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1 septembre 2021 3 01 /09 /septembre /2021 18:14

 

Les bibliothécaires de Grenoble manifestent de nouveau ce mercredi 1er septembre à 17 heures devant la bibliothèque du centre-ville. Les agents dénoncent le fait d'avoir à contrôler le passe sanitaire des visiteurs et demandent un retour à la jauge

 

Le mouvement de grève national des bibliothécaires a débuté le 24 août dernier. Depuis, plusieurs mobilisations se sont organisées à Grenoble et les agents ont décidé de se réunir à nouveau. Ils se retrouvent devant la bibliothèque du centre-ville ce mercredi 1er septembre à 17 heures. Ils refusent toujours de contrôler le passe sanitaire des visiteurs et demandent un retour à la jauge. 

 

La ville de Grenoble compte cent soixante-dix agents pour onze bibliothèques. Le mouvement de grève complique un peu l'organisation. Par exemple, mardi 31 août, deux bibliothèques ont dû fermer leurs portes (Teisseire-Malherbe et Eaux-Claires Mistral) faute d'agents disponibles. Ce jour-là, onze bibliothécaires étaient en grève sur cent deux agents attendus pour travailler. La semaine précédente, chaque jour, la mairie a dénombré environ vingt-cinq grévistes pour soixante-cinq agents attendus. 

 

Le 26 août dernier, les grévistes ont demandé au maire de Grenoble, Eric Piolle, d'être « précurseur en restaurant une jauge adaptée à la surface de chaque équipement ». Pierre Mériaux, adjoint au personnel à la mairie, assure que cette obligation de contrôle « relève d'une décision de la loi » et non pas de la ville de Grenoble : « Nous comprenons le mouvement mais nous devons respecter les consignes gouvernementales ». Il souligne toutefois que deux courriers sont « en cours de préparation » et devront être envoyés  « prochainement » à la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot et au préfet de l'Isère, Laurent Prevost. 

 

Lire aussi sur France-Bleu Isère

 

 

 

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30 août 2021 1 30 /08 /août /2021 18:28

 

Ce lundi, deux médiathèques de quartier sur trois ont affiché portes closes à La Rochelle (Charente-Maritime). Les agents en grève protestent contre l’obligation de devoir contrôler le passe sanitaire eux-mêmes à partir du 30 août. Ils souhaitent que « la lecture et la culture restent accessibles à tous »

 

Le geste sûr, un monsieur âgé aux cheveux grisonnants tente d’ouvrir la porte. Nous sommes lundi après-midi à 14 heures, la médiathèque de quartier de Villeneuve-les-Salines, à La Rochelle est habituellement ouverte. Mais ce 23 août, elle est fermée. « Nous sommes en grève contre le contrôle du pass sanitaire (obligatoire depuis le 9 août, NDLR). Nous souhaitons que la culture et la lecture restent accessibles à tous », lui explique une employée de la bibliothèque anonyme. Loin d’être solidaire du mouvement, l’usager « privé de lecture » pique et repart énervé.

 

Devant l’établissement, qui accuse une baisse de fréquentation de 30 % depuis la mise en place du passe, une petite quinzaine d’agents des médiathèques municipales rochelaises se sont rassemblés avec banderoles et pancartes, à l’appel du syndicat CGT des fonctionnaires territoriaux de La Rochelle. « Nous ne sommes absolument pas antivaccin, prévient l’un d’eux. Nous souhaitons simplement ne pas avoir à faire de la discrimination. Nous ne comprenons pas pourquoi les usagers des bibliothèques universitaires, de la Bibliothèque nationale de France (BNF) ou de la Bibliothèque publique d’information (BPI) sont exemptés de passe sanitaire et pas nous, petite médiathèque de quartier alors que nous respectons scrupuleusement les gestes barrière », poursuit l’une de ses consœurs.

 

Lundi 23 août, deux médiathèques de quartier sur trois affichaient porte close à La Rochelle. La médiathèque principale de la ville, sous gestion communautaire et non municipale, est en revanche restée ouverte même si des agents étaient en grève. Entre le 21 juillet et le 9 août, les trois petites médiathèques appliquaient le principe de la jauge à moins de cinquante personnes, ce qui permettait d’éviter le contrôle du passe. Le décret national du 5 août a rendu cette option caduque. « C’était pourtant une bonne solution pour des petites structures comme les nôtres. C’est notre revendication principale aujourd’hui, nous aimerions revenir à cette formule », espère une agente.

 

Depuis le 9 août, des agents de sécurité extérieurs à la Ville sont chargés de contrôler la validité du passe sanitaire de chaque personne entrant. Mais à partir du 30 août, ce sera aux bibliothécaires de le faire. « C’est contraire à l’obligation de neutralité des fonctionnaires que nous sommes. Théoriquement nous aurions dû commencer ces contrôles le 23 août mais nous avons manifesté notre mécontentement à la mairie qui a décalé la mise en place d’une semaine », affirme une gréviste. « La grande majorité des agents ne souhaite pas réaliser ces contrôles. Nous demandons que nos élus entrent en résistance pour revenir à la jauge de moins de cinquante personnes », affirme pour sa part Hélène Arsivaud, secrétaire à la vie syndicale de la CGT. Une nouvelle journée d’actions est envisagée le lundi 30 août. Malgré nos tentatives, la mairie de La Rochelle n’avait pas officiellement donné son point de vue lundi soir.

 

Lire l’article du Parisien

 

 

 

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30 août 2021 1 30 /08 /août /2021 18:15

 

La médiathèque Michel Crépeau de La Rochelle est restée fermée entre 13h et 15h, en raison d'une grève des bibliothécaires contre le pass sanitaire. Une quinzaine d'agents se sont donné rendez-vous sur le parvis, venus également de Mireuil, Laleu et Villeneuve-les-Salines

 

« Les bibliothèques c'est un lieu de liberté ! C'est comme une église, c'est une cathédrale de la culture ». Lionel, bibliothécaire dans le quartier rochelais de Villeneuve-les-Salines, sait manier les symboles. Avec une quinzaine de collègues, il manifeste ce lundi 30 août contre le passe sanitaire, sur le parvis de la médiathèque Michel-Crépeau à La Rochelle, à l'appel de la CGT des territoriaux. La médiathèque est d'ailleurs restée fermée de 13h et 15h, en raison de la grève. Même chose tout l'après-midi pour la bibliothèque de Villeneuve.

 

Depuis le 9 août le passe sanitaire est exigé à l'entrée des bibliothèques qui dépendent des collectivités territoriales. À La Rochelle, cela concerne Villeneuve, mais aussi Mireuil et Laleu. Ainsi que Michel-Crépeau, qui dépend de l'agglomération. Mais pas la bibliothèque universitaire, située juste derrière, toujours accessible sans contrainte. « Tant mieux pour les étudiants, concède Esther Zdunek, bibliothécaire de Michel Crépeau, et militante CGT. Mais chez nous, on bloque l'accès à la culture ». Selon ces bibliothécaires, le passe a fait chuter la fréquentation, déjà faible depuis le début de la pandémie dans les bibliothèques : « soixante personnes sur la journée de samedi, c'est très peu par rapport à d'habitude » analyse Lionel à Villeneuve. « Et ce sont les publics les plus précaires qui ont disparu »confirme Esther Zdunek à Michel Crépeau.

 

Jusqu'à présent ce sont des agents de sécurité qui contrôlaient les passes. Mais depuis lundi, dans les bibliothèques municipales, c'est aux agents de le faire. Question de budget pour la municipalité. « On change notre cœur de métier, nos missions de conseil, de commande, pour faire de nous des vigiles », regrette Lionel, d'autant plus gêné qu'il n'est pas vacciné, « vaccino-prudent » comme il se définit. La question sera au menu ce mardi d'un CHSCT de la ville.

 

Catherine Benguigui, l'adjointe à la culture, promet de lâcher du lest : « on va rétablir les vigiles les mercredis et les samedis, qui sont les jours de pic d'affluence ». Ce qui ne va pas tout arranger, pour cet autre bibliothécaire de Villeneuve : « on est tombés sur des vigiles très bien, qui lisent, très sympa avec les gens, loin des clichés. Mais ça n'empêche pas qu'on ne remplit plus le même service. On est parfois obliger de refouler des gens qui ont besoin de nous pour faire des CV, prendre des rendez-vous de vaccination parce qu’ils n’ont pas Internet chez eux... ».

 

Les bibliothécaires rochelais souhaiteraient revenir au principe qui valait avant le 9 août, celui d'une jauge de moins cinquante personnes. « Il y a de l'espace, les lieux sont bien aérés, on respecte les gestes barrière, il y a très peu de risques » assure Lionel. Mais pas question pour les élus rochelais. « Je suis élue, je respecte la loi » tranche Catherine Benguigui. Sachant que l'épidémie est loin d'être terminée : « il y encore des gens qui l'attrapent et qui meurent ». La nouveauté de ce lundi, c'est aussi le passe sanitaire, désormais obligatoire également pour les agents.

 

« Se contrôler entre nous c'est du jamais vu » peste Esther Zdunek, qui craint les tensions entre collègues, entre pro et anti-vaccin. Esther Zdunek qui précise au passage qu'elle ne se mobilise absolument pas contre le vaccin. Cet autre bibliothécaire appréhende déjà la prochaine échéance, le 30 septembre, quand il faudra aussi contrôler les passes des mineurs : « contrôler des enfants ça me paraît impossible, ils n'ont déjà pas leur carte de médiathèque... Contrôler des adultes passe encore, ils sont responsables, mais les enfants n'y sont pour rien ! ».

 

Lire aussi sur France Bleu Charente-Maritime

 

 

 

 

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30 août 2021 1 30 /08 /août /2021 14:15

 

À partir du lundi 30 août, les agents de bibliothèques seront tenus de présenter un passe sanitaire sous peine de suspension. À Paris, Toulouse, Lyon ou encore Grenoble, plusieurs établissements sont entrés en grève pour s'opposer au dispositif

 

Un mois et neuf jours après l'entrée en vigueur du passe sanitaire pour les usagers des bibliothèques, une nouvelle échéance approche à grands pas. Cette fois-ci, ce sont les agents des établissements qui seront tenus de présenter un passe sanitaire, dès ce lundi 30 août. La mise en application de la loi intervient dans un contexte déjà tendu. À Paris, Lyon, Toulouse ou Grenoble le personnel des bibliothèques sont en grève pour s'opposer au dispositif. Le mouvement prend de l'ampleur depuis le 21 juillet, date d'instauration du passe sanitaire pour les usagers.

 

 «Nous avons beaucoup d'interrogations concernant le contrôle du passe des usagers et des agents. Qui va être contrôlé ? Qui va effectuer le contrôle ? Quelles conséquences cela aura-t-il s'il n'y a pas de passe, et pour le service ?», s'est alarmé Fabrice Rastoul délégué syndical à la CGT de Toulouse dans les colonnes de La DépêcheDans la ville rose, les quatre médiathèques ouvertes -dont la médiathèque Grand M- étaient entrées en grève la semaine dernière, pour protester contre un dispositif jugé discriminant dans un lieu de culture ouvert à tous.

 

Interrogé par le Figaro, Jean-Luc Moudenc le maire LR de Toulouse a rappelé: « Je maintiens ma position, nous respecterons la loi». Mais concernant la mise en œuvre concrète de la mesure, l'élu est resté plutôt évasif, évoquant des discussions en cours au sein de la direction des bibliothèques de la mairie de Toulouse. « J'ai contacté la préfecture cette semaine, nous espérons être vite fixés d'ici à la rentrée », a-t-il ajouté.

 

Du côté de la capitale, la situation semble également un peu floue. Contactée, la mairie de Paris n'a pas souhaité faire de commentaire et a déclaré attendre les instructions du gouvernement. Comme à Toulouse, plus d'une dizaine de bibliothèques ont déjà fermé leurs portes à l'instar la médiathèque Françoise Sagan (Xe arrondissement) ou la médiathèque Yourcenar (XVe arrondissement). Le mouvement ne faiblit pas. Jeudi 29 juillet, l'intersyndicale de la direction des affaires culturelles de Paris (PACS-DAC) avait lancé un appel à la grève.

 

La PACS-DAC avait déjà tiré la sonnette d'alarme, plus tôt ce mois-ci. « La Ville de Paris va se retrouver désormais au pied du mur après la validation du Conseil constitutionnel de la procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération, pour les salariés concernés par l'obligation de passe sanitaire. Ce qui signifiera pour les agents qui ne seront pas vaccinés, une procédure disciplinaire ! », s'était alarmé le syndicat (lire ici).

 

L'incertitude et la colère des bibliothécaires ne semblent pas près de s'estomper. Ce jeudi l'Intersyndicale des bibliothèques de Lyon s’est opposée au passe sanitaire et a lancé un appel à la grève, rejoignant les rangs des établissements de Rennes, Brest, Grenoble ou encore La Rochelle. L'entrée en vigueur du passe pour de nombreuses catégories de fonctionnaires pourrait raviver les tensions. Et donc les problèmes !

 

Lire l'article du Figaro

 

 

 

 

 

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28 août 2021 6 28 /08 /août /2021 18:48

 

Les agents des bibliothèques de Lyon appellent à manifester ce samedi matin pour dénoncer le passe sanitaire obligatoire.

 

Le rassemblement aura lieu devant la bibliothèque Lacassagne, dans le IIIe arrondissement, de 10h à 12h.  Les agents de la Ville de Lyon entendent protester contre l'application du passe aux usagers des bibliothèques municipales, « alors que les bibliothèques universitaires, les bibliothèques spécialisées, la BPI du Centre Beaubourg ou la BNF en sont exemptées », peut-on lire dans un communiqué co-signé par la CGT et SUD. Ils demandent, si nécessaire, le rétablissement des jauges d'accueil.

 

« Alors que les bibliothèques jouent un rôle d’information, de conseil, de médiation (numérique notamment) et d’orientation pour un public parfois hésitant face à la vaccination ou démuni face aux outils à mobiliser, il nous faudrait lui fermer les portes au moment où ces enjeux sont les plus cruciaux ? », s'interrogent-ils. La CGT et SUD espèrent enfin que « le rôle social et d’accès à l’informatique dans les bibliothèques pour se faire vacciner soit reconnu, et soit donc possible sans passe sanitaire ».

 

Lire l’article de Lyon Mag.

 

 

 

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28 août 2021 6 28 /08 /août /2021 18:30

 

Grenoble, Lyon, Toulouse, Paris, Brest ou bien encore La Rochelle : le mouvement de grève des agents de bibliothèques a gagné plusieurs grandes villes de France au cours de ces dernières semaines. Et cela pourrait bien continuer à la rentrée

 

Des mouvements de protestation ont fleuri un peu partout en France contre l’obligation du passe sanitaire pour accéder aux bibliothèques depuis le 9 août. Loin d’être dans une position « anti-vaccin », les contestataires espèrent faire abroger cette mesure.

 

Parmi les principaux arguments mis en avant, la crainte de l’exclusion des publics précaires dans l’accès à la culture. Le contrôle et le filtrage sont aussi fortement critiqués, certains agents se plaignant d’être mis en danger face à la colère des usagers non-détenteurs du passe. Plus généralement, les grévistes réfutent ce rôle de « contrôleur », mettant en avant leurs missions « d’information, de conseil, de médiation ». Une position qui semble partagée par l’ensemble de la profession puisque l’ABF, l’association des bibliothécaires de France, avait aussi fait un communiqué en ce sens dès le début du mois d’aout.

 

Après Paris ou Brest ces dernières semaines, les mouvements de grève se succèdent donc à l'instar de ce qui se passe à Lyon depuis une semaine. Dans son communiqué, l’intersyndicale demande, elle aussi, l’annulation de « cette mesure de contrôle du passe sanitaire dans les bibliothèques » et le rétablissement « si nécessaire des jauges sanitaires partout où cela est possible pour pouvoir accueillir le public en sécurité ». La fin des jauges sanitaires fixées à moins de cinquante personnes et l’obligation du passe sanitaire pour entrer dans les bibliothèques sont, selon elle, une « mesure discriminatoire et inégalitaire » appliquée dans « une volonté de contraindre une partie de la population » à se faire vacciner.

 

Elle  dénonce par ailleurs d'autres mesures puisque « les librairies, les Bibliothèques Universitaires, la Bibliothèque Publique d’Information, la Bibliothèque Nationale de France, les bibliothèques spécialisées… ne sont pas soumises à l’obligation du passe sanitaire ». Pour continuer la lutte contre la diffusion de l’épidémie tout en sauvegardant « l’accès au service culturel de proximité que sont les bibliothèques », trois propositions ont été mises en avant dont la reconnaissance du « rôle social et d’accès à l’informatique dans les bibliothèques pour se faire vacciner » et donc l’abolition du passe sanitaire pour fréquenter ces établissements. 

 

Un argumentaire également repris par les bibliothécaires de la Ville de Grenoble, lesquels, avec l’appui d’une intersyndicale inédite car n'ayant guère l’habitude de se regrouper ensemble (CGT- SUD- FO- CFDT – CNT- CFTC), s’étaient, eux aussi, mis en grève dès le 24 août. Reconduite jusqu'au 26 août, la grève touche encore six bibliothèques sur les dix que compte le réseau grenoblois. Dans leur communiqué, les grévistes affirment que le passe sanitaire est « en totale contradiction avec la conception du métier. Un service public doit être libre et ouvert à tous et à toutes, sans discrimination ». Ils décrivent aussi une ambiance de travail « devenue particulièrement angoissante pour les collègues qui subissent des pressions et des agressions de la part d’usagers en colère ». « Nous précisons que notre action ne concerne que l’accès à nos établissements et n’est nullement une prise de position concernant la vaccination » prennent soin d'affirmer les bibliothécaires grenoblois qui attendent toujours une réaction de leur maire, Eric Piolle par ailleurs également candidat à la primaire écolo pour la présidentielle alors que le mouvement a été historiquement très suivi (voir ici).

 

Même rengaine sur la côte atlantique. 700 km à l’ouest, du côté de La Rochelle, où la CGT des fonctionnaires territoriaux de la Ville lançiat, elle aussi, un appel à la grève du « personnel des médiathèques municipales » pour le lundi 23 août. Deux médiathèques municipales (celles de Villeneuve-les-Salines et de Mireuil) étaient fermées lundi après-midi, relate Sud Ouest. La médiathèque communautaire Michel-Crépeau ayant quant à elle, fermé deux heures sa salle du patrimoine. D’après le syndicat, le passe sanitaire « prive la population en situation d’exclusion numérique de l’accès gratuit à internet et de l’aide que fournissent les médiathèques » et « risque de détériorer la relation de confiance construite au quotidien et chèrement acquise avec le public, ainsi que d’entraîner une baisse durable de la fréquentation des médiathèques ». 

 

Enfin, à Toulouse, les salariés de la médiathèque Grand M dans le quartier du Mirail ont, eux aussi, cessé le travail durant trois jours, la semaine dernière. Un mouvement qui a été suivi par les autres bibliothèques de la Ville Rose (lire ici). « Ici nous sommes dans un lieu ouvert à tous, sans discrimination », expliquait Fabrice Rastoul, délégué syndical à la CGT, au quotidien régional, La Dépêche. Si l’établissement du quartier du Mirail était fermé mercredi encore, les salariés ont trouvé une alternative temporaire pour garantir l’accès à la culture. À l’entrée de la médiathèque, une tablette est installée et laissée à la disposition du public. Ce service, encore unique dans la ville, offre la possibilité de venir emprunter des livres malgré la fermeture de l’établissement.

 

Le passe sanitaire sera étendu le 30 août à tous les salariés travaillant dans certains lieux où celui-ci est exigé pour le public. Musées, salles de concert, cinémas et d’autres établissements seront concernés, et donc les bibliothèques. De quoi s'attendre à de nouvelles contestations qui pourraient de nouveau geler l’activité des établissements de lecture publique. Mais aussi désorganiser complètement le système, comme à Paris où l’administration dirigée par Anne Hidalgo redoute un scénario catastrophe (lire ici). Ce qui ne serait pas très fluctuat, et même carrément mergitur, pour celle qui affiche actuellement ses fortes ambitions.

 

 

 

 

               Bibliothèques et passe sanitaire : Eric Piolle et Anne Hidalgo n'ont visiblement pas d'avis sur la question

                                   - Si on n'a rien à dire, en revanche on a de très fortes ambitions....

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27 août 2021 5 27 /08 /août /2021 17:07

 

Le mouvement a gagné ce mardi 24 août quelques grandes villes. L'appel à une grève illimitée a été lancé au plan national. À Grenoble, l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, SUD, CNT, CFTC) dénonce un passe « antisocial » et s'inquiète des insultes et/ou menaces contre les agents en charge des contrôles

 

L'appel à la grève a pris effet mardi 24 août, pour « une durée illimitée ». Les salariés des bibliothèques de Grenoble entendent dénoncer le pass sanitaire obligatoire depuis le 9 août dernier comme dans tous les établissements culturels. Ils s'alarment des « fortes tensions » qui se développent avec les usagers à l'entrée des bâtiments. « Cette mesure met en danger les bibliothécaires, qui ont déjà subi des crachats. On les a traités de nazis, de collabos, c'est très violent. On a déjà deux agents qui sont allés consulter la psychologue du travail », s'inquiète Philippe Rodriguez, représentant de l'Intersyndicale. Dans leur communiqué de préavis, ils dénoncent « un passe sanitaire antisocial, qui amplifie la fracture numérique, en complète contradiction avec les missions de la lecture publique », mais tiennent à être clairs : « nous précisons que notre action ne concerne que l'accès à nos établissements et n'est nullement une prise de position concernant la vaccination ».

 

« Après plus d'une année de crise sanitaire à adapter nos pratiques aux nouvelles contraintes imposées aux professionnels, le contrôle du passe est la mission de trop », écrivent les syndicats. Ils interpellent par ailleurs la ville de Grenoble en ces termes : « les agents des bibliothèques de Grenoble se sont opposés à effectuer ces contrôles. Notre employeur, M. Eric Piolle, clame quasi quotidiennement dans la presse son opposition au passe et signe des pétitions, dans le même temps les agents recevaient des lettres de menace de sanctions s'ils continuaient à ne pas effectuer les contrôles, 72 heures à peine après la mise en place. Ceci est proprement inacceptable ! ». Les grévistes réclament « le retrait des menaces de sanction, le maintien d'une jauge à 49 personnes, et des mesures de protection des agents face aux agressions ». Le nombre de grévistes, dans les onze établissements de Grenoble, ne sont pas encore connus. La ville a pour sa part déclaré « comprendre les agents concernés », mais tient à rappeler que « cette mesure relève de la responsabilité du gouvernement ».

 

Dans un courrier adressé en fin d'après-midi à l'intersyndicale, Pierre Meyriaux, adjoint au maire de Grenoble explique « avoir pris connaissance des revendications du mouvement » et répond que « c'est la loi du 5 août 2021 et le décret du 7 août 2021  qui ont supprimé la jauge des 49 visiteurs, que le contrôle du passe sanitaire est obligatoire dès le premier visiteur et  que la Ville de Grenoble se doit de respecter en l'état actuel du texte ». Et il ajoute « La Ville ne peut donc donner suite à votre demande, mais, comme nous l'avons exprimé lors de nos précédentes rencontres, elle se mobilise sur le plan national pour interpeller les ministères de la santé et de la culture sur les difficultés d'application du texte, en particulier s'agissant des bibliothèques, comme le montrent la lettre du maire au ministre de la Santé du 13 aout 2021 ».


Pierre Meyriaux précise enfin qu'une nouvelle rencontre est prévue la semaine prochaine entre les représentants de France urbaine et le ministère. « La Ville vous tiendra informés des réponses qui seraient apportées dans ce cadre ». L'adjoint a par ailleurs évoqué les agressions dont les personnels sont l'objet : « Ces comportements et ces insultes ne sont pas acceptables. Le signalement via la procédure habituelle de la fiche incident est indispensable ; il peut être complété par un dépôt de plainte ou une main courante. Tout agent victime d'une infraction à l'occasion ou en raison de ses fonctions bénéficiera immédiatement de la protection fonctionnelle. Le dépôt de plainte constitue une démarche individuelle qui ne peut être effectuée que par la personne victime d'une infraction. La collectivité ne peut pas l'effectuer au nom de l'agent ».

 

Lire l’article de France Rhône-Alpes

 

 

 

 

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24 août 2021 2 24 /08 /août /2021 14:47

 

Avec un taux de gréviste qui atteint les 60%, la moitié des établissements a d’ailleurs été fermée

 

Les agents bibliothécaires de Grenoble sont en grève depuis ce mardi matin. Ils réclament le retrait du passe sanitaire dans les établissements de la métropole grenobloise, en raison « des tensions et des discriminations générées avec les usagers ».

 

Leur mouvement a occasionné la fermeture de six des douze bibliothèques grenobloises, à savoir celles de l’Abbaye, du Jardin de Ville, de l’Arlequin, de Kateb Yacine, d’Alliance et d’Eaux-Claires. Quant à celle du centre-ville, sa plage horaire est limitée de 15 à 18 heures. Selon les retours enregistrés jusque-là par la mairie, 43 des 70 employés présents aujourd’hui participent à cette mobilisation.

 

De son côté, Pierre Mériaux, adjoint au personnel du maire EELV de Grenoble, Eric Piolle, également candidat la primaire écolo, assure auprès du quotidien régional, Le Dauphiné Libéré, « que la Ville met tout en œuvre pour garantir la sécurité des agents, dont elle comprend et soutient le mécontentement ».

 

Mais les syndicats dénoncent un double discours de la municipalité grenobloise. « La mairie menace sans arrêt de sanctions disciplinaires les agents qui n'appliquent pas le contrôle du passe sanitaire, nous dénonçons cet autoritarisme  et la seule réponse que nous avons, ce sont des menaces » ont-ils ainsi déclaré à France Bleue Isère. Le préavis étant reconductible le mouvement risque de continuer demain.

 

 

 

                 Grenoble : le maire, candidat à la primaire écologiste, en pleine tempête sociale

 

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23 août 2021 1 23 /08 /août /2021 16:21

 

Comme d’autres professionels de France et de Navarre, ils estiment que cette obligation constitue une entorse à la déontologie

 

Les médiathèques municipales de La Rochelle étaient touchées par un mouvement de grève, lundi après-midi, pour dénoncer l’obligation faite au personnel de contrôler le passe sanitaire à l’entrée des médiathèques.

 

Dans un communiqué, la CGT des fonctionnaires territoriaux de la Ville estime que cette obligation constitue une entorse à la déontologie qui « détourne une partie du personnel de sa mission première, qui est de promouvoir la lecture publique, pour l’assigner à une tâche de contrôle et de filtrage des usagers ». Toujours selon le syndicat, elle « prive la population en situation d’exclusion numérique de l’accès gratuit à internet et de l’aide que fournissent les médiathèques » et « risque de détériorer la relation de confiance construite au quotidien et chèrement acquise avec le public, ainsi que d’entraîner une baisse durable de la fréquentation des médiathèques ».

 

Les grévistes brandissent la charte du Conseil supérieur des bibliothèques qui stipule que ces lieux doivent « assurer l’égalité d’accès à la lecture et aux sources documentaires pour permettre l’indépendance intellectuelle de chaque individu ». Cette grève a entraîné la fermeture de deux médiathèques municipales (Villeneuve-les-Salines et Mireuil) lundi après-midi. Bien qu’elle soit communautaire, la médiathèque Michel-Crépeau a été contrainte de fermer deux heures sa salle du patrimoine.

 

La Ville se dit prête à externaliser la mission sur les jours de forte affluence mais fait valoir les contraintes financières. « On renforcera quand on pourra mais on ne pourra pas renforcer partout, tout le temps », défend Catherine Benguigui, adjointe au maire. « Notre objectif est de maintenir l’ouverture. On souhaite rendre le service le plus ouvert possible mais on se doit d’être attentif aux enjeux de santé publique ».

 

Si les discussions engagées n’aboutissent pas, la CGT n’exclut pas d’émettre un nouvel appel à la grève. Le syndicat prône l’instauration d’une jauge à quarante-neuf personnes, quitte à ce que la collectivité se mette hors-la-loi, puisque le décret du 7 août a fait disparaître le seuil de cinquante personnes pour les bibliothèques.

 

Lire l’article de Sud Ouest

 

 

 

 

 

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23 août 2021 1 23 /08 /août /2021 14:24

 

Un préavis de grève reconductible a été déposé à partir du mardi 24 août. Les bibliothécaires grenoblois dénoncent la discrimination qu'engendre l'instauration du passe sanitaire

 

Une telle unité est probablement une première depuis longtemps, et signe de la gravité de la situation, car l'ensemble des organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, SUD, CNT, CFTC) a déposé un préavis de grève reconductible mardi 24 août pour les agents du réseau de bibliothèques de Grenoble à la suite de l'instauration du passe sanitaire a ainsi révélé Livres-Hebdo .

 

Les bibliothécaires grenoblois dénoncent la discrimination qu'engendre cette nouvelle réglementation. C'est que depuis le 19 juillet, il est nécessaire de présenter un justificatif par le biais d'un QR code attestant de l’injection de deux doses de vaccin contre la Covid-19, d’un certificat de guérison récente du virus ou encore d’un dépistage effectué dans les soixante douze heures pour entrer dans une bibliothèque.
 

« Le passe sanitaire est antisocial, amplifie la fracture numérique et est en complète contradiction avec les missions de la lecture publique et de ses agent.e.s », précise d'ailleurs le communiqué de l'intersyndicale. Les agents communaux craignent également « le mécontentement et la colère des usagers ». En cas de refus d'effectuer ces contrôles, les syndicalistes s'inquiètent aussi des sanctions auxquelles les bibliothécaires seront confrontés par la municipalité dirigée par Eric Piolle (Europe Écologie Les Verts). Des sanctions, qui si elles ont lieues, seraient pour sûr un coup dur pour l'image du maire de Grenoble actuellement en lice à la primaire écologiste pour la présidentielle.
 

De son côté, l’intersyndicale demande le retrait des menaces de sanction, le maintien de la jauge à quarante neuf supprimée par le décret du 6 août, ainsi que des mesures de protection pour tous les agents face aux agressions et aux risques psychosociaux. Une revendication en tout point similaire faite tant par les bibliothécaires du réseau de la Ville de Paris et ceux de la ville de Brest ces dernières semaines. Et qui commence déjà à faire tâche d'huile comme à Toulouse ou encore à Lyon.

 

 

 

 

           Conflit dans les bibliothèques de Grenoble : Eric Piolle va-t-il proposer l'apaisement ?

                      - J'ai pas le choix à moins de ruiner l'image que je me suis construite

 

 

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