Blog d'informations culturelles et sociales à la Ville de Paris
23 Juillet 2015
Ils ne leur restent plus qu'à espérer pouvoir être « amis » sur la page Facebook de la maire de Paris
«Rien ». C'est ainsi que l'UCP, le syndicat des cadres parisiens, a résumé sa rencontre avec Anne Hidalgo, la maire de la capitale. Le terme est cinglant venant de la part d'une organisation généralement mesurée. Un vide dans le dialogue social qui semble partagé par tous les partenaires sociaux de la première collectivité du pays qui ont tour à tour rencontré l'ancienne inspectrice du travail, devenue leur première magistrate.
Pourtant, ces échanges auraient pu être l'occasion de s'expliquer dans un contexte social très très tendu, puisque après avoir connu le plus long conflit de son histoire, dans les équipements sportifs ( plus de 18 mois) entaché de multiples atteintes au droit de grève (lire ici), l'administration parisienne, dans la foulée, a essuyé un nombre considérable de boycotts des réunions statutaires (Comité Hygiène et Sécurité, Comité Technique ou Commission Paritaire).par les partenaires sociaux de toutes tendances (lire ici).
Ces réunions bilatérales voulues par la maire ont vite tourné à vide car selon les observateurs présents, Anne Hidalgo s'est contentée de renvoyer les syndicats dans leurs cordes, essuyant d'un revers de main toute demande un peu revendicative « Seule la Ville de Paris a maintenu les services et les emplois qui vont avec » a-t-elle ainsi martelé dans un véritable auto satisfecit. Et pour bien marquer l'outrecuidance des demandes syndicales, elle n'a pas hésité à évoquer le « maintient du niveau de prime des agents ». Sous entendu un niveau élevé.
Anne Hidalgo ne reconnaît qu'une seule faiblesse à sa gestion mais précisant illico que c'est uniquement de la faute le Gouvernement, lequel en baissant ses dotations en faveur des collectivité locales a encore creusé un trou dans le prochain budget de la Ville. Ce fut sans doute le seul moment où la maire de Paris a retrouvé son esprit frondeur. Bref, en matière de dialogue social, les syndicats ont été priés d'aller faire un tour chez Audika.