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21 mai 2016 6 21 /05 /mai /2016 08:40

 

Depuis le début du mois de mai, les personnels de la Bibliothèque nationale de France se mobilisent pour faire reconnaître les droits de leurs collègues vacataires. Une nouvelle journée est annoncée pour ce samedi 21 mai

 

Et de trois ! Les personnels de la BnF remettent ça, ce samedi 21 mai. Depuis le 7 mai dernier, chaque début de week-end, ils se mobilisent pour dénoncer la précarité de leurs collègues vacataires, qui sont, il est vrai, assez nombreux dans l'établissement public. « Bas salaires, droits restreints, absence de perspectives professionnelles. Les personnels les plus précaires de l’établissement restent déterminé-e-s à obtenir de la BnF de vraies mesures » déclarent les syndicats dans un communiqué.

 

Les dernières grèves ont fortement perturbé le fonctionnement de la BnF. Conséquence : de nombreux services au public (salle de lecture, communication de document, espace d'exposition...) ont du être suspendus. Mieux, la direction a même été contrainte de fermer totalement le site de Tolbiac le samedi 14 mai dès l'après midi. Une situation qui oblige désormais la nouvelle directrice de la BnF, Laurence Engel à interpeller sa ministre de tutelle, Audrey Azoulay. « La direction, avec l’appui des organisations syndicales, demande au ministère de la culture d’arrêter les suppressions de poste [environ 270, NdR]. Les suppressions ne cessent de continuer », soulignait une source syndicale au micro d'ActuaLitté, fin avril.

 

Cette fronde des personnels ne se limite pas qu'à la BnF. En effet, à quelques centaines de mètres de là, du côté de la Bibliothèque Universitaire des Langues et Civilisation (BULAC), les contractuels qui représentent plus de la moitié des agents qui acceuillent le public sont en grève illimitée (lire ici). Par ailleurs, de nombreux établissements de France font eux aussi état de situations budgétaires et sociales critiques, alors que certaines municipalités mettent en place des élargissements d'horaire, notamment le dimanche. Pour faire écho à cette dégradation de la lecture publique plusieurs centaines de bibliothécaires viennent ainsi de lancer un appel sur internet intitulé #deboutlesbibs (lire ici).

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

                          BnF : troisième samedi de grève pour Laurence Engel

BnF : troisième samedi de mobilisation contre la précarité
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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 08:52

 

« Un collègue en uniforme et en service a été plaqué au sol par un policier et embarqué, menottes aux poignets, d’une façon musclée vers un commissariat du XVIIIème arrondissement » ont témoigné les agents d'un square du nord de la capitale

 

C'est une information qui vient d'être révélée par le syndicat CGT des agents de surveillance des parcs et jardins de la Ville de Paris. Un de leurs collègues a été interpellé puis placé en garde à vue au commissariat alors qu'il était en plein travail. Les pandores reprochant à l'agent municipal « d'entraver leur intervention ». Retour sur un épisode pas banal

 

La scène se passe au square Louise-Michel, dans la XVIIIème arrondissement, au pied du Sacré Cœur. Alors que la Police intervient dans ce lieu qui dépend de la mairie, un différent sur la manière d'opérer a opposé les forces de l'ordre et les agents municipaux présents. Un incident qui s'est conclu d'une façon pas très tendre selon un communiqué du syndicat : « un collègue en uniforme et en service a été plaqué par terre par un policier et embarqué, menottes aux poignets, d’une façon musclée vers un commissariat du XVIIIème arrondissement ». Un agent qui « n'a pu être libéré que grâce à l'intervention du chef de la division » des parc et jardins précise le communiqué.

 

« Le commissaire de l'arrondissement connaît bien le comportement de cette équipe.composée de trois vététistes, en effet, ces mêmes policiers avaient déjà fait des remarques déplacées envers nos collègues des jours et semaines précédents » nous a déclaré Jean-Claude Hamelin, le secrétaire général de la CGT-ASPS.

 

Pour protester contre cette interpellation, la CGT en a appelé à la maire de Paris, Anne Hidalgo. « Madame, en tant que maire de la Ville de Paris et responsable du personnel, nous vous demandons d'intervenir auprès du Préfet de Police afin que les Agents d'Accueil et de Surveillance ne deviennent pas les boucs émissaires des problèmes qui perdurent depuis plus de trente ans dans ce square et ses environs et qui ne sont des compétences, ni des personnels municipaux, ni de la division du XVIIIème et ni de la Direction des Espaces verts et de l'environnement ».

 

Une clarification utile en effet car rappelons que pour des raisons juridiques (et historiques) la Ville de Paris ne dispose pas de pouvoir de police contrairement aux autres communes dans le reste du pays. D’où parfois une certaine confusion entre les troupes dépendant de la Préfecture de Police (PP) et les personnels en charge de la surveillance des squares mais aussi d'autres établissements qui dépendent de la municipalité.

 

Et le syndicat de conclure à l'adresse de la première magistrate de la capitale : « les agents de surveillance de l'arrondissement attendent de votre part un geste de considération afin que les collègues ayant subit ces faits puissent avoir votre soutient » . Vu que ce n'est pas tous les jours qu'un de ses agents se fait embarquer manu militari dans l'exercice de ses fonctions, sûr qu' Anne Hidalgo ne pourra rester muette devant cet épisode inédit. En attendant la réaction de l'Hôtel de Ville les personnels préviennent que « par solidarité envers notre collègue, le square Louise-Michel restera sans surveillance et sans fermeture de la part des agents ».

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

                         A Paris, les agents municipaux sont au prise avec la maréchaussée

La police interpelle un agent de la mairie de Paris en plein travail !

                          - On te prévient, Anne, tes gars ont pas intérêt à bouger une oreille

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 17:28

 

Livres-Hebdo : le 12 mai 2016

 

Plusieurs mouvements de grève ébranlent ces jours-ci les bibliothèques du territoire pour protester contre l’ouverture le dimanche, la précarité et les budgets trop faibles

 

Ouverture dominicale, contraction des budgets, précarité des vacataires... les bibliothèques se mobilisent un peu partout en France au mois de mai. Après la BNF, où les personnels ont protesté contre la précarité le 7 mai, et la médiathèque de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), habituellement ouverte le dimanche mais fermée le 8 mai pour dénoncer les mauvaises conditions de travail, c’est au tour des bibliothèques municipales de Toulouse et de Paris de se mobiliser contre l’ouverture le dimanche.

 

Des perturbations sont annoncées dans le réseau toulousain jeudi 12 mai, tandis que les personnels des bibliothèques parisiennes se sont retrouvés, à l’appel des syndicats, pour manifester au siège de la Direction des affaires culturelles de la Ville dans la matinée.

 

Plusieurs lettres ouvertes ont été adressées ces derniers jours à Bruno Julliard, premier adjoint au maire de Paris chargé de la culture. Les agents de la bibliothèque Germaine-Tillion (Paris XVIe) dénoncent notamment « le changement de cycle de travail engendré par un jour supplémentaire d’ouverture de la bibliothèque » qui « entraînerait une dégradation des conditions de travail, des risques sanitaires et réduirait sensiblement la qualité du service public rendu aux usagers (personnel non qualifié, sélection et valorisation des collections, animations et accueil des classes, orientation et renseignements des lecteurs) ».

 

Cette lettre fait suite à celles envoyées par les agents des médiathèques Edmond-Rostand (XVIIe), Aimé-Césaire (XIVee) et Hélène-Berr (XIIe), qui ont aussi interpellé Bruno Julliard en arguant « qu'on ne peut pas demander à une équipe investie, volontaire et compétente, d’accepter passivement la dégradation de son travail et de sa vie personnelle, pour une ouverture qui n’attire même pas de nouveau public ».

 

Un autre mouvement social est annoncé samedi 14 mai à la BNF pour réclamer le passage en CDI des vacataires qui le souhaitent. Tensions encore à Aubagne (Bouches-du-Rhône), où l’intersyndicale CGT/CGT-ICTAM/FSU a déposé un préavis de grève pour le mardi 17 mai, afin de réclamer une revalorisation du budget de la médiathèque municipale. Les personnels y dénoncent une dotation de « 5 000 euros en 2015 et en 2016 pour les acquisitions » soit « 0,10 euro par habitant quand les préconisations sont de 2 euros ». Pour faire écho à cette actualité, une pétition #deboutlesbibs initiés par des bibliothécaires de l'ensemble de l'Hexagone a ainsi été mise en ligne pour alimenter les débats à l'occasion du prochain congrès de l'ABF (lire ici)

 

 Lire l'article de Livre-Hebdo

 

 

                             Les bibliothèques de France et de Navarre sont vraiment sous tension

Tensions en bibliothèques (sur l'ensemble du territoire hexagonal)
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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 16:45

 

Archimag : le 12 mai 2016

 

Ils qualifient de « provocation » la volonté de la municipalité parisienne d'ouvrir sept nouvelles bibliothèques le dimanche, dans des conditions qu'ils jugent « déplorables »

 

A ce jour, sur les soixante bibliothèques que compte la ville de Paris, seules cinq ouvrent le dimanche (Marguerite-Duras, Marguerite-Yourcenar, Françoise-Sagan, François-Truffaut et La Fontaine). La mairie de Paris a annoncé vouloir en ouvrir sept nouvelles d'ici 2019, sans créer les postes nécessaires et « sans concertation aucune », selon la CGT Culture.

 

Se disant peu voire pas du tout informés de ces nouvelles mesures et montrant du doigt une absence criante de moyens alloués à ce projet, les personnels de bibliothèques parisiennes ont appelé à manifester leur opposition ce jeudi 12 mai au matin dans la cour de l'Hôtel d'Albret, dans le IVème arrondissement, au siège de la Direction des Affaires Culturelles. 

 

Une pétition, adressée à Bruno Julliard, Premier Adjoint à la culture à la Mairie de Paris, a été mise en ligne sur le site Change.org. Celle-ci dénonce la situation « catastrophique » des bibliothèques municipales parisiennes, qualifiées « d'exangues »en raison des réductions de personnel liées aux restrictions budgétaires qui leur sont imposées. Elles seraient régulièrement contraintes de réduire leurs horaires d'ouverture en semaine ou même de fermer brutalement leurs portes par manque d'effectifs. 

 

« Il n'est pas envisageable que les ouvertures du dimanche s'effectuent au détriment de la qualité du service public rendu aux Parisiens, ni dans les bibliothèques concernées, ni dans les autres bibliothèques du réseau, explique la pétition qui, à ce jour, compte 436 soutiens sur les 500 attendus ; Dans les conditions qu’on nous impose, les bibliothécaires parisiens (soutenus par toutes les organisations syndicales de la Direction des Affaires Culturelles)  refusent toute nouvelle ouverture le dimanche ! »

 

Lire l'article de Archimag

 

 

      Ouverture du dimanche : les bibliothécaires parisiens envoi Bruno Julliard se rhabiller

Les bibliothécaires parisiens manifestent contre l'ouverture le dimanche de nouveaux établissements
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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 14:51

 

Le Parisien : le 12 mai 2016

 

Mais la mairie de Paris ne prévoit aucune création de poste. « Dans ces conditions, les bibliothécaires parisiens refusent toute nouvelle ouverture le dimanche » affirment les syndicats

 

Pour réclamer les moyens nécessaires à l’ouverture des bibliothèques parisiennes le dimanche, les syndicats appellent les bibliothécaires à manifester ce jeudi matin devant l’hôtel d’Albret (IVe), siège de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris.

 

Aujourd’hui, seules cinq bibliothèques sur soixante (Marguerite-Duras, Marguerite-Yourcenar, Françoise-Sagan, François-Truffaut et La Fontaine) sont ouvertes le dimanche. La mairie prévoit d’en ouvrir sept autres d’ici à 2020 (Parmentier, Hélène-Berr, Melville, Aimé-Césaire, Germaine-Tillion, Edmond-Rostand et Robert-Sabatier) mais sans création de poste. « Dans ces conditions, les bibliothécaires parisiens refusent toute nouvelle ouverture le dimanche », indique Bertrand Pieri, représentant CGT du personnel.

 

Pour preuve, les équipes des bibliothèques Hélène-Berr (XIIe), Germaine-Tillion (XVIe), Aimé-Césaire (XIVe) et Edmond-Rostand (XVIIe) ont rédigé, chacune à leur tour, une lettre ouverte en ce sens à Bruno Julliard, le premier adjoint au maire de Paris en charge de la culture (lire ici).

 

 

Lire l'article du Parisien

 

 

           Ouverture des bibliothèques parisiennes le dimanche : Bruno Julliard dans la nasse

Paris : manifestation contre l'ouverture le dimanche de sept nouvelles bibliothèques
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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 16:34

 

Au delà du symbole, si les bibliothécaires de la cité malouine ont déclenché ce mouvement social c'est aussi pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail les empêchant de mener à bien leurs missions

 

La médiathèque de Saint-Malo (Ile-et-Vilaine),habituellement ouverte le dimanche, est restée fermée au public le 8 mai pour cause de grève du personnel selon une information du journal Ouest-France.

 

Si les syndicats ont appelé à la grève c'est que ce dimanche n'était pas un dimanche comme les autres car en plus celui-ci était férié pour cause de 8 mai, date commémorative de la signature de l'armistice qui mit fin à la seconde guerre mondiale. A noter que dans de nombreuses communes qui ouvrent leurs établissements le dimanche, ceux-ci restent néanmoins fermés quand ce dimanche tombe justement un jour férié.

 

Au delà du symbole, si les bibliothécaires de la cité malouine ont déclenché ce mouvement social c'est aussi pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail les empêchant de mener à bien leurs missions. Et ces derniers de déclarer à Ouest-France « qu'ouvrir plus n'est pas synonyme d'un meilleur service public car l'effectif de 31 personnes (dont deux administratifs, quatre emplois précaires, deux remplaçants, et deux temps partiels) n'est pas suffisant, par exemple pour proposer une réservation de documents, d'accueil et d'animations de groupes.. ». Encore la preuve du mauvais état dans lesquel se trouvent les établissements de lecture publique dans l’hexagone (lire ici).

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

                     La médiathèque de Saint-Malo est restée vide le dimanche 8 mai, double jour férié

Saint-Malo. La médiathèque fermée pour cause de grève le dimanche 8 mai, double jour férié
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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 11:47

 

France 3 – Ile-de-France : le 7 mai 2016

 

Il n'y avait pas de distribution des ouvrages ce samedi 7 mai, à la bibliothèque François Mitterrand. Les salariés qui en ont habituellement la charge, pour beaucoup en emploi précaire, étaient en grève pour réclamer un sort un peu plus équitable

 

La toute nouvelle présidente de la grande bibliothèque de France François Mitterrand, Laurence Engel, nommée il y a seulement quelques jours, a déjà de quoi s'occuper. Ce samedi 7 mai, les salariés précaires de l'établissement, très nombreux contrairement à ce que l'on croit souvent dans le premier établissement du ministère de la culture, voulaient attirer l'attention sur leur situation très instable.

 

Et parce que le public ne les voit jamais vraiment, ils avaient stoppé la distribution des ouvrages par une grève pour tenter de s'en rendre visible. Ils réclament un peu moins de précarité, un peu plus de stabilité dans leurs conditions d'emploi.

 

 

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6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 13:51

 

Des objectifs plutôt modestes pour Laurence Engel puisque ces simples mesures de gauche sont justement celles revendiquées sur tous les plateaux par un ami personnel de la nouvelle présidente

 

A peine nommée, la nouvelle présidente de la Bibliothèque Nationale de France (BnF), Laurence Engel, va essuyer son premier mouvement social. En effet, l’intersyndicale CGT, FSU et SUD a déposé un préavis de grève pour le samedi 7 mai à destination de l’ensemble des agents, titulaires et vacataires, pour dénoncer « la précarité et le manque d'effectif » (lire ici).

 

« Le sous-effectif est criant à la BnF » affirment les syndicats qui ont comptabilisé près de trois cent suppressions de postes sur ces sept dernières années. Pour faire tourner la boutique, notamment le soir et le week-end, l’établissement culturel doit donc faire appel à des vacataires. Des personnels très précaires qui « stagnent depuis des années sur des temps partiels avec des salaires très bas (650 euros pour 80 h par mois). Pourtant nombre d’entre eux et elles ont une forte ancienneté : parfois jusqu’à dix ans ! » constate l’intersyndicale.

 

La BnF pourrait pourtant leur proposer une amélioration puisque le ministère de la Culture encourage à faire passer les vacataires à 110 h par mois (maximum légal pour ce type de contrat). Une mesure demandée justement par les syndicats. Alors, l’ancienne directrice de cabinet de la ministre, du temps d’Aurélie Filippetti, va-t-elle être moins-disante que ce que suggère le Gouvernement ?

 

A Laurence Engel de préciser sa position aux partenaires sociaux puisqu’elle doit obligatoirement les rencontrer dans le cadre de leur préavis de grève. Un préavis dans lequel les syndicats réclament « l’embauche en CDI de tous les vacataires, l’ouverture de droits égaux avec les titulaires, l’arrêt des suppressions de postes et la hausse des budgets ». Des objectifs plutôt modestes pour Laurence Engel puisque ces simples mesures (de gauche) sont justement celles revendiquées sur tous les plateaux par un ami personnel de la nouvelle présidente. Un ami que vous aurez sûrement reconnu puisque ce n’est autre que ce chantre du progressisme et de la culture qu’est Jean-Michel Ribes.

 

Egalement publié sur Miroir Social

 

 

                 Laurence Engel va-t-elle reprendre les revendications de son ami Jean-Michel ?

BnF : les syndicats appellent à la grève pour demander l’embauche en CDI de tous les vacataires et l’arrêt des suppressions de postes

- Hé, ho Laurence pense à ma réputation d'homme de gauche et de cireur de pompes du pouvoir socialiste

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 17:49

 

Deux appels distincts ont ainsi été lancés sur Internet par des personnels des bibliothèques universitaires et ceux des équipements de lecture publique de la Ville de Paris

 

Ils ne se sont pourtant pas concertés, mais dans ce cas précis, les rayonnages se sont rencontrés, car c'est de concert que les personnels des bibliothèques universitaires et ceux des établissements municipaux de la capitale contestent les lubies des pouvoirs publics de vouloir ouvrir plus le soir ou le dimanche « sans moyens ». Il faut dire que les élites politiques, toujours plus démagogiques dans ce cas, n’ont plus qu’un crédo : ouvrir davantage les bibliothèques ! Et peut importe les objectifs et les conditions de ces extensions d’horaire. Une perspective largement contestée par les professionnels.

 

Ainsi du côté des bibliothèques universitaires, les agents interpellent vivement Najat Vallaut-Belkacem, la ministre de l’Éducation, après son annonce d’ouvrir leurs établissements le week-end et en soirée (lire ici). « Ouvrir davantage les bibliothèques universitaires avec des moyens, des professionnels et de réelles compensations pour les personnels : pourquoi pas ? Mais avec des personnels non qualifiés, des services dégradés et des espaces restreints, c’est NON ! » ont ainsi déclaré plusieurs centaines de bibliothécaires dans une pétition mise ligne (lire ici).

 

Un camouflet pour la ministre car les agents ne sont pourtant pas forcément opposés à des extensions d’horaires. « Nous aurions même pu y être favorables, avec les moyens correspondants, dans les établissements ou les sections où, dans un constat partagé avec les représentants des personnels, il aurait été évident que cela répondait à un besoin social. Mais nous refusons toute extension des horaires d’ouverture dans le cadre que vous nous proposez, avec des moniteurs étudiants, non qualifiés, jetables et corvéables à merci, des services dégradés et/ou des espaces restreints. Ce n’est pas notre conception des missions de service public des bibliothèques universitaires ». Dur pour l'ancienne porte parole de Ségolène Royal.

 

Et les personnels de renvoyer Najat Vallaud-Belkacem dans ses cordes : « Madame la Ministre, si vous voulez réellement améliorer les services offerts par les BU, augmentez d’abord les financements pour porter l’offre documentaire au niveau des standards internationaux ; et si vous considérez que, pour répondre à leurs missions, les bibliothèques universitaires doivent ouvrir davantage, créez les postes de titulaires nécessaires, abondez les budgets en conséquence et proposez aux personnels des compensations attractives ». Comme ce n'est pas le cas, on peut donc dire que les signataires sont on ne peut plus cruels envers leur ministre de tutelle, laquelle affirme pourtant urbi et orbi appartenir au camp progressiste.

 

 

Pour ouvrir plus les BU, la ministre ne propose que des services dégradés et des espaces restreints

Les projets « d'ouvrir plus » les bibliothèques ne passent pas chez les professionnels

 - Oui, mais façon progressiste avec des moniteurs étudiants, non qualifiés, jetables et corvéables à merci

 

 

Une critique qui ne s’applique pas qu’au gouvernement puique c’est également ce que disent les agents des bibliothèques municipales parisiennes après les annonces faites dans la presse par Bruno Julliard, l’adjoint en charge de la culture à Paris d’ouvrir sept nouvelles bibliothèques le dimanche (lire ici). Mais là aussi ces extensions se feront sans moyens supplémentaires en tout cas, semble-t-il, sans recrutements de personnels titulaires (lire ici).

 

Une véritable provocation selon les bibliothécaires parisiens qui rappellent que la situation est actuellement « catastrophique ». « Les restrictions budgétaires en vigueur depuis plusieurs années ont eu pour conséquence la diminution importante de personnels dans les bibliothèques municipales de la capitale. De fait, les établissements exsangues sont contraints à réduire leurs horaires d’ouverture en semaine quand ils ne sont pas carrément fermés brutalement » ont ils ainsi affirmé dans un texte publié sur le site change.org. On est effectivement loin d’avoir les conditions pour ouvrir plus. 

 

Il faut dire que pour le moment l'adjoint à la culture table sur des ouvertures avec seulement une majorité d’étudiants à temps très partiel. Un étrange retournement de l'histoire quand on sait que le même Bruno Julliard ne doit son parcours politique qu'au fait d'avoir manifesté contre le Contrat Première Embauche (CPE) en 2005. Certains esprits taquins ont même décidé de lancer sur Twitter le hashtag #ledimanchecestCPE « pour lui rappeler ses idéaux de jeunesse » (lire ici). Du pur mergitur !

 

En tout cas les agents préviennent d'ors et déjà le premier adjoint d'Anne Hidalgo : « il n'est pas envisageable que les ouvertures du dimanche s'effectuent au détriment de la qualité du service public rendu aux Parisiens, ni dans les bibliothèques concernées, ni dans les autres bibliothèques du réseau. Dans les conditions qu’on nous impose, les bibliothécaires parisiens, soutenus par toutes les organisations syndicales de la Direction des Affaires Culturelles, refusent toute nouvelle ouverture le dimanche ! » (lire ici).

 

Un défi de taille pour l’ancien syndicaliste étudiant qui va probablement devoir négocier s’il veut sortir de cette impasse. En cas d’échec, il pourrait bien se coltiner un conflit social, et pas un petit, selon les spécialistes qui connaissent bien l’histoire sociale des bibliothèques de la capitale. En effet, en 2010 un mouvement similaire avait duré pas moins de douze semaines au bout desquelles la mairie de Paris avait finalement été contrainte de proposer un protocole d’accord pour sortir de cette crise (lire ici).

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

            Bruno Julilard va-t-il humer de nouveau le parfum des mouvements sociaux ?

Les projets « d'ouvrir plus » les bibliothèques ne passent pas chez les professionnels

                        - Grrrr, en plus les revendication me rappellent mes idéaux de jeunesse !

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 15:33

 

Livres-Hebdo : le 2 mai 2016

 

Suite à l’annonce par la maire de Paris de l'ouverture de sept bibliothèques supplémentaire le dimanche, les personnels dénoncent « la focalisation sur ce jour là, ainsi que l’absence de moyens »

 

L’intersyndicale (CGT, FO, SUPAP, UCP et UNSA) appelle les personnels des bibliothèques municipales parisiennes à un rassemblement jeudi 12 mai à l’Hôtel d’Albret, le siège de la Direction des affaires culturelles de la capitale.

 

Début avril, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait annoncé son intention d’ouvrir sept bibliothèques supplémentaires le dimanche, au cours des années à venir, en complément des cinq établissements qui pratiquent déjà l’ouverture dominicale.

 

Cette annonce avait suscité de vives réactions de la part des syndicats et d’un partie des personnels. Environ 130 personnes, selon les syndicats, s’étaient rassemblés en assemblée générale jeudi 21 avril. Ils avaient dénoncé « une situation catastrophique. Les restrictions budgétaires en vigueur depuis plusieurs années ont eu pour conséquence la diminution importante de personnel dans les bibliothèques municipales de la capitale. Les établissements exsangues sont contraints à réduire leurs horaires d’ouverture en semaine quand ils ne sont pas carrément fermés brutalement ».

 

Personnels et syndicats affirment qu’ils ne sont pas opposés à l’extension des horaires d’ouverture, mais que « la focalisation sur le dimanche ainsi que l’absence de moyens mis en œuvre sont inacceptables ». Et « inacceptables » cela devrait rester vu que pour le moment la mairie de Paris projette ses futures ouvertures dominicales sans personnels titulaires supplémentaires....

 

Lire l'article de Livres-Hebdo

 

 

Bibliothèques : Anne Hidalgo annonce sept nouvelles ouvertures le dimanche sans discussion

Les bibliothécaires parisiens mobilisés le 12 mai à l'Hôtel d'Albret contre de nouvelles ouvertures le dimanche

                                                       - Qui n'ose rien, n'as rien !

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