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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 17:47

 

Le Télégramme de Brest : le 18 novembre 2017

 

A Brest, la médiathèque des Capucins sera encore fermée, au moins ce dimanche et sans doute encore d'autres. Le personnel a refusé la « proposition de sortie de conflit » de la mairie

 

On a cru, jeudi soir, que la grève le dimanche à la médiathèque des Capucins serait suspendue, après des semaines de mouvement ce jour-là. Finalement, 97 % des salariés ont décidé, hier matin, de la maintenir. Ils ont rencontré, mardi, Marc Coatanéa, vice-président de la Métropole aux Ressources humaines. « Nous avons reçu une proposition de sortie de conflit », expliquait, jeudi, Erwan Rivoalan, de la CGT. « Il s'agit d'une création de quatre postes nets mais tout ce que nous demandions n'y figure pas. Et nous sommes très sceptiques sur la contrepartie demandée, à savoir d'intégrer le dimanche dans le volume annuel de travail ». Une contrepartie refusée.

 

Par ailleurs, une dizaine de salariés des bibliothèques, de source syndicale, ont déposé plainte, depuis janvier, pour des agressions, presque toutes verbales, essentiellement aux Capucins (mais pas seulement), où la police est même intervenue récemment. Des médiateurs urbains étaient présents durant les vacances de la Toussaint. Le personnel aimerait que ce soit plus souvent le cas, pour mieux accueillir tous les publics attirés par ce bel outil et son environnement, la salle des machines où l'on peut faire beaucoup de choses.

 

Joint hier, Marc Coatanéa a indiqué avoir formulé trois propositions. « La création de quatre temps pleins pour pérenniser les quatre actuels, prévus sur un an jusqu'en janvier. L'intégration des dimanches dans le rythme annuel : à raison de 38 à 40 par an, en heures supplémentaires, ce n'est pas neutre. Je crois que c'est sur ce point qu'il y a blocage, je vais prendre le temps de réexpliquer. Enfin, mener une réflexion sérieuse et faire de vraies propositions en termes de sécurité. Tout le monde se réjouit de la fréquentation mais il y a là un vrai sujet. J'espère en tout cas que la médiathèque pourra rouvrir rapidement le dimanche ».

 

Lire l'article du Télégramme de Brest

 

 

La grève du dimanche continue  à la Médiathèque des Capucins
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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 16:51

 

L'Express : le 18 novembre 2017

 

Une manifestation est organisée samedi pour dénoncer la relocalisation de la seule bibliothèque spécialisée dans l'histoire des femmes et des féministes en France

Elle est unique en son genre. La bibliothèque municipale Marguerite Durand renferme une collection d'ouvrages relatant l'histoire des femmes et des féminismes. L'annonce de sa relocalisation, décidée à l'automne 2016 par la mairie de Paris, provoque la colère du collectif « Sauvons la bibliothèque Marguerite Durand ! ». Un rassemblement est organisé samedi à 14 heures devant l'établissement. Ce déménagement dans des locaux offrant moins d'espace risque de mettre en péril cet héritage, selon le collectif. 

« Il y a une dimension symbolique dans cette mobilisation. Nous voulons montrer notre attachement à ce lieu de culture et de mémoire trop peu connu », expose à L'Express Christine Bard, historienne spécialiste de l'histoire des femmes, présidente de l'association Archives du féminisme et à l'origine du mouvement. « Samedi, nous aurons des marguerites en main et le slogan sera: ‘Je suis Marguerite' », précise-t-elle. « Nous voulons faire entendre la voix de la petite bibliothèque patrimoniale, un lieu de recherche fréquenté par des chercheuses et chercheurs du monde entier ». 

 

La bibliothèque Marguerite Durand a été fondée en 1932, grâce au don de la journaliste éponyme à la mairie parisienne de sa collection personnelle. Initialement installée en face du Panthéon, elle occupe depuis 1989 les mêmes locaux que la bibliothèque Melville, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Un bâtiment où elle est à l'étroit, « saturé depuis plus de vingt ans », explique Christine Bard. Alors même que les documents continuent d'affluer, car « le féminisme, très dynamique, produit énormément d'archives ». Des archives désormais conservées au Centre des archives d'Angers, faute de place à Paris. 

 

En juin dernier, l'équipe d'Anne Hidalgo a fait savoir au personnel que la bibliothèque allait déménager en juin 2018, pour cause de travaux dans le bâtiment initial. Dans un premier temps, la mairie de Paris a annoncé la réinstallation des collections au sein de la bibliothèque historique de la ville de Paris (BHVP). Une solution dénoncée vivement par le collectif » Sauvons la bibliothèque Marguerite Durand ! » en raison de l'exiguïté des nouveaux locaux envisagés pour les collections. La bibliothèque historique de la ville de Paris « n'a plus de place pour ses propres collections », fait valoir le collectif. 

 

Après concertation, la situation a évolué. L'entourage de la maire a expliqué à L'Express qu'un nouveau lieu a été proposé. « Nous sommes aujourd'hui en mesure de garantir que l'intégralité des collections de la bibliothèque Marguerite Durand sera conservée et accessible à la Galerie des bibliothèques », précise l'équipe municipale. Des nouveaux locaux qui feront gagner 130m² de surface selon l'entourage de la maire. Concernant une autre inquiétude du collectif sur l'absence de lieu d'accueil du public et des expositions, la mairie assure que « plusieurs espaces pourront être partagés avec la BHVP ». Ces espaces n'ont toutefois pas « la même capacité d'accueil que les locaux actuels », regrette Christine Bard. 

 

Cette mobilisation montre la crainte d'une relégation de cette bibliothèque féministe aux oubliettes. « La mairie néglige depuis des années ces collections; et son projet est d'installer la bibliothèque dans un endroit inadapté. C'est un geste antiféministe », argue Christine Bard. Une solution évoquée par l'historienne serait de dédier un lieu entier à l'histoire des femmes et du féminisme sur le modèle du Centre d'Archives et de Recherches pour l'Histoire des Femmes à Bruxelles. « Entre les progrès de l'écriture inclusive et l'immense vague de dénonciation des violences sexuelles, nous sommes dans un moment fort de mobilisation qui passe aussi par la valorisation de la culture féministe à travers la littérature, les essais de sciences humaines, les documents anciens. Le féminisme d'aujourd'hui a besoin de mémoire et d'histoire », abonde Christine Bard. 

 

Sur cette requête, l'équipe de la mairie fait valoir que « cela y ressemblera beaucoup » avec le regroupement de plusieurs fonds comme celui de « Marie-Louise Bouglé, féministe et responsable documentaire de l'Union pour le suffrage des femmes ou la bibliothèque de George Sand ». Le collectif maintient toutefois qu'il faut un projet plus « ambitieux » pour conserver les archives de l'histoire des femmes avec « des espaces d'expositions, de rencontres et de débats et beaucoup plus de place pour les archives à venir ». 

 

Lire l’article de l’Express

 

Mobilisation pour sauver la seule bibliothèque féministe en France
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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 12:30

 

France 3 Ile-de-France : le 18 novembre

 

Collectif de soutien, pétition, rassemblement: la mobilisation s'organise contre le déménagement de la bibliothèque Marguerite-Durand, seule bibliothèque publique consacrée à l'histoire des femmes, qui doit être accueillie en 2018 dans une autre structure de la Ville de Paris

 

Fondée en 1932 grâce au don des collections de la journaliste féministe Marguerite Durand à la Ville de Paris, cette bibliothèque municipale spécialisée conserve une riche documentation sur l'histoire des femmes et du féminisme avec près de 60.000 documents. Abritée au départ à la mairie du Ve arrondissement, elle partage depuis 1989 ses locaux avec la médiathèque Jean-Pierre Melville. Or, cette dernière doit fermer mi-2018 pour des travaux d'agrandissement et « il a été décidé du déménagement de la bibliothèque Marguerite-Durand à la Bibliothèque historique de la ville de Paris », a expliqué la mairie de Paris.

 

Regrettant une « expulsion » dans un lieu « déjà saturé », le collectif dénonce une « décision prise sans concertation avec le personnel et les partenaires sociaux ». « Pas nécessairement opposé » à un déménagement, mais qui aurait préféré qu'un « lieu digne de son importance » soit proposé. Le collectif « Sauvons la BMD! », appelant à un rassemblement samedi à 14 heures devant cette bibliothèque du XIIIe arrondissement.

 

Samedi, « on va manifester notre attachement à une bibliothèque qui est plus qu'une bibliothèque, c'est un lieu d'histoire, de mémoire, un lieu de culture fondamental pour les luttes d'hier, d'aujourd'hui et de demain », a expliqué à l'AFP l'historienne du féminisme Christine Bard, coanimatrice du collectif et présidente de l'association Archives du féminisme. Interrogée par l'AFP, la Ville de Paris a confirmé un « déménagement certain », se montrant rassurante. « Les craintes de manque d'espace, de détérioration des conditions d'accueil et de perte d'autonomie ne sont pas fondées », a déclaré un porte-parole.

 

Récemment, la Ville a revu son projet initial, proposant désormais de transférer la bibliothèque Marguerite-Durand dans la Galerie de la Bibliothèque historique, « un espace attenant, plus grand, qui lui permettrait de conserver tout son fonds sur place ». Une pétition a été lancée par le collectif sur internet. Elle recueillait ce samedi quelque 9.500 signatures. « Seule bibliothèque publique en France exclusivement consacrée à l'histoire des femmes, du féminisme et du genre, jouissant d'une renommée internationale, la BMD ne doit pas devenir invisible puis disparaitre » est-il écrit dans la pétition.

 

Lire l'article de France 3 Ile-de-France

 

 

Paris : l'unique bibliothèque publique consacrée à l'histoire des femmes, menacée de déménagement
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17 novembre 2017 5 17 /11 /novembre /2017 12:02

 

RTL : le 17 novembre 2017

 

Inteview - Christine Bard, historienne spécialiste de l'histoire du genre, explique l'importance de l'existence de la seule bibliothèque en France dédiée à l'histoire des femmes, au féminisme et au genre.

 

« Montrons que nous tenons à cette bibliothèque et que nous ne la laisserons pas détruire ! ». Le message est clair et inscrit noir sur blanc sur la page de cet événement Facebook intitulé « Rassemblement devant la BMD ! ». « BMD », c'est pour « Bibliothèque Marguerite-Durand », le seul endroit en France où l'on peut consulter, emprunter, lire des ouvrages entièrement consacrés à l'histoire des femmes, au féminisme et au genre. Située dans le XIIIème arrondissement, cette bibliothèque municipale de la Ville de Paris était d'abord installée dans le Vème arrondissement au moment de sa création en 1932. On doit son existence à la journaliste et militante féministe Marguerite Durand qui a fait don de ses collectes féministes à la Ville de Paris avant sa mort. Une manière pour elle de s'assurer de la conservation de ses travaux et précieux documents.

 

85 ans plus tard, ce trésor est en danger. La BMD va devoir quitter les lieux qu'elle occupe depuis 1989 pour permettre à la médiathèque Jean-Pierre Melville d'étendre ses ouvrages. Conséquence : la BDM, qui manquait déjà de place dans son bâtiment de XIIIème arrondissement, comme le racontait l'historienne Christine Bard dans un épisode du podcast La Poudre, sera relogée dans la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (BHVP), dans le IVème arrondissement. Problème : ses rayons débordent également. Les collections de la BMD « seront donc stockées dans des magasins extérieurs, en un lieu non précisé », s'alarme l'Association Archives du Féminisme dans un texte accompagnant la pétition appelant au sauvetage de la bibliothèque.

 

Cette dernière, signée par près de 10.000 personnes, est adressée à la Mairie de Paris. L'objectif : faire renoncer ce projet de déménagement à Anne Hidalgo, la maire de la capitale, et demander un « lieu d’accueil offrant à la bibliothèque Marguerite Durand une véritable visibilité et des conditions de fonctionnement dignes ».  Pour manifester son soutien autrement qu'en ligne, le collectif Sauvons la BMD organise samedi 18 novembre un rassemblement devant les locaux de cet endroit précieux. Christine Bard, historienne spécialiste de l'histoire du genre et porte-parole du collectif, a répondu aux questions de Girls au sujet de cette opération de sauvetage.

 

 

Pourquoi faut-il sauver la bibliothèque Marguerite-Durand ?

 

RTL Girls : Pourquoi avoir organisé ce rassemblement ?

Christine Bard : Pour montrer notre attachement à la BMD en tant que bibliothèque spécialisée mais aussi en tant que lieu de mémoire, de culture et de citoyenneté. On est très attachées à cette bibliothèque, et je pense que par le passé, on ne l'a pas assez dit, pas assez montré alors que cela fait plus de 20 ans que la bibliothèque est saturée et en manque de moyens. La Mairie de Paris n'a pas prêté attention à cela et n'a sans doute pas mesuré son importance. Justifiant alors son expulsion et sa relocalisation à cause de son manque de lecteurs, lectrices et de dynamisme.

 

À quoi peut-on s'attendre pour le rassemblement de samedi ?

Nous apporterons des marguerites sous différentes formes, il y aura des slogans "je suis Marguerite" ou "Nous sommes toutes et tous Marguerite". On est en train de créer un rapport de force pour convaincre la Mairie de Paris. Le rassemblement, organisé par le Collectif Sauvons la BMD est soutenu par des associations de recherche sur le genre, féministes, celle des bibliothécaires de France, tous les syndicats des bibliothèques. Il y a une attitude unanime pour demander à la Mairie de Paris un projet ambitieux pour la seule bibliothèque de France de ce genre.

 

Pourquoi la BMD est-elle importante ?

Le travail qui est fait dans cette bibliothèque est multiplié par les productions de ses lecteurs et lectrices qui écrivent des livres, des mémoires ou donnent des exposés dans des lycées sur ces sujets. Aujourd'hui c'est essentiel, on a plus que jamais besoin de s'appuyer sur ces ressources. On ne peut pas la laisser vivoter et régresser. Parce que c'est par la culture et l'éducation qu'on peut faire changer les choses et insuffler une dynamique plus égalitaire dans la société.

 

Comment aider la BDM si on ne peut pas venir samedi ?

Signer la pétition, consulter le site régulièrement pour se tenir informée, envoyer des lettres à Anne Hidalgo et Bruno Julliard, son premier adjoint, pour dire que la BMD a besoin de plus d'espace que 90m² et ses 2 kilomètres linéaires. 

 

Les prochaines étapes dans votre combat pour la sauver ?

On nous propose une troisième réunion avec la Mairie. Mais le déménagement est non négociable alors que la destination choisie pose des problèmes techniques. Ce n'est pas le projet ambitieux qu'on attend parce qu'on aura toujours ce manque de place pour les collections d'ouvrages et une impossibilité d'y organiser des débats.

 

Qu'est-ce que sa disparition peut entraîner pour le savoir des luttes féministes ? Régulièrement, l'existence du féminisme est niée, il ne faut pas retomber dans les mêmes pièges. Les ouvrages conservés dans la bibliothèque BMD sont les archives de l'avenir ! Est-ce normal que dans ce pays, qu'on n'ait rien de mieux que ce minuscule espace ?  il faut regarder la Bibliothèque Léonie-La-Fontaine à Bruxelles ! Pourquoi devrions-nous nous contenter de si peu, nous les femmes et féministes, il faut avoir de l'ambition ! 
 

Lire l'article de RTL Girls

 

 

Pourquoi faut-il sauver la bibliothèque Marguerite-Durand ?
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16 novembre 2017 4 16 /11 /novembre /2017 16:42

 

Livres-Hebdo : le 16 novembre 2017

 

Son déménagement éveille les craintes sur une disparition de cette bibliothèque fondée en 1932 et regroupant l’un des plus importants fonds d’archives féministes en Europe

 

Les soutiens au collectif « Sauvons la bibliothèque Marguerite Durand (BMD) » sont appelés à venir manifester samedi 18 novembre à partir de 14h devant l’établissement au 79, rue Nationale, dans le XIIIe arrondissement de Paris (quartier Olympiades).

 

La BMD, spécialisée dans l’histoire des femmes, du féminisme et du genre, partage les locaux de la médiathèque Jean-Pierre Melville depuis 1989 et doit déménager en juin 2018 au sein de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP). Ce projet, porté par la mairie, éveille les craintes sur une disparition de cette bibliothèque fondée en 1932 et regroupant l’un des plus importants fonds d’archives féministes en Europe.

 

« Depuis quinze ans, la BMD manque de moyens et d’espace et le projet actuel la privera davantage encore d’espace, tout en lui faisant perdre son autonomie », déplore un article en ligne de la CGT Culture, qui compte parmi les opposants au projet au côté des autres syndicats (CGT, SUPAP-FSU, CFDT, CFTC, UCP, FO) et de l’Association des bibliothécaires de France. La pétition en ligne lancée en septembre par l’Association Archives du féminisme, à l’initiative de la création du collectif, a regroupé plus de 8000 signatures.

 

Lire l'article de Livres-Hebdo

 

 

 

                                   Le 18 novembre, pas sûr que ce soit le même accueil

Paris : Une manifestation pour sauver la bibliothèque Marguerite Durand
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14 novembre 2017 2 14 /11 /novembre /2017 12:35

 

Grazia : le 12 novembre 2017

 

Unique en son genre, la bibliothèque Marguerite-Durand, consacrée à l'histoire des femmes, doit être intégrée à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris en 2018. Pour la sauver, un collectif s'oppose à son déménagement

Une silhouette enveloppée de mousseline blanche. Une « douce blondeur ». Et, surtout, un regard déterminé. C'est ainsi que Marguerite Durand est représentée par le peintre Jules Cayron en 1897. La même année, celle qui fut d'abord actrice à la Comédie-Française lance La Fronde, journal féminin et féministe. Toute son équipe, directrice, coursières, typographes, est féminine. Aujourd'hui, chaque chercheur, étudiant, ou journaliste qui se rend à la bibliothèque Marguerite-Durand (BMD), dans le XIIIe arrondissement de Paris, peut contempler ce tableau. Il suffit de prendre l'ascenseur jusqu'au troisième étage du bâtiment, qui abrite aussi la médiathèque Jean-Pierre-Melville, et de s'installer dans une salle de lecture en mezzanine.

Quatre-vingt-cinq ans après l'ouverture de ce centre de documentation dédié à l'histoire des femmes et du féminisme et aux études sur le genre, c'est comme si Marguerite Durand continuait de veiller sur son grand œuvre. Mais elle n'est pas seule. Aujourd'hui, ses héritières se battent pour préserver l'autonomie de ce fonds d'archives spécialisé. La menace a commencé de poindre l'année dernière. La Mairie de Paris veut ouvrir la médiathèque Jean-Pierre-Melville le dimanche et créer un espace détente. Il faut donc récupérer la surface occupée par la BMD, que l'on prévoit d'installer d'ici juin 2018 dans les murs de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (BHVP).

La perspective ulcère l'historienne Florence Montreynaud, auteure de l'ouvrage Le des femmes (Nathan, 1989), pour lequel elle a passé des journées entières à se documenter à la BMD : « Cela revient à trahir la parole donnée à Marguerite Durand. Quand elle a fait don de ses archives à la Ville de Paris en 1932, c'était dans le but d'en faire un ' centre de documentation féministe de premier ordre ' Une bibliothèque est un être vivant qui a besoin de s'agrandir. Il faut lui dédier un lieu unique ainsi que les moyens de son extension. C'était une erreur de l'inclure dans le même espace que la médiathèque Jean-Pierre-Melville, comme on l'a fait en 1989 ».

 

               Bibliothèque Maguerite-Durand : des archives étonnantes    

 

C'est que, de tout temps, la bibliothèque Marguerite-Durand a manqué de place. De 1932 à 1989, elle ne dispose que d'une salle dans la mairie du Ve arrondissement. Elle est ensuite transférée dans le XIIIe, ce qui permet de continuer à enrichir le fonds d'archives donné par Marguerite Durand. Aujourd'hui, on peut y consulter cinquante mille livres et brochures, des milliers de périodiques, de photographies et de lettres autographes, cinq mille dossiers documentaires classés par personnalités et sujets. S'y ajoute une quarantaine de fonds d'archives d'associations et de personnalités, tels que le fonds Nelly Roussel, grande figure du féminisme, ou celui de l'écrivaine Anaïs Nin.

Annie Metz, conservatrice en chef de la BMD, est pourtant parfois contrainte de refuser des dons. « Nous n'avions pas assez d'espace pour accueillir, par exemple, les fonds d'archives du Conseil international des femmes, constate-t-elle avec regret. Ils ont été confiés au Centre d'archives pour l'histoire des femmes à Bruxelles ». Pour donner un peu d'air à la BMD, l'historienne Christine Bard a fondé en 2000 les Archives du féminisme à l'université d'Angers.

Mais ce problème de saturation ne serait pas résolu par l'emménagement dans la BHVP puisque la bibliothèque Marguerite-Durand n'y disposerait que de 600 mètres linéaires, alors que ses fonds en occupent déjà 2000. Une grande partie devra être délocalisée en région parisienne. Il faudra les commander afin qu'une navette les rapatrie à Paris. « Si on ne lui offre pas des locaux plus grands, la bibliothèque Marguerite-Durand deviendra un fonds mort », assure Christine Bard.

Pendant six ans, Christine Machiels a fréquenté les lieux pour mener sa thèse à bien. Cette historienne belge de 35 ans y traite des positionnements féministes face à la prostitution en Belgique, France et Suisse, de la fin du XIXe siècle aux années 60. « Cette bibliothèque dispose de ressources sur de longues périodes - parfois un siècle ! - que l'on ne trouve pas ailleurs, explique-t-elle. Le fait que ses archives soient immédiatement accessibles est un autre atout ». La chercheuse y voit également un espace à part : « On est souvent isolé sur ces thèmes liés au féminisme. La bibliothèque m'a permis de rencontrer des personnes qui partageaient mes centres d'intérêt ».  Florence Montreynaud n'évoque pas non plus sans émotion sa « seconde maison ».

Et Christine Bard se dit viscéralement attachée à « ce petit bijou qui fait perdurer la mémoire des féministes dans toute leur diversité ». Le fondre à nouveau dans un grand ensemble serait « un geste antiféministe ». Son association Archives du féminisme a lancé le collectif Sauvons la BMD ! et une pétition du même nom. Fin septembre, le Conseil de Paris a émis le vœu que la BMD reste accessible dans de bonnes conditions et que les personnes concernées par son avenir y soient associées. Les soutiens de la bibliothèque doutent que cela suffise à empêcher le déménagement. Ils se rassembleront le 18 novembre devant la BMD, bien décidés à sauver la mémoire des femmes de l'invisibilité.

Lire l’article de Grazia

Mairie de Paris : le retour des Frondeuses
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9 novembre 2017 4 09 /11 /novembre /2017 12:17

 

CNews : le 9 novembre 2017

La Bibliothèque Marguerite Durand (BMD), spécialisée dans l'histoire des femmes et du féminisme, doit bientôt être transférée au sein de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Le projet alarme le personnel et les partenaires sociaux

En 1931, la journaliste et militante féministe Marguerite Durand faisait don à la Mairie de Paris de ses collections réunies tout au long de sa carrière. Un an plus tard, une bibliothèque a été créée, portant le nom de la fondatrice du journal La Fronde. 

L'établissement culturel conserve et met à la disposition des curieux livres, brochures, photographies, archives et manuscrits, soit des dizaines de milliers de documents, consacrés à l'histoire des femmes, du féminisme et du genre, depuis le début de la lutte pour le droit des femmes. 

Depuis 1989, la bibliothèque partage le même bâtiment que celle de Jean-Pierre de Melville, rue Tolbiac, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Or, dans le projet d'agrandissement de cette dernière, les archives féministes n'ont pas leur place. Elles doivent rejoindre la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (BHVP), située dans le IVe arrondissement. 

« La Bibliothèque Marguerite Durand ne doit pas devenir invisible » peut-on lire dans la pétition «Sauvons la BMD!», lancée par l'association Archives du féminisme. La Mairie de Paris se veut pourtant rassurante, et affirme que le déménagement permettra une meilleure visibilité de la BMD, avec des heures d'ouverture plus larges, relocalisée en plein quartier du Marais, et devrait rejoindre d'autres fonds documentaires féministes prestigieux. 

Selon les signataires de l'appel, la BHVP n'aurait cependant pas la capacité physique d'accueillir la documentation féministe, n'ayant elle-même pas la place d'abriter l'intégralité de ses collections. Déjà en 2001, une antenne avait été créée au sein de la bibliothèque universitaire d'Angers pour recueillir une partie du fond féministe, faute de place dans les locaux parisiens. Les dizaines de milliers de documents de la BMD devraient donc être stockés à partir de juin 2018 dans des entrepôts extérieurs, sans que le lieu soit précisé. Le personnel redoute une dissémination de ces archives.

Lire l’article de CNews

 

                    Bibliothèque Marguerite-Durand : des archives vraiment inestimables

Une pétition entend sauver la seule bibliothèque féministe de France
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8 novembre 2017 3 08 /11 /novembre /2017 13:41

 

Un article du Canard Enchainé

 

Quand Anne Hidalgo était payée à l'insu de son plein gré
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6 novembre 2017 1 06 /11 /novembre /2017 10:15

 

Plusieurs centaines de signataires, dont des avocats, des médecins, des inspecteurs du travail ou encore des élus, se donnent rendez-vous le 4 décembre à Paris

 

C’était pourtant une des « lignes rouges » tracées par les organisations syndicales, y compris les plus accommodantes lors des « discussions » cet été avec le Gouvernement sur le contenu des ordonnances modifiant plusieurs dispositions du Code du Travail : la fusion des Comités Hygiène et Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT) avec le Comité d’Entreprise en une structure unique appelée finement « Comité Social et Économique ». Une vieille revendication patronale qui sous couvert de « simplification » voulait surtout ne pas s’encombrer de trop de lieux de « dialogue social » et autre « concertation ». « Cette séparation en deux structures s’impose d’autant plus que les compétences nécessaires pour y siéger sont profondément différentes. Toute entreprise ne possède-t-il pas deux directions distinctes, l’une « financière », l’autre des « ressources humaines » ? » pointaient d’ailleurs avec raison les opposants de cette « réforme ».

Mais même sur ce sujet pourtant « non négociable », ni Force Ouvrière, ni la CFDT, ni l'UNSA n’ont été entendues par Emmanuel Macron, lequel a maintenu dans ses ordonnances ce dispositif de fusion qui pourrait bien réduire à néant les pouvoirs des CHSCT. Une crainte loin d’être retombée si l’on en croit l’initiative lancée par des experts de la santé au travail parmi lesquels on trouve des avocats, des médecins, des inspecteurs du travail et bien sûr des élus membres de ces comités d’hygiène et sécurité  lesquels ont décidé d’appeler à une « Assemblée Nationale » des CHSCT le 4 décembre à Paris (lire ici).

 « Les CHSCT ont permis aux salariés, armés de leur connaissance des situations réelles de travail, de construire pas à pas des capacités d’intervention pour défendre et promouvoir la santé et la sécurité au travail. Une simple commission du Comité Social et Économique serait une régression dans la prise en compte des enjeux de la santé au travail. Nous voulons au contraire l’extension et le renforcement d’une instance spécifique, aux pouvoirs élargis, représentant celles et ceux qui travaillent, pour que le lien entre santé et travail soit une réalité de santé publique » déclarent ainsi les signataires qui se comptent désormais par centaines. Et donnent donc rendez-vous à tous les acteurs de la santé au travail le lundi 4 décembre à la Bourse du Travail à Paris.

Publié également sur Miroir Social

 

                   Des spécialistes de la santé au travail lancent un appel pour sauver les CHSCT

Des spécialistes de la santé au travail lancent « une assemblée nationale » pour les CHSCT

                                     -  Rendez-vous le 4 décembre à la Bourse du Travail à Paris !

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 11:25

 

Le Télégramme de Brest : le 31 octobre 2017

 

« Nous ferons grève jusqu'à ce que les élus craquent car nous avons la population avec nous » déclarent d'ailleurs les bibliothécaires brestois

Dimanche, pour la deuxième fois consécutive, le personnel de la médiathèque des Capucins (87 % selon les syndicats) a fait grève. Et le mouvement pourrait bien durer au moins jusqu'à la mi-décembre. Le personnel réclame la titularisation de quatre personnes employées six mois renouvelables depuis le début de l'année (jusqu'à fin janvier 2018). Il envisage de demander la création d'un poste en plus (un éducateur spécialisé ?) pour gérer la présence des jeunes.

« Nous ferons grève jusqu'à ce qu'ils (les élus, NDLR) craquent et nous avons la population avec nous », avance la CGT. « On trouve déplorable qu'il y ait ce sentiment de non-urgence chez les élus ». « Le personnel des bibliothèques, qui est maintenant à la médiathèque, a fait beaucoup d'efforts pour s'adapter » à la nouvelle donne, au nouveau lieu, ajoute la CFDT.

De son côté, Marc Coatanéa, vice-président de la Métropole en charge des ressources humaines, s'étonne de ce conflit. « Nous nous sommes rencontrés vers le 19 septembre. Il était prévu qu'on se revoit avec un an de recul par rapport à l'ouverture. Nous nous reverrons donc vers la mi-décembre. Je ne comprends pas bien la nature du conflit. Le personnel estime que les quatre postes sont nécessaires ? C'est à l'employeur d'en décider ! Cela dit, il n'y a pas eu de recul de notre part. Ces postes ne sont pas supprimés, un point sera fait comme prévu en fin d'année ».

Et il poursuit. « Il est dommage de priver le public de l'accès à la médiathèque le dimanche. Par ailleurs, sur d'autres points comme les conditions de travail, il y a toujours des ajustements à faire avec un nouvel équipement, ce ne sera pas difficile de résoudre ces questions », estime-t-il. Pour toutes informations sur l’évolution du conflit voir plutôt la page FaceBook de soutien aux bibliothécaires de Brest.

Lire l’article du Télégramme de Brest

Brest. La grève partie pour durer à la médiathèque des Capucins

Brest. La grève partie pour durer à la médiathèque des Capucins

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