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7 juin 2023 3 07 /06 /juin /2023 10:24

 

La médiathèque du quartier Pissevin à Nîmes (Gard) a été fermée le 6 juin 2023 et jusqu’à nouvel ordre, après une décision du maire de la ville. L’élu déplore une insécurité en hausse dans le quartier en raison de la présence de dealers qui menacent régulièrement les employés. Les trafiquants se seraient également introduits à l’intérieur de la médiathèque

Le maire de Nîmes (Gard), Jean-Paul Fournier, a pris la décision de fermer la médiathèque du quartier Pissevin, à partir de ce mardi 6 juin 2023. Une décision liée à la hausse de l’insécurité pour les habitants et les employés municipaux, et à l’intrusion récente de dealers à l’intérieur de l’établissement, rapporte France 3 Occitanie . L’édile a notamment évoqué « un risque d’atteinte grave à la sécurité des agents ».

Cette fermeture est effective jusqu’à nouvel ordre, selon un communiqué de la municipalité. « Une terrible décision mais le sentiment de ne plus avoir le choix », a reconnu le maire cité par l’antenne régionale. Cette médiathèque se situe au cœur d’un quartier en proie aux trafics de stupéfiants, et les employés municipaux seraient régulièrement pris à partie.

 

 « La situation, connue de tous, vient de prendre une tournure qui m’interpelle et me choque », a ajouté l’élu. Malgré la présence de la police, les trafiquants auraient menacé et fouillé les agents municipaux, mis au point des barricades ainsi que des checkpoints et se seraient également introduits dans la médiathèque pour en faire une tour de guet, relaie la chaîne d’information. Face à cette situation, le personnel de la médiathèque a fait valoir son droit de retrait. Une action qui a donc contraint la municipalité nîmoise à prendre ses responsabilités en fermant l'établissement.

 

 

 

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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 16:03

 

Contre toute attente, Sophie Binet a été élue secrétaire générale de la CGT, après une nuit de tractations houleuses, où ont été écartées les deux favorites à la succession de Philippe Martinez. Une mission très compliquée l'attends désormais

C'est un coup de théâtre inattendu dans le monde syndical: Sophie Binet est désormais à la tête de la CGT, prenant la suite de Philippe Martinez. La quadragénaire, jusqu'alors responsable de la Fédération des cadres (Ugict), a été élue vendredi secrétaire générale contre toute attente. Son nom a émergé à l'issue de tractations houleuses lors du 53ème congrès de la CGT, émergeant comme une solution de compromis au milieu du duo des favorites – Marie Buisson, dauphine du sortant Philippe Martinez, et sa chalengeuse Céline Verzeletti.

 

Philippe Martinez soutenait depuis plusieurs mois la candidature de Marie Buisson à sa succession, candidature approuvée par la direction nationale de la CGT. Responsable de la petite Fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture (Ferc), Marie Buisson a néanmoins vu sa  « candidature désignée », comme le veut la tradition cégétiste, être fragilisée par sa relative discrétion et ses prises de position écologistes, qui lui ont valu la méfiance de certaines branches industrielles et énergétiques. 

 

De quoi laisser affleurer ces dernières semaines le nom de Céline Verzeletti comme alternative non-officielle. Plusieurs puissantes fédérations de la CGT, dont celle des Mines-Énergie, mènent une fronde contre la direction sortante en soutenant la candidature de la co-secrétaire général de l'Union fédérale des syndicats de l'Etat (UFSE), l'estimant plus à même de rassembler l'organisation que Marie Buisson, et surtout plus proche des opposants de Philippe Martinez au sein de la direction de la CGT. Sans oublier Olivier Mateu, secrétaire général départemental des Bouches-du-Rhône connu pour son positionnement radical, qui se porte candidat en son nom. 

 

Grevé par les désaccords, le congrès de la CGT s'est ouvert lundi dans une atmosphère très tendue, avec une succession de prises de parole hostiles à la direction sortante. Événement sans précédent dans l'histoire cégétiste, le rapport d'activité de cette dernière à été rejeté à 50,32% par les congressistes, un désaveu pour Philippe Martinez et une faille supplémentaire dans la candidature de Marie Buisson. Un vote allant dans le sens de la sortie de la CGT du collectif écologiste « Plus jamais ça » a été un autre feu rouge deux jours plus tard – Marie Buisson ayant représenté la CGT lors de la fondation de ce collectif en mars 2020.

 

Étape préalable, la liste de la soixantaine de membres de la Commission exécutive confédérale (CEC) de la CGT est approuvée jeudi par le Comité confédéral national, le « parlement » de l'organisation réunissant les secrétaires généraux des 29 fédérations et des 96 unions départementales. Pour intégrer la liste, il faut obtenir plus de 50% des voix, ce qui n'a pas été le cas d'Olivier Mateu, lui barrant la route pour le secrétariat général. Marie Buisson, elle, a obtenu un faible soutien de 57,23%, rapportent Les Échos

 

Tout s'est véritablement joué en une douzaine d'heures dans la nuit de jeudi à vendredi, lorsque la nouvelle CEC a commencé ses travaux. Marie Buisson a mis sur la table une équipe dirigeante, avec elle-même au poste de secrétaire général, mais la proposition est rejeté par le CCN à deux voix près semble-t-il. Les membres de la CEC se sont donc réunis à nouveau, envisageant cette fois-ci une solution autour de Céline Verzeletti mais ne parviennent pas à se mettre d'accord, les partisans de Marie Buisson y étant farouchement opposés. Marie Buisson a alors proposé une nouvelle équipe autour d'elle, sans y parvenir. L'impasse....

 

C'est dans ce contexte de difficiles tractations qu'une troisième voie s'est tracée. Le nom de Sophie Binet avait été évoqué à quelques reprises ces derniers mois, sans toutefois apparaître comme une option solide ou ne susciter d'élan partisan mais face à l'inflexion des pro-Buisson et des pro-Verzeletti, la CEC propose alors une direction articulée autour de Sophie Binet au secrétariat général, y voyant un bon compromis entre les différentes lignes qui fracturent la CGT. Un pari gagnant puisque Sophie Binet est rapidement élue par le CCN après sa désignation.

 

Candidate « par défaut » selon certains, elle aura par conséquent la lourde tâche de recoller les morceaux d'une CGT profondément divisée. Une mission qui risque d’être très compliquée. D’autant qu’elle représente l’aile « réformatrice » du syndicat  dont certains thèmes comme le rapprochement avec la FSU et Solidaire ou encore la participation au collectif écolo « Plus jamais ça » ont été balayé par le congrès.

Or le nouveau bureau confédéral qui fait un peu office de « gouvernement » ne va sûrement pas partager cette option « réformatrice » ou « sociétale » puisque composé de plusieurs membres de « l’aile dure » dont Laurent Brun, patron des cheminots, désigné comme le « numéro deux » de l’organisation, Céline Verzelletti ou encore Sébastien Menesplier, de la fédé de l’énergie, tous farouchement opposé lors du congrès à la « ligne Martinez ». Bref les réunions risquent d'êtres assez animées. En toute camaraderie bien sûr.

 

 

 

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13 janvier 2023 5 13 /01 /janvier /2023 16:21

 

Comme les livres, quoi....

 

« Ah bon, c’est payant ? Dans ce cas je renonce à m’inscrire ». C’est la litanie qu’entendent quotidiennement les discothécaires de la Ville de Paris qui exercent dans les vingt (chiffres indicatif) bibliothèques municipales de la capitale qui abritent encore des collections de phonogrammes (en majorité sous forme de Compact Disc mais aussi en vinyle). Car oui, si les bibliothèques de la Ville de Paris sont gratuites, c’est, pour les adultes, uniquement pour les collections imprimées car pour emprunter de la musique il faut débourser la somme de 30,50 euros. Une pratique dénoncée jusque dans un rapport commandé par….. la mairie de Paris elle-même !

« Il est incompréhensible de voir coexister dans un même lieu des documents gratuits d’un côté (des livres) et payants de l’autre (des CD ou des DVD) » pointait ce rapport rédigé en 2015 par Gilles Rettel. Il est vrai que cette différence de traitement entre supports documentaires porteurs d’une mission commune de diffusion culturelle ne se justifie en aucune façon. Il ne faut pas abandonner le prêt physique » car le CD (ou le vinyle) a « un impact sensitif » rappelle encore Giles Rettel pour qui « la dématérialisation est un mythe ». D’ailleurs, la production de disque reste encore plutôt élevée dans l’industrie de la musique avec ses milliers de parutions mensuelles, tous genres confondus, disponible en magasin ou sur les sites des musiciens et des maisons de disques.

Une position reprise par l’Association pour la coopération des professionnels de l’information musicale (ACIM) laquelle avait publié le manifeste la musique a toute sa place en bibliothèque pour réaffirmer le rôle prépondérant des médiathèques dans le développement de l’éducation et de la culture musicale de tous les publics, et notamment des nouvelles générations laquelle passe donc par la gratuité de l’abonnement pour emprunter dans les sections discothèques des bibliothèque de la capitale

Si la mairie de Paris pourra rétorquer qu’elle a exonéré de cet abonnement les mineurs et les adultes aux minima sociaux, elle oubliera en revanche de préciser que ce système a été totalement détourné de son objet initial. En effet, il est très fréquent de voir des CSP+ qui en ont les moyens emprunter des documents sonores (et aussi des DVD) gratuitement avec la carte de leurs enfants mineurs après les avoir inscrit avec un accès « tout documents adultes ». Finalement les seuls qui doivent continuer à payer pour emprunter de la musique (ou des DVD), car ne pouvant pas trouver d'artifice, sont les usagers majeurs sans enfants qui déclarent un revenu à partir du SMIC ce qui exclue de fait la grande majorité des publics précaires. Où sont les chômeurs, où sont les actifs à bas salaires, où sont les étudiants de  plus de dix-huit ans pour ne citer qu’eux ?

C’est pourquoi nous, professionnels des bibliothèques parisiennes, demandons à nouveau que la mairie de Paris instaure la gratuité de tous les supports musicaux, comme pour les collections imprimées, à tous les usagers sans distinction, pour permettre un véritable accès à la culture et une véritable égalité de traitement. De nombreuses collectivités ont déjà fait le choix de donner gratuitement accès à l’ensemble de leurs collections, sans distinctions, et parmi elles plusieurs grandes villes de province : qu’il s’agisse de Lille, Nantes, Rennes, Bordeaux, Aix-en-Provence ou Marseille, toutes se sont montrées plus ambitieuses ; la capitale peut-elle demeurer à l’arrière-garde ?

 

Premiers signataires (par ordre alphabétique) : Jeanne Ahdab (François Villon-Xe), Ismène Alessandri (MMP-Paris Centre), Nicolas Almimoff (Jacqueline de Romilly-XVIIIe), Sofia Arpal-Moya(Marguerite Duras-XXe), Abdoulaye Barry (Marguerite Duras-XXe), Florent Belser (MMP-Paris Centre), Maïlys Bion (Marguerite Audoux-IIIe), David Bonilla (Hergé-XIXe), Marielle Bonnabé (Oscar Wilde-XXe), Emilie Boulet (Marguerite Audoux), Jean-Luc Bourel (François Villon-Xe), Françoise Boyer (Buffon-Ve), Marie-Caroline Bretillot (Bibliothèque CDML-Ve), Carole Castéra-Tordet (André Malraux-VIe), Aurélia Collot (Françoise Sagan-Xe), Sibylle Cosson (Buffon-Ve), Thierry Chompré (Marguerite Yourcenar-XVe), Eric Cuisset (Italie-XIIIe), Marc Delbos (MMP-Paris Centre), Samuel Desprez (Jean-Pierre Melville-XIIIe), Djamila Derni (Buffon-Ve), Lorraine Deroin (Goutte-d'Or-XVIIIe), Louis Desplechin (Jean-Pierre Melville-XIIIe), Patrick Doncourt-Bandelier (Françoise Sagan-Xe), Solène Dubois (Buffon-Ve), Hervé Duret (Hélène Berr-XIIe), Patrick Engel (Valeyre-IXe), Pascal Faivre (Jean-Pierre Melville-XIIIe), Sébastien Fauque (MMP-Paris Centre), Victor Fouquoire (Germaine Tillion-XVIe), Thomas Frot (Hélène-Berr-XIIe), Yolande Garrido (Violette Leduc-XIe), Agathe Gucciardi (André Malraux-VIe), Gaëtan Hachette (Bibliothèque Hélène Berr-XIIe), Didier Hamon (Place des Fêtes-XIXe), Sandrine Haon (Marguerite Duras-XXe), Neil Hercberg (Georges Brassens-XIVe), Fabrice Lafay-Sorel (Germaine Tillion-XVIe), Marc Lagrange (MMP-Paris Centre), Thierry Lajeunesse (Jean-Pierre Melville-XIIIe), Laudine Lemancel (MMP-Paris-Centre), Blandine lemoine (Violette Leduc-XIe), Frédérique Lemoine (Gutenberg-XVe), Christophe Libouban (Buffon-Ve), Myriam Lomet (Jean-Pierre Melvile-XIIIe), Sophie Luis (Buffon-Ve), Bruno Martin (Italie-XIIIe), François Mary (Jean-Pierre Melville-XIIIe), Maxime Milliet (André Malraux-VIe), Laure Montardy (Buffon-Ve), Cécile Morin (Marguerite Duras-XXe), Karim Moussa (Marguerite Duras-XXe), Céline Muller (Buffon-Ve), Edouard Palis (Jean-Pierre Melville-XIIIe), Elisenda Panadés Inglés (Naguib Mahfouz XXe), Gabrielle Panetrat (MMP-Paris Centre), Catherine Pecassou (Italie-XIIIe), Jean-Claude Peralba (MMP Paris-Centre), Bertrand Pieri (MMP-Paris Centre), Luc Pierin (Marguerite Duras-XXe), Victor Popovic (Oscar-Wilde-XXe), Véronique Portefaix (Marguerite Duras-XXe), Laura Puget (Oscar Wilde-XXe), Freddy Rasolofo (André Malraux-VIe), Carine Robieu (Hergé-XIXe), Linnea Rönnholm (Marguerite Duras-XXe), Rémi Sanchiz (Mohamed Arkoun-Ve), Sylvie Saouma (Helène Berr-XIIe)), Mietek Stanuch (Germaine Tillion-XVIe), Aurélien Stiegler (Batignolles-XVIIe), Jean-Pierre Sutra-Fourcade (Jean-Pierre Melville-XIIIe), Maxime Torté (Germaine Tillion-XVIe), Josée Van Themsche (Germaine Tillion-XVIe), Nicolas Trompette (Violette Leduc-XIe), André Vestry (Violette Leduc-XIe), Mirta Villablanca (Buffon-Ve), Mathieu Villard (Robert Sabatier-XVIIIe). Et aussi en dehors de la Ville de Paris : Marine Cantournet (Médiathèque du Bassin d'Aurillac-Cantal)

Pour signer le texte écrire en envoyant vos noms à l'adresse courriel suivante : socialnecmergitur@yahoo.fr (si vous n'arriver pas à nous écrire, vous pouvez signer en laissant un message dans la rubrique commentaire)

 

 

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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 09:29

 

                                                                  Le Canard Enchainé du mercredi 4 janvier 2023

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14 décembre 2022 3 14 /12 /décembre /2022 11:14

 

La plus ancienne bibliothèque de proximité de la capitale, serait menacée à terme de fermeture

 

Elle vient de fêter son centenaire mais elle risque de ne pas faire de vieux os si l’on en croit les déclarations de personnalités du monde littéraire, d’associations, de syndicats ou encore de parents d’élèves qui dénoncent la disparition programmée à terme de la bibliothèque Fessart située vers le métro Jourdain à proximité de la rue de Belleville, de la rue des Pyrénées et des Buttes Chaumont dans le XIXe arrondissement de Paris. Une inquiétude également partagée par…le maire de l’arrondissement, François Dagnaud, pourtant membre de la majorité municipale !

 

Il faut dire que la volonté de fermer cette bibliothèque de quartier de la part de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris remonte à loin, tant il s’agissait depuis longtemps de récupérer la totalité des effectifs afin de les affecter à la future bibliothèque qui sera implantée Place de Fêtes courant 2024, et ainsi faire des économies en terme de postes budgétaires. Sauf que déjà à l’époque la mairie du XIXème arrondissement avait mis le holà.

 

Mais l’administration n’a pas désarmé pour autant, puisqu’elle a proposé dernièrement de réduire l’équipe de neuf à six agents ! Ce qui n’est guère du goût des syndicats et des associations de quartier qui dans un communiqué commun dénoncent que « réduire l’équipe à six agents asphyxierait l’activité actuelle de la bibliothèque et aboutirait à fermer l’espace actuellement consacré à la jeunesse, à tout regrouper dans un seul espace peu viable, à supprimer près de la moitié des collections et à réduire drastiquement les accueils de groupe, les animations…».

 

Une critique qui rejoint celle de nombreuses auteures et éditrices qui, dans une lettre ouverte, déclarent : « En 2023, la bibliothèque Fessart, un des hauts lieux de mémoire du XIXe arrondissement, prendra le nom de Jacqueline Dreyfus-Weill, bibliothécaire passionnée morte en déportation en 1943 qui, de 1934 à 1937, a marqué l’histoire culturelle du quartier en y créant « l’heure du conte. Depuis son passage, la bibliothèque Fessart – fondée en 1922 grâce au Comité Américain pour les régions dévastées – n’a cessé de tenir une place importante dans la vie de ce quartier de Belleville, créant du lien social, amenant les enfants à la lecture et les adultes vers des activités culturelles gratuites grâce aux nombreux événements organisés par les bibliothécaires, rencontres, lectures publiques, ateliers d’écriture en partenariat avec les écoles du quartier avec des autrices et des auteurs, conférences...»  Et la lettre de conclure « qu’aujourd’hui c’est plus qu’un lieu de mémoire, c’est un lieu de vie. Aujourd’hui, l’activité de cette bibliothèque est menacée ».

 

Cette lutte pour maintenir l’ouverture de la bibliothèque Fessart dans des conditions viables, c’est-à-dire en réaffectant les trois postes supprimés, s’invite désormais au niveau politique puisque François Dagneau, le maire de l’arrondissement a apporté son soutien dans un tweet. Une position affirmée également par un de ses adjoints, Hadrien Bortot qui dans un communiqué donne aussi son « soutien aux équipes en lutte, contre la suppression de postes de bibliothécaires et pour des bibliothèques de proximité ». De son côté, la députée de Paris élue sous l’étiquette de la France Insoumise, Danielle Obono, par ailleurs ancienne bibliothécaire, a appelé à signer la pétition mise en ligne pour la défense de la bibliothèque via les réseaux sociaux. Un texte qui a déjà recueilli plus d’un millier de signataires à l'heure où nous écrivons ces lignes (voir ici).

 

Ironie de l’histoire, cet épisode est en train de mettre à mal l’actuelle adjointe en charge de la Culture, Carine Rolland qui dans son portefeuille, a également la charge de promouvoir le concept de la Ville du quart d’heure dont la bibliothèque Fessart est pourtant le parfait symbole. L’attitude de l’administration parisienne n’est donc pas très fluctuat pour Carine Rolland. Et même carrément mergitur !

 

 

 

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9 décembre 2022 5 09 /12 /décembre /2022 14:13

 

A ce rythme, la centrale de Montreuil pourrait même, la prochaine fois, se retrouver KO !

 

Ce furent des élections syndicales inédites à la Ville de Paris puisque les modalités de vote ont été bouleversées avec la mise en place, pour la première fois, d’un vote uniquement électronique et les urnes viennent de rendre leur verdict. Un rendez-vous crucial pour la CGT parisienne qui traverse depuis quatre ans une grave crise interne à l’origine du départ de centaines d’adhérents et de cadres syndicaux. C’est peu dire que cela a eu de lourdes conséquences.

 

Car si le syndicat dirigé par Philippe Martinez garde encore la première place, c’est au prix d’une baisse considérable des suffrages avec pratiquement cinq points en moins par rapport aux élections de 2018 (25,21% cette année contre 29,45% en 2018). Pas très fluctuat. La CGT perd plus de onze points en un quinzaine d'années et à ce rythme devrait passer sous la barre des 20% à brève échéance et perdre ainsi, pour la première fois de son histoire, la place de tête à la Ville de Paris.

 

Car derrière, ça souffle avec l’UNSA qui reste toujours le deuxième syndicat de la capitale avec un score 19,49 % des suffrages exprimés, bien qu’il ait perdu en route quasiment trois points par rapport aux dernières élections de 2018.

 

Toutefois tout le monde n’est pas perdant dans cette histoire car si surprise il y a, c’est bien la troisième place décrochée par le Supap-FSU qui en quatre ans progresse de six points passant de 10,32 à 16,26 %. Un score spectaculaire qui s’explique sans doute par le renfort d’ex-cégétistes dont des secteurs entiers à la Ville qui ont décidé de rejoindre la FSU.

 

Pour le reste des organisations syndicales, c’est la stabilité ou la stagnation, c’est selon, qui l’emporte avec dans l’ordre : la CFDT (10,19%), l’UCP (9,71%), Force Ouvrière (7,97%), et CFTC (6,94%). Un résultat qui leur permet de continuer à discuter avec Anne Hidalgo puisque tous décrochent au moins un siège dans le nouveau Comité Social et Territorial de la Ville de Paris. Le syndicat SUD avait aussi tenté sa chance, pour la troisième fois depuis 2014, mais son échec a été, de nouveau, patent avec un maigre 1,79%. Du pur mergitur là aussi car SUD qui avait fait environ 4% lors de sa première tentative voit son score divisé par quatre en huit ans.

 

Il faut toutefois noter que ces élections n’ont pas mobilisé les foules puisque seuls 32% des 59 526 électeurs inscrits ont participé à ce scrutin, soit une baisse de près de deux points par rapport au dernier scrutin qui lui-même était en baisse de quatre points par rapport au précédent de 2014. Certains pourraient pointer les nouvelles modalités de vote mais cette baisse tendancielle montre que cela ne peut en être la cause unique.

 

 

                              Élections syndicales à la Ville de Paris : la CGT se prend un uppercut !

 

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2 septembre 2022 5 02 /09 /septembre /2022 12:59

 

« J’ai découvert ce métier dans un centre d’orientation, après l’armée. Ce qui m’a attiré, c’est de pouvoir mettre un pied dans la culture tout en faisant de l’opérationnel », a-t-il déclaré dans une interview à la presse

 

Le réseau des bibliothèques parisiennes, un des plus importants au monde avec ses soixante-cinq établissements, a un nouveau directeur : Jean-Arthur Creff. Si ce dernier, qui a le grade de conservateur en chef, a eu d’abord un parcours des plus classiques en passant par la Bibliothèque nationale, le ministère de la Culture ou encore la bibliothèque du centre Pompidou, force est de noter qu’il a eu une affectation des plus surprenantes avant de prendre en 2019 la tête des bibliothèques de Colmar (Haut-Rhin). Rien moins.... qu’à l’OTAN !

Une info qui a eu de quoi surprendre lors de son arrivée en Alsace puisque dans une interview à la presse régionale, il a dû avouer « avoir découvert ce métier dans un centre d’orientation, après l’armée. Ce qui m’a attiré, c’est de pouvoir mettre un pied dans la culture tout en faisant de l’opérationnel » (lire ici). Bon, en ce qui concerne l’OTAN ce n’était bien sûr.... que la bibliothèque ! Et oui, étonnant mais il existe bien ce type de lieu dans ce genre d'endroit, réservé toutefois aux militaires otaniens et quelques chercheurs en géopolitique triés sur volet. Même si dans une interview au site officiel de l’organisation du traité de l'atlantique nord Jean-Arthur Creff s’étonnait « que des lecteurs arrivent et me demandent où sont les bandes dessinées... ou où sont les romans... alors que, bon, c'est quand même une bibliothèque purement scientifique ». Pas très fluctuat

Ceci dit, dans cette même interview on en apprend aussi de belles sur le fait que n’importe qui puisse entrer dans un des bâtiments les plus sécurisés de la planète car d’après Jean-Arthur Creff dans cette bibliothèque, située il faut rappeler au siège même de l’organisation militaire à Bruxelles, on pouvait y croiser « les habituels lecteurs qui s'endorment, ceux qui ne sortent pas de la bibliothèque quand on la ferme, qui y restent donc enfermés. Il nous est -même arrivé de fermer la bibliothèque et de nous apercevoir ensuite qu'un lecteur était resté à l'intérieur ». Du pur mergitur….

 

            

                               Jean-Arthur Creff, le nouveau patron des bibliothèques parisiennes

                                                               - Gaaaaarde à vous !

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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 15:54

 

L’eau s’est infiltrée dans les murs faisant sauter une partie du système électrique !

Les violents orages qui se sont abattus sur la capitale le 16 aout dernier viennent de provoquer un effet retard des plus inattendues sur un des musées phare de la Ville Paris : le musée d’art moderne (MAM)

« Les dysfonctionnements électriques liés aux intempéries du 16 août ne pouvant être résolus dans les délais espérés, nous regrettons de devoir fermer l’exposition Eugène Leroy de manière anticipée », a ainsi annoncé l’établissement sur ses réseaux sociaux ce mardi. Il faut dire que l’eau a touché une grande partie du système électrique du MAM

Ceci dit, l'exposition qui occupait une partie du MAM n’est pas seule à pâtir de ces intempéries car « certaines salles des collections permanentes (la majeure partie du site NdR) » devraient elles aussi fermer si l’on décrypte le communiqué publié par le musée sur son site.

C’est que lors de ces fortes pluies, l’eau s’est infiltrée dans les murs causant une panne des lumières, sans parler des moisissures su les murs, empêchant donc nettement le musée d’ouvrir normalement. « Ce ne sont pas des dégâts importants, rien d’alarmant. Simplement, comme cela concerne les systèmes électriques on ne peut pas ouvrir au public, dans des conditions dégradées » tente bien de déminer la direction du musée au journal Le Parisien.

Sans forcément y arriver d'ailleurs, car selon le quotidien « d’autres travaux sont en cours pour réparer les dégradations électriques », des réparations souvent longues à réaliser comme chacun sait. En tout cas qui persistent toujours au bout de dix jours. Pas très fluctuât donc. Et même carrément mergitur !

 

 

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15 juin 2022 3 15 /06 /juin /2022 14:12

 

Si bien que les centres aérés qui accueillent tout l’été des milliers de petits parisiens risquent de ne pas ouvrir faute de personnels vacataires couverts par un contrat de travail !

 

La crise doit être vraiment profonde à la mairie de Paris, car voilà que des agents jusqu’alors très discrets ont décidé d’exprimer leur ras-le-bol et, au de vu leurs fonctions vitales pour faire marcher la machine de l’administration parisienne, pourraient tout simplement faire exploser cette dernière dans les jours qui viennent !

C’est que ces personnels municipaux, appelés UGD, ont un rôle plus que stratégique car c’est eux qui établissent les fiches de paye des soixante mille agents municipaux de la capitale. Mais eux aussi qui établissent les contrats de recrutement des vacataires d’été indispensables pour ouvrir les centaines de centres aérés parisiens. C’est peu dire que le climat déjà explosif pourrait tourner à la catastrophe pour l’équipe dirigée par Anne Hidalgo.

C’est que la menace est réelle car la fronde vient justement de la Direction des Affaires Scolaires de la Ville de Paris (DASCO) en charge justement de ces centres, qui accueillent tous les jours pendant l'été, des milliers de petits parisiens et qui risquent donc de fermer faute de personnels vacataires couverts par un contrat de travail comme ils l’expliquent dans une lettre ouverte à leur hiérarchie (lire ici).

Une fronde qui pourrait très vite faire tâche d’huile car la colère gronde très fortement également chez les UGD des autres directions de la ville, comme celle de la petite enfance, en charge des crèches, celle en charge des agents du nettoiement ou encore celle en charge des agents de toutes les mairies d’arrondissements. D’ailleurs, une nouvelle assemblée générale est prévue ce jeudi 16 juin qui devrait sans doute durcir le mouvement ou non en fonction des réponses de l’exécutif municipal.

 

 

                                                            La mairie de Paris bloquée cet été ?

 

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20 avril 2022 3 20 /04 /avril /2022 16:08

 

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