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13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 16:07

 

Agissements homophobes ou misogynes, harcèlement moral et sexiste, agressions… Quelques mois après une lettre des intérimaires du Musée d’art moderne de la Ville de Paris dénonçant un climat anxiogène, le journal Libération a enquêté et constaté des agissements similaires dans six autres musées gérés par la municipalité parisienne

 

À l’été 2021, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (MAMVP) s’est constitué un collectif d’intérimaires, révoltés par le sexisme de l’environnement ambiant dont eux-mêmes et les visiteurs seraient les cibles. Dans une lettre envoyée à la direction de leur établissement et à Paris Musées, l’établissement public en charge des musées de la capitale depuis 2013, le collectif dénonçait alors« des cas de misogynie, de sexisme, de racisme, d’homophobie et de harcèlement sexuel » qui ont lieu « au quotidien, et même devant le public ».

 

D'après cette lettre, six fonctionnaires s’y distingueraient et les actes évoqués sont décrits avec précision – comme cette fellation mimée par un agent à une vacataire. Mais ni cette lettre, ni les multiples entretiens avec leurs supérieurs, ni même l’intervention d’Alice Coffin, conseillère de Paris (EELV) et membre du conseil d’administration de Paris Musées, auprès de la directrice générale Anne-Sophie de Gasquet, arrivée en mars 2021, n’auraient été suivies d’actions spécifiques. Suite à cette affaire, le journal Libération a décidé d'enquêter et aurait aussi constaté des agissements similaires dans six autres musées gérés par la municipalité parisienne dans un article publié le 11 avril (lire ici).

 

 

 

 

 

 

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9 février 2022 3 09 /02 /février /2022 14:43

 

Le syndicat CGT a déclenché auprès du président du CHSCT « un droit d’alerte » dénonçant « un système de détection de fuite défaillant » et demande en urgence « le remplacement des 300 flexibles défectueux et le contrôle de l’ensemble des installation électriques »

 

C’est la goutte de trop pour le syndicat CGT de la bibliothèque Nationale de France (BNF) qui dans un communiqué a révélé que « pour la cinquième fois en deux mois des fuites d’eau ont touché des magasins situés dans la zone du quadrilatère Richelieu (le site historique situé dans le Ier arrondissement de Paris) dont la rénovation est en train de s’achever et où se trouvent déjà des collections patrimoniales ». 

 

Et le syndicat de préciser : « la dernière d’entre elle a nécessité l’intervention de la caserne des pompiers du premier arrondissement dans la nuit du 1er au 2 février et a touché, après avoir traversé plusieurs niveaux, une dizaine de boites contenant des papyrus anciens appartenant au département des Manuscrits ».

 

À cela se rajoute, selon le syndicat, « un système de détection des fuites défaillant renvoyant les techniciens vers une armoire de climatisation en parfait état et ralentissant ainsi leur intervention et celle des pompiers de plusieurs heures » sans parler « qu’un certain nombre d’installations électriques dans des espaces accessibles aux agents ne sont pas totalement achevées : il s’agit de boites de dérivation laissées ouvertes et déjà sous tension » et donc sujet à risque en cas d’inondation.

 

Dans son droit d’alerte, qui en principe doit amener à une enquête de la part du Comité Hygiène et Sécurité (CHSCT) de la BNF, la CGT demande également « le remplacement en urgence des 300 flexibles défectueux et le contrôle de l’ensemble des installations électriques avant toute reprise progressive des déménagements ».

 

 

 

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20 janvier 2022 4 20 /01 /janvier /2022 15:30

 

De son côté la Ville de Paris a saisi le Préfet de Police pour « qu'il dépose plainte auprès du procureur de la République »

 

« Collabo » : c’est le qualificatif fleuri qui orne les dizaines d’affichettes collées à la sauvage dans neuf bibliothèques municipales de la capitale :Marguerite Audoux (IIIe), Lancry (Xe), Parmentier (XIe), Violette Leduc (XIe), Hergé, (XIXe, Levi-Strauss (XIXe), Benjamin Rabier (XIXe), Oscar Wilde (XXe) et Marguerite Duras (XXe). Des affichettes probablement posées par des « antivax » ou, au minimum, d’opposants à la mise en place du passe sanitaire. Une mesure bientôt durcie avec le « passe vaccinal » qui doit entrer en vigueur dans les prochains jours s'il n'est pas censuré par le Conseil Constitutionnel.

 

Une offensive qui ne se limiterait pas à des affiches si l'on en croit les syndicats qui précisent « qu’ailleurs ce sont des tags qui ont été faits dans des WC pour traiter de fous celles et ceux qui portent le masque ». De son côté, la ville de Paris a annoncé avoir déposé plainte pour « pour diffamation et dégradations de biens publics ». « Le Préfet  de Police a de son côté déposé plainte auprès du procureur de la République à notre demande » déclare par ailleurs l’administration.

 

Pour enfoncer le clou, la directrice des affaires culturelles, Irène Basilis, a écrit dans un communiqué envoyé aux représentants du Comité Hygiène et Sécurité (CHSCT) « qu’il Il a été clairement indiqué dans le contenu de cette plainte que les agents des bibliothèques visées par cet affichage pouvaient également déposer une plainte pour injures à titre personnel s’ils souhaitaient se joindre à l’action de la Ville ». Pour la haute fonctionnaire municipale, un seul mot d'ordre : faut pas se laisser emmerder !

 

 

 

Affiche collée sur la devanture de la bibliothèque Marguerite Duras (XXe)

 

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13 décembre 2021 1 13 /12 /décembre /2021 13:46

 

Vu ce qui vient d’être posté sur le site officiel de la municipalité parisienne la question ne se pose plus…

 

La ville de Paris a-t-elle été victime d’un détournement ? C'est ce que se sont forcément demandés de nombreux observateurs à la lecture d’un communiqué de presse annonçant sa dernière initiative : organiser une votation citoyenne….. pour décider de la date de la Nuit Blanche !  Au départ tout le monde a même cru à une initiative du site parodique Le Gorafi. Et puis, finalement, non puisque ce texte est vraiment disponible sur le site officiel de la Ville de Paris !

 

Maintenant plus de doute, l’équipe d’Anne Hidalgo a bien été infiltrée par des militants dadaïstes dignes de ceux qui officiaient  jadis dans la troupe d’Action Discrète ou de ceux qui sévissent actuellement au Gorafi. Et leur opération a été au-delà de leurs espérances puisque environ deux mille gogos sont tombés dans le panneau selon le dernier comptage  des services municipaux.

 

Ces derniers se sont d’ailleurs donnés un prochain défi. Et de taille ! Faire croire à Anne Hidalgo et son entourage qu’en levant les bras pendant une journée entière, elle pourrait décoller des 3% dont elle est actuellement créditée dans les sondages. Si cette nouvelle tentative de canular arrive à atteindre son but, ce serait pour la candidate socialiste non seulement  pas très fluctuat. Mais même carrément mergitur !

 

 

                - Pff, maintenant je me retrouve à 2%,  j'espère que j’ai pas été victime d'un canular.....

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4 novembre 2021 4 04 /11 /novembre /2021 15:32

 

Bibliothèque fermée le week-end, conférences et événements annulés jusqu’à nouvel ordre… Le mouvement de grève des agents territoriaux démarré il y a cinq mois fait tanguer les Champs libres, vaisseau amiral de la culture rennaise

 

Café philo, conférences sur la biodiversité des mardis de l’espace des sciences, concerts, projections de films… Pas un jour de ces vacances de la Toussaint ne devait se dérouler sans événement aux Champs libres à Rennes (Ille-et-Vilaine). Mais tout a été annulé. Le mouvement social des agents territoriaux qui s’éternise depuis cinq mois et demi a pris de la vigueur. Les agents de la bibliothèque, fermée chaque week-end depuis cinq mois et demi, ont été rejoints par les techniciens de l’auditorium des Champs libres puis par ceux du musée de Bretagne, lors d’un débrayage mardi dernier.

 

Les expositions de l’Espace des sciences ou du musée de Bretagne sont toujours ouvertes au public. Mais Corinne Poulain, la directrice des Champs libre, a décidé d’annuler toute la programmation événementielle jusqu’à nouvel ordre, dans l’attente de la résolution du conflit social. La réouverture complète des Champs libre, lieu de culture et de citoyenneté, après des mois de confinement était pourtant très attendue. Au mois de juin, l’application de la loi des 1 607 heures est venue tendre les rapports des agents avec leur employeur, Rennes métropole. Cette loi vise à faire en sorte que tous les agents territoriaux passent aux 35 heures. Rennes métropole a décidé de saisir l’occasion pour harmoniser les statuts de tous ses agents territoriaux.

 

« L’application de la loi des 1 607 heures n’est qu’une partie du dossier, rappelle Eric Derouene, délégué syndical CGT et agent à la bibliothèque des Champs libres, tête de pont d’un réseau de bibliothèques de quartiers. Aux bibliothèques, nous travaillons un week-end par mois et nous avions le choix entre une compensation financière ou un repos compensateur, choisi par 85 % des agents. Rennes métropole veut le supprimer. Il s’agit là d’une décision locale. Il y a une vraie colère des agents des bibliothèques, qui se sont investis pendant le confinement notamment pour mettre en place le clik and collect. Nous perdons dix jours de repos compensateurs, mais les agents qui travaillent dans les Ehpad en perdent 24 ! On les entend moins car ils sont réquisitionnés ».

 

Face au durcissement du mouvement de grève, les délégués de l’intersyndicale (CGT- UGICT.CGT, FO, Sud, Unsa) ont été reçus par la maire de Rennes, Nathalie Appéré, vendredi dernier. « Trois délibérations ont été prises par Rennes métropole en juin et juillet pour appliquer la loi des 1 607 heures et remettre à plat les régimes indemnitaires des agents territoriaux, rappelle Antonin le Moal, directeur des ressources humaines de la ville de Rennes et de Rennes métropole. Il y a des services où le travail le dimanche ne donnait droit à aucune compensation et d’autres où elle était à la fois financière et en repos compensateurs. Cela s’expliquait par la construction historique des différents services ».

 

Rennes métropole se défend de considérer le dimanche comme un jour travaillé comme les autres. « Outre les compensations financières de 100 € par dimanche, des propositions ont été faites à l’intersyndicale lors de la discussion avec Nathalie Appéré notamment, souligne Antonin Le Moal. Comptabiliser le temps de travail caché, comme la préparation d’une animation, réduire les horaires de coupes, quand une personne travaille le matin et revient en fin d’après-midi, attribuer des RTT supplémentaires. Les agents des Ehpad participent à ces discussions avec leurs directions. La même proposition a été faite aux agents des bibliothèques, c’est une main tendue ». « Sous prétexte d’harmonisation, Rennes métropole nivelle par le bas », estime Eric Derouene. Une assemblée générale des agents est prévue ce mardi 9 novembre.

 

Lire l’article de Ouest-France

 

 

 

 

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28 octobre 2021 4 28 /10 /octobre /2021 20:34

 

Un dispositif qui semble tout à fait légal puisque aucun préfet n’a remis en cause ces décisions !

 

C’est une info qui est tombée en ce début de semaine : la Ville de Besançon (Doubs), dirigée depuis les dernières élections municipales par une maire écologiste, vient à son tour de rejoindre la liste des communes qui ont décidé de renoncer à contrôler les mineurs via le passe sanitaire, afin que ces derniers puissent accéder à une bibliothèque. Une liste qui ne fait que s’allonger si l’on en croit le site Bibsanspass qui a recensé toutes les communes qui, elles aussi, refusent d’appliquer la mise en place du passe sanitaire dans les bibliothèques pour les usagers mineurs. Et ceci en toute légalité. Au dernier décompte, il y a déjà près d’une soixantaine de communes de toutes tailles et de tout bord politique situées et dans plus d’une une vingtaine de départements dans tout le pays selon ce site qui compile toute l'actualité sur ce sujet (voir ici).

 

Tout est parti d’une mobilisation inédite dans les bibliothèques de France et de Navarre pour protester contre la mise en place du passe sanitaire afin de pouvoir accéder à leurs établissements (lire ici). C’est ainsi qu’à la suite de ce mouvement, une dizaine de communes ont décidé de pas appliquer cette mesure pour ce qui concerne les usagers de douze à dix-sept ans, une tranche d’âge qui y était soumise à partir de début octobre. Des communes qui, comme des judoka, se sont appuyées sur les inconséquences de la loi qui permettait une exception faite aux « personnes accédant à ces établissements pour des motifs professionnels ou à des fins de recherche ». Elles ont donc décidé que ce cas de figure s’appliquait aussi aux mineurs de plus de douze ans puisqu'ils sont « soit tenu d’être scolarisé » soit « légalement droit à la formation ».

 

Bien vue ! D'autant plus bien vue que cela a laissé sans voix les autorités préfectorales représentant l’État dans les territoires lesquels n'ont rien trouvé à redire à cette acrobatie juridique. Une approbation confirmée lors d’une réunion entre l’association France urbaine (représentante de deux mille communes) et le cabinet du ministère de la Cohésion des territoires, qui aurait déclaré que « la jurisprudence grenobloise est acceptée par l’État comme une tolérance non écrite », rapporte l’association à Livres-Hebdo. Jusqu’à maintenant certaines communes, dont la Ville de Paris, se retranchaient derrière « la loi » pour imposer le passe sanitaire dans les bibliothèques alors qu’ils exprimaient politiquement « leur désaccord », tenant là un rôle un peu faux cul. Un argument qui désormais ne tient donc plus.

 

Une qui pourrait être bien embêtée est d’ailleurs Anne Hidalgo, qui, en tant que candidate à la prochaine présidentielle, clamait à hue et surtout à dia que « l’éducation était sa priorité » mais imposant tout de même aux bibliothécaires parisiens d’interdire l’accès aux mineurs de plus de douze ans dépourvus de sésame sanitaire. Une chose est sûre : ce sont bien les provinciaux qui, sur ce sujet, ont non seulement été à l’avant-garde mais ont aussi fait preuve de courage et de justice pour paraphraser le slogan de campagne de la candidate socialiste. Pas très fluctat. Et même carrément mergitur !

 

 

 

 

          Accueil des mineurs dans les bibliothèques : Anne Hidalgo fera-telle preuve de courage et de justice ?

 

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6 octobre 2021 3 06 /10 /octobre /2021 14:16

 

Des grosses agglomérations jusqu'au très petites communes, c'est pour nombre d'observateurs une mobilisation qui frappe par son ampleur

 

C’est une mobilisation que personne n’avait vu venir. Un peu à l’instar de celle des « Gilets Jaunes » il y a deux ans. Et comme cette dernière, qui touche jusqu’au plus profond du pays. En effet, depuis plusieurs semaines, les bibliothécaires de tout le pays, y compris les toutes petites communes rurales, manifestent et se mettent grève depuis l’obligation début août de présenter un passe sanitaire pour entrer dans leurs établissements. Un mouvement qui s’amplifie plus encore depuis l’extension de cette obligation aux mineurs de plus de douze ans.

 

Parmi les principaux arguments mis en avant : la crainte de l’exclusion des publics précaires dans l’accès à la culture. Plus généralement, les grévistes réfutent ce rôle de « contrôleur », mettant en avant leurs missions « d’information, de conseil, de médiation ». Le fait marquant d’ailleurs, c’est que ces éléments de langage ne sont pas issus d’organisations syndicales plus au moins radicales ou opposées au gouvernement d’Emmanuel Macron mais  au contraire d’une structure habituellement très très modérée dans son expression à l’égard des pouvoirs publics puisque il s’agit, rien moins, que de l’ABF, l’association des bibliothécaires de France ! Laquelle avait dégainé un communiqué pour dénoncer cette mesure présentée comme « une bombe à fragmentation » dès le début du mois d’août. Malheureusement sans grande réaction de la part du gouvernement.

 

Les bibliothécaires ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure pour se faire entendre en multipliant les mouvements de protestation à l’appel cette fois des syndicats. Un mouvement vraiment inédit par son ampleur pour beaucoup d’observateurs car, contre toute attente et signe d’une protestation très profonde, il atteint des endroits habituellement épargnés par les mouvements sociaux. Nous avons tenté de recenser, à partir des nombreux articles parus dans la presse régionale ou nationale, en plus de quelques grosses agglomérations, toutes ces nombreuses petites villes, voire villages où les bibliothécaires se sont mobilisés (des articles de presse visible via un lien hypertexte à partir des noms de chaque commune). Une liste forcément non exhaustive, c’est pourquoi nous vous suggérons de nous signaler tout oubli via la rubrique commentaire. Pour le moment, là voici et elle est déjà impressionnante :

 

Albi (Tarn), Ancenis (Maine-et-Loire), Argelès (Pyrénées-Orientales), Aurec-Sur-Loire (Haute-Loire), Aurillac (Cantal), Aytré (Charente-Maritime), Bresse-Haute-Seille (Jura), Brest (Finistère), Caen (Calvados), Caveirac (Gard), Celles-Sur-Belle (Deux-Sèvres) Chambéry (Savoie), Chirens (Isère), Dammarie (Eure-et-Loire), Dijon (Côte-d'Or), Ergué-Gabéric (Finistère), Fontaine (Isère), Flers (Orne), Gien (Loiret), Guingamp (Côte-d’Armor), Grenoble (Isère), Guillestre (Hautes-Alpes), Hérouville-Saint-Clair (Calvados), Lagord (Charente-Maritime), Lannion (Côte-d’Armor), La Ricamarie (Loire), La Rochelle (Charente-Maritime), Lassale (Gard), Le Havre (Seine-Maritime), Le Mans (Sarthe), Limoges (Haute-Vienne), Lons-Le-Saunier (Jura), Loperhet (Finistère), Luc-La-Primaude (Aveyron), Lyon (Rhône), Meylan (Isère), Millau (Aveyron), Moirans (Isère), Montpellier (Hérault), Mulhouse (Haut-Rhin), Nantes (Loire-Atlantique), Oyonax (Ain), Paimpol (Côte-d'Armor) Périgny (Charente-Maritime), Plougastel (Finistère), Poitier (Vienne), Privas (Ardèche), Puilboreau (Charente-Maritime), Quimperlé (Finistère), Romainville (Seine-Saint-Denis), Rochefort (Charente Maritime), Rouen (Seine Maritime), Saint-Agathon (Côte d’Armor), Saint-Caradec (Côte d'Armor), Saint-Didier-en-Velay (Haute-Loire), Saint-Just-Malmont (Haute-Loire), Saint-Lizier (Ariège), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), Saint-Pair-Sur-Mer (Manche), Sète (Hérault), Seyssin (Isère), Strasbourg (Bas-Rhin), Tence (Haute-Loire) Toulouse (Haute-Garonne), Trièves (Isère), Ustaritz (Pyrénées-Atlantique), Vans (Ardèche), Villeurbanne (Rhône), Vizille (Isère), Voiron (Isère), Voreppe (Isère). Et dans la capitale, alors ? Eh bien, Paris a aussi été de la partie dès le mois juillet avec plusieurs mobilisations très suivies.

 

Des actions qui rencontrent un écho certain puisque l’exemption du passe sanitaire dans les structures de lecture publique a été demandé au Sénat et à l’Assemblée nationale par plusieurs parlementaires lors des sessions consacrées aux questions au gouvernement (Lire ici et ). Dans le même temps, les bibliothécaires s'unissent  pour obtenir le soutien des usagers – par exemple par le biais d’une pétition publique qui atteint  les huit mille signataires. Enfin, une tribune, signée par des agents des bibliothèques de Villeurbanne, s'est même changée en lettre ouverte, dans les colonnes de Libération, sans parler d'un texte de professionnels de litérature jeunesse qui, lui aussi, a fait grand bruit (lire ici). La pression ne se relâche donc pas.

 

Et qui commence à donner des résultats puisque Lyon, Grenoble, Villeurbanne, Strasbourg mais aussi dix huit communes de Seine-Saint-Denis regroupées dans les agglos d'Est-Ensemble et Plaine Communes ont décidé de ne pas demander de passe sanitaire pour les mineurs qui veulent aller en bibliothèques en s'appuyant sur une faille juridique. Un argumentaire qui semble valable car pas remis en cause par les préfets pour le moment. Face à toutes ces initiatives, on notera le silence assourdissant de Roselyne Bachelot, la ministre de la culture mais aussi celle d’Erik Orsenna qui s’était un jour distingué à pondre un rapport….sur les bibliothèques !

 

 

 

                     Roselyne face à la fronde des bibliothécaires de France et de Navarre

                                    - M'en fout j'ai toujours mon QR Code sur moi

 

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30 septembre 2021 4 30 /09 /septembre /2021 10:21

 

Les Villes de Lyon et Villeurbanne (Rhône) ont annoncé avoir trouvé une « exception légale » pour ne pas contrôler les mineurs. De son côté, la Ville de Grenoble (Isère) pourrait bien leur emboiter le pas

 

À partir de ce 30 septembre, les bibliothèques territoriales devront contrôler les passes sanitaires de tous les mineurs, dès l'âge de 12 ans, avant leur entrée dans l'établissement. Une obligation qui tend un peu plus une partie de la profession, déjà éprouvée par l'exigence du passe sanitaire pour le reste des usagers et pour les agents des bibliothèques provoquant des manifestations dans tout le pays, y compris dans les petites communes (lire ici)

 

Un mouvement qui devrait reprendre le 1er octobre avec une nouvelle journée de mobilisation nationale des bibliothécaires, à l'appel de plusieurs syndicats dans les communes où ils sont implantés pour demander la fin du passe sanitaire pour tous les établissement de lecture publique « Elle n'est pas seulement symbolique, visiblement la loi peut changer, puisque le décret a été cassé pour certains centres commerciaux. Nous avons bon espoir », expliquait un agent mobilisé au sein d'une bibliothèque proche de Grenoble au site spécialisé, ActuaLitté.

 

Et déjà les lignes commencent à bouger puisque la ville de Lyon (Rhône) vient d’annoncer officiellement par la voix de l’adjoint au maire en charge de la culture qu'elle appliquera une « exception légale » afin d'éviter le contrôle des passes sanitaires des jeunes âgés de 12 à 17 ans. La collectivité s'appuie sur les fameuses exceptions citées dans les décrets du 19 juillet et du 7 août, qui exemptent de contrôle de passe sanitaire les usagers « accédant à ces établissements pour des motifs professionnels ou à des fins de recherche ».

 

La ville de Lyon considère que les jeunes de 12 à 18 ans entrent dans cette catégorie d'usagers, s'appuyant sur l'obligation de scolarité pour les 12-16 ans, et de formation pour les 16-18 ans. Imparable. Et pour pousser le bouchon (lyonnais) encore plus loin, la cité des gones étendrait cette exemption…. aux étudiants majeurs sur simple présentation de leur carte de scolarité (voir ici) ! Rappelons en effet que les bibliothèques universitaires ne sont pas concernées par le contrôle des passes sanitaires. Là aussi imparable !

 

Quelques heures plus tard, c’est la Ville de Villeurbanne (Rhône) qui à son tour annonçait appliquer la même mesure que celle initiée par sa voisine lyonnaise. Un mouvement qui devrait susciter d’autres vocations car de son côté la Ville de Grenoble (Isère) a saisi le préfet pour demander la suppression de l’obligation du passe sanitaires dans les bibliothèques de sa commune. Elle pourrait désormais à l’instar de Lyon et Villeurbanne sauter le pas sans attendre.

 

Par contre du côté de la Ville de Paris, c’est silence radio. Pourtant les syndicats ont bien interpellé Carine Rolland, l’adjointe à la culture d’Anne Hidalgo pour prendre modèle sur leurs homologues, sans avoir susciter la moindre petite prise de position, même timide. Bref sur ce sujet, pourtant digne d’une campagne présidentielle, du côté de l’Hôtel de Ville ça patine. Un peu comme la campagne de sa candidate socialiste ?

 

 

 

 

      Passe sanitaire en bibliothèques : Anne Hidalgo va-telle bientôt imiter ses collègues et arrêter de patiner ?

 

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29 septembre 2021 3 29 /09 /septembre /2021 08:13

 

Une réunion publique a même réuni une soixantaine de personnes mais aussi des élus, aussi bien de la majorité que de l’opposition, preuve d’un soutien politique qui dépasse les clivages du conseil municipal

 

Depuis le 5 août dernier, l’accès à la médiathèque intercommunale de Lasalle (Gard) est soumis au passe sanitaire, une situation que dénonce son bibliothécaire, William Gosselin. Refusant de discriminer les usagers, chose qu’il juge « contraire à la déontologie du métier », il est en grève depuis le 25 août. Chaque lundi et mercredi, de 10 heures à midi, il occupe les locaux et offre la possibilité à tous d’accéder librement à la seule bibliothèque du village, qui compte plus de 500 inscrits.

 

« Les libraires ont réussi à être classés comme commerces de première nécessité lors du deuxième confinement. Malheureusement, ce n’est pas le cas des bibliothèques », souligne William Gosselin, dans un récent communiqué. Ces restrictions semblent d’autant moins justifiées pour lui que « la faible densité de personnes au mètre carré ainsi que la mise en place de toutes les précautions sanitaires préconisées par les professionnels de santé (gestes barrière, masques…), suffisent à lutter contre la propagation du Covid-19 ».

 

La mobilisation du bibliothécaire est largement soutenue dans la commune. En témoigne la « caisse de grève » que les villageois abondent afin de permettre au gréviste de ne pas perdre de salaire. Certaines attentions touchent aussi ce dernier dans sa mobilisation, comme ce pot de confiture déposé il y a peu ou les multiples témoignages de sympathie reçus durant ses heures d’occupation. Le 15 septembre dernier, une réunion publique a même réuni une soixantaine de personnes pour évoquer les suites du mouvement, dont des adhérents de l’association Les Amis de la bibliothèque et des élus (majorité et opposition), preuve d’un soutien politique qui dépasse les clivages du conseil municipal.

 

Au terme de cette réunion, il a été proposé de faire classer la médiathèque, par le conseil communautaire, comme lieu à caractère « social et culturel ». De tels lieux, à l’instar par exemple du Pôle d’accueil et de services de Lasalle, ne sont en effet pas soumis au contrôle du passe sanitaire. L’affaire est à suivre et dépendra peut-être d’une prise de décision au niveau intercommunal. En attendant, la grève de William Gosselin se poursuit et une pétition a été adressée au président de la communauté de communes pour faire reconnaître le caractère social et culturel de la médiathèque circule actuellement.

 

Lire l’article du Midi Libre

 

 

 

 

 

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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 08:53

 

Devant les syndicats, Antoine Guillou, l’adjoint à la maire de Paris en charge des personnels, a ainsi réaffirmé « le maintien du règlement adopté par le Conseil de Paris, qui intègre l’octroi de trois jours de congés supplémentaires pour tous les agents et entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2022 »

 

Cela avait fait les choux gras de la presse cet été : le bras de fer entre le gouvernement et la mairie de Paris sur l’augmentation du temps de travail des fonctionnaires territoriaux de la capitale dans le cadre de l’application de la loi de transformation de la fonction publique votée en 2019. Dans le cadre de cette nouvelle loi, la Ville de Paris devait ainsi supprimer aux personnels municipaux huit jours de congés dits « extra légaux » accordés du temps où Jacques Chirac était le maire de la Capitale. Toutefois, cette dernière avait la possibilité légale d’accorder de nouvelles « sujétions » à ses agents en fonction de particularités liées à leur fonction (travail en horaire décalé, le samedi, le dimanche, en sous-sol…). Une possibilité dont la Ville de Paris a été obligée de s’emparer sous la pression des syndicats après de nombreuses mobilisations des personnels.

 

C’est dans ce contexte qu’en juillet le Conseil de Paris avait adopté par délibération, l’octroi de trois jours de congé supplémentaires avec l'instauration d'une nouvelle « sujétion » liée à « l'intensité et l'environnement de travail particulier spécifique à la ville-capitale » des agents de la collectivité parisienne pour compenser la suppression de leurs huit jours. Une disposition qui avait provoqué l’ire du Préfet d’Ile de France, qui dans un courrier adressé à Anne Hidalgo jugeait ce dispositif « illégal ». Une passe d’arme qui avait fait grand bruit parmi les observateurs car étant vu sous un prisme purement politique entre le gouvernement et celle qui était la future impétrante à l’élection présidentielle (voir ici).

 

En réponse à l’opposition du Préfet qui, il faut le dire, agissait sur ordre, la mairie de Paris avait fait part de son « étonnement », via l'adjoint d’Anne Hidalgo chargé des ressources humaines. En s’appuyant sur de précédents échanges officiels, il lui a aussi rappelé que « vous invitiez la Ville de Paris à se saisir pleinement, dans le cadre de la mise en œuvre de la loi, de chacune des dérogations prévues par le législateur pour tenir compte des sujétions spécifiques auxquelles certains agents publics sont soumis ». Ce qui a donc été le cas de manière on ne peut plus fluctuat dans une lettre officielle envoyée aux services de l’État.

 

Une position réaffirmée la semaine dernière devant la majorité des syndicats parisiens (CGT, CFTC, FO, FSU, UCP)  qui vient d’être rendue publique par les représentants des personnels dans un communiqué. « Monsieur Guillou nous a assuré que la Secrétaire Générale avait apporté par courrier les réponses aux questions et remises en cause formulées par le Préfet. Nous attendons toujours de voir cette lettre que nous avons demandée ! En conclusion, l’adjoint réaffirme le maintien du règlement adopté par le Conseil de Paris, qui intègre donc la sujétion de trois jours pour tous les agents et entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2022 ». Et les syndicats de conclure « Les personnels ne doivent pas être les victimes d’un combat plus politique que juridique, entre la Maire de Paris et le représentant du Gouvernement. Alors que des discussions à marche forcée ont lieu dans les directions concernant la réorganisation des cycles de travail, il n’est pas question d’accepter de nouvelles régressions pour les personnels ».

 

La suite ? Une nouvelle délibération qui établit les nouveaux cycles de travail des plus de trois cents métiers exercés par les soixante mille agents la Ville avec leurs sujétions afférentes (en plus de celle qui accorde les fameux trois jours pour tous les personnels sans distinction) doit être votée par le Conseil de Paris en novembre pour acter définitivement la mise en œuvre du temps de travail des agents municipaux de la capitale dès janvier prochain. Si le Préfet persiste dans son opposition à cette mesure, obtenue de haute lutte par les syndicats, il devra attaquer cette délibération au tribunal administratif. On verra alors si finalement la posture du Gouvernement n’était que simple bluff ou si les hostilités vont vraiment commencer. Réponse dans quelques semaines.

 

 

 

 

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