Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 août 2021 5 06 /08 /août /2021 07:49

 

En effet, il juge que la procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération pour les salariés concernés par l'obligation de passe sanitaire n'est pas contraire à la Constitution.

 

Le Conseil constitutionnel a rendu son avis concernant le projet de loi visant à contrer la flambée de l’épidémie de Covid-19, avec l’extension controversée du passe sanitaire. L’institution de la rue de Montpensier avait été saisie par le gouvernement, trois groupes parlementaires et plusieurs syndicats après l’adoption du texte par le Parlement le 25 juillet. S’il juge conforme à la Constitution les dispositions concernant le passe sanitaire, le Conseil constitutionnel a en revanche censuré celles « organisant la rupture anticipée de certains contrats de travail ».

 

« En prévoyant que le défaut de présentation d’un passe sanitaire constitue une cause de rupture anticipée des seuls contrats à durée déterminée ou de mission, le législateur a institué une différence de traitement entre les salariés selon la nature de leurs contrats de travail qui est sans lien avec l’objectif poursuivi », explique ainsi le Conseil constitutionnel. Sauf que c'est là que ça se complique. Si le fait d'être en CDD ou intérim n'est pas un motif de licenciement, en cas d'absence de passe sanitaire, cela n'empêche en rien l'employeur de suspendre le contrat de travail et par conséquent la rémunération !

 

La décision du Conseil Constitutionnel est aussi une mauvaise nouvelle pour un certain nombre de personnes qui elles sont en CDI ou fonctionnaires car dans la même logique, il juge que la procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération pour les salariés concernés par l'obligation de passe sanitaire n'est pas contraire à la Constitution. Une mesure qui concerne directement les personnels de restauration, des salles de cinéma mais aussi des services publics comme les agents de musées, de bibliothèques ou encore des équipements sportifs. Entre autres....

 

Mais c'est surtout une mesure jugée discriminatoire par les syndicats (lire ici) car des agents avec le même statut et le même employeur ne seront pas traités de la même façon selon le site où ils exercent leur activité en fonction qu'ils sont soumis au passe sanitaire ou pas. Une rupture d'égalité qui risque, sans nul doute, de générer de nombreux contentieux.

 

 

 

                 

 

Partager cet article
Repost0
4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 16:29

 

La préfecture de la région Ile-de-France a jugé illégale une disposition clé du nouveau règlement du temps de travail de la Ville de Paris adopté début juillet en vue du passage aux 1.607 heures de temps de travail. Le gouvernement en profite pour tacler Anne Hidalgo

 

La Ville de Paris est invitée à revoir sa copie sur les 35 heures. Dans un courrier adressé le 29 juillet à la maire socialiste de la capitale, Anne Hidalgo, et que se sont procuré Les Echos, Marc Guillaume, le préfet de la région d'Ile-de-France et de Paris, formule plusieurs observations sur le nouveau règlement du temps de travail de ses agents. Adopté début juillet par le Conseil de Paris, ce texte doit permettre à la collectivité parisienne de se mettre en conformité avec le régime légal des 1.607 heures de travail annuelles au 1er janvier 2022, comme exigé par la loi de Transformation de la fonction publique d'août 2019.

 

Politiquement opposée à cette loi venant mettre un terme aux régimes dérogatoires, la Mairie de Paris a cherché à en limiter au maximum l'impact pour ses agents. Ceux-ci travaillent en moyenne actuellement 1.552 heures, selon un rapport de la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France de 2017. Alors que la Mairie va, d'un côté, supprimer huit jours de congé extralégaux, son nouveau règlement crée par ailleurs trois jours de congé avec l'instauration d'une nouvelle « sujétion » liée à « l'intensité et l'environnement de travail particulier spécifique à la ville-capitale » des agents de la collectivité parisienne.

 

« Une sujétion de cette nature, d'application générale, qui n'est au demeurant pas motivée, n'est pas conforme aux dispositions du décret susmentionné [du 12 juillet 2001] et s'avère, à ce titre, illégale », écrit Marc Guillaume. Selon lui, ces dispositions « contreviennent au principe d'égalité de traitement au sein de la fonction publique ». « Cette sujétion ville-capitale ne peut en effet se prévaloir d'un impact du niveau de bruit et de pollution qui s'appliquerait exclusivement aux agents de la Ville de Paris et non à l'ensemble des fonctionnaires et agents publics qui y travaillent », détaille-t-il dans sa lettre. L'entrée en vigueur « échelonnée » des cycles de travail entre le 1er janvier 2022 et le 1er juillet 2022 et l'entrée en vigueur « différée » au 1er septembre 2022 pour ceux relatifs à la direction des affaires scolaires sont par ailleurs « non conformes » à la loi d'août 2019, pointe-t-il.

 

Le préfet prévient par ailleurs qu'il ne pourra porter « une appréciation définitive sur la conformité juridique de l'ensemble du règlement qu'à l'issue de l'adoption par le Conseil de Paris des annexes relatives aux cycles de travail des différentes directions ». Il est en effet prévu à la rentrée des discussions, direction par direction, pour adapter les cycles de travail des plus de trois cent métiers de la Ville au nouveau règlement, en vue d'une présentation du dispositif final lors du Conseil de Paris de novembre. « La Ville répondra à la Préfecture de la région d'Ile-de-France sur l'ensemble des points évoqués dans ce courrier », indique-t-on à la Mairie de Paris. Hautement sensible sur le plan social, ce dossier l'est aussi sur le plan politique.

 

« Je peux vous dire que le préfet va écrire à la maire de Paris pour lui dire que ce n'est pas légal », avait elle-même déclaré le 27 juillet sur Europe 1 Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique. « Quand on se dit de gauche, quand on se dit attachée à l'égalité entre les agents publics, on fait respecter la loi de la République à Paris comme dans le reste de la France », avait-elle twitté dans la foulée. Dans un courrier daté du 28 juillet et qu'ont obtenu Les Échos, Antoine Guillou, l'adjoint (PS) chargé des ressources humaines, lui a fait part de son « étonnement ». Évoquant un autre courrier de fin avril, il lui a aussi rappelé que « vous invitiez la Ville de Paris à se 'saisir pleinement, dans le cadre de la mise en œuvre de la loi, de chacune des dérogations prévues par le législateur pour tenir compte des sujétions spécifiques auxquelles certains agents publics sont soumis'».

 

Lire l’article des Échos

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 16:18

 

Le texte validé par le Conseil de Paris le 6 juillet, sur la nouvelle organisation du temps de travail des agents, a été retoqué par la préfecture

 

Depuis le début de l'année, la mairie de Paris travaillait sur le sujet. Et un accord avait été finalement trouvé sur une nouvelle organisation du temps de travail des agents. Les propositions ont finalement été retoquées. Pour rappel, la mairie de Paris est obligée de s'aligner sur le régime des 1607 heures de travail par an (l'équivalent de 35 heures hebdomadaires) au 1er janvier 2022, selon la loi de transformation de la fonction publique de 2019.   Or, aujourd'hui, ses agents travaillent en moyenne 1552 heures par an, selon un rapport de la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France de 2017. Une différence de 55 heures donc, pour les plus de 50 000 agents. La nouvelle organisation de travail, à la suite de négociations, tombe à l'eau.  

 

Cette nouvelle organisation consistait à augmenter les heures à effectuer, mais en accordant des jours de repos supplémentaires. Le texte avait été validé par le Conseil de Paris du 6 juillet. Cela ne convient pas. Marc Guillaume, le préfet d'Ile-de-France, a retoqué la nouvelle organisation du temps de travail dans un courrier en date du 29 juillet, consulté par Le Parisien.  

 

Tout d'abord, le préfet revient sur la date d'application. Il reproche le fait qu'elle soit entre janvier et septembre 2022, et rappelle la date limite du 1er janvier 2022. Ce n'est pas tout. Comme le rappelle Le Parisien, la Ville avait octroyé aux agents des jours de repos « au titre de l'intensité et l'environnement de travail induisant une pénibilité spécifique à la ville-capitale », c'est-à-dire de sujétions. Mais pour le préfet, cette sujétion « ville-capitale » « n'est appuyée par aucune démonstration reposant sur des données objectives d'activité » alors qu'elle s'applique « à l'ensemble des agents ». Pour lui, elle s'avère à ce titre « illégale ». 

 

Tout cela était attendu. Quelques jours plus tôt, le 27 juillet, la ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques Amélie de Montchalin avait critiqué la nouvelle organisation du temps de travail. « À la mairie de Paris aujourd'hui, les 35 heures ne sont pas appliquées, la loi n'est pas appliquée », avait-elle déclaré sur Europe 1. « Le préfet va écrire à la maire de Paris que ce n'est pas légal », avait-elle annoncé.  « Beaucoup d'agents d'autres collectivités travaillent aussi dans des milieux, conditions difficiles (..) Quand il y a une loi, on la respecte. Si on veut changer la loi, on s'organise pour avoir la possibilité de réunir une majorité, de faire des propositions, de passer les différentes étapes de notre démocratie. Aujourd'hui, je peux vous dire que le préfet pourra signifier que trois jours de congés supplémentaires parce qu'on travaille à Paris, ce n'est pas l'esprit de la loi, ce n'est pas non plus sa lettre et que donc ça ne peut pas s'appliquer comme ça ».

 

La ministre a également déclaré à propos d'Anne Hidalgo, qui pourrait être candidate à la présidentielle 2022 : « Quand on se dit de gauche, quand on se dit attachée à l'égalité entre les agents publics, on fait respecter la loi de la République à Paris comme dans le reste de la France ».

 

Lire l’article de l’Express

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 16:11

 

Le préfet d’Île-de-France s’oppose aux propositions de la Ville de Paris pour contourner la loi imposant de faire passer ses agents aux 35 heures

 

Les combines d’Anne Hidalgo ne convainquent pas la préfecture. Dans une lettre du jeudi 29 juillet 2021, le préfet d’Île-de-France Marc Guillaume retoque les propositions de la maire de la capitale pour résoudre le problème des 35 heures à la Ville de Paris. La loi de transformation de la fonction publique de 2019 impose que chaque collectivité locale demande à ses agents, avant le 1er janvier 2022, de travailler 1 602 heures par an. Une réforme que la mairie de Paris peine à instaurer, puisque ses fonctionnaires ne travaillent que 1 552 heures annuelles. Pour contourner ce problème, un texte avait été validé par le Conseil de Paris le 6 juillet, mais vient d’être retoqué par la préfecture, rapporte Le Parisien qui a pu avoir accès à la missive en question.

 

Les réunions avec les représentants du personnel doivent se poursuivre à l’automne prochain. Une étape pointée du doigt par Marc Guillaume, alors que le Conseil de Paris doit procéder à une nouvelle validation en novembre. Selon le préfet, il est impossible de « porter une appréciation positive » sur les propositions faites par les services de la mairie. Par ailleurs, la date d’application de la réforme parisienne est prévue entre janvier et septembre 2022, ce qui dérange le représentant de l’État, précisent nos confrères. En effet, le préfet souligne que la nouvelle organisation du temps de travail doit « entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2022 ».

 

Mais ce n’est pas tout. Anne Hidalgo souhaite accorder des jours de repos supplémentaires aux agents de la Ville, « au titre de l’intensité et l’environnement de travail induisant une pénibilité spécifique à la ville capitale ». Une proposition qui, selon Marc Guillaume, « n’est au demeurant pas motivée » et « n’est appuyée par aucune démonstration reposant sur des données objectives d’activité ». De plus, cette alternative, non conforme au décret, « s’avère à ce titre illégale », estime le préfet, qui appelle l’édile à supprimer ce point (et non des moindres) du nouveau cadre de travail de ses fonctionnaires.

 

De son côté, Antoine Guillou, adjoint à la mairie de Paris en charge des ressources humaines, s’oppose à la loi de transformation de la fonction publique dans un courrier daté du 28 juillet et que s’est procuré Le Parisien : « Nous considérons que le progrès est historiquement orienté vers la réduction du temps de travail. » Et d’ajouter : « Alors que les agents publics ont été en première ligne pour faire face à la crise sanitaire, […] l’entêtement du gouvernement à maintenir les objectifs et le calendrier de la loi est pour nous incompréhensible. » Par ailleurs, la Ville de Paris a assuré ce lundi 2 août qu’elle « répondra à la préfecture de région d’Île-de-France sur l’ensemble des points évoqués dans ce courrier ».

 

Lire l'article du Point

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 15:48

 

Le quotidien 20 Minutes tente d’expliquer ce qui se joue sur la bataille entre le gouvernement, la préfecture et la mairie autour du temps de travail des agents et agentes de la ville de Paris

-  

C'est une pièce en trois actes : les fonctionnaires de la Ville de Paris travaillent actuellement 1.552 heures par an, mais sont contraints par le gouvernement à travailler 1.607 heures, soit 35 heures effectives par semaine. La Mairie de Paris a proposé une solution qui permettrait aux agents et agentes de ne perdre qu’une journée de travail, au lieu des huit jours réclamés par la loi du 6 août 2019. La préfecture d’Ile-de-France a dénoncé un dispositif « illégal ».

 

Vous avez peut-être vu passer la passe d’armes, émaillée de manifestations, qui a vu s’opposer qui par courrier, qui par interview à la fois la Mairie de Paris, la ministre de la Fonction publique et dernièrement le préfet de la région Ile-de-France. Tout ce beau monde s’écharpe au sujet du temps de travail des agentes et agents de la Mairie de Paris, qui sont enjoints, depuis la loi du 6 août 2019, à travailler 35 heures par semaine annualisées, soit 1.607 heures, et non 1.552 heures comme c’est le cas actuellement. Dernier épisode en date : alors que la Ville avait trouvé un moyen de ne pas augmenter (ou à peine) ce temps de travail, le préfet a répliqué par un courrier où il critique la solution trouvée. On vous explique tout des tenants et aboutissants de cette querelle pas si simple à suivre…

 

Pourquoi les employés ne travaillent pas 35 heures ? Les 55.000 agentes et agents de la Ville de Paris ne sont pas les seuls, loin de là, à avoir bénéficié d’un régime de dérogation à la loi des 35 heures, mise en place par le gouvernement Lionel Jospin à partir de l’année 2000. A cette époque, beaucoup de communes avaient déjà des régimes plus favorables, et avaient négocié des dispositifs spéciaux. C’était le cas de la quasi-totalité des grandes villes (Orléans, Lyon, Nantes, Rennes, Toulouse, Montpellier). En 2019, un quart des collectivités n’avaient toujours pas prévu de passer aux 35 heures.

 

Pourquoi les employés doivent-il maintenant se conformer aux 35 heures ? Le sujet a fait couler de l’encre pendant de nombreuses années. La chambre régionale de la Cour des comptes a épinglé la Mairie de Paris en 2017, estimant que la dérogation coûtait 74 millions d’euros aux finances de la ville. En 2020, pendant la campagne des municipales, Cédric Villani et Benjamin Griveaux ont promis qu’ils supprimeraient ce régime d’exception. Et surtout, une loi est venue entre-temps forcer les communes à rentrer dans le rang, la loi du 6 août 2019, qui stipule que le temps de travail effectif des fonctionnaires territoriaux doit être identique à celui de la fonction publique d’État. Une façon pour les opposants à cette loi de remettre en cause l’autonomie des collectivités locales.

 

 

 

 

Quelle est la solutions de la mairie de Paris ? La Mairie de Paris n’avait aucune envie de réduire le temps de travail de ses employés et employées, estimant que « le progrès est historiquement orienté vers la réduction du temps de travail », comme l’a écrit Antoine Guillou, adjoint en charge des ressources humaines, du dialogue social et de la qualité du service public, dans un courrier adressé à la ministre de la Fonction publique le 28 juillet dernier. Mais les collectivités étant tenues de respecter la loi, la Mairie avait trouvé une sorte de tour de passe-passe, permettant de recréer sept jours de congés pour compenser les huit jours que devaient perdre les fonctionnaires territoriaux (soit cinquante-cinq heures). La capitale avait en cela suivi les recommandations de la ministre elle-même, qui l’invitait à se « saisir » de « chacune des dérogations prévues par le législateur ».

 

Le premier levier correspond aux jours de « fractionnement » prévus par le droit, qui permettent d’accorder deux jours de congés supplémentaires lorsque l’on ne pose pas ses congés durant l’été.  Le deuxième consiste à rajouter quelques minutes de plus par jour, soit en moyenne six minutes, pour générer des RTT supplémentaires. Enfin, le troisième levier, qui aurait permis d’ajouter trois jours, et sur lequel le préfet et la ministre ont tiqué, vise à considérer comme une forme de pénibilité le fait de travailler à Paris, considérant que la ville possède un environnement bruyant, intense, pollué, qui mérite une forme de compensation.

 

Pourquoi ça ne plait pas à l’État ? La réaction de la ministre ne s’est pas fait attendre : « Il y a beaucoup d’agents d’autres collectivités qui travaillent aussi dans des milieux et des conditions difficiles (…) mais je pense que quand il y a une loi, on la respecte, a réagi la ministre. Trois jours de congé supplémentaires parce qu’on travaille à Paris, c’est pas l’esprit de la loi, ni sa lettre ».

 

La préfecture d’Ile-de-France a expliqué un peu plus en détail la critique de l’État, dans un courrier du 29 juillet. « L’article 2 du décret du 12 juillet 2001 prévoit la possibilité de déroger à la durée annuelle de travail en compensation de sujétions particulières propres à certaines catégories de personnel. Tel n’est pas le cas de la sujétion instaurée au point 15.2 qui s’appliquerait de surcroît à l’ensemble des agents de la Ville de Paris (…). Cette sujétion ville-capitale ne peut, en effet, se prévaloir d’un impact du niveau de bruit et de pollution qui s’appliquerait exclusivement aux agents de la Ville de Paris et non à l’ensemble des fonctionnaires et agents publics qui y travaillent », écrit le préfet.

 

Et maintenant ? Le bras de fer n’est pas fini, la Mairie de Paris entendant contester, selon nos informations, ces arguments, qu’elles estiment contradictoires avec les premiers mots de la ministre, qui lui enjoignait à se saisir des dérogations prévues par le législateur. Pour les partisans d’Anne Hidalgo, la raison de ce qu’ils estiment être une « dissonance » entre le discours d’avril et celui de juillet ne peut s’expliquer que parce qu’entre-temps, la maire a franchement mis un pied dans la campagne pour la présidentielle de 2022

 

Lire l’article de 20 Minutes

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 14:35

 

Le préfet de région juge illégal le dispositif imaginé par la Mairie de Paris pour éviter d’augmenter le temps de travail des agents municipaux

 

Après des mois de tractations, Anne Hidalgo espérait avoir trouvé une solution miracle au problème des trente-cinq heures à la Mairie de Paris. Un dispositif habile permettant d’augmenter officiellement le temps de travail sans le faire vraiment, pour satisfaire à la fois les élus parisiens, l’État et les syndicats. C’est raté. Le nouveau règlement fixant le temps de travail des 55 000 agents a, certes, été validé en juillet par le conseil municipal. Mais, dénoncé par les syndicats qui le jugent trop dur, il est à présent rejeté aussi par l’État, pour la raison inverse.

 

Dans un courrier adressé le 29 juillet à la maire socialiste de la capitale et dévoilé par Le Parisien et Les Échos, Marc Guillaume, le préfet de la région d’Ile-de-France, critique vivement le projet. Sur plusieurs points-clés, ce texte ne respecte pas la loi, écrit-il. Il invite donc Anne Hidalgo à revoir sa copie. Tout est parti de la loi du 6 août 2019 sur la transformation de la fonction publique. Selon ce texte souhaité par les macronistes, le temps de travail effectif des fonctionnaires territoriaux doit être identique à celui de la fonction publique d’État, l’équivalent de trente-cinq heures par semaine. Question d’égalité. Or, à Paris, les agents bénéficient d’un traitement plus favorable acquis de longue date, à l’époque où Jacques Chirac tenait l’Hôtel de Ville. Pour les quelque 55 000 agents de la ville, le temps de travail de référence se limite à 1 552 heures annuelles, au lieu des 1 607 heures classiques. Dans une série de cas particuliers, ce temps est plus réduit encore.

 

En principe, la loi de 2019 oblige Paris à mettre fin à ces avantages. Juridiquement, la Ville « doit supprimer huit jours de congés extralégaux à compter du 1er janvier 2022 », admet la Mairie. Mais elle y va à reculons. Les socialistes au pouvoir dans la capitale estiment qu’augmenter le temps de travail irait « à rebours du progrès ». Et comment faire avaler au personnel une telle remise en cause des acquis sociaux ? Anne Hidalgo et son équipe ont donc imaginé un dispositif qui vise à se mettre en conformité avec la loi sans augmenter pour autant le temps de travail réel, ou à la marge. Tout en supprimant les huit jours de congé hors la loi, le règlement voté le 6 juillet en recrée sept, grâce à une série d’astuces. Ce sont ces mécanismes que dénonce le préfet Marc Guillaume, comme un spectateur qui siffle le tour de passe-passe dont il a repéré tous les trucs.

 

Sa principale cible : les trois premiers jours recréés par la Mairie, accordés au nom de « l’intensité et [de] l’environnement de travail particulier des agents de la collectivité parisienne », qui justifient une nouvelle « sujétion » applicable à l’ensemble des agents. En clair, les fonctionnaires mériteraient trois jours de congés parce qu’ils travaillent dans une ville bruyante et polluée. Pas d’accord, dit Marc Guillaume. « Une sujétion de cette nature, d’application générale », s’avère « illégale », écrit le préfet dans son courrier. « Cette sujétion ville-capitale ne peut, en effet, se prévaloir d’un impact du niveau de bruit et de pollution qui s’appliquerait exclusivement aux agents de la Ville de Paris et non à l’ensemble des fonctionnaires et agents publics qui y travaillent », argumente-t-il.

 

Autre critique : l’entrée en vigueur « échelonnée » du nouveau dispositif le 1er juillet 2022 est « non conforme » à la loi d’août 2019, de même que l’entrée en vigueur « différée » au 1er septembre pour tout le personnel des écoles. Le préfet s’alarme aussi du fait que les négociations avec le personnel ne soient pas tout à fait achevées. L’application du nouveau règlement nécessite encore une série de discussions, direction par direction, pour aménager le cycle de travail de chacun des 324 métiers de la Ville de Paris, puis un ultime vote au Conseil de Paris en novembre. Marc Guillaume prévient donc qu’il ne pourra porter « une appréciation définitive sur la conformité juridique de l’ensemble du règlement » qu’à l’issue de ce vote.

 

Anne Hidalgo n’a pas été surprise par la réaction du préfet. Le 27 juillet, la ministre de la transformation et de la fonction publique, Amélie de Montchalin, avait déjà donné le ton dans un entretien à Europe 1 doublé d’un message sur Twitter : « Le règlement sur le temps de travail d’Anne Hidalgo pour contourner les trente-cinq heures à Paris est illégal. Quand on se dit de gauche, quand on se dit attachée à l’égalité entre les agents publics, on fait respecter la loi de la République à Paris comme dans le reste de la France ».

 

La Ville de Paris s’apprête à présent à répondre à la préfecture de région d’Ile-de-France. Mais un compromis semble difficile à imaginer. La querelle, éminemment politique, risque fort de se prolonger jusqu’à ce que le règlement entre en application et que les éventuels recours en justice soient traités. Il pourrait bien venir troubler la probable campagne présidentielle d’Anne Hidalgo.

 

Lire l’article du Monde

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
3 août 2021 2 03 /08 /août /2021 15:33

 

La CGT, la FSU et Solidaires estiment que la loi, qui prévoit notamment l’extension controversée du pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour les soignants, « s’attaque à plusieurs grands principes constitutionnels »

 

La CGT, Solidaires et la FSU ont annoncé mardi s'être associés à la saisine du Conseil constitutionnel sur la loi relative à la gestion de la crise sanitaire, pour « la défense des droits fondamentaux des travailleurs ». « Plusieurs organisations dont la CGT, Solidaires, et la FSU ont déposé [mardi] auprès du Conseil constitutionnel une contribution extérieure » sur ce texte, adopté le 25 juillet au Parlement, écrivent les trois organisations dans un communiqué commun. Elles estiment que la loi, qui prévoit notamment l'extension controversée du passe sanitaire et l'obligation vaccinale pour les soignants, « s'attaque à plusieurs grands principes constitutionnels: le droit à l'emploi, l'égalité et l'interdiction de discrimination, le respect de la vie privée et le droit à la protection sociale et de la santé publique ».

 

Les syndicats considèrent notamment qu'avec le passe requis pour les personnes fréquentant certains lieux et les salariés y travaillant, « la loi va notamment renforcer la subordination des salariés en octroyant aux employeurs des nouvelles dispositions disciplinaires non encadrées et ne pouvant être contrôlées ni par l'inspection du travail ni par la médecine du travail ». « Elle va créer ou accentuer anticonstitutionnellement de nouvelles discriminations entre salarié(s), en fonction de la nature de leur contrat de travail, du poste occupé ou de la branche professionnelle et du lieu dans lesquels ils exercent leur profession », poursuivent les syndicats.

 

Faute de passe ou en cas de non-respect de l'obligation vaccinale pour les salariés concernés, la loi prévoit notamment une procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération, qui prend fin lorsque le salarié produit « les justificatifs requis ». Le texte ajoute qu'un CDD pourra être rompu «avant l'échéance du terme », sans dommages et intérêt, les contrats d'intérim pouvant aussi prendre fin prématurément.

 

Aux yeux des syndicats, le Conseil constitutionnel, qui doit rendre sa décision jeudi, après sa saisine par Matignon et des parlementaires de gauche, « ne peut que déclarer l'inconstitutionnalité de la loi et invalider les dispositions discriminatoires qui portent atteinte (aux) droits fondamentaux ». « Si la vaccination a fait ses preuves depuis des années, elle ne peut se faire dans n'importe quelles conditions et à n'importe quel prix. C'est par l'information, la pédagogie, le débat que les doutes peuvent être levés et non par la menace et la contrainte », estiment-ils.

 

Lire l’article 20 Minutes

 

 

 

                     Passe sanitaire : trois syndicats s’associent à la saisine du Conseil Constitutionnel

 

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2021 6 31 /07 /juillet /2021 10:16

 

L’intersyndicale de la Direction des affaires culturelles de Paris (PACS-DAC) a appelé le personnel des bibliothèques de la capitale à faire grève jeudi 29 juillet. Selon l’organisation, ce passe « exclut des usagers » et l’obligation de le contrôler est impossible à appliquer par manque de moyens

 

Les portes d’une vingtaine de bibliothèques sont restées fermées le 29 juillet à la suite de l’appel à la grève lancé par le syndicat. Depuis le 21 juillet, le passe sanitaire est en vigueur dans les bibliothèques, et une dizaine d’établissements parisiens ont déjà dénoncé cette obligation de contrôle en restant fermés les 23 et 24 juillet, rapporte France Bleu. Une des principales raisons pour lesquelles un certain nombre de bibliothécaires sont contre le passe sanitaire est que cette obligation de contrôle est « contradictoire avec les missions des bibliothèques et la promotion de la lecture publique », remarque la PACS-DAC.

 

« Notre mission est d’accueillir les publics éloignés, et non d’éloigner les publics », remarque Virginie Drucker, déléguée syndicale SUPAP-FSU, en entrevue à France 3. « Cela exclut les publics précaires, car on sait que la couverture vaccinale de ces publics est insuffisante à l’heure actuelle », ajoute Aurélia Collot, la représentante du personnel des bibliothèques à la Direction des affaires culturelles de Paris. Même son de cloche du côté de l’Association des bibliothécaires de France, puisque le passe sanitaire induit « une notion de contrôle et de filtrage à l’entrée des services, en totale contradiction avec les valeurs fondamentales que nous défendons : un service public en accès libre, gratuit, ouvert à tous et toutes, sans discrimination et sans justification de l’usage qui en est fait », rapporte Archimag.

 

La PACS-DAC dénonce aussi dans un communiqué le fait qu’aucun moyen n’ait été donné aux bibliothécaires pour contrôler les QR codes des usagers. La direction des affaires culturelles a même répliqué que, faute de matériel, le personnel devrait faire « un simple contrôle visuel », ce qui est totalement absurde puisque le QR code ne peut donner aucune indication sur la validation du passe sanitaire quand on ne fait que le regarder sans le scanner. Par ailleurs, la direction des affaires culturelles a organisé un comité technique pour se pencher sur la question du passe sanitaire, « tellement à la va-vite que la direction des affaires culturelles n’a pas convoqué les bons élus ». Sa liste n’était pas à jour et comportait un certain nombre d’élus partis à la retraite, « depuis deux ans pour certains d’entre eux ».

 

Cette obligation de contrôler le passe sanitaire n’est pourtant pas mise en place partout, certaines bibliothèques comme la BNF, la BPI et les bibliothèques universitaires ayant obtenu une exemption, indique Aurélia Collot. « Pour rester dans le cadre actuel du décret, et comme cela se pratique déjà dans d’autres bibliothèques territoriales, nous souhaitons qu’il y ait la possibilité d’abaisser la jauge des bibliothèques à 49 personnes, afin de ne pas avoir à contrôler le passe sanitaire et à ne pas avoir à exclure des usagers », propose Aurélia Collot, qui pensait qu’une dizaine de bibliothèques parisiennes feraient grève le 29 juillet alors qu’au final le double de ce nombre a suivi le mouvement.

 

Lire l’article d’Epoch Times

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2021 4 29 /07 /juillet /2021 15:32

 

L'intersyndicale de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris appelait le personnel des bibliothèques de la ville à faire grève ce jeudi 29 juillet. Un appel visiblement entendu vu la très forte mobilisation.

 

À peine adopté, le passe sanitaire provoque déjà la fronde des agents bibliothécaires de la ville de Paris. Après un premier mouvement qui avait déjà été suivi avec succès le week end dernier (lire ici), un nouvel appel à la grève a été lancé pour protester contre l'obligation de présenter ce document dans les lieux de loisirs et de culture recevant plus de cinquante personnes et dénoncer un contrôle sanitaire « excluant pour les usagers ».

 

Un argumentaire appuyé par rien moins que l’ABF (Association des Bibliothécaires de France), la première association professionnelle du secteur qui dans un communiqué dénonce que « la mise en place du passe sanitaire à l’entrée des bibliothèques concernées induit une inégalité d’accès aux services, notamment pour les publics les plus précaires ou isolés alors que nous sommes au contraire utiles, par exemple en jouant le rôle de relais d’information et d’accompagnement ».

 

« Le problème de ce passe, c'est qu'il va à l'encontre du principe des bibliothèques » selon une représentante du personnel. Un principe qui est celui d'accueillir tous les publics. « Cela exclut les publics précaires car on sait que la couverture vaccinale de ces publics est insuffisante à l'heure actuelle », explique-t-elle. C’est pourquoi les syndicats demandent une exemption du contrôle du passe sanitaire dans les bibliothèques qui a déjà été obtenue par la BNF, la BPI et les bibliothèques universitaires. « A défaut, pour rester dans le cadre actuel du décret, et comme cela se pratique déjà dans d'autres bibliothèques territoriales, nous souhaitons qu'il y ait la possibilité d'abaisser la jauge des bibliothèques à quarante neuf personnes, afin de ne pas avoir à contrôler le passe sanitaire et à ne pas avoir à exclure des usagers », propose l’intersyndicale. 

 

En tout état de cause l’appel à la grève  été clairement entendu car selon différentes sources qu’elles émanent des syndicats ou du portail de la mairie de Paris, il y avait, au minimum, vingt et une bibliothèques fermées ce jeudi 29 juillet soit par ordre d’arrondissement : Mohamed Arkoun (Ve), Amélie (VIIe), Valeyre (IXe), Françoise Sagan (Xe), Violette Leduc (XIe), Parmentier (XIe), Jean-Pierre Melville (XIIIe), Marguerite Durand (XIIIe), Brassens (XIVe), Benoite Groult (XIVe), Gutenberg (XVe), Marguerite Yourcenar (XVe), Maurice Genevoix, (XVIIIe), Place des Fêtes (XIXe), Crimée (XIXe), Benjamin Rabier (XIXe), Levi Strauss (XIXe), Oscar Wilde (XXe), Marguerite Duras (XXe), Sorbier (XXe) ou encore Assia Djebar (XXe).

 

 

 

 

                                Paris : les bibliothécaires se sont mis en grève contre le passe sanitaire

 

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2021 4 29 /07 /juillet /2021 10:38

 

Faut-il refuser l’entrée en bibliothèque, lieux censés être ouverts à tous, aux personnes non vaccinées ? Face au passe sanitaire, certaines font grève, quand d’autres optent pour une jauge. Mais cette dernière solution aussi pose problème

 

C’est une mesure que les bibliothécaires jugent contraires à leur mission. Depuis le 19 juillet, peuvent entrer dans leurs établissements, parmi les personnes majeures, seulement celles munies d’un passe sanitaire attestant de l’injection de deux doses de vaccin contre le Covid, d’un certificat de guérison récente du virus, ou d’un dépistage effectué dans les 48 heures.

 

« Ce passe induit une notion de contrôle et de filtrage à l’entrée des services, en totale contradiction avec les valeurs fondamentales que nous défendons : un service public en accès libre, gratuit, ouvert à tous et toutes, sans discrimination et sans justification de l’usage qui en est fait », pointe l’Association des bibliothécaires de France (ABF), dans un communiqué publié ce lundi 26 juillet. En sous-texte, les articles 3 et 4 de la charte des bibliothèques – « Aucun citoyen ne doit en être exclu du fait de sa situation personnelle » –, dégainés par des bibliothécaires parisiens dans une lettre adressée à la Direction des affaires culturelles (DAC) et à la maire de Paris. Ils signalent notamment que les publics les moins vaccinés, donc les plus exclus dans les bibliothèques, sont aussi les plus précaires.

« La lettre a recueilli, pour le moment, la signature de 245 bibliothécaires du réseau parisien, soit près de 40 % des effectifs présents », souligne Bertrand Pieri, représentant du personnel à la DAC, qui note par ailleurs qu’ « aucun matériel pour lire le QR code du passe sanitaire n’a été distribué ». Les syndicats appellent à entrer en grève à partir de ce jeudi 29 juillet. Certaines l’ont devancé. « Au minimum neuf étaient fermées vendredi, et huit samedi », rapporte Bertrand Pieri. « Des grèves individuelles continuent chaque jour », complète Aurélia Collot, élue au comité technique de la Dac, présente lors des discussions, hier, avec la Ville.

Au-delà de la résistance de principe au passe, les syndicats ont pointé sa mise en application : « Ces contrôles systématiques ajoutent des tâches de service public (plus lourdes même que les contrôles de jauges), alors que le réseau des bibliothèques continue à souffrir d’un manque chronique d’effectifs », interpelle le texte d’appel intersyndical à la grève. « Les agents sont exposés à des insultes, voire à des agressions physiques. Une plainte a été déposée pour agression verbale », ajoute Aurélia Collot. Comme solution à court terme, ils proposent d’accueillir les usagers dans la limite de quarante neuf personnes, seuil en-dessous duquel la détention d’un ticket d’entrée vaccinal n’est plus obligatoire. « Mais on nous a répondu que limiter l’entrée en appliquant une jauge pose des problèmes de contentieux avec les personnes qui ont leur passe sanitaire, renseigne Aurélia Collot. La Ville doit maintenant prendre en compte l’avis de la préfecture. Les discussions sont en cours et une réponse devrait être donnée, demain, pour trouver une solution à long terme et globale pour les autres services de la municipalité, comme le sport ».

 

Mais faut-il une mesure commune à tous les établissements municipaux qui accueillent du public ? Les bibliothèques parisiennes souhaiteraient reprendre leur statut exceptionnel, comme lorsqu’elles étaient les seuls lieux de culture ouverts en France. Les bibliothèques spécialisées et universitaires, la Bibliothèque nationale de France (BNF) et la Bibliothèque publique d’information (BPI) – directement chapeautées par l’État et non pas la municipalité – ont d’ailleurs gardé ce statut exceptionnel, en échappant au passe vaccinal et autres justificatifs. Sont également exemptées toutes les personnes qui cherchent à accéder aux bibliothèques et aux centres de documentation et de consultation d’archives « pour des motifs professionnels ou à des fins de recherche », précise le décret. Reste à déterminer maintenant ce que ces deux exceptions recouvrent.

 

Ailleurs, des villes ont décidé de ne pas dépendre du passe sanitaire et d’appliquer la jauge de quarante neuf usagers. C’est le cas des médiathèques du réseau Grand Paris Sud Est Avenir ou des bibliothèques municipales de Toulouse, Marseille ou Lyon. Dans la cité phocéenne, « au regard de la fréquentation enregistrée et de la programmation événementielle prévue », seule la bibliothèque municipale (à vocation régionale) de l’Alcazar exige un passe à son entrée. Même chose pour la grande bibliothèque lyonnaise de la Part-Dieu, distinguée des quinze bibliothèques d’arrondissement, qui avaient déjà mis en place une jauge jusqu’en mai. Elles l’ont simplement réactivée le 21 juillet. Montpellier a fait le choix de réguler les entrées selon le passe sanitaire, décision qui a entraîné des grèves ces derniers jours. « J’ai signé pour n’exercer aucune discrimination, je refuse de refuser l’entrée des personnes non vaccinées », tranche une bibliothécaire, proche de Montpellier, dont l’établissement a opté pour la jauge, le temps de l’été. Elle n'est pas vaccinée, par choix. Filtre polémique, le passe sanitaire trouble tout un métier.

 

Lire l’article de Livres-Hebdo

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Pages