pointe clairement un apport d’air neuf insuffisant tel que mesuré au moment de l’audit et les capteurs CO2 déjà posés indiquant des résultats supérieurs à 1500 ppm. » « Je maintiens donc ma position, à savoir qu’en l’absence d’éléments plus récents indiquant l’inverse (rapport de vérification et nouvelles mesures de CO2), il convient de prendre des mesures » mettait au point l’inspection contredisant ainsi la Direction des Affaires Culturelles.
Pour Duras c’est un incendie dans le local électrique qui entraine une fermeture de trois mois désormais. Mais c’est également des infiltrations, « ce n’est pas un filet d’eau, mais de grosses gouttes, qui obligent à mettre tous les soirs une bâche sur les collections sous le toit » rapporte un bibliothécaire. L’eau entre aussi par le sous-sol : « Les agents sont obligés d’aspirer l’eau et de vider des seaux ». « Et ironiquement, l’eau courante a déjà manqué » se moque même la journaliste de Livres-Hebdo. Il faut dire qu’il y a de quoi. « Un mois avant la fermeture, on a eu une coupure générale de l’eau. On est restés deux jours ouverts au public, en achetant des bouteilles et en le redirigeant vers l’hôtel avec lequel on partage le site » témoigne, pas très fluctuat, un agent
A Baldwin (XXe), pourtant inaugurée il y a moins d’un an, Il y a aussi des fuites à cause des trous percés….. pour accrocher des panneaux solaires sur le toit de la médiathèque ! « Et l’entreprise a pété les plafonds » renchérit un bibliothécaire. La médiathèque James-Baldwin est sujette à d’autres couacs. Le nouveau site à l’architecture se voulant écoresponsable a installé des portes coupe-feu en bois. « Mais pour qu’elles coupent le feu, il faut qu’elles soient épaisses, donc elles sont tellement lourdes que les gosses ne peuvent pas les ouvrir », déplore un intéressé. Qui enchaîne sur les toilettes pour handicapés « pas aux normes : les portes sont dans le mauvais sens. Il va falloir les changer, ça va nous coûter une fortune ». Cerise sur le gâteau : « Il y fait un froid de gueux ! » témoigne un autre bibliothécaire dans cette article de Livres-Hebdo. Oui, vraiment truculent.