Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 08:04

 

 

                           ouvrir mieux

 

 

Avant d’ouvrir le dimanche ou le soir, les bibliothèques devraient déjà pouvoir fonctionner normalement en semaine.

 

Les bibliothèques municipales de France et de Navarre ne sont pas au mieux : sous-effectif, organisation du travail, action culturelle, politique documentaire, conditions matérielles… c’est par ces maux que les bibliothécaires décrivent leur quotidien sans être entendus par les élus et leur administration. Une crise existentielle partagée visiblement par toute la profession quelque soit la taille ou la couleur politique de leur commune d'exercice. On ne compte plus les fermetures de petites bibliothèques ou celle contrainte de réduire leurs horaires d’ouverture faute de moyens. Une véritable vague de contestation est à l'oeuvre dans les bibliothèques à Angers, Bordeaux, Lyon, Nantes ou Rennes, sans même parler de l’état du réseau parisien. 

Les bibliothèques universitaires ne s’en portent pas mieux et la Bibliothèque Nationale de France est victime depuis plusieurs années d’une marchandisation qui se fait au détriment des collections et des services.

C’est dans ce contexte qu’est lancé un appel d’intellectuels germanopratins pour ouvrir les bibliothèques le dimanche, le soir et même la nuit. « Les horaires des bibliothèques en France sont insuffisants et inadaptés » clament les signataires. Vu l’état dans lequel les politiques publiques ont plombé les bibliothèques, on ne peut qu’être d’accord ! Dommage que nos élites intellectuelles ne se soient pas mobilisées plus tôt et ne prennent le problème que par le petit bout de la lorgnette des perpétuelles comparaisons avec les autres pays !

Les initiateurs de cet appel ne disent pas concrètement comment faire pour arriver à ouvrir « sept jours sur sept, 20 heures sur 24, voire 24 heures sur 24 » et leurs propositions se limitent seulement  au « décalage des horaires d’ouverture » ce qui veut dire concrètement que l’on réduirait les horaires du matin notamment pour favoriser ceux du soir ? Une équation pas encore résolue visiblement par les auteurs d' Ouvrons + les bibliothèques.

Bruno Julliard, adjoint au maire de Paris chargé de la Culture, applaudit lui des deux mains : « Paris doit rattraper son retard en matière de bibliothèques et s'adapter aux attentes et au rythme des habitants » déclare-t-il à l’AFP pendant que lui-même réduit les horaires d’ouverture des bibliothèques municipales parisiennes.

« J'y suis favorable » renchérit pour sa part la ministre de la culture, Aurélie Filipetti, « mais dans des bonnes conditions sociales. Nos élus pointent toutefois « la difficulté des négociations avec les personnels ». Et on pourrait ajouter : la difficulté des négociations avec les Ressources Humaines et les Finances puisqu’en cette période de contraintes budgétaires et de réduction du nombre de fonctionnaires, la logique est plutôt aux économies !

 

                                    Bruno Julliard et Aurélie Filipetti applaudissent l'initiative

                79207899_o.jpg

                                           -   Reste plus qu'à négocier avec les Finances !

 

Il est vrai qu’une des autres propositions précise le recours « à des emplois étudiants et temporaires ». Faire appel à du personnel précaire et pas très bien payé voilà donc l’horizon indépassable des signataires que l’on croyait pourtant progressistes. En outre, qui dit personnel temporaire, dit non formé, non formé à l’accueil, non formé au métier, non formé au bâtiment, non formé à la sécurité. En clair, une ouverture au rabais qui reviendrait à proposer un service dégradé, au mieux un simple espace de travail. Où est le projet culturel dans cette proposition ?

En outre, et pour aller dans le sens de Bibliothèques Sans Frontières à l’initiative du projet, si l’on veut réellement élargir le public des bibliothèques, toucher des populations qui ne fréquentent pas ces établissements, leur apporter culture, loisir, éducation, services numériques etc… Il faudrait également se pencher sur la question épineuse des tarifs, souvent dissuasifs, du maillage local, insuffisant, des initiatives numériques, très en retard, ou des besoins en médiation, rarement prises en compte.

Avant d’applaudir à des propositions pour le moins démagogiques et quand on connait l’état actuel des bibliothèques, nos élites politiques devraient plutôt assurer les budgets nécessaires (acquisition, moyens bureautiques, effectifs) pour permettre le fonctionnement correct au quotidien dans le respect des personnels et des usagers.

Alors avant d’ouvrir le dimanche ou en soirée, les bibliothèques doivent d’abord pouvoir fonctionner normalement tout les jours de la semaine.

Ouvrons mieux pour ouvrir plus, en développant l’action vers les publics, y compris hors-les-murs, via internet ou par des services de qualité et réellement adaptés à une politique de lecture publique au service du plus grand nombre.

 

                                             Bibliothèques: y a pas que les horaires qui vont mal !

                  photo-Monte-la-dessus-Safety-Last-1923-2

                                                      -  Plutôt que d'ouvrir plus tard, il faut ouvrir mieux !

 

 

Pour signez cet appel, écrire à socialnecmergitur@yahoo.fr ou aller directement sur la pétition mise en ligne .

Premiers signataires (par ordre alphabétique) :  Sylvie Bernard (Bibliothèques Ville de Paris), Jean-François Besançon (FSU-BnF),  Agathe Boudoux d’Hautefeuille (Bibliothèques Ville de Paris), Anne Charmasson-Creus (Conservatrice, Bibliothèques municipales de Lyon), Stéphanie Coiffé (Bibliothèques Ville de Paris), Nicole Coignat (Bibliothèques Ville de Paris), Loïc Dazugan (CGT Banque de France), Daniel Delmas (Bibliotécaire, Paris) Luc Desgeorges (Usager des bibliothèques, Paris), Agnès Dutrevis (Bibliothèques Ville de Paris), Abdellah Faidi (Usager des bibliothèques, Paris), Emmanuelle Flouquet (Bibliothécaire jeunesse Vitry sur Seine), Henri Fourtine (bibliothèque SCD Paris 8), Sylvie Guinchard (Bibliothécaire, Besançon), Didier Hamon (Bibliothèques Ville de Paris), Bernard Hasquenoph (Créateur du site Louvre Pour Tous), Sandrine Haon (Bibliothèques Ville de Paris), Raymond Joannesse (Conseiller Municipal ville de Reims, Vice Président Région Champagne Ardenne), Laurence Lacaze (Médithèque d'Arpajon), Catherine Levy (Sociologue CNRS, Paris), Marie-Thérèse Lumineau-Viot (Usagère des bibliothèques, Nantes), Chantal Raymond (CGT, Bibliothèques Ville de Nantes), Emmanuelle Sinzot (Bibliothécaire, Reims), Stéphane Thuault (Technicien de bibliothèque Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, SNASUB-FSU), Dominique Tosi (CGT, Bibliothèques Ville de Nantes), Florence Throniou (Bibliothèques Agglomération de Grenoble), Frédéric Weisz (FSU-BnF), Bertrand Pieri (Bibliothèques Ville de Paris), Nicolas Sautel-Caillé (Bibliothécaire, Colomiers), Section SUD culture, Bibliothèque Nationale de France

 

 

 

Lire aussi

Bibliothèques: Les (maigres) propositions d’Hidalgo et NKM passées au crible.

Paris : Vers la fin de la bibliothèque pour tous ?

L'avenir incertain des bibliothèques parisiennes

 

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 13:22

 

Le Parisien : Le 9 janvier 2014

Avant d'ouvrir le dimanche, il faudrait déjà mieux fonctionner en semaine, pointe le syndicat CGT- affaires culturelles de la Ville de Paris

Avec ses 69 établissements municipaux, dont onze spécialisés, ses structures universitaires ou rattachées à des musées ou des institutions, Paris pourrait être le paradis des rats de bibliothèque. Mais alors pas trop tôt le matin, pas trop tard le soir et si possible pas le dimanche. Il suffit de voir la file d'attente à l'entrée de Beaubourg ce jour-là ou de constater l'occupation des tables dans les trois seules structures municipales accessibles le dimanche pour jauger la demande.

2014 sera-t-elle l'année d'une petite révolution ? En tout cas, c'est l'enjeu de la pétition lancée hier. A l'origine de cet appel, il y a un homme pour qui le livre et l'accès au livre ne sont pas des idées en l'air. À travers son association Bibliothèques sans Frontières (BSF), Patrick Weil a acheminé des millions d'ouvrages aux populations défavorisées dans le monde entier pour promouvoir ou défendre l'accès à la culture et l'information.

Seuls trois établissements municipaux sur 69 sont ouverts le dimanche. Aujourd'hui, c'est à Paris qu'il entend réveiller un univers figé depuis des décennies dans son train-train. « Ailleurs en Europe, nombre de bibliothèques ouvrent jusqu'à 22 heures et systématiquement le dimanche. Aux Etats-Unis, les bibliothèques universitaires ferment après les bars. Elles sont ouvertes 20 heures sur 24 et même 24 heures sur 24 en période d'examens », souligne cet historien, directeur de recherches au CNRS. « Il y a quelque chose d'injuste dans le fait que les gens les plus modestes et ceux qui ont un rythme de travail incompatible ne puissent accéder à ce service public le week-end, le soir et pendant leurs vacances. »

Pas si simple, répondent les bibliothécaires. « Avant d'ouvrir le dimanche, il faudrait déjà mieux fonctionner en semaine », pointe un porte-parole du syndicat CGT-affaires culturelles de la Ville de Paris, en rappelant les incidents réguliers dans les équipements: un jour une panne de chauffage qui contraint à fermer, un autre un bug informatique qui paralyse le réseau, le manque d'effectifs ...« Plutôt que d'ouvrir tard, il faut ouvrir mieux ! » conclut le syndicaliste.

Lire l’article du « Parisien »

                   

      bureau bibliothecaires

                - C'est vrais qu'avant d'ouvrir le dimanche, il faudrait déjà mieux fonctionner en semaine !

 

 

 

Lire aussi

Bibliothèques: Les (maigres) propositions d’Hidalgo et NKM passées au crible.

Bibliothèques : Ouvrir mieux avant d’ouvrir plus

Bibliothèques: ouvrir mieux avant d'ouvrir plus, disent les professionnels

Ouverture du dimanche : Le contre-feu des bibliothécaires

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 15:33

 

ActuaLitté : Le 6 janvier 2014

 

Le technicien venu procéder au contrôle a été surpris

 

Il est désormais nécessaire, avant de démarrer des travaux au sein d'un bâtiment ancien, de procéder à un diagnostic amiante. Cependant, alors même que les travaux ont commencé depuis plusieurs semaines au sein de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, aucun véritable diagnostic n'avait encore été établi, rapporte la CGT Culture.

 

Ainsi quand un technicien est venu procéder au contrôle le vendredi 3 janvier, il n'a pas été peu surpris d'arriver bien après le début des travaux. Il serait donc normalement nécessaire d'interrompre les travaux le temps de connaître les résultats de cette expertise.

 

Lire l’article de « ActuaLitté »

 


 

                                       Amiante à la bibliothèque historique: le technicien a été surpris

 

             e1d49bb9bff2c03ad94ad60134fe8f89_full.jpg


 


 

 

Lire aussi

Bibliothèques: Les (maigres) propositions d’Hidalgo et NKM passées au crible.

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 10:16

banniere vague vide

 

 

 

                             Pour une année 2014 pleine de parties gratuites !

 

                      pompidou flipper

                                                                         " Le social ne coulera pas ! "

      

 

                           Social nec mergitur vous présente ses meilleurs voeux

 

 

 

 

 

 

banniere vague vide 

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 16:11

 

On peut même parler d’une véritable déclaration d’amour.

 

Que ce soit en province ou à Paris, les bibliothécaires se sentent bien mal considérés, notamment par les pouvoirs publics (lire ici). Ils devraient donc apprécier cet article de Marie Lebert, journaliste au site ActuaLitté, qui leur rend un hommage appuyé. Plus qu’un hommage, on peut même parler d’une véritable déclaration d’amour. Morceaux choisis.

 

« Bien que très sinon trop discret, le/la bibliothécaire a un rôle charnière dans le monde du livre, preuve que les vrais héros des temps modernes sont rarement ceux que l'on croit. En cette fin d'année, il est temps de lui rendre un hommage mérité.

 

Depuis la Révolution française, date de création des premières bibliothèques municipales (avec les livres confisqués à la noblesse et au clergé), le bibliothécaire s'échine comme il peut, avec beaucoup de conviction et très peu de moyens, dans toutes sortes de bibliothèques aussi bien générales que spécialisées.

 

Signe qu'elle colle à son époque, l'image de la bibliothèque évolue elle aussi. Souvent rebaptisée médiathèque, la bibliothèque contemporaine comprend non seulement une salle de référence et un service de prêt, mais aussi une discothèque, une vidéothèque, une artothèque, une salle d'exposition….

 

 

                                                          Un hommage appuyé aux bibliothécaires

        les-hommes-du-president-bo-derek

                                                                               - Je vous aime


 

L'ebook se met toutefois à souffler en tempête sur le livre imprimé au risque de provoquer un tsunami dans un modèle économique ayant plus de cinq siècles alors que ce dernier rejeton n'a que quelques années. Alors le bibliothécaire, tel David contre Goliath, emploie toute son énergie à cimenter le monde du livre en rassemblant autour de lui les autres corps de métiers : l'auteur, l'éditeur, le libraire, le diffuseur, le distributeur, l'imprimeur, le traducteur, l'illustrateur, le photographe, le relieur, etc., et bien sûr le lecteur. L'important est l'œuvre, rappelle-t-il sans relâche, et non le support. Aimer, c'est regarder dans la même direction. 

 

Grâce aux efforts surhumains du bibliothécaire pour poursuivre envers et contre tout l'œuvre de Gutenberg sans voir imploser la grande famille du livre, tout le monde cohabite désormais en paix lors du Salon du Livre annuel (à Paris et ailleurs), et les tablettes font bon ménage avec le livre imprimé (mais espèrent toujours le supplanter). 

 

En plus de ses tâches habituelles (achat, inventaire, catalogage, indexation, rangement, prêt, réponse aux questions, et j'en passe), le bibliothécaire gère maintenant des blogs et des wikis tout en alimentant de manière continue ses multiples comptes sur des sites sociaux, sans oublier son mur Facebook et son fil Twitter. Certains deviendraient fous à faire autant de choses à la fois. Mais, à force de volonté personnelle doublée de séances de relaxation, le bibliothécaire a appris depuis longtemps à gérer son stress, tout en luttant au sein de son syndicat pour que les heures supplémentaires soient optionnelles, et payées le triple. 

 

 

                             Le bibliothécaire gère maintenant des blogs, son wiki, son fil twitter ...

                                 b93a0d3fc898c063ec734bc8ea342fd7

                                                         - M'en fous, du moment qu'on m'aime !

 

 

Le bibliothécaire était déjà là pour mettre de l'ordre dans ce que Gutenberg et ses successeurs imprimaient. Le bibliothécaire était encore là pour organiser les premières bibliothèques municipales. Le bibliothécaire était toujours là pour promouvoir la lecture publique auprès de générations de petits et grands lecteurs. 

 

Maintenant le bibliothécaire gère non seulement du papier, mais aussi des disquettes, des CD, des CD-Rom, des DVD, des pages web, des fichiers texte, des fichiers audio et vidéo, des ebooks et moult autres documents numériques, tout en checkant ses mails et ses tweets et en répondant aux commentaires qui fusent sous le dernier post de son blog.

Vu le nombre de documents et la multiplicité des supports, la tâche devient de plus en plus rude. Mais, depuis cinq siècles que le bibliothécaire est d'attaque sur tous les fronts, un pari de plus (et un salaire en conséquence) ne lui fait pas peur. »

 

Lire l’intégral de l’article de Marie Lebert sur « ActuaLitté »

  

 

 

                                    Une véritable déclaration d'amour aux bibliothécaires

                              6a00e55378e889883401156fb5b1fd970c-800wi

                                                              - Embrasse moi, idiot !

 

 

 

Lire aussi

Paris : Vers la fin de la bibliothèque pour tous ?  

Bibliothèques : Les (maigres) propositions d’Hidalgo et NKM passés au crible.

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 15:07

banniere vague vide 

 

 

 

                                Social Nec Mergitur vous souhaite un joyeux Noël

 

                          _livres.jpg

 

 

 

 

 

banniere vague vide

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 13:07

 

ActuaLitté : Le 20 décembre 2013

Le pire, c'est qu'une telle proposition pourrait être retenue par les deux candidates à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo. 

Devant les difficultés croissantes rencontrées par les bibliothèques parisiennes, la CGT Culture, qui ne cesse de tirer la sonnette d'alarme, surtout en cette période électorale, fait une proposition digne de remédier à la situation actuelle. Et le pire, c'est qu'une telle proposition pourrait être retenue par les deux candidates à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo. 

Il s'agirait d'introduire du collaboratif dans le fonctionnement des bibliothèques publiques. Contre quelques heures de travail bénévoles mensuelles dans les établissements parisiens, les lecteurs pourraient emprunter des livres gratuitement. Ce serait aussi une piste à étudier pour permettre le remboursement des amendes !

Et, dans un tel cadre, plus de problèmes d'effectifs !

Lire l’article de « ActuaLitté »

 

 

                           Vont-elles introduire du collaboratif dans les bibliothèques parisiennes?

        Nouvelle image

                                     -  Anne, crois moi c'est un concept d'avenir !

                - Je te crois Nathalie, c'est même de l'audace dans un temps d'avance !

 

 

 

Lire aussi

Les mesures phares d’Anne Hidalgo pour les bibliothèques parisiennes

Paris : Nathalie Kosciusko-Morizet veut des horaires élargis pour les bibliothèques

Les bibliothèques parisiennes victimes du naming !

Paris : Vers la fin de la bibliothèque pour tous ?

Un hommage appuyé au bibliothécaire, ce héros des temps modernes

 

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 08:58

 

Métro : Le 12 décembre 2013

 

« C’est un des moyens pour les hommes de garder le pouvoir » selon un spécialiste.

 

Etes-vous atteint de présentéisme ? Les symptômes sont faciles à reconnaître : vous restez tard au travail le soir, vous regardez vos mails professionnels le week-end, ou vous répondez aux sollicitations de votre entreprise en dehors des heures de travail...

 

Si c'est le cas, c'est normal : les Français sont champions dans le domaine. Par souci d'être bien vu de leur direction, ou par peur de perdre leur place, ils sont en effet très nombreux à privilégier leur travail au détriment de leur vie privée.

 

Car en France, contrairement à beaucoup de pays étrangers, être encore à son poste à 19 ou 20 heures est perçu comme un signe de forte implication dans sa mission. Un phénomène qui s'est aujourd'hui généralisé dans l'Hexagone, touchant l'ensemble du monde du travail. « Ce fléau, je l'appelle le management de la montre, explique à metronews le président de l'Observatoire de l'équilibre des temps et de la parentalité en entreprise (OPE), Jérôme Ballarin. Il ne regarde que l'heure et pas l'efficacité du salarié ».


 

                           9782226095527

                                       -  Et voilà ce que ça donne de rester tard au bureau

 

 

 

« Le présentéisme coûte plus cher que l'absentéisme »  Pourtant, le présentéisme, loin d'être louable, ferait en fait des ravages. « Aujourd'hui, on chiffre à environ 3 milliards d'euros par an le coût net du stress et de la fatigue au travail et donc du présentéisme. C'est plus que l'absentéisme, souligne l'expert. Or il est prouvé que les salariés épanouis dans leur vie privée sont plus concentrés et créatifs », ajoute-t-il.

 

Partant de ce principe, le ministère du Droit des Femmes a mandaté l'Observatoire de la Parentalité en Entreprise, une association qui lutte pour l'amélioration de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des salariés. Sa mission : convaincre les entreprises de signer la charte du ministère, prévoyant « 15 engagements pour l'équilibre des temps de vie ».                                

 

Plus de mails le week-end  Plus de réunions avant 9h et après 18h, plus de mails envoyés en dehors des heures de travail, plus de sollicitations les week-ends et pendant les jours de congés : ces quelques engagements concrets, seize grosses entreprises les ont pris depuis octobre, dont cinq nouvelles cette semaine, parmi lesquelles Coca-Cola, BNP-Paribas ou encore Casino. Pas de promesses en l'air : la charte doit être signée par tous les membres du comité exécutif ou du comité de direction de l'entreprise.

 

Piloté par le ministère du Droit des femmes, ce programme n'en est pas moins adressé à tous les salariés. En optimisant le temps de travail, le gouvernement espère ainsi favoriser la parité et l'équilibre familial. Il est en effet toujours bon de rappeler que d'après de récentes études, les femmes effectuent encore 80% des tâches domestiques et familiales. « Le présentéisme est un moyen pour les hommes de garder le pouvoir. 80% des tâches éducatives et domestiques sont encore réalisées par les femmes donc ce sont plutôt les hommes qui restent tard au travail. » selon Denis Moneuse, chercheur à institut des Administration des Entreprises (IAE) qui dépend de la Sorbonne.

 

Lire l’article de « Métro »

 

 

                      we-want-sex-equality-L-0vXeXt.jpeg

                         - Bon les gars, faites pas semblant et dépèchez vous de rentrer !

 

 

 

 

                   

Lire aussi

Jean-Claude Mailly et le syndicat Force Ouvrière ne réclament plus la retraite à 60 ans.     

Un syndicat dénonce la façon dont la Mairie de Paris recrute un de ses DRH.                      

 

 

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 15:40

 

Les Echos : Le 5 décembre 2013

La candidate UMP à la mairie de Paris, souhaite que les équipements publics soient ouverts « plus tard et plus longtemps ». Une mesure coûteuse. Décryptage.

Après avoir plaidé pour l’ouverture dominicale des commerces , Nathalie Kosciusko-Morizet enfourche un second cheval de bataille, guère éloigné du premier: l’extension des horaires d’ouverture des équipements publics.

La candidate UMP à la mairie de Paris en 2014 a proposé ce mardi, lors de la présentation de «sept progrès majeurs» , d’engager «une révolution des services publics»: «étendre les horaires d’ouverture des crèches» «faire rouler le métro jusqu’à 2heures du matin et toute la nuit le week-end à terme», instaurer une «vraie nocturne» jusqu’à 21heures dans les mairies d’arrondissement, ouvrir davantage les magasins le soir et le dimanche, ainsi qu’«une bibliothèque deux soirs par semaine jusqu’à 21heures et au moins une piscine jusqu’à 22heures» dans chaque arrondissement.

Une série de mesures qui colle à la fois à l’idée qu’elle se fait de Paris («ville monde») et de son rôle de maire («celui qui facilite la vie des Parisiens, pas celui qui la contraint»). 

 

                                                          Mais où NKM va-t-elle chercher tout ça ?

           4861343299128

                                                           -  J'ai vu ça sur une devanture de restaurant !

 

Cette révolution des horaires, séduisante sur le papier, est-elle réalisable? Depuis 2001, Paris a déjà, par l’entregent de son «bureau des temps», engagé cette réflexion, et si Bertrand Delanoë, s’est toujours montré inflexible sur le travail dominical, il avait, lors de la campagne des municipales de 2008 proposé «d’amplifier les horaires des équipements». Mais sur ce point, son bilan reste modeste, hormis quelques piscines et stades ouverts le soir et quelques permanences jusqu’à 19h30 dans les mairies et bibliothèques (sauf que certaines bibliothèques font nocturne jusqu'à 20h ou 22h NdR).

«Il est difficile et coûteux de faire travailler les agents parisiens en horaires décalés parce que beaucoup ne vivent pas dans la capitale», reconnaît un cadre de la ville. Conscient d’être en terrain sensible, l’entourage de NKM balise le terrain: elle a vu des syndicats, réfléchit à réserver plus de logements sociaux aux agents municipaux.

Elle sait surtout qu’il faudra délier les cordons de la bourse: la mesure coûterait plus de 500 millions d’euros sur six ans, dont plus de 350 pour la seule ouverture nocturne du métro. Indéniablement, le dossier le plus sensible est celui des transports, qui sont, en Ile-de-France, davantage gérés au niveau régional que municipal.

La candidate UMP a toutefois un allié inattendu dans cette partie: en 2010, pendant la campagne des régionales, le socialiste Jean-Paul Huchon avait déjà proposé que le métro circule toute la nuit le week-end.

Lire l’article des « Echos »

 

                                         NKM veut faire de Paris "une ville monde" ouverte tard le soir

                      MG 6985NKM12-800x533

                                                           - Ah, mais je ne fais que repêter ce qu'on me dit !

 

Lire aussi

Bibliothèques: Les (maigres) propositions d’Hidalgo et NKM passées au crible.

Bibliothèques : Ouvrir plus ou ouvrir mieux ?

 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 08:17

 

ActuaLitté : Le 5 décembre 2013

Continuer sur ce principe ne sera pas longtemps tenable.

C'est à l'occasion du dernier Comité Technique de la Direction des Affaires Culturelles présidé par Bruno Julliard, adjoint à la culture de la Mairie de Paris, que la CGT a enfin pu y voir un peu plus clair sur l'évolution des effectifs dans les bibliothèques parisiennes.

Et, sous la mandature qui se terminera en mars, il apparaîtrait une diminution de 40 postes, même si les effectifs globaux sont à la hausse.

Si la Mairie parle d'augmentation, c'est tout simplement parce qu'elle ne prend pas en compte les ouvertures de nouveaux établissements : Vaclav Havel (XVIIIe), Marguerite Duras ou encore Louise Michel (XXe) ! 

Or, il a bien fallu des effectifs supplémentaires pour faire fonctionner ces bibliothèques mais au final, les créations de postes ne couvrent pas l'ensemble des nouveaux besoins. Résultat, on pioche dans les bibliothèques existantes pour assurer l'accueil dans les nouvelles.

Alors qu'une baisse supplémentaire de 40 postes était proposée au sein du dernier Comité Technique, il est apparu clairement que continuer sur ce principe ne serait pas longtemps tenable.

Lire l’article de « ActuaLitté »

 

                     40 postes ont été piochés dans les bibliothèques parisiennes, 40 autres sont programmés

                    6189932495 788d92dec8 b

                                         - Dis moi Jean-Paul, ça fait combien  moins 40,  plus moins 40 ?                           

                      -  Alors là mon petit Bruno si tu mélanges les plus et les moins, ça va plus être tenable !

 

 

Lire aussi

Pour Bertrand Delanoë, « travailler en bibliothèque, c’est pas la mine » !

Les bibliothèques parisiennes victimes du naming !

Vagues de protestation dans les bibliothèques municipales

 

 

Partager cet article
Repost0

Pages