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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 17:53

 

« Cette disposition créée des situations ubuesques, nous vivons tous les jours des drames psychosociaux où l’on doit laisser rentrer un enfant, mais pas la maman… » dénonce une manifestante de la communauté de communes Couserans-Pyrénées

 

Ils étaient plus de quatre-vingt, réunis ce mercredi 22 septembre, devant la communauté de communes Couserans-Pyrénées, à Saint-Lizier (Ariège). Quatre-vingts personnes, de tout âge, manifestant leur attachement et leur soutien aux bibliothèques du territoire. À l’origine de cette manifestation, une journée de grève des « bibliothèques du Couserans Pyrénées », rejointes par la « bibliothèque départementale de Foix », afin de souligner les difficultés rencontrées par ces professionnels suite à la mise en place de contrôle du passe sanitaire.

 

« Il n’est pas question de dire que l’on est contre la vaccination, contre le passe sanitaire en général. Pas du tout. Simplement que les bibliothèques auraient dû faire l’objet d’une exonération de contrôle », précise en préambule Éric Coneim du syndicat Unsa.  Dans la foulée Camille , force vive du mouvement et représentante du collectif des «bibliothécaires du Couserans», dresse un constat édifiant : « La mise en place du contrôle va à l’encontre du travail tissé avec la population. Depuis un an et demi, nous avons perdu entre 50 et 75% de nos lecteurs. C’est dramatique. Absolument dramatique. Pour nous et pour une région à ce point attachée au livre. À la culture ».

 

De son côté Katia, une manifestante dénonce « cette disposition créée des situations ubuesques. À l’heure de la bienveillance nécessaire et de la solidarité, nous vivons tous les jours des drames psychosociaux où l’on doit laisser rentrer un enfant, mais pas la maman… ». Une situation pas seulement contestée dans l'Ariège mais aussi dans la France entière  que ce soit des grande métropoles comme Paris, Lyon (Rhône), Grenoble (Isère) ou bien Toulouse (Haute Garonne) mais aussi des communes plus petites comme Gingamp (Côte d'Armor), Brest (Finistère), Seyssins (Isère), Lannion (Côte d'Armor), Romainville (Seine-Saint-Denis), Meylan (Isère), Argelès (Pyrénées-Orientales) ou encore La Rochelle (Charente-Maritime). Un mouvement profond qui devrait prendre de l'ampleur le 30 septembre, date de l'extension du contrôle du passe sanitaire aux mineurs de plus de douze ans.

 

 

 

 

 

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15 septembre 2021 3 15 /09 /septembre /2021 23:44

 

Après son retour de vacances, la directrice de la bibliothèque municipale a refusé de procéder au contrôle du passe sanitaire des usagers de l'équipement culturel. Elle est suspendue jusqu'au 15 novembre au moins

 

L’histoire se passe à Loperhet, une toute petite commune du Finistère d’environ quatre mille habitants. Mais qui résonne comme un coup de tonnerre dans le Landerneau de la lecture publique quand a été diffusé l'information, via le quotidien régional, Le Télégramme de Brest que Caroline Couture, la directrice de la bibliothèque, a été mise à pied par son employeur, la commune, pour refus de procéder au contrôle du passe sanitaire du public.

 

Tout commence à son retour de vacances, le 26 août,  lorsque la directrice de la bibliothèque a fait savoir à Nathalie Godet, la maire de Loperhet, qu’elle ne voulait pas effectuer ces vérifications. Résultat : elle a été suspendue le 3 septembre et ce jusqu’au 15 novembre, date à laquelle le passe pourrait ne plus être obligatoire, ce qui est encore loin d'être sûr. 

 

De son côté la directrice de la bibliothèque a déclaré pour justifier sa position  « qu’il s’agit là d’un critère déontologique. L’application du contrôle du passe sanitaire va à l’encontre du code des bibliothèques, qui est d’accueillir et de respecter tous les publics et d’offrir à tous une égalité de traitement ». « J’agis par conviction. J’avais proposé aux élus un fonctionnement sous la forme, par exemple, du cliquer-et-collecter. Cela permettait de régler le problème. Il n’y a pas eu d’accord, je ne souhaite pas non plus de bras de fer avec la mairie  mais ça me fend le cœur de savoir que certains ne pourront plus venir à la bibliothèque faute de passe » a-t-elle réaffirmé au quotidien régional, Le Télégramme de Brest

 

La bibliothèque est censée rouvrir dès que possible, car la maire a embauché en express un nouvel agent pour vérifier les passes sanitaires et tenir une permanence à la bibliothèque avec les bénévoles qui voudront participer. Une manœuvre qui pourrait être vouée à l'échec car tous les bénévoles ne reviendront pas, par solidarité avec la directrice apprend-on de la part de France-3 Bretagne. Et il semble que le mouvement soit, pour le moins, très suivi car si l’on en croit le site officiel de la bibliothèque elle serait même fermée au public sine die car il y est indiqué que pour le moment les « horaires d'ouverture sont  indisponible ». Du pur mergitur.

 

 

 

 

              Nathalie Godet, la maire de Loperhet, a été mise à pied par les bénévoles de la bibliothèque

      

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13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 14:41

 

Cette « bombe à fragmentation pour la lecture publique » selon l'ABF est-t-elle en train d'exploser partout dans le pays ?

 

C'est un mouvement social qui, indubitablement, est en train de s'étendre : celui des bibliothécaires contre l'instauration du passe sanitaire pour accéder aux établissements de lecture publique. Et qui selon l'ABF (association des bibliothécaires de France) n'est rien mois « qu'une bombe à fragmentation pour la lecture publique » dans un communiqué qui a fait grand bruit parmi la profession.

 

Un phénomène qui,non seulement, touche les grande métropoles comme Paris, Lyon (Rhône), Grenoble (Isère) ou bien Toulouse (Haute Garonne) mais aussi des communes plus petites comme Gingamp (Côte d'Armor), Brest (Finistère), Seyssins (Isère), Lannion (Côte d'Armor), Romainville (Seine-Saint-Denis), Meylan (Isère), Argelès (Pyrénées-Orientales) ou encore La Rochelle (Charente-Maritime).

 

A cette très longue liste il faut désormais ajouter Nantes (Loire-Atlantique) puisque depuis samedi les bibliothécaires du bord de l'Erdre se sont, eux aussi, mis en grève, à l'appel de la CGT, pour protester contre la mise en place du passe sanitaire qui touche à la fois le public et le personnel avec pour conséquence la fermeture partielle de la médiathèque Jacques Demy ainsi que de deux bibliothèques de quartier.

 

Un mouvement qui ne devrait pas s'arrêter là car dès cette semaine les bibliothécaires vont devoir aussi contrôler eux même les usagers après le retrait de la société qui en avait la charge pour cause de coût trop élevé selon la municipalité nantaise. « Les collègues ne voient pas cela d’un bon œil, vu les agressions qui ont été subies par un agent de cette société privée et par la médiatrice de la médiathèque » rapporte ainsi une bibliothécaire nantaise. Des évènements il est vrai assez graves selon nos informations pour engendrer des arrêts de travail pour l’une et l’autre.

 

A noter que ce mouvement, qui devrait continuer à faire tâche d'huile puisque une pétition nationale vient d'être lancée sur change.org, commence à susciter des réactions politiques, notamment à Lyon, où l’exécutif municipal a demandé au préfet « la levée du passe sanitaire pour entrer dans les bibliothèques » dans un communiqué repris par la presse locale. Une idée pour Johanna Roland, la maire (PS) de Nantes, laquelle vient d'être intronisée directrice de campagne d'Anne Hidalgo pour la course à la présidentielle ?

 

 

 

                 - Ah ma chère Anne, je viens d'avoir une idée pour qu'on soit marqué à gauche !

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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 16:46

 

Neuf des onze bibliothécaires de la médiathèque de Romainville ont fait grève ce samedi matin, estimant que la vérification du passe sanitaire est « une entorse à l’éthique professionnelle et à la mission d’accueil universel des bibliothèques »

 

« Ce n’est pas dans le débat pour ou contre le passe sanitaire qu’on se positionne, mais sur son application dans les bibliothèques où l’on demande l’arrêt des vérifications par les agents. C’est contraire à nos valeurs et mission d’accueil universel, ça nous met en porte à faux. C’est une entorse à l’éthique professionnelle ».  À l’image de Nazim, neuf des onze bibliothécaires ont fait grève ce samedi, toute la matinée devant la médiathèque de Romainville (Seine-Saint-Denis), qui compte 3 800 utilisateurs actifs.

 

Leur mouvement soutenu par le syndicat FSU s’inscrit également dans le préavis national déposé le 1er septembre par Sud. Une pétition a par ailleurs été lancée pour accompagner les revendications. « Nous ne sommes pas une piscine ni un laser game mais un lieu public d’information qui doit rester ouvert à tout le monde, renchérit Hélène, également bibliothécaire. Et moi, ce qui me pose problème, c’est qu’on demande à des citoyens de contrôler d’autres citoyens. Ça n’est pas mon rôle ! ».

 

Michel qui accompagnait ce samedi matin, sa fille de onze ans et demi à la médiathèque a dû faire demi-tour, non sans avoir d’abord pris le temps d’échanger avec les grévistes. « On était venus rendre des ouvrages et en reprendre, résume-t-il. Je suis favorable au passe sanitaire, qui peut nous aider à sortir de cette pandémie, mais je comprends les difficultés des bibliothécaires, je comprends leur souci de ne pas priver des gens d’accéder librement et gratuitement au savoir notamment dans les quartiers populaires. Nous, nous y venons quasiment chaque semaine. C’est une vraie richesse ». « Notre situation est d’autant plus incompréhensible que la bibliothèque publique d’information (au centre Pompidou) est accessible sans passe, comme les bibliothèques de recherches et les salles de lecture de la Bibliothèque nationale de France », ajoute Nazim.

 

Difficile cependant d’évaluer l’impact de la vérification obligatoire sur la fréquentation de la médiathèque. « Nous avons un dialogue nourri avec les agents mais nous devons appliquer la loi », réagit ce samedi le maire de Romainville, François Dechy (DVG). Il indique par ailleurs ne pas avoir constaté dans les services de la ville et les animations de tensions liées à l’instauration du passe sanitaire. « Nous avons tiré ce vendredi un feu d’artifice, on a refoulé aucun visiteur, souligne l’élu. Sur les 1 500 spectateurs, une grosse trentaine de personnes n’avait pas de passe mais elles ont pu se rendre au centre de test en face de la manifestation pour se faire dépister ».

 

Lire aussi l'article du Parisien

 

 

 

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5 septembre 2021 7 05 /09 /septembre /2021 11:20

 

La médiathèque de Guingamp (Côtes-d’Armor) était fermée samedi 4 septembre 2021. Trois des cinq agents en poste ont fait grève contre l’application du passe sanitaire dans l’établissement

 

« Médiathèque en grève, pour une médiathèque accessible à tous ». Le message s’affiche en grand sur la façade de l’établissement de Guingamp (Côtes-d’Armor), samedi 4 septembre 2021. Soutenus par le syndicat CGT de la Ville, trois des cinq agents en poste à la médiathèque ont fait grève pour protester, comme leurs collègues de Lannion, contre l’application du passe sanitaire dans l’établissement.

 

« C’est contraire à la mission de service public d’accès à la culture », déplore le responsable, Goulc’hen Malrieu, qui demande, avec les grévistes, que les médiathèques soient dispensées de ce passe. « Ça remet en cause le planning et le fonctionnement de la bibliothèque car un agent est mobilisé pour réaliser les contrôles, poursuit-il. On a tous été désignés pour les contrôler mais des salariés refusent de le faire. Ça ne fait pas partie de nos missions et ça crée des tensions. Ce qu’on craint aussi, c’est une baisse de fréquentation des bibliothèques ».

 

Et de pointer les inégalités avec les autres établissements comme la Bibliothèque nationale de France ou les bibliothèques universitaires, où le passe n’est pas obligatoire. C’est ce que déplore Gaël Roblin, conseiller municipal d’opposition, venu apporter son soutien : « Aujourd’hui, on peut aller dans à la bibliothèque universitaire de Saint-Brieuc mais les lycéens et collégiens non vaccinés ne peuvent pas aller à la médiathèque de Guingamp. Je suis pour le vaccin mais je regrette les inégalités d’accès à la culture et les décisions prises à Paris sans connaître les territoires ».

 

Une quarantaine de personnes se sont réunies à l’entrée de la médiathèque, en milieu de matinée ; certaines laissant un mot sur une banderole de soutien accrochée par une usagère. La plupart a ensuite rejoint le cortège de manifestants contre le passe sanitaire. Cortège qui a fait une halte lors de son défilé devant l’établissement.

 

Lire aussi sur Ouest-France

 

 

 

 

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4 septembre 2021 6 04 /09 /septembre /2021 16:41

 

Opposés à l’obligation pour les usagers de présenter un passe sanitaire pour accéder à la médiathèque, les agents lannionnais étaient mobilisés, ce samedi matin. La loi sera appliquée, a, de son côté, assuré Paul Le Bihan, le maire de Lannion

 

Samedi 4 septembre, à l’instar de nombreuses bibliothèques en France, le personnel de la médiathèque de Lannion était en grève pour protester contre l’instauration du passe sanitaire. « Nous ne souhaitons pas vérifier le passe sanitaire des usagers. Ici, nous sommes dans un lieu ouvert à tous, sans discrimination. La vaccination n’est pas le sujet de cette grève. Certaines familles qui viennent ici n’ont pas d’ordinateur à la maison. D’autres ont besoin de notre aide pour faire des démarches administratives ou autres. Nous avons une mission sociale. Refuser l’entrée à ces personnes n’a donc aucun sens », déplorent les salariés grévistes.

 

La médiathèque de Lannion compte environ 6 500 abonnés, et sur l’année, il y a 370 000 emprunts diversifiés. Les employés à la défense de la culture rappellent que « les médiathèques sont un service public essentiel d’accès à la culture. La mise en place du passe sanitaire est contraire à la mission de service public, qui garantit un accès libre et gratuit, ouvert à tous et à toutes, sans justification de l’usage qui en est fait ». Paul Le Bihan, le maire de Lannion, considère que l’application du passe sanitaire à la médiathèque ne se discute pas. « On peut partager un certain nombre d’inquiétudes ou de difficultés mais la loi est la loi. C’est réglementaire. La pandémie est aussi toujours présente. Il faut être très vigilant ».

 

Pour lui, la discussion, aujourd’hui, porte plutôt sur les modalités d’application du passe sanitaire. « Les agents ont des craintes que les gens ne viennent pas à la médiathèque. Il y a aussi la crainte inverse des gens qui n’ont pas envie de côtoyer des gens qui n’auraient pas été vaccinés et pourraient être positifs. Il y a les deux aspects ».  Paul Le Bihan rappelle que le passe sanitaire est appliqué dans les équipements sportifs. « Les associations qui utilisent les salles municipales pour leurs activités vont devoir appliquer le passe sanitaire, sous la responsabilité du président de l’association ».

 

Les agents de la médiathèque devront-ils assurer le contrôle du passe sanitaire ? « Il y aura un agent spécifique à l’entrée de la médiathèque. C’est déjà le cas à l’entrée de Sainte-Anne. Cet agent ne pourra peut-être pas être présent tout le temps. On a établi la liste des chefs de service qui peuvent assurer le contrôle du passe sanitaire du public et des agents », répond Paul Le Bihan.

 

Lire aussi sur le Télégramme

 

 

 

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4 septembre 2021 6 04 /09 /septembre /2021 16:19

 

Samedi 4 septembre, le personnel de la médiathèque de Guingamp sera en grève pour protester contre le passe sanitaire obligatoire pour accéder aux médiathèques publiques

 

Les portes de la médiathèque de Guingamp resteront fermées samedi 4 septembre. Le personnel a décidé de se mettre en grève, pour « affirmer son opposition à une loi, qui, à travers le passe sanitaire, remet en cause le libre accès aux lieux de culture et alimente les clivages entre les citoyens qui ont le passe et ceux qui ne l’ont pas ».

 

Le personnel met également en avant des incohérences dans la mise en place de ce passe sanitaire : « Comment comprendre que le passe soit obligatoire pour accéder à une bibliothèque municipale quand les bibliothèques universitaires, la bibliothèque de France, les librairies, les lieux de culte en sont dispensés ? ».

 

Les employés, attachés à la défense de la culture, rappellent que « les médiathèques sont un service public essentiel d’accès à la culture. La mise en place du passe sanitaire est contraire à la mission de service public qui garantit un accès libre, gratuit, ouvert à toutes et tous, sans discrimination et sans justification de l’usage qui en est fait ».

 

La CGT de la ville de Guingamp a donc déposé un préavis de grève pour les agents de la médiathèque samedi de 9h à 18h : « Nous proposons un rendez-vous d’information à 10h demain samedi 4 septembre devant la médiathèque à la presse, aux usagers, au public », concluent-ils.

 

Lire aussi sur l’Écho de l'Armor et l'Argoat

 

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4 septembre 2021 6 04 /09 /septembre /2021 11:46

 

À l’appel de la CGT et du syndicat Sud de la ville de Lyon, deux rassemblements doivent se dérouler ce samedi et le mercredi 8 septembre contre l’application du passe sanitaire dans les bibliothèques municipales

 

Depuis plusieurs semaines les agents des bibliothèques municipales de Lyon manifestent ouvertement leur désaccord avec l’application du passe sanitaire dans leurs établissements. Après un rassemblement le 18 août, un mouvement de grève local avait été lancé le 26 août. Ce samedi, des agents se réuniront une nouvelle fois à l’appel des syndicats CGT et SUD devant la bibliothèque de Jean Macé de 10 heures à midi, et le mercredi 8 septembre, devant la bibliothèque de la Part-Dieu de 15 à 17 heures.

 

Dans un communiqué commun, les deux syndicats rappellent que « le métier des  agent.es des bibliothèques de la Ville de Lyon consiste à accueillir et accompagner tous les usagers sans distinction, et que les bibliothèques sont restées ouvertes à tous et toutes depuis le premier déconfinement. Ils et elles refusent cette discrimination entre les publics, entre les bibliothèques municipales et les autres ». 

 

Il y a une dizaine de jours, ils expliquaient ainsi ne pas comprendre le fait que le passe sanitaire ne soit pas demandé pour pénétrer dans « les librairies, les bibliothèques universitaires, la Bibliothèque Publique d’Information, la Bibliothèque Nationale de France, les bibliothèques spécialisées… […] Deux poids deux mesures : pourquoi cette inégalité de traitement entre les publics ? ».

 

Avant d’ajouter « avec l’application de ces mesures, nous craignons une dégradation de l’accueil en bibliothèque et un éloignement durable des publics ». Aujourd’hui, ils se disent même prêts à rétablir si nécessaire, « des jauges d’accueil, afin de mettre fin à ce régime d'exception qui met à mal leurs missions et le lien avec les publics ».

 

Lire l’article de Lyon Capitale

 

 

 

 

 

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3 septembre 2021 5 03 /09 /septembre /2021 15:42

 

Augmentation du temps de travail et limitation du droit de grève des agents de la Ville de Lyon : des mesures qui ressemblent bien peu au programme officiel à la nouvelle majorité ? C’est pourtant les écolos et leurs alliés de gauche qui, aux manettes de la municipalité, les feront appliquer avec zèle au 1er janvier 2022. Du côté des agents municipaux, une semaine de grève se prépare

 

Perturbations à prévoir dans les écoles, les crèches ou encore les bibliothèques lyonnaises pour cette semaine de rentrée. Une intersyndicale regroupant les six syndicats de la Ville de Lyon (CGT, SUD, UNSA, CFDT, CFTC, FO) a déposé un préavis de grève du lundi 30 août au vendredi 3 septembre et une manifestation est prévue le 2 septembre devant l’hôtel de ville et les mairies d’arrondissement. En cause : l’augmentation du temps de travail pour les près de 8300 agents de la municipalité ainsi que la modification des modalités de leur droit de grève.

 

Des mesures qui passent d’autant plus mal qu’elles sont portées par une majorité municipale de gauche réunissant écologistes, insoumis et membres du Parti socialiste. « On ne savait pas qu’il y avait l’augmentation du temps de travail dans le programme d’Europe Écologie Les Verts (EELV) ou de La France Insoumise (LFI) », ironise Sébastien Douillet, secrétaire général de la CGT Ville de Lyon, le syndicat majoritaire. De fait, l’augmentation du temps de travail de ces fonctionnaires ne fait pas partie du programme d’EELV ou de LFI mais bien de celui d’Emmanuel Macron. Lors de sa campagne présidentielle, il avait promis de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, dont 70 000 dans la territoriale. Une fois devenu Président de la République, c’est la loi de transformation de la fonction publique, votée en août 2019, qui lui permet de parvenir à son objectif. Celle-ci supprime les journées de congés et les réductions du temps de travail hebdomadaire exceptionnelles ou « extra-légales », acquises par les salariés de la municipalité.

 

À Lyon, les agents disposent ainsi de trois jours de congés payés en plus des cinq semaines réglementaires. « Deux de ses jours ont été conquis suite au mouvement de Mai 1968. Le troisième c’est ce qu’on appelle le « jour du maire » : un jour supplémentaire offert aux agents », explique Vincent Gras, secrétaire général de la section CFDT de la Ville de Lyon. S’ajoutent à cela différentes journées de repos occasionnelles comme les trois jours de congés payés acquis après l’obtention d’une médaille d’honneur et des réductions journalières du temps de travail comme celle d’une demi-heure accordée aux femmes ayant des enfants de moins de deux ans. Finalement, les agents de la Ville de Lyon, qui ont pour l’heure une base annuelle de travail de 1582 heures, devront désormais en travailler 1607.

 

La réforme a été évoquée avec eux depuis le printemps lors de réunions informelles, les comités de dialogue social, crispant sévèrement les syndicalistes qui y assistaient. Les municipalités ont jusqu’au 1er janvier 2022 pour faire appliquer cette loi de transformation de la fonction publique, la délibération du conseil municipal la validant sera donc prise avant la fin de l’année. D’où l’urgence de la situation à la mairie de Lyon et le déclenchement de cette grève de rentrée.

 

Au sein du conseil municipal, on ne peine pas à afficher son désaccord avec cette loi, sans aller toutefois jusqu’à la refuser. « Nous pensons que c’est une mauvaise loi car elle stigmatise les fonctionnaires en laissant penser qu’ils ne travaillent pas assez. Les députés Insoumis ont voté contre à l’Assemblée nationale. Néanmoins une fois la loi votée nous sommes tenus de la faire appliquer sous peine de voir notre décision retoquée, voire attaquée au tribunal administratif, par la préfecture », soutient Laurent Bosetti, adjoint chargé de la promotion des services publics et élu France insoumise. Pour les syndicats, hors de question de sacrifier les jours de congés d’agents aux conditions de travail difficiles, mal payés et qui sont en première ligne durant cette crise sanitaire.  « Il est possible de ne pas appliquer cette loi. Un certain nombre de municipalités l’ont déjà fait et c’est ce que demande l’intersyndicale », soutient Vivent Gras de la CFDT. Il rappelle l’initiative de certaines mairies communistes notamment en banlieue parisienne.

 

Autre mesure inattendue mise en place par des élus de gauche : la modification des modalités du droit de grève pour les agents municipaux, permise elle aussi par la loi de transformation de la fonction publique. Jusqu’alors, ceux-ci avaient la possibilité de se mettre en grève une heure à vingt-quatre heures par jour et d’être payés en conséquence. Au 1er janvier 2022, les agents perdront automatiquement un jour de salaire, quel que soit le temps de grève effectué dans une journée. Autrement dit : ils n’auront plus la possibilité de faire moins d’un jour de grève. « Casser notre droit de grève, c’est nous priver de la possibilité de revendiquer de nouvelles avancées à l’avenir. Même Gérard Collomb n’y avait pas touché », s’indigne Sébastien Douillet de la CGT.

 

 

 

 

             Lyon : les écolos et la France insoumise appliquent sans vergogne le programme de Macron

           - Et Jean-Luc et moi on est même déjà habillé comme ceux qui vont aux journées du Medef !

 

 

 

À cela s’ajoute l’obligation faite aux agents de prévenir de leur mouvement de grève quarante-huit heures à l’avance. « C’est déjà ce que nous faisons. L’intersyndicale est d’accord pour rendre ce délai de prévenance obligatoire. C’est une concession que nous faisons. En contrepartie, la majorité doit renoncer à ôter une journée de salaire pour toute heure de grève. Pour l’heure, on nous refuse toute discussion sur ce point », regrette Vincent Gras de la CFDT. Mais pour l’élu Insoumis, principal interlocuteur des syndicats représentants les agents de la Ville de Lyon, la question de la modification du droit de grève est un point crucial. Notamment parce qu’elle permettrait de mettre fin aux « grèves à répétition dans les cantines scolaires » affirme, sans ironie, le mélenchoniste lyonnais.

 

Et Laurent Bosetti de développer : « Dans les cantines, une seule heure de grève posée à midi par quelques agents suffit à paralyser le service. Les parents sont obligés de venir chercher leurs enfants à l’école, ce qui coupe leur journée. Ils sont à bout, se sentent pris en otage et nous envoient des lettres de plaintes et des pétitions. Certains nous disent qu’ils vont envoyer leurs enfants dans le privé, d’autres qu’ils risquent le licenciement à force de manquer le boulot ».  Il ajoute : « Comme ces grèves sont particulièrement visibles et impactantes à peu de frais, elles sont devenues le principal levier syndical que ce soit pour des mots d’ordre locaux mais aussi pour des mots d’ordres nationaux auxquels la municipalité ne peut pas répondre. Or la grève doit être un dernier recours ». Un argument de libéraux pur sucre !

 

Aux syndicalistes qui soulignent le paradoxe de voir un élu insoumis dénoncer des grèves auxquelles son parti à lui-même appelé (par exemple contre la réforme des retraites en 2019) Laurent Bosetti répond : qualité du service public. « Oui, ce n’est pas une position confortable pour moi, mais en tant qu’élu en charge du service public je dois m’assurer que celui-ci fonctionne le mieux possible. Or ces grèves à répétition lui nuisent ». Un vrai discours patronal ! Dans cette atmosphère de confrontation frontale entre syndicats et élus, on aperçoit néanmoins une porte de sortie. Si elle supprime les jours extra-légaux, la loi de transformation de la fonction publique permet en revanche de prendre en compte le calcul de la pénibilité des métiers et de la compenser en attribuant des jours de congés. Les jours de congés extra-légaux supprimés par la loi seraient alors remplacés par des jours légaux accordés aux métiers pénibles.

 

« Il est possible de reconnaître tout un tas de métiers comme pénibles, notamment les métiers de terrain. La municipalité s’engage à avoir la définition la plus extensive de la pénibilité. Tout cela sera l’objet de discussions lors de réunions avec les syndicats », avance Laurent Bosetti. Reste à savoir quelle part des huit mille trois cents agents bénéficiera de cette reconnaissance de pénibilité. A Paris, Anne Hidalgo a elle aussi choisi d’en faire bénéficier un maximum d’agents. Pour ce faire, elle a octroyé des jours de repos « au titre de l’intensité et l’environnement de travail induisant une pénibilité spécifique à la ville-capitale », une décision retoquée par la préfecture au début du mois d’août. Pour ce qui est du droit de grève, en revanche, la municipalité, dite de gauche radicale, ne semble pas vouloir revenir sur sa décision d'appliquer cette mesure réclamée à cors et cris de longue date par le Medef et la droite la plus anti sociale.

 

Lire aussi sur Rue 89 Lyon

 

 

 

 

 

                                        Social : les mélenchonistes pris en flagrant délit de duplicité !                           

                                                - Toi, je t'interdis de me prendre en photo

 

 

 

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2 septembre 2021 4 02 /09 /septembre /2021 11:08

 

À ce jour, Éric Piolle, actuellement candidat à la primaire écolo sur une ligne de gauche très radicale, aura tout de même réussi à fédérer contre lui les six organisations syndicales de la ville et une majorité de bibliothécaires

 

C’est un chiffre considérable ramené aux effectifs : les bibliothécaires grenoblois étaient plus d’une centaine devant la bibliothèque du centre-ville, ce mercredi 1er  septembre à 17 heures, pour poursuivre un mouvement de grève entamé en aoûtIls défendent en premier lieu, un accès à la culture qui, selon leurs représentants, est mis à mal par le passe sanitaire obligatoire à l’accueil des bibliothèques. «  Il en va de notre métier et de la culture en général », disait une anonyme, pancarte en main.

 

Les agents en appellent même à Éric Piolle, maire de Grenoble, pour désobéir à la loi et les soutenir dans leur démarche, et demandent tout simplement l’abandon de la mise en place du passe sanitaire. Les bibliothécaires ont  même écrit une lettre ouverte à Éric Piolle dans laquelle elles lui demandent en autres « de marquer clairement son soutien aux bibliothécaires en lutte et de n’appliquer ni pression, ni sanction aux agents qui refusent de contrôler le passe sanitaire ».

 

Pour seule réponse, côté Éric Piolle et Pierre Mériaux, adjoint en charge du personnel, seraient intervenus auprès du ministre de la Santé, du ministre de la Culture et du préfet, pour la mise en place de jauges à quarante-neuf personnes dans les bibliothèques afin d’éviter la demande du passe sans que deniers ne répondent pour le moment.

 

Toutefois avec son attitude, Éric Piolle, actuellement candidat à la primaire écolo sur une ligne de gauche très radicale, aura tout de même réussi à fédérer contre lui les six organisations syndicales de la ville et une majorité des bibliothécaires, dont certains font leur première grève. Tous sont choqués du mépris à leur encontre dont fait preuve son adjoint, envoyé pour négocier. C'est pourquoi désormais les syndicats exigent de rencontrer le maire en personne. En attendant le mouvement continue…

 

 

 

 

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