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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 13:15

 

Ces deux syndicats appellent les salariés à rejoindre la mobilisation du 2 juin

 

La CFE (affilié au syndicats des cadres CGC) et l'Unsa Energies, deux syndicats dits « réformistes », ont appelé ce mardi soir les salariés à rejoindre la mobilisation contre la loi Travail ce jeudi 2 juin.

 

Les deux fédérations, qui sont alliées au niveau de la branche des industries électriques et gazières (IEG), appellent dans un communiqué les salariés du secteur à rejoindre le mouvement de protestation de jeudi « par, a minima, une heure de grève ».« Des points inacceptables restent dans le texte actuel », ont précisé la CFE-CGC et l'UNSA dans un communiqué commun, évoquant notamment l'article 2 sur l'inversion de la hiérarchie des normes dans le droit du travail qui pour eux « reste un blocage majeur ». 

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« Alors que la raison voudrait que le processus législatif soit suspendu le temps de réengager le dialogue avec les organisations syndicales et patronales » sur le projet de Loi Travail, le gouvernement « laisse entendre qu'il passera à nouveau en force, au mépris des démocraties politique et sociale », écrivent les deux fédérations. « Pour la CFE et l'Unsa Energies, c'est toujours non au texte en l'état, non au dumping social, non à l'insécurité croissante pour les salariés ». Une déclaration en complète opposition à leurs confédérations respectives, lesquelles soutiennent toujours, pour le moment du moins, le projet de loi, dit El Khomry, porté à bout de bras par le Gouvernement.

 

Egalement publié sur Miroir Social

 

 

Loi Travail : les syndicats CGC et UNSA, de l'énergie s'opposent à leur direction nationale

Loi Travail : les syndicats CFE-CGC et UNSA du secteur de l'énergie s'opposent à leur direction nationale
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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 16:08

 

Un mouvement de grève, qui politiquement, pourrait gêner aux entournures sa principale victime

 

Nouvelle étape dans le bras de fer qui oppose la CGT au Gouvernement. La centrale syndicale dirigée par Philippe Martinez vient d'annoncer dans un communiqué que le site de la TIRU (Traitement industriel des résidus urbains), première usine d’Europe d’incinération de déchets, située sur la commune d'Ivry sur Seine (Val-de-Marne) « est bloquée par les Syndicats du Nettoiement et des Égoutiers de la Ville de Paris et des militants de plusieurs syndicats d’agents territoriaux d’Île-de-France ». Un blocage qui signifie qu'aucun camion-poubelle ne peut plus entrer pour vider son chargement.

 

Cette action devrait vite avoir avoir un impact sur la collecte des ordures ménagères dans la métropole francilienne, dans les précédents blocages du site la TIRU, les poubelles débordaient au bout de deux jours à peine, car cette usine traite les déchets de quatorze communes de la région parisienne (Montrouge, Cachan, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre, Villejuif, Vitry, Valenton, Ivry, Charenton, Saint-Maurice, Maisons-Alfort, Joinville, Saint-Mandé, Vincennes) ainsi que ceux de douze arrondissements de Paris, le tout représentant pas loin de deux millions d’habitants.

 

En tout cas, ce mouvement de grève pourrait gêner aux entournures sa principale victime. En effet les élus socialistes en place à la mairie de Paris s'étaient distingués dans leur opposition au tournant libéral pris par le gouvernement de Manuel Valls. Ainsi Anne Hidalgo est cataloguée parmi les frondeuses, d'autant plus que son mari, Jean-Marc Germain ainsi que son premier adjoint, Bruno Julliard sont signataires de la tribune de Martine Aubry publiée dans le journal Le Monde. Un texte intitulé « Trop, c'est trop » et qui attaquait violemment la politique de François Hollande (lire ici).

 

Alors, à l'instar du maire d’Ivry, Philippe Bouyssou (PCF), lequel dans Le Parisien apporte « son soutien aux salariés engagés dans l’action » et appelle les « Ivryennes et les Ivryens à manifester leur solidarité avec tous les travailleurs en lutte », la Mairie de Paris sera-telle derrière la CGT dans son action pour retirer cette Loi Travail qui divise la gauche depuis plusieurs semaines ? Dans ce cas, elle devrait reprendre à son compte le slogan de la CGT, lequel affirme désormais que « la place du projet El Khomri est dans les poubelles de l’Histoire ! ». Faudra juste trouver une autre usine, que celle d'Ivry-sur-Seine pour la recycler.

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

Anne Hidalgo va-t-elle aider la CGT à envoyer la loi El Khomry dans les poubelles de l'Histoire ?

Loi Travail : la CGT décide de bloquer la principale usine de traitement des déchets d’Île-de-France

                              - Madame la maire, à mon avis avec ce matériel, ça devrait le faire !

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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 10:36

 

Le Parisien : le 28 mai 2016

 

« Je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. J’ai été plaqué au sol, matraqué au visage et sur le crâne. Je suffoquais. J’étais sonné » a déclaré cet agent de la Ville de Paris. Gênée aux entournures, la préfecture de police n’a pas « souhaité commenter » cette affaire

 

Il ne lançait pas de projectile, ne portait pas de casque, ni de masque. Pourtant, Guillaume Floris, 40 ans, un agent de la Ville de Paris éducateur en crèche, a été traité comme un casseur. Ce père de famille, militant CGT— « non violent », précise-t-il — est sorti vendredi matin de sa « première nuit de garde à vue » au commissariat du Ve arrondissement. « La dernière », espère-t-il.

 

Jeudi, près de Nation (XIIe), il s’est retrouvé au terme de la manifestation contre la loi Travail pris dans « une charge de CRS », relate-t-il, encore choqué. « Je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. J’ai été plaqué au sol, matraqué au visage et sur le crâne. Je suffoquais. J’étais sonné ».

 

Guillaume Floris va finir dans le « panier à salade ». Arrivé au commissariat, « on m’a vidé les poches et on m’a fait me mettre en slip, avant de fouiller au corps ». Il se verra notifier une garde à vue pour « agressions et jets de projectiles ». L’éclaircie viendra à deux heures du matin, lors de son audition par l’officier de police judiciaire « Elle a été correcte et m’a écouté. Je manifeste contre la loi El Khomri pas pour affronter la police ».

 

Guillaume Floris a été relâché vendredi matin sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui, indique le parquet de Paris. La CGT, de son côté, a lancé « un appel à témoins afin de récupérer des preuves dans la perspective d’une plainte ». Contactée, la préfecture de police n’a pas « souhaité commenter » cette affaire.

 

Lire l’article du Parisien

 

 

Paris : l’éducateur de la crèche confondu avec un casseur compte porter plainte après avoir été tabassé par la police
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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 12:27

 

France-Musique : le 26 juin 2016

 

Évoqué lors du dernier conseil de Paris, un rapport de l'Inspection générale recommande de limiter les cours individuels dans les conservatoires afin d'éviter les situations présentant un risque d'infraction sexuelle sur les mineurs. Un texte qui provoque la colère des enseignants

 

Alors que ce rapport de l'Inspection générale date de 2015, on peut se demander pourquoi il ne fait parler de lui que maintenant tant son contenu paraît curieux. Intitulé « Mission de prévention, de signalement et de traitement des risques d'infraction sexuelle sur des mineurs par des agents de la Ville et du département », ce rapport commandé par la Maire de Paris, Anne Hidalgo en novembre 2014 propose des pistes pour « établir rapidement une procédure unique au sein de la Ville tant pour prévenir ces signalements que pour faire face à ces situations ». Cette requête s'appuie sur la suspicion d'une trentaine d'abus sexuels sur mineurs par des agents des différentes directions de la ville de Paris. Principalement à la Direction des affaires scolaires mais aussi à la Direction des affaires culturelles, l'entité qui chapeaute les conservatoires.

 

Le rapport pointe le manque de procédure claire dans le traitement de ces situations et propose une série de recommandations. Pour ce qui concerne l'enseignement en conservatoire, les cours individuels sont considérés comme « porteurs de risque de dérapages importants qui s'inscrit dans la durée, de rapports de proximité et de séduction et d'un contexte musical marqué par une banalisation des relations sexuelles et amoureuses entre maître et élève ».

 

Le rapport précise que cette « banalisation » fait référence aux « relations entretenues par d'illustres musiciens ou musiciennes » et va même plus loin en citant le nom d'une célèbre pianiste et de son professeur. La version du rapport disponible à cette adresse a été modifiée ce mercredi 25 mai depuis en enlevant les noms des principaux intéressés, une capture d'écran est malgré tout disponible dans cet article du Lab Europe 1.

 

 

Un rapport recommande la suppression des cours individuels en conservatoire pour risques d'abus sexuels

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Une description des conservatoires qui est loin de plaire aux professeurs. Marc Morel, le président de l'Association des professeurs des conservatoires parisiens estime que le « corps enseignant se sent directement touché par ce texte et par la manière dont il est formulé.Tout le monde trouve cela absurde d'être accusé en tant que professeur de musique, de pédophile potentiel, cela est impensable ». Marc Morel annonce son intention de prendre contact avec la ville « très prochainement  » pour demander un rendez-vous. La situation sera également débattue le 6 juin prochain lors d'une assemblée générale.

 

Même son de cloche à l'Aneda (l'Association nationale des enseignants de disciplines artistiques) dont le président François Frémeau explique que « ce qui a surtout choqué les professeurs de musique, c'est que le cours individuel soit assimilé à une situation de séduction. Qu'est-ce que cela veut dire ? Que nous, enseignants, nous nous rendons en classe non pas pour enseigner la musique mais pour séduire nos élèves ? C'est un procès d'intention de la profession, d'autant plus que le rapport n'avance aucun chiffre ni aucune statistique ». François Frémeau précise que les élèves se retrouvent rarement seuls face à un professeur : « il y souvent un autre élève, un parent ou un autre enseignant présent en cours ». L'Aneda prépare actuellement un courrier qui sera envoyé à la Mairie et précise qu'elle bénéficie du soutien des parents d’élèves qui se mobilisent également.

 

Le rapport de l'Inspection générale recommande également d'adapter les locaux des conservatoires afin que chaque salle soit dotée d'une vitre, voire de parois entièrement transparentes. Une préconisation avec laquelle est d'accord Marc Morel, mais il estime qu'un tel réaménagement nécessite un investissement. « Dans le contexte actuel, je doute que cela soit à l'ordre du jour », regrette le président de l'Association des professeurs des conservatoires parisiens. Dans le conservatoire du XVe arrondissement où il travaille depuis cinq ans, trois professeurs de pianos partis à la retraite n'ont toujours pas été remplacés. « Cette volonté de supprimer les cours individuels au profit des cours collectifs pour des raisons de pédophilie, est encore un prétexte de plus pour les décisionnaires de rentabiliser davantage l’enseignement musical. Leur logique est purement économique. Rentrer plus de monde pour le moindre frais, sans aucune réflexion pédagogique », assène Marc Morel. 

 

 

                    Pour supprimer les cours individuel, la mairie de Paris joue du pipeau

Un rapport recommande la suppression des cours individuels en conservatoire pour risques d'abus sexuels

                                        - Ouch, j'ai l'impression que ça joue vraiment faux...

 

 

Cette question du risque présenté par les cours individuels et de leur éventuelle suppression peut également être perçue comme une technique politique. Un point de vue partagé par Thierry Hodent,  élu Les Républicains, délégué aux affaires scolaires, aux affaires internationales et à la culture du VIIe arrondissement de Paris. Il voit dans cette recommandation une technique politique pour réduire les coûts. Le 16 mai dernier lors du conseil de Paris, Thierry Hodent a interpellé Bruno Julliard, premier adjoint à la Maire de Paris en charge de la culture sur sa crainte de voir disparaître les cours individuels en conservatoire. Une crainte d'autant plus justifiée que la mairie a récemment voté la suppression des cours individuels dans les centres d'animations de la ville.  

 

Un discours que la mairie de Paris refuse d'entendre. Ce rapport ne sert uniquement qu'à rappeler une règle simple : « toute intervention entre un adulte et un enfant doit être encadrée, avec dès que possible plusieurs personnes présentes ». Pas question de supprimer les cours individuels pour la mairie qui estime avoir conscience de « l'importance d'avoir des cours avec un seul élève ». 

 

Autre point soulevé par le rapport, la tenue des stages d'été organisés par des professeurs en conservatoire mais en dehors du cadre de l'établissement. Pour l'Inspection générale, ces stages sont des « temps propices aux rapports de séduction entre maître et élève, à la promiscuité et aux soirées en présence de drogues et d'alcool ; les élèves mineurs étant accueillis avec des élèves majeurs ». Le rapport recommande alors aux élèves de « ne pas y participer à partir du moment où l'organisateur est le professeur habituel de l'élève ». Un point qui ne devrait pas calmer la colère des enseignants.

 

Lire l’article de France-Musique

 

 

 

 

Suppression des cours individuels dans les conservatoires : la mairie de Paris sort le bazooka

Un rapport recommande la suppression des cours individuels en conservatoire pour risques d'abus sexuels
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26 mai 2016 4 26 /05 /mai /2016 16:23

 

Le Parisien : le 26 mai 2016

 

Plaqué au sol, menotté et placé en garde à vue par une patrouille de police, un agent de surveillance du parc envisage de déposer plainte

 

Depuis douze ans, Philippe, 53 ans, arpente sans relâche les allées du square Louise-Michel, qui coule le long de la butte Montmartre jusqu’au pied du funiculaire (XVIIIe). Son travail d’agent de surveillance des parcs et jardins pour la Ville de Paris, le quinquagénaire l’apprécie et aucun problème n’était venu gripper son enthousiasme professionnel. Du moins jusqu’à jeudi dernier.

 

Ce jour-là, peu avant 16 heures alors qu’il se trouve au square, il est interpellé par une patrouille de policiers vététistes du commissariat du XVIIIe arrondissement, en des termes, affirme-t-il, peu sympathiques : « Ils m’ont dit : Ça ne vous dérangerait pas de sortir les mains de vos poches ? Les vendeurs à la sauvette sont là. J’ai tout de suite rétorqué que non seulement, je ne suis pas policier, mais que je réfère de ce que je fais à ma seule hiérarchie, détaille-t-il. Et j’ai également précisé que je venais d’intervenir à deux reprises auprès de touristes asiatiques et anglais qui étaient importunés par les sauvettes. Mais, malgré cela, les policiers m’ont saisi, plaqué au sol, menotté et conduit en garde à vue ».

 

 « J’y ai passé trois heures avant d’être finalement libéré. Je suis encore sous le choc. On m’a même demandé de mettre mon blouson siglé Ville de Paris à l’envers pour camoufler ma qualité devant les autres gardés à vue. Je n’ai toujours pas compris au nom de quoi j’ai été retenu : je n’ai proféré aucune insulte, ni porté le moindre coup… D’ailleurs, nous collaborons régulièrement avec la police, notamment quand nous repérons des trafics de drogue, fréquents dans le secteur », termine Philippe, qui est en arrêt maladie depuis l’incident, et envisage de porter plainte pour « atteinte arbitraire à la liberté individuelle ».

 

En signe de solidarité avec leur collègue, les agents du square Louise-Michel ont cessé durant quelques jours d’assurer la surveillance et la fermeture du parc, tandis que leurs représentants CGT viennent d’envoyer un courrier à Anne Hidalgo, la maire (PS) de Paris, pour l’informer de la situation. « Les vendeurs à la sauvette et les tresseurs, en activité depuis 30 ans au pied du Sacré-Cœur ont bien dû rigoler en voyant un agent se faire interpeller sous leurs yeux, s’insurge Jean-Claude Hamelin, secrétaire général de la CGT-ASPS. La hiérarchie de ses policiers zélés leur a demandé de présenter des excuses à Philippe, mais il les attend encore ». Contacté, le commissariat d’arrondissement n’a pas été en mesure de commenter l’incident.

 

Lire l’article du Parisien

 

 

 

                                     Paris : un agent municipal agressé sur son lieu de travail

Paris : un gardien du square de Montmartre menotté et placé en garde à vue
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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 11:54

 

 Paris-Tribune : le 25 mai 2016

 

Il est connu pour être un excellent Agent d'Accueil et de Surveillance (AAS) de la Ville de Paris, droit et consciencieux. Il vient de subir un choc en se faisant plaquer au sol par des policiers et emmené au poste, ce qui ne manque pas de soulever de nombreuses interrogations

 

Les faits sont les suivants : le jeudi 19 mai 2016 vers 15h55, trois policiers de la Brigade VTT de la Préfecture de Police de Paris au commissariat du XVIIIe arrondissement sont en intervention au square Louise Michel au pied de la Basilique du Sacré Cœur. Le site de Montmartre est le deuxième plus visité à Paris et plusieurs témoins assistent à la scène : avec une allure vaguement urban chic, chaussures montantes, uniforme et casquette, un brigadier cycliste délaisse son VTT, plaque à terre, menotte et embarque aussi sec vers le commissariat du XVIIIe arrondissement un agent en service et en uniforme de la Ville de Paris en poste au square Louise Michel.

 

Lire la suite de l'article sur Paris-Tribune (un article, soit dit en passant, que Paris-Tribune a largement pompé sur le nôtre paru trois jours avant en exclusivité, voir ici)

 

 

Interpellation d’un Agent d'Accueil et de Surveillance de la Ville de Paris par la police
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21 mai 2016 6 21 /05 /mai /2016 08:40

 

Depuis le début du mois de mai, les personnels de la Bibliothèque nationale de France se mobilisent pour faire reconnaître les droits de leurs collègues vacataires. Une nouvelle journée est annoncée pour ce samedi 21 mai

 

Et de trois ! Les personnels de la BnF remettent ça, ce samedi 21 mai. Depuis le 7 mai dernier, chaque début de week-end, ils se mobilisent pour dénoncer la précarité de leurs collègues vacataires, qui sont, il est vrai, assez nombreux dans l'établissement public. « Bas salaires, droits restreints, absence de perspectives professionnelles. Les personnels les plus précaires de l’établissement restent déterminé-e-s à obtenir de la BnF de vraies mesures » déclarent les syndicats dans un communiqué.

 

Les dernières grèves ont fortement perturbé le fonctionnement de la BnF. Conséquence : de nombreux services au public (salle de lecture, communication de document, espace d'exposition...) ont du être suspendus. Mieux, la direction a même été contrainte de fermer totalement le site de Tolbiac le samedi 14 mai dès l'après midi. Une situation qui oblige désormais la nouvelle directrice de la BnF, Laurence Engel à interpeller sa ministre de tutelle, Audrey Azoulay. « La direction, avec l’appui des organisations syndicales, demande au ministère de la culture d’arrêter les suppressions de poste [environ 270, NdR]. Les suppressions ne cessent de continuer », soulignait une source syndicale au micro d'ActuaLitté, fin avril.

 

Cette fronde des personnels ne se limite pas qu'à la BnF. En effet, à quelques centaines de mètres de là, du côté de la Bibliothèque Universitaire des Langues et Civilisation (BULAC), les contractuels qui représentent plus de la moitié des agents qui acceuillent le public sont en grève illimitée (lire ici). Par ailleurs, de nombreux établissements de France font eux aussi état de situations budgétaires et sociales critiques, alors que certaines municipalités mettent en place des élargissements d'horaire, notamment le dimanche. Pour faire écho à cette dégradation de la lecture publique plusieurs centaines de bibliothécaires viennent ainsi de lancer un appel sur internet intitulé #deboutlesbibs (lire ici).

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

                          BnF : troisième samedi de grève pour Laurence Engel

BnF : troisième samedi de mobilisation contre la précarité
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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 08:52

 

« Un collègue en uniforme et en service a été plaqué au sol par un policier et embarqué, menottes aux poignets, d’une façon musclée vers un commissariat du XVIIIème arrondissement » ont témoigné les agents d'un square du nord de la capitale

 

C'est une information qui vient d'être révélée par le syndicat CGT des agents de surveillance des parcs et jardins de la Ville de Paris. Un de leurs collègues a été interpellé puis placé en garde à vue au commissariat alors qu'il était en plein travail. Les pandores reprochant à l'agent municipal « d'entraver leur intervention ». Retour sur un épisode pas banal

 

La scène se passe au square Louise-Michel, dans la XVIIIème arrondissement, au pied du Sacré Cœur. Alors que la Police intervient dans ce lieu qui dépend de la mairie, un différent sur la manière d'opérer a opposé les forces de l'ordre et les agents municipaux présents. Un incident qui s'est conclu d'une façon pas très tendre selon un communiqué du syndicat : « un collègue en uniforme et en service a été plaqué par terre par un policier et embarqué, menottes aux poignets, d’une façon musclée vers un commissariat du XVIIIème arrondissement ». Un agent qui « n'a pu être libéré que grâce à l'intervention du chef de la division » des parc et jardins précise le communiqué.

 

« Le commissaire de l'arrondissement connaît bien le comportement de cette équipe.composée de trois vététistes, en effet, ces mêmes policiers avaient déjà fait des remarques déplacées envers nos collègues des jours et semaines précédents » nous a déclaré Jean-Claude Hamelin, le secrétaire général de la CGT-ASPS.

 

Pour protester contre cette interpellation, la CGT en a appelé à la maire de Paris, Anne Hidalgo. « Madame, en tant que maire de la Ville de Paris et responsable du personnel, nous vous demandons d'intervenir auprès du Préfet de Police afin que les Agents d'Accueil et de Surveillance ne deviennent pas les boucs émissaires des problèmes qui perdurent depuis plus de trente ans dans ce square et ses environs et qui ne sont des compétences, ni des personnels municipaux, ni de la division du XVIIIème et ni de la Direction des Espaces verts et de l'environnement ».

 

Une clarification utile en effet car rappelons que pour des raisons juridiques (et historiques) la Ville de Paris ne dispose pas de pouvoir de police contrairement aux autres communes dans le reste du pays. D’où parfois une certaine confusion entre les troupes dépendant de la Préfecture de Police (PP) et les personnels en charge de la surveillance des squares mais aussi d'autres établissements qui dépendent de la municipalité.

 

Et le syndicat de conclure à l'adresse de la première magistrate de la capitale : « les agents de surveillance de l'arrondissement attendent de votre part un geste de considération afin que les collègues ayant subit ces faits puissent avoir votre soutient » . Vu que ce n'est pas tous les jours qu'un de ses agents se fait embarquer manu militari dans l'exercice de ses fonctions, sûr qu' Anne Hidalgo ne pourra rester muette devant cet épisode inédit. En attendant la réaction de l'Hôtel de Ville les personnels préviennent que « par solidarité envers notre collègue, le square Louise-Michel restera sans surveillance et sans fermeture de la part des agents ».

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

                         A Paris, les agents municipaux sont au prise avec la maréchaussée

La police interpelle un agent de la mairie de Paris en plein travail !

                          - On te prévient, Anne, tes gars ont pas intérêt à bouger une oreille

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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 11:08

 

Livres-Hebdo : le 17 mai 2016

 

Alors que plusieurs mouvements de grève traversent les bibliothèques françaises, la pétition #deboutlesbibs, adressée à la ministre de la Culture, appelle à la réflexion sur les horaires d'ouverture élargis

 

« Derrière les injonctions idéologiques d'ouverture maximale, aucune réflexion de fond n'est menée par nos tutelles politiques sur les enjeux de la lecture publique et le rôle de la bibliothèque dans la cité » : dans une pétition mise en ligne il y a une semaine sur le site Change.org sous le titre #deboutlesbibs, une centaine de bibliothécaires français appelle le gouvernement à « retrouver le sens du service public ». 

 

La pétition, qui sera remise à la ministre de la culture Audrey Azoulay, à l'adjoint à la culture de la maire de Paris Bruno Julliard, à Nicolas Georges et Hugues Ghenassia de Ferran, respectivement directeur et sous-directeur du service du livre et de la lecture du ministère, met en cause la situation des bibliothèques françaises : « Sous-effectif, désorganisation du travail, action culturelle réduite à de l'événementiel, politique documentaire qui tourne à vide, conditions matérielles en décrépitude... ».

 

Elle évoque ensuite les fermetures de petites bibliothèques et une « véritable fronde à l'œuvre dans tout le pays ». « C'est donc dans ce contexte de crise (existentielle ?) qu'intervient la nouvelle lubie des pouvoirs publics de vouloir 'ouvrir plus' le soir ou le dimanche 'sans moyens' », peut-on y lire. 

 

Cette nouvelle pétition intervient alors que plusieurs mouvements de grève ébranlent ces jours-ci les bibliothèques du territoire pour protester contre l'ouverture le dimanche, la précarité ou les coupes budgétaires.  Après la BNF, la médiathèque de Saint-Malo ou encore les bibliothèques municipales de Toulouse, c'est au tour de la médiathèque d'Aubagne (Bouches-du-Rhône) d'organiser une journée d'action ce mardi 17 mai.

 

Lire l'article de Livres-Hebdo

 

 

 

Une nouvelle pétition pour « faire entendre la voix des bibliothèques »
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18 mai 2016 3 18 /05 /mai /2016 08:41

 

ActuaLitté : le 17 mai 2016

 

La situation des bibliothèques publiques et universitaires préoccupe les principaux intéressés : les personnels. Dans un contexte social plutôt tendu les bibliothécaires se sont mobilisés pour rappeler que l'ouverture du dimanche n'est pas une finalité au moment où les budgets et les effectifs restent insuffisants dans de nombreux établissements

 

À mi-chemin entre Nuit Debout et le collectif #OnVautMieuxQueCa, le groupe #DeboutLesBibs espère réunir les bibliothécaires de toute la France pour attirer l'attention des décideurs publics sur la situation délicate des bibliothèques. « Derrière les injonctions idéologiques d'ouverture maximale, aucune réflexion de fond n'est menée par nos tutelles politiques sur les enjeux de la lecture publique et le rôle de la bibliothèque dans la cité » attaque d'emblée une pétition déposée sur le site Change.org et adressée à Audrey Azoulay, Hugues Ghenassia De Ferran (directeur adjoint du livre et de la lecture au Ministère de la Culture et de la Communication), Nicolas Georges (directeur du service du livre et de la lecture) et Bruno Julliard (Premier Adjoint à la Maire de Paris chargé de la culture).

 

Effectuons un petit retour en arrière : ouvrir plus les bibliothèques est un objectif affiché assez tenace, qui était revenu sur le devant de la scène au cours du mandat d'Aurélie Filippetti. Une pétition de l'ONG Bibliothèques sans Frontières avait reçu un fort plébiscite du public et la mesure s'était donc retrouvée dans les programmes du ministère de la Culture. Le problème, rapidement rappelé par les organisations syndicales, c'est que l'argent allait forcément manquer pour ce genre de réforme. Plutôt qu'ouvrir plus, elles incitaient alors à ouvrir mieux

 

Le premier élément que dénoncent la pétition #DeboutLesBibs et les représentants des personnels, c'est la mise en avant de l'ouverture le dimanche au sein de l'élargissement des horaires : fin 2015, le gouvernement annonçait des aides supplémentaires attribuées aux collectivités qui ouvriraient leurs établissements de prêt le dimanche. Évidemment, la perspective d'un peu d'air, dans un contexte de budgets réduits, réjouissait les professionnels, mais l'Association des Bibliothécaires de France avait néanmoins regretté « que le dimanche soit la seule journée concernée par ce futur dispositif, quand les besoins se font sentir sur l’ensemble de la semaine dans bien des cas ».

 

 

« Aucune réflexion n'est menée par nos tutelles politiques sur les enjeux de la lecture publique » déclarent les bibliothécaires de #deboutlesbibs

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À Paris, où les personnels des bibliothécaires ont manifesté leur opposition à l'ouverture le dimanche de sept bibliothèques supplémentaires d'ici 2019 dans les conditions proposées par la mairie, on rappelle par ailleurs que le dimanche reste une journée spécifique, et que l'ouverture ce jour-là changera totalement le rythme du service public.

 

« L’administration semble oublier toute l’organisation nécessaire avec un jour supplémentaire d’ouverture : les bureaux et les espaces de travail seraient insuffisants avec du personnel supplémentaire, la cuisine ne suffirait plus, ce qui nécessiterait des tickets restaurant, sans oublier un budget d’acquisition qu'il faudrait plus conséquent, si les prêts augmentent. Et ce budget, ça fait 5 ans que je le vois baisser », soulignait ainsi le personnel. Les problématiques, des transports, moindres ce jour-là, aux effectifs, avec la présence nécessaire d'agents de sécurité ou d'informaticien, sont nombreuses.

 

Ce jeudi 12 mai 2016, au cours du rassemblement dans la cour de l'hôtel d'Albret, siège de la Direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris, les personnels n'hésitaient pas à qualifier cette ouverture du dimanche de vitrine politique pour la mairie, dans la lignée des propositions du Parti socialiste vis-à-vis du Code du Travail.

 

« Aucune réflexion n'est menée par nos tutelles politiques sur les enjeux de la lecture publique » déclarent les bibliothécaires de #deboutlesbibs

En raison de la baisse des dotations de l'État, de nombreuses collectivités se retrouvent à jongler avec les postes de dépense pour boucler leurs budgets. Et les bibliothèques semblent être devenues des variables d'ajustement, rappelle la pétition : « On ne compte plus les fermetures de petites bibliothèques ou celles contraintes de réduire leurs horaires d’ouverture faute de moyens. Une véritable fronde est à l’œuvre dans tout le pays depuis plusieurs années dans de nombreuses communes ou communautés d'agglomération que ce soit à Angers, Auch, Bordeaux, Brest, Caen, Clermont, Chelles, Le Havre, Levallois, Lyon, Marseille, Metz, Montigny-les-Bretonneux, Nantes, Rennes, Rouen, Saint-Herblain ou encore Saint Quentin-en-Yvelines sans même parler de l’état du réseau parisien.

 

Outre les fermetures et réductions d'horaires qui touchent certains établissements, les représentants du personnel dénoncent régulièrement le recours aux vacataires et autres statuts précaires pour faire tourner les bibliothèques publiques. Alors ministre, Fleur Pellerin n'avait d'ailleurs pas caché sa solution pour assurer des bras avec l'élargissement des horaires : « Les bibliothèques sont le terrain idéal pour le déploiement du service civique dans le domaine culturel », expliquait-elle au moment de la remise du rapport de la sénatrice Sylvie Robert sur la question...

 

La Bibliothèque nationale de France elle-même fait état de nombreuses suppressions de postes, dont 17 l'année dernière et 18 prévues cette année. « Il y a une incohérence entre les politiques du ministère et celles des établissements publics » remarquaient les représentants du personnel, secondés par la direction de l'établissement, en « manque de moyens financiers et humains ».

 

Signe des temps, la situation des bibliothèques françaises se rapproche de celle de leurs homologues britanniques dans l'actualité : la poète Chrissie Gittins annonce ainsi qu'elle sollicitera bientôt le maire fraîchement élu de Londres, Sadiq Khan, pour lui rappeler toute l'importance des bibliothèques. Ces dernières font l'objet d'une « crise sans précédent » au Royaume-Uni, entre budgets resserrés et personnels remplacés par des volontaires.

 

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« Aucune réflexion n'est menée par nos tutelles politiques sur les enjeux de la lecture publique » déclarent les bibliothécaires de #deboutlesbibs
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