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4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 16:18

 

Le texte validé par le Conseil de Paris le 6 juillet, sur la nouvelle organisation du temps de travail des agents, a été retoqué par la préfecture

 

Depuis le début de l'année, la mairie de Paris travaillait sur le sujet. Et un accord avait été finalement trouvé sur une nouvelle organisation du temps de travail des agents. Les propositions ont finalement été retoquées. Pour rappel, la mairie de Paris est obligée de s'aligner sur le régime des 1607 heures de travail par an (l'équivalent de 35 heures hebdomadaires) au 1er janvier 2022, selon la loi de transformation de la fonction publique de 2019.   Or, aujourd'hui, ses agents travaillent en moyenne 1552 heures par an, selon un rapport de la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France de 2017. Une différence de 55 heures donc, pour les plus de 50 000 agents. La nouvelle organisation de travail, à la suite de négociations, tombe à l'eau.  

 

Cette nouvelle organisation consistait à augmenter les heures à effectuer, mais en accordant des jours de repos supplémentaires. Le texte avait été validé par le Conseil de Paris du 6 juillet. Cela ne convient pas. Marc Guillaume, le préfet d'Ile-de-France, a retoqué la nouvelle organisation du temps de travail dans un courrier en date du 29 juillet, consulté par Le Parisien.  

 

Tout d'abord, le préfet revient sur la date d'application. Il reproche le fait qu'elle soit entre janvier et septembre 2022, et rappelle la date limite du 1er janvier 2022. Ce n'est pas tout. Comme le rappelle Le Parisien, la Ville avait octroyé aux agents des jours de repos « au titre de l'intensité et l'environnement de travail induisant une pénibilité spécifique à la ville-capitale », c'est-à-dire de sujétions. Mais pour le préfet, cette sujétion « ville-capitale » « n'est appuyée par aucune démonstration reposant sur des données objectives d'activité » alors qu'elle s'applique « à l'ensemble des agents ». Pour lui, elle s'avère à ce titre « illégale ». 

 

Tout cela était attendu. Quelques jours plus tôt, le 27 juillet, la ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques Amélie de Montchalin avait critiqué la nouvelle organisation du temps de travail. « À la mairie de Paris aujourd'hui, les 35 heures ne sont pas appliquées, la loi n'est pas appliquée », avait-elle déclaré sur Europe 1. « Le préfet va écrire à la maire de Paris que ce n'est pas légal », avait-elle annoncé.  « Beaucoup d'agents d'autres collectivités travaillent aussi dans des milieux, conditions difficiles (..) Quand il y a une loi, on la respecte. Si on veut changer la loi, on s'organise pour avoir la possibilité de réunir une majorité, de faire des propositions, de passer les différentes étapes de notre démocratie. Aujourd'hui, je peux vous dire que le préfet pourra signifier que trois jours de congés supplémentaires parce qu'on travaille à Paris, ce n'est pas l'esprit de la loi, ce n'est pas non plus sa lettre et que donc ça ne peut pas s'appliquer comme ça ».

 

La ministre a également déclaré à propos d'Anne Hidalgo, qui pourrait être candidate à la présidentielle 2022 : « Quand on se dit de gauche, quand on se dit attachée à l'égalité entre les agents publics, on fait respecter la loi de la République à Paris comme dans le reste de la France ».

 

Lire l’article de l’Express

 

 

 

 

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4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 16:11

 

Le préfet d’Île-de-France s’oppose aux propositions de la Ville de Paris pour contourner la loi imposant de faire passer ses agents aux 35 heures

 

Les combines d’Anne Hidalgo ne convainquent pas la préfecture. Dans une lettre du jeudi 29 juillet 2021, le préfet d’Île-de-France Marc Guillaume retoque les propositions de la maire de la capitale pour résoudre le problème des 35 heures à la Ville de Paris. La loi de transformation de la fonction publique de 2019 impose que chaque collectivité locale demande à ses agents, avant le 1er janvier 2022, de travailler 1 602 heures par an. Une réforme que la mairie de Paris peine à instaurer, puisque ses fonctionnaires ne travaillent que 1 552 heures annuelles. Pour contourner ce problème, un texte avait été validé par le Conseil de Paris le 6 juillet, mais vient d’être retoqué par la préfecture, rapporte Le Parisien qui a pu avoir accès à la missive en question.

 

Les réunions avec les représentants du personnel doivent se poursuivre à l’automne prochain. Une étape pointée du doigt par Marc Guillaume, alors que le Conseil de Paris doit procéder à une nouvelle validation en novembre. Selon le préfet, il est impossible de « porter une appréciation positive » sur les propositions faites par les services de la mairie. Par ailleurs, la date d’application de la réforme parisienne est prévue entre janvier et septembre 2022, ce qui dérange le représentant de l’État, précisent nos confrères. En effet, le préfet souligne que la nouvelle organisation du temps de travail doit « entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2022 ».

 

Mais ce n’est pas tout. Anne Hidalgo souhaite accorder des jours de repos supplémentaires aux agents de la Ville, « au titre de l’intensité et l’environnement de travail induisant une pénibilité spécifique à la ville capitale ». Une proposition qui, selon Marc Guillaume, « n’est au demeurant pas motivée » et « n’est appuyée par aucune démonstration reposant sur des données objectives d’activité ». De plus, cette alternative, non conforme au décret, « s’avère à ce titre illégale », estime le préfet, qui appelle l’édile à supprimer ce point (et non des moindres) du nouveau cadre de travail de ses fonctionnaires.

 

De son côté, Antoine Guillou, adjoint à la mairie de Paris en charge des ressources humaines, s’oppose à la loi de transformation de la fonction publique dans un courrier daté du 28 juillet et que s’est procuré Le Parisien : « Nous considérons que le progrès est historiquement orienté vers la réduction du temps de travail. » Et d’ajouter : « Alors que les agents publics ont été en première ligne pour faire face à la crise sanitaire, […] l’entêtement du gouvernement à maintenir les objectifs et le calendrier de la loi est pour nous incompréhensible. » Par ailleurs, la Ville de Paris a assuré ce lundi 2 août qu’elle « répondra à la préfecture de région d’Île-de-France sur l’ensemble des points évoqués dans ce courrier ».

 

Lire l'article du Point

 

 

 

 

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4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 15:48

 

Le quotidien 20 Minutes tente d’expliquer ce qui se joue sur la bataille entre le gouvernement, la préfecture et la mairie autour du temps de travail des agents et agentes de la ville de Paris

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C'est une pièce en trois actes : les fonctionnaires de la Ville de Paris travaillent actuellement 1.552 heures par an, mais sont contraints par le gouvernement à travailler 1.607 heures, soit 35 heures effectives par semaine. La Mairie de Paris a proposé une solution qui permettrait aux agents et agentes de ne perdre qu’une journée de travail, au lieu des huit jours réclamés par la loi du 6 août 2019. La préfecture d’Ile-de-France a dénoncé un dispositif « illégal ».

 

Vous avez peut-être vu passer la passe d’armes, émaillée de manifestations, qui a vu s’opposer qui par courrier, qui par interview à la fois la Mairie de Paris, la ministre de la Fonction publique et dernièrement le préfet de la région Ile-de-France. Tout ce beau monde s’écharpe au sujet du temps de travail des agentes et agents de la Mairie de Paris, qui sont enjoints, depuis la loi du 6 août 2019, à travailler 35 heures par semaine annualisées, soit 1.607 heures, et non 1.552 heures comme c’est le cas actuellement. Dernier épisode en date : alors que la Ville avait trouvé un moyen de ne pas augmenter (ou à peine) ce temps de travail, le préfet a répliqué par un courrier où il critique la solution trouvée. On vous explique tout des tenants et aboutissants de cette querelle pas si simple à suivre…

 

Pourquoi les employés ne travaillent pas 35 heures ? Les 55.000 agentes et agents de la Ville de Paris ne sont pas les seuls, loin de là, à avoir bénéficié d’un régime de dérogation à la loi des 35 heures, mise en place par le gouvernement Lionel Jospin à partir de l’année 2000. A cette époque, beaucoup de communes avaient déjà des régimes plus favorables, et avaient négocié des dispositifs spéciaux. C’était le cas de la quasi-totalité des grandes villes (Orléans, Lyon, Nantes, Rennes, Toulouse, Montpellier). En 2019, un quart des collectivités n’avaient toujours pas prévu de passer aux 35 heures.

 

Pourquoi les employés doivent-il maintenant se conformer aux 35 heures ? Le sujet a fait couler de l’encre pendant de nombreuses années. La chambre régionale de la Cour des comptes a épinglé la Mairie de Paris en 2017, estimant que la dérogation coûtait 74 millions d’euros aux finances de la ville. En 2020, pendant la campagne des municipales, Cédric Villani et Benjamin Griveaux ont promis qu’ils supprimeraient ce régime d’exception. Et surtout, une loi est venue entre-temps forcer les communes à rentrer dans le rang, la loi du 6 août 2019, qui stipule que le temps de travail effectif des fonctionnaires territoriaux doit être identique à celui de la fonction publique d’État. Une façon pour les opposants à cette loi de remettre en cause l’autonomie des collectivités locales.

 

 

 

 

Quelle est la solutions de la mairie de Paris ? La Mairie de Paris n’avait aucune envie de réduire le temps de travail de ses employés et employées, estimant que « le progrès est historiquement orienté vers la réduction du temps de travail », comme l’a écrit Antoine Guillou, adjoint en charge des ressources humaines, du dialogue social et de la qualité du service public, dans un courrier adressé à la ministre de la Fonction publique le 28 juillet dernier. Mais les collectivités étant tenues de respecter la loi, la Mairie avait trouvé une sorte de tour de passe-passe, permettant de recréer sept jours de congés pour compenser les huit jours que devaient perdre les fonctionnaires territoriaux (soit cinquante-cinq heures). La capitale avait en cela suivi les recommandations de la ministre elle-même, qui l’invitait à se « saisir » de « chacune des dérogations prévues par le législateur ».

 

Le premier levier correspond aux jours de « fractionnement » prévus par le droit, qui permettent d’accorder deux jours de congés supplémentaires lorsque l’on ne pose pas ses congés durant l’été.  Le deuxième consiste à rajouter quelques minutes de plus par jour, soit en moyenne six minutes, pour générer des RTT supplémentaires. Enfin, le troisième levier, qui aurait permis d’ajouter trois jours, et sur lequel le préfet et la ministre ont tiqué, vise à considérer comme une forme de pénibilité le fait de travailler à Paris, considérant que la ville possède un environnement bruyant, intense, pollué, qui mérite une forme de compensation.

 

Pourquoi ça ne plait pas à l’État ? La réaction de la ministre ne s’est pas fait attendre : « Il y a beaucoup d’agents d’autres collectivités qui travaillent aussi dans des milieux et des conditions difficiles (…) mais je pense que quand il y a une loi, on la respecte, a réagi la ministre. Trois jours de congé supplémentaires parce qu’on travaille à Paris, c’est pas l’esprit de la loi, ni sa lettre ».

 

La préfecture d’Ile-de-France a expliqué un peu plus en détail la critique de l’État, dans un courrier du 29 juillet. « L’article 2 du décret du 12 juillet 2001 prévoit la possibilité de déroger à la durée annuelle de travail en compensation de sujétions particulières propres à certaines catégories de personnel. Tel n’est pas le cas de la sujétion instaurée au point 15.2 qui s’appliquerait de surcroît à l’ensemble des agents de la Ville de Paris (…). Cette sujétion ville-capitale ne peut, en effet, se prévaloir d’un impact du niveau de bruit et de pollution qui s’appliquerait exclusivement aux agents de la Ville de Paris et non à l’ensemble des fonctionnaires et agents publics qui y travaillent », écrit le préfet.

 

Et maintenant ? Le bras de fer n’est pas fini, la Mairie de Paris entendant contester, selon nos informations, ces arguments, qu’elles estiment contradictoires avec les premiers mots de la ministre, qui lui enjoignait à se saisir des dérogations prévues par le législateur. Pour les partisans d’Anne Hidalgo, la raison de ce qu’ils estiment être une « dissonance » entre le discours d’avril et celui de juillet ne peut s’expliquer que parce qu’entre-temps, la maire a franchement mis un pied dans la campagne pour la présidentielle de 2022

 

Lire l’article de 20 Minutes

 

 

 

 

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4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 14:35

 

Le préfet de région juge illégal le dispositif imaginé par la Mairie de Paris pour éviter d’augmenter le temps de travail des agents municipaux

 

Après des mois de tractations, Anne Hidalgo espérait avoir trouvé une solution miracle au problème des trente-cinq heures à la Mairie de Paris. Un dispositif habile permettant d’augmenter officiellement le temps de travail sans le faire vraiment, pour satisfaire à la fois les élus parisiens, l’État et les syndicats. C’est raté. Le nouveau règlement fixant le temps de travail des 55 000 agents a, certes, été validé en juillet par le conseil municipal. Mais, dénoncé par les syndicats qui le jugent trop dur, il est à présent rejeté aussi par l’État, pour la raison inverse.

 

Dans un courrier adressé le 29 juillet à la maire socialiste de la capitale et dévoilé par Le Parisien et Les Échos, Marc Guillaume, le préfet de la région d’Ile-de-France, critique vivement le projet. Sur plusieurs points-clés, ce texte ne respecte pas la loi, écrit-il. Il invite donc Anne Hidalgo à revoir sa copie. Tout est parti de la loi du 6 août 2019 sur la transformation de la fonction publique. Selon ce texte souhaité par les macronistes, le temps de travail effectif des fonctionnaires territoriaux doit être identique à celui de la fonction publique d’État, l’équivalent de trente-cinq heures par semaine. Question d’égalité. Or, à Paris, les agents bénéficient d’un traitement plus favorable acquis de longue date, à l’époque où Jacques Chirac tenait l’Hôtel de Ville. Pour les quelque 55 000 agents de la ville, le temps de travail de référence se limite à 1 552 heures annuelles, au lieu des 1 607 heures classiques. Dans une série de cas particuliers, ce temps est plus réduit encore.

 

En principe, la loi de 2019 oblige Paris à mettre fin à ces avantages. Juridiquement, la Ville « doit supprimer huit jours de congés extralégaux à compter du 1er janvier 2022 », admet la Mairie. Mais elle y va à reculons. Les socialistes au pouvoir dans la capitale estiment qu’augmenter le temps de travail irait « à rebours du progrès ». Et comment faire avaler au personnel une telle remise en cause des acquis sociaux ? Anne Hidalgo et son équipe ont donc imaginé un dispositif qui vise à se mettre en conformité avec la loi sans augmenter pour autant le temps de travail réel, ou à la marge. Tout en supprimant les huit jours de congé hors la loi, le règlement voté le 6 juillet en recrée sept, grâce à une série d’astuces. Ce sont ces mécanismes que dénonce le préfet Marc Guillaume, comme un spectateur qui siffle le tour de passe-passe dont il a repéré tous les trucs.

 

Sa principale cible : les trois premiers jours recréés par la Mairie, accordés au nom de « l’intensité et [de] l’environnement de travail particulier des agents de la collectivité parisienne », qui justifient une nouvelle « sujétion » applicable à l’ensemble des agents. En clair, les fonctionnaires mériteraient trois jours de congés parce qu’ils travaillent dans une ville bruyante et polluée. Pas d’accord, dit Marc Guillaume. « Une sujétion de cette nature, d’application générale », s’avère « illégale », écrit le préfet dans son courrier. « Cette sujétion ville-capitale ne peut, en effet, se prévaloir d’un impact du niveau de bruit et de pollution qui s’appliquerait exclusivement aux agents de la Ville de Paris et non à l’ensemble des fonctionnaires et agents publics qui y travaillent », argumente-t-il.

 

Autre critique : l’entrée en vigueur « échelonnée » du nouveau dispositif le 1er juillet 2022 est « non conforme » à la loi d’août 2019, de même que l’entrée en vigueur « différée » au 1er septembre pour tout le personnel des écoles. Le préfet s’alarme aussi du fait que les négociations avec le personnel ne soient pas tout à fait achevées. L’application du nouveau règlement nécessite encore une série de discussions, direction par direction, pour aménager le cycle de travail de chacun des 324 métiers de la Ville de Paris, puis un ultime vote au Conseil de Paris en novembre. Marc Guillaume prévient donc qu’il ne pourra porter « une appréciation définitive sur la conformité juridique de l’ensemble du règlement » qu’à l’issue de ce vote.

 

Anne Hidalgo n’a pas été surprise par la réaction du préfet. Le 27 juillet, la ministre de la transformation et de la fonction publique, Amélie de Montchalin, avait déjà donné le ton dans un entretien à Europe 1 doublé d’un message sur Twitter : « Le règlement sur le temps de travail d’Anne Hidalgo pour contourner les trente-cinq heures à Paris est illégal. Quand on se dit de gauche, quand on se dit attachée à l’égalité entre les agents publics, on fait respecter la loi de la République à Paris comme dans le reste de la France ».

 

La Ville de Paris s’apprête à présent à répondre à la préfecture de région d’Ile-de-France. Mais un compromis semble difficile à imaginer. La querelle, éminemment politique, risque fort de se prolonger jusqu’à ce que le règlement entre en application et que les éventuels recours en justice soient traités. Il pourrait bien venir troubler la probable campagne présidentielle d’Anne Hidalgo.

 

Lire l’article du Monde

 

 

 

 

 

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3 août 2021 2 03 /08 /août /2021 15:33

 

La CGT, la FSU et Solidaires estiment que la loi, qui prévoit notamment l’extension controversée du pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour les soignants, « s’attaque à plusieurs grands principes constitutionnels »

 

La CGT, Solidaires et la FSU ont annoncé mardi s'être associés à la saisine du Conseil constitutionnel sur la loi relative à la gestion de la crise sanitaire, pour « la défense des droits fondamentaux des travailleurs ». « Plusieurs organisations dont la CGT, Solidaires, et la FSU ont déposé [mardi] auprès du Conseil constitutionnel une contribution extérieure » sur ce texte, adopté le 25 juillet au Parlement, écrivent les trois organisations dans un communiqué commun. Elles estiment que la loi, qui prévoit notamment l'extension controversée du passe sanitaire et l'obligation vaccinale pour les soignants, « s'attaque à plusieurs grands principes constitutionnels: le droit à l'emploi, l'égalité et l'interdiction de discrimination, le respect de la vie privée et le droit à la protection sociale et de la santé publique ».

 

Les syndicats considèrent notamment qu'avec le passe requis pour les personnes fréquentant certains lieux et les salariés y travaillant, « la loi va notamment renforcer la subordination des salariés en octroyant aux employeurs des nouvelles dispositions disciplinaires non encadrées et ne pouvant être contrôlées ni par l'inspection du travail ni par la médecine du travail ». « Elle va créer ou accentuer anticonstitutionnellement de nouvelles discriminations entre salarié(s), en fonction de la nature de leur contrat de travail, du poste occupé ou de la branche professionnelle et du lieu dans lesquels ils exercent leur profession », poursuivent les syndicats.

 

Faute de passe ou en cas de non-respect de l'obligation vaccinale pour les salariés concernés, la loi prévoit notamment une procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération, qui prend fin lorsque le salarié produit « les justificatifs requis ». Le texte ajoute qu'un CDD pourra être rompu «avant l'échéance du terme », sans dommages et intérêt, les contrats d'intérim pouvant aussi prendre fin prématurément.

 

Aux yeux des syndicats, le Conseil constitutionnel, qui doit rendre sa décision jeudi, après sa saisine par Matignon et des parlementaires de gauche, « ne peut que déclarer l'inconstitutionnalité de la loi et invalider les dispositions discriminatoires qui portent atteinte (aux) droits fondamentaux ». « Si la vaccination a fait ses preuves depuis des années, elle ne peut se faire dans n'importe quelles conditions et à n'importe quel prix. C'est par l'information, la pédagogie, le débat que les doutes peuvent être levés et non par la menace et la contrainte », estiment-ils.

 

Lire l’article 20 Minutes

 

 

 

                     Passe sanitaire : trois syndicats s’associent à la saisine du Conseil Constitutionnel

 

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2 août 2021 1 02 /08 /août /2021 10:31

 

Avec le passe sanitaire, les professionnels de la lecture publique se retrouvent en porte-à-faux par rapport leur déontologie. Ils redoutent un impact dommageable sur leurs relations avec le public

 

L’application du passe sanitaire depuis le 21 juillet dans les bibliothèques met les professionnels face à de multiples paradoxes dénoncés le 26 juillet dans un communiqué commun inter-associatif  – Association des bibliothécaires de France (ABF), Association des directrices et directeurs des bibliothèques municipales et groupements intercommunaux de France  (ADBGV) et Association des bibliothécaires départementaux (ADB) – auquel s’est associée l’Association pour la coopération des professionnels de l’information musicale (ACIM, bibliothécaires musicaux). Sur le plan pratique, les bibliothèques doivent prévoir le personnel nécessaire pour vérifier le statut sanitaire des visiteurs. « Concrètement, cela veut dire une personne en plus dans chaque bibliothèque pour effectuer les contrôles », détaille Malik Diallo, président de l’ADBGV. « Je n’aurais pas les personnes disponibles dans mon équipe pour les contrôles tout en maintenant toutes nos activités, témoigne Eleonora Le Bohec, directrice des bibliothèques de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), où, pour l’heure, la jauge reste en-dessous de 50 personnes, mais qui anticipe l’éventuelle suppression du plafond de 50 personnes. De plus, pour la lecture des QR codes, nos fournisseurs de téléphones et tablettes sont en rupture de stock ».

 

De surcroît, l’inter-association redoute « sur le terrain des situations conflictuelles à l’entrée des bibliothèques publiques, et que cela entraîne par ailleurs une dégradation de l’accueil. En effet les bibliothèques et leurs collectivités ne peuvent que difficilement poster un agent en plus à l’entrée de chaque équipement », insistent les signataires du communiqué inter-associatif. « Il faut aussi passer beaucoup de temps à expliquer la situation aux personnes qui ne peuvent pas entrer, souligne Malik Diallo. Avec parfois des débats et des protestations organisés juste devant la médiathèque ». Avec, dans les cas extrêmes, des dégradations, comme à Bourges le 25 juillet. Autre écueil, et non des moindres  : le passe sanitaire fait voler en éclat une partie des principes déontologiques de la profession, et notamment l’article 4 de la Charte des bibliothèques : Les bibliothèques qui dépendent des collectivités publiques sont ouvertes à tous. Aucun citoyen ne doit en être exclu du fait de sa situation personnelle. De fait, le passe sanitaire introduit « une notion de contrôle et de filtrage à l’entrée des services, en totale contradiction avec les valeurs fondamentales que nous défendons : un service public en accès libre, gratuit, ouvert à tous et toutes, sans discrimination et sans justification de l’usage qui en est fait », pointent les associations.

 

Autre motif d’incompréhension : l’exception faite par le décret pour les personnes « accédant à ces établissements pour des motifs professionnels ou à des fins de recherche » (art. 1, II, 1°, j du décret 2021-955 du 19 juillet). Cela « laisse place à des marges d’interprétation, d’inéquité d’accès aux services selon l’activité, estime l’inter-association. En quoi un usage serait-il plus légitime qu’un autre ? Comment concilier une mixité de publics avec et sans passe au sein d’un même lieu ? ». Les professionnels estiment être « utiles en jouant le rôle de relais d’information et d’accompagnement » des usagers dans la situation de crise sanitaire, notamment par un travail documentaire pour lutter contre les infox. De même, ils aident les personnes dépourvues d’ordinateur, ou mal à l’aise avec internet, à prendre rendez-vous en ligne pour se faire vacciner. « Sauf que les personnes qui n’ont pas de passe sanitaire n’ont plus accès aux ordinateurs des bibliothèques pour prendre rendez-vous », se désole Malik Diallo. « La veille de l’entrée en application du passe sanitaire, une dizaine de personnes attendaient l’ouverture de la bibliothèque pour demander comment télécharger TousAntiCovid,  abonde Leonora Le Bohec. Nos équipements devraient être identifiés comme une aide à la stratégie vaccinale, et non comme un lieu de risque».

 

Pour alerter le gouvernement, les associations professionnelles n’ont pas hésité à recourir à un titre choc, parlant de « bombe à fragmentation pour la lecture publique ». Histoire de souligner le risque d’ « impact durable sur la fréquentation ». « Ce nouvel épisode sanitaire va entraîner : éloignement à long terme de certains publics, détérioration des relations de confiance construites au quotidien avec les publics », estime l’inter-association. Histoire, aussi d’évoquer un impact immédiat, que les professionnels constatent déjà. « Dans certaines communes, on doit refouler une personne sur deux, alerte Dominique Auer, président de l’Acim. La mise en œuvre de cette disposition a été tellement rapide que beaucoup de gens sont pris de court. C’est d’autant plus dommageable que jusqu’à la fin juin la fréquentation avait nettement remonté »;  Des estimations que partagent les autres associations professionnelles.

 

Lire l’article de la Gazette des Communes

 

 

 

 

 

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1 août 2021 7 01 /08 /août /2021 18:16

 

Samedi, ils étaient vingt et un sur une trentaine à dire non à « un filtrage qui nous détourne de notre mission ». Trois sites du réseau des médiathèques de Rochefort Océan ont été fermés pour la journée à Rochefort, Saint-Agnant et Tonnay-Charente

 

Quand on leur a annoncé qu’ils devraient vérifier que les lecteurs soient bien détenteurs de leur passe sanitaire avant de pouvoir les autoriser à entrer, de nombreux fonctionnaires de bibliothèques et médiathèques ont vu rouge, un peu partout en France. Depuis une semaine, les grèves se multiplient à Grenoble, à Lyon ou à La Rochelle, par exemple. Ce samedi, c’était à Rochefort.

 

Dans le réseau M’des médiathèques de Rochefort Océan, trois sites étaient fermés tout ce samedi : ceux de Rochefort à la Corderie, de Saint-Agnant et de Tonnay-Charente. Au total, vingt et un agents étaient en grève, dont le directeur Olivier Desgranges, sur une bonne trentaine de salariés au total. Même le vice-président en charge de la culture à l’Agglo, Claude Maugan, est venu apporter son soutien aux protestataires. Yann Barillec, représentants CGT des employés territoriaux de la Ville de Rochefort, est venu en renfort, lui aussi.

 

En général, ces fonctionnaires protestent contre le passe sanitaire imposé au public dans des lieux culturels publics. Et plus précisément en ce qui concerne leur poste de travail, ils sont « contre le contrôle qui ne leur incombe pas normalement. Ce filtrage nous détourne de notre mission principale qui est de promouvoir la lecture publique. Aujourd’hui, les enfants non-soumis au passe peuvent entrer, mais doivent laisser leur parent non vacciné à la porte, ubuesque. » Et ils pensent déjà au 30 septembre, lorsque le passe sanitaire sera obligatoire pour les 12-17 ans. « Déjà que nous avons du mal à attirer les collégiens… », lâchent les grévistes.

 

Ce mouvement de grève pourrait être reconduit dans les médiathèques de Rochefort Océan dans les jours à venir. On parle de mercredi 1er septembre et de samedi 4 septembre. Fera-t-il tache d’huile dans les autres structures rochefortaises soumises aux mêmes obligations de contrôle, telles que la piscine municipale, le musée Hèbre de Saint-Clément, le Conservatoire du bégonia ou la Maison du transbordeur ?

 

Lire l'article de Sud-Ouest

 

 

 

 

 

     Le vice-président en charge de la culture, Claude Maugan, est venu apporter son soutien aux grévistes !

                                    - Pas comme chez les socialos parisiens ou les écolos grenoblois !

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31 juillet 2021 6 31 /07 /juillet /2021 10:16

 

L’intersyndicale de la Direction des affaires culturelles de Paris (PACS-DAC) a appelé le personnel des bibliothèques de la capitale à faire grève jeudi 29 juillet. Selon l’organisation, ce passe « exclut des usagers » et l’obligation de le contrôler est impossible à appliquer par manque de moyens

 

Les portes d’une vingtaine de bibliothèques sont restées fermées le 29 juillet à la suite de l’appel à la grève lancé par le syndicat. Depuis le 21 juillet, le passe sanitaire est en vigueur dans les bibliothèques, et une dizaine d’établissements parisiens ont déjà dénoncé cette obligation de contrôle en restant fermés les 23 et 24 juillet, rapporte France Bleu. Une des principales raisons pour lesquelles un certain nombre de bibliothécaires sont contre le passe sanitaire est que cette obligation de contrôle est « contradictoire avec les missions des bibliothèques et la promotion de la lecture publique », remarque la PACS-DAC.

 

« Notre mission est d’accueillir les publics éloignés, et non d’éloigner les publics », remarque Virginie Drucker, déléguée syndicale SUPAP-FSU, en entrevue à France 3. « Cela exclut les publics précaires, car on sait que la couverture vaccinale de ces publics est insuffisante à l’heure actuelle », ajoute Aurélia Collot, la représentante du personnel des bibliothèques à la Direction des affaires culturelles de Paris. Même son de cloche du côté de l’Association des bibliothécaires de France, puisque le passe sanitaire induit « une notion de contrôle et de filtrage à l’entrée des services, en totale contradiction avec les valeurs fondamentales que nous défendons : un service public en accès libre, gratuit, ouvert à tous et toutes, sans discrimination et sans justification de l’usage qui en est fait », rapporte Archimag.

 

La PACS-DAC dénonce aussi dans un communiqué le fait qu’aucun moyen n’ait été donné aux bibliothécaires pour contrôler les QR codes des usagers. La direction des affaires culturelles a même répliqué que, faute de matériel, le personnel devrait faire « un simple contrôle visuel », ce qui est totalement absurde puisque le QR code ne peut donner aucune indication sur la validation du passe sanitaire quand on ne fait que le regarder sans le scanner. Par ailleurs, la direction des affaires culturelles a organisé un comité technique pour se pencher sur la question du passe sanitaire, « tellement à la va-vite que la direction des affaires culturelles n’a pas convoqué les bons élus ». Sa liste n’était pas à jour et comportait un certain nombre d’élus partis à la retraite, « depuis deux ans pour certains d’entre eux ».

 

Cette obligation de contrôler le passe sanitaire n’est pourtant pas mise en place partout, certaines bibliothèques comme la BNF, la BPI et les bibliothèques universitaires ayant obtenu une exemption, indique Aurélia Collot. « Pour rester dans le cadre actuel du décret, et comme cela se pratique déjà dans d’autres bibliothèques territoriales, nous souhaitons qu’il y ait la possibilité d’abaisser la jauge des bibliothèques à 49 personnes, afin de ne pas avoir à contrôler le passe sanitaire et à ne pas avoir à exclure des usagers », propose Aurélia Collot, qui pensait qu’une dizaine de bibliothèques parisiennes feraient grève le 29 juillet alors qu’au final le double de ce nombre a suivi le mouvement.

 

Lire l’article d’Epoch Times

 

 

 

 

 

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30 juillet 2021 5 30 /07 /juillet /2021 16:08

 

L’intersyndicale de la Direction des Affaires Culturelles de Paris (PACS-DAC) a appelé le personnel des bibliothèques à la grève ce jeudi 29 juillet. Elle dénonce l’obligation de contrôler le pass sanitaire à l’entrée des établissements

 

Appliqué depuis mercredi 21 juillet dans les lieux de culture et de loisirs accueillant plus de 50 personnes, le pass sanitaire est loin de faire l’unanimité dans les bibliothèques parisiennes. L’intersyndicale de la Direction des Affaires Culturelles de Paris (PACS-DAC) a appelé le personnel des bibliothèques à la grève ce jeudi 29 juillet.

 

Elle dénonce l’obligation de contrôler le pass sanitaire à l’entrée des établissements. C'est « contradictoire avec les missions des bibliothèques et la promotion de la lecture publique (...) la vaccination est plus faible chez les plus modestes, donc nos établissements doivent rester ouverts pour tous et toutes », argue la DAC-PACS. Plus d'une dizaine de bibliothèques ont déjà fermé leurs portes dans la capitale, comme la médiathèque Françoise Sagan (Xème arrondissement) ou encore la médiathèque Yourcenar (XVème arrondissement). Certaines l'avaient déjà fait dès le vendredi 23 et le samedi 24 juillet.

 

« Notre mission est d’accueillir les publics éloignés, et non d’éloigner les publics », nous précise Virginie Drucker, déléguée syndicale SUPAP-FSU. « L’une des solutions que l’on demande à la Ville de Paris est de pouvoir établir une jauge à 49 personnes, moins de 50, pour tous les établissements », poursuit-elle. « Avec l’entrée en vigueur du pass sanitaire, la culture est une nouvelle fois particulièrement mise à l’épreuve », a affirmé de son côté l’Association des bibliothécaires de France dans un communiqué daté du 26 juillet.

 

Le mouvement de grève est partagé par les usagers. « Je suis tout à fait d’accord. Je trouve que l’instauration de ce pass sanitaire bloque les actions culturelles. Cela est très embêtant, parce que la culture est essentielle », estime un riverain interrogé par notre équipe. " Nous avons besoin d’avoir des bibliothèques, d’avoir de la culture après ces mois difficiles qu’on vient de vivre. C’est absolument indispensable ", complète une autre personne. Le mouvement de grève pourrait se poursuivre jusqu'à ce samedi à Paris.

 

Lire l’article de France 3 Ile-De-France

 

 

 

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29 juillet 2021 4 29 /07 /juillet /2021 15:32

 

L'intersyndicale de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris appelait le personnel des bibliothèques de la ville à faire grève ce jeudi 29 juillet. Un appel visiblement entendu vu la très forte mobilisation.

 

À peine adopté, le passe sanitaire provoque déjà la fronde des agents bibliothécaires de la ville de Paris. Après un premier mouvement qui avait déjà été suivi avec succès le week end dernier (lire ici), un nouvel appel à la grève a été lancé pour protester contre l'obligation de présenter ce document dans les lieux de loisirs et de culture recevant plus de cinquante personnes et dénoncer un contrôle sanitaire « excluant pour les usagers ».

 

Un argumentaire appuyé par rien moins que l’ABF (Association des Bibliothécaires de France), la première association professionnelle du secteur qui dans un communiqué dénonce que « la mise en place du passe sanitaire à l’entrée des bibliothèques concernées induit une inégalité d’accès aux services, notamment pour les publics les plus précaires ou isolés alors que nous sommes au contraire utiles, par exemple en jouant le rôle de relais d’information et d’accompagnement ».

 

« Le problème de ce passe, c'est qu'il va à l'encontre du principe des bibliothèques » selon une représentante du personnel. Un principe qui est celui d'accueillir tous les publics. « Cela exclut les publics précaires car on sait que la couverture vaccinale de ces publics est insuffisante à l'heure actuelle », explique-t-elle. C’est pourquoi les syndicats demandent une exemption du contrôle du passe sanitaire dans les bibliothèques qui a déjà été obtenue par la BNF, la BPI et les bibliothèques universitaires. « A défaut, pour rester dans le cadre actuel du décret, et comme cela se pratique déjà dans d'autres bibliothèques territoriales, nous souhaitons qu'il y ait la possibilité d'abaisser la jauge des bibliothèques à quarante neuf personnes, afin de ne pas avoir à contrôler le passe sanitaire et à ne pas avoir à exclure des usagers », propose l’intersyndicale. 

 

En tout état de cause l’appel à la grève  été clairement entendu car selon différentes sources qu’elles émanent des syndicats ou du portail de la mairie de Paris, il y avait, au minimum, vingt et une bibliothèques fermées ce jeudi 29 juillet soit par ordre d’arrondissement : Mohamed Arkoun (Ve), Amélie (VIIe), Valeyre (IXe), Françoise Sagan (Xe), Violette Leduc (XIe), Parmentier (XIe), Jean-Pierre Melville (XIIIe), Marguerite Durand (XIIIe), Brassens (XIVe), Benoite Groult (XIVe), Gutenberg (XVe), Marguerite Yourcenar (XVe), Maurice Genevoix, (XVIIIe), Place des Fêtes (XIXe), Crimée (XIXe), Benjamin Rabier (XIXe), Levi Strauss (XIXe), Oscar Wilde (XXe), Marguerite Duras (XXe), Sorbier (XXe) ou encore Assia Djebar (XXe).

 

 

 

 

                                Paris : les bibliothécaires se sont mis en grève contre le passe sanitaire

 

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