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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 10:42

 

Libération : Le 19 août 2013

La capitale doit revoir une mise en œuvre encore approximative.

Dans moins d’un mois, la semaine de quatre jours et demi entrera en vigueur à Paris et dans quatre mille autres communes françaises. Le mardi et le vendredi, les élèves parisiens termineront les cours à 15 heures, sans être lâchés dans la nature pour autant. La ville de Paris a prévu des ateliers gratuits pour ses 132 000 élèves jusqu’à 16 h 30. Une usine à gaz à 50 millions d’euros.

Après la forte mobilisation des enseignants, ce printemps, contre la réforme, Paris, l’une des rares grandes villes à se lancer dès la rentrée, veut absolument montrer l’exemple. Mais, malgré son zèle de bonne élève socialiste et des moyens nettement supérieurs, l’organisation patauge encore.

 

                       Rythmes scolaires: La Mairie de Paris patauge toujours 

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                                           " Pourtant, ça devait juste être une usine à gaz ! "

 

Qui va s’occuper des élèves qui termineront à 15 heures ?  Pour les divertir jusqu’à 16 h 30, la mairie a prévu, en école primaire, des ateliers qui seront conduits par les animateurs de la ville, mais aussi par près de 900 associations sélectionnées ces derniers mois. Sauf que la cohabitation commence mal.

Selon les responsables éducatifs de la ville (les anciens directeurs des centres de loisirs désormais chargés d’appliquer la réforme sur le terrain), la mise en concurrence des animateurs de la ville et ceux des associations pose quelques soucis.

A travail égal, les partenaires extérieurs commandent, en général, un salaire plus élevé que la mairie. Quand un animateur de la municipalité est payé 13 euros brut de l’heure, l’employé d’une association peut être rémunéré jusqu’à 5 euros de plus. « Nous avons déjà des difficultés à recruter des animateurs, ils vont maintenant se faire débaucher par les associations qui les paient plus. Et c’est normal », explique un responsable éducatif de la ville en école primaire.

Du côté de la maternelle, autre problématique. Ce sont les agents spécialisés des écoles maternelles (les Asem) qui prendront seuls le relais après 15 heures. Habituellement, ils (ou plus souvent elles) assistent les enseignants durant la classe. Mais ils ne sont que très peu formés à l’encadrement de groupes d’enfants. « Beaucoup d’Asem sont très angoissés à l’idée de se retrouver seuls face à quatorze enfants, ils n’ont eu que quelques petites journées de formation pas vraiment satisfaisantes », déplore Denise Lepage, permanente syndicale Asem à l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa).

 

                                                 La Mairie de Paris a donné priorité à l'encadrement

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                                                         " Ah, tu croyais pouvoir te tirer à 15 heures ! "

 

Que feront-ils durant ces ateliers ?  Sur le papier, les activités annoncées sont variées : chant, danse, création de masques, « réflexion citoyenne »… Mais, en réalité, « certaines ne seront pas assurées. Quand nous contactons les associations avec qui nous devons travailler, on se rend compte que beaucoup de choses ne sont pas au point », prévient d’emblée un responsable éducatif de la ville. Les associations n’ont en effet pris connaissance de leur affectation qu’en juillet. Les grandes structures, habituées à travailler avec la mairie, semblent réussir à s’organiser.

Mais pour les plus petites d’entre elles, la mise en œuvre se révèle plus compliquée et les délais sont jugés trop courts. « Nous sommes censés être dans l’école le jour même de la rentrée, sans avoir pu avoir réellement de contact au préalable avec les organisateurs. On nous avait dit que nous étions sollicités pour notre proximité avec les écoles et les projets déjà en cours. En réalité, l’affectation ne s’est pas faite suivant ces critères »,déplore Arielle Zajde, directrice d’une école de musique dans le XXe arrondissement, qui s’est retrouvée affectée dans un autre quartier que le sien.

 

                                                A Paris, il y aura des ateliers de réflexion citoyenne

              topaze-1950-07-g.jpg

                                                                       " Ah ça, fallait oser ! "

 

Où se dérouleront les ateliers ?  Encore un objet de bisbille. Normalement, les ateliers devaient avoir lieu dans les salles de classe. Sauf que les enseignants sont assez réticents à cette idée. Cela entraînerait trop de dérangement, et l’obligation de quitter la salle à 15 heures alors qu’ils restent souvent sur place après les cours pour travailler. « On va bien être obligés de mettre les enfants quelque part ! » explique un responsable éducatif de la ville.

« On n’exclut pas certains couacs ici ou ailleurs, reconnaît-on au cabinet du maire, Bertrand Delanoë. Nous serons sans doute plus au point en octobre… Mais, globalement, nous sommes confiants.» Une journée de réunion entre tous les acteurs aura lieu le 2 septembre, avant le grand saut de la rentrée.

Lire l’article de « Libération »

 

                                          La Mairie de Paris n'exclue pas certains couacs

        252269 bertrand-delanoe-et-francois-fillon-a-paris-le-8-mai

                                       " Tu vois, là Bertrand j'aimerais pas être à ta place ! "

 

 

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Les centres de loisirs de la Ville de Paris seront en grève mercredi

 

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