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29 juillet 2021 4 29 /07 /juillet /2021 11:25

 

Les syndicats des bibliothèques parisiennes avaient appelé à faire grève à partir du jeudi 29 juillet, pour contester l'interdiction d'accueillir un usager majeur sans passe sanitaire. Au moins vingt bibliothèques n'ont pas ouvert leurs portes

 

Les bibliothécaires demandent à ne discriminer aucun usager. Or, depuis le 21 juillet, les établissements parisiens ne doivent laisser entrer que les mineurs ou les majeurs en possession d'un document qui atteste qu'ils sont entièrement vaccinés contre le Covid, en sont rétablis ou dépistés depuis 48 heures.

 

Jeudi 29 au matin, au moins vingt bibliothèques n’ont pas ouvert leurs portes, selon les syndicats qui avaient appelé à entrer en grève à partir de ce jeudi 29 juillet. D'autres fermetures pourraient être annoncées dans les prochaines heures. Parmi les établissements déjà fermés : Genevoix (XVIIIe), Marguerite Durand (XIIIe), Valeyre (IXe), Marguerite Duras (XXe), Sorbier (XXe), Brassens (XIVe), Levi Strauss (XIXe), Assia Djebar (XXe), Crimée (XIXe), Oscar Wilde (XIXe), Benjamin Rabier (XIXe). La bibliothèque Place des Fêtes ferme plus tôt, et des agents font grève à Hélène Berr (XIIe) et Yourcenar (XXe).


« Nous ne sommes pas des policiers et censeurs, nous devons accueillir tous les publics de manière indistincte », résume Aurélia Collot, élue au comité technique de la Direction des affaires culturelles. Les syndicats demandent comme solution provisoire de laisser entrer toute personne, dans la limite de 49, comme le permet le décret. Mais la Ville soulève que cette proposition pose des problèmes de contentieux avec les personnes qui ont leur pass sanitaire.

Les quinze bibliothèques patrimoniales et spécialisées, ainsi que les bibliothèques dont la jauge est habituellement déjà inférieure à 50 usagers, sont exemptées du contrôle du passe.
« Les usagers se reportent d'ailleurs sur ces bibliothèques, ce qui leur pose des problèmes d'accueil », remarque Aurélia Collot. La Ville rappelle que le comité technique, rassemblé le 21 juillet, a validé les modalités de mise en œuvre du pass sanitaire dans les bibliothèques dont la jauge était supérieure à cinquante personnes (NDR le comité technique n'a pas "validé" car la majorité des élus (80%) a voté contre. De toutes façons, ces instances sont uniquement consultatives. Se retrancher derrière ça comme le fait la mairie de Paris est donc purement malhonnête).

 

Lire l’article de Livres-Hebdo

 

 

 

 

 

 

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29 juillet 2021 4 29 /07 /juillet /2021 10:38

 

Faut-il refuser l’entrée en bibliothèque, lieux censés être ouverts à tous, aux personnes non vaccinées ? Face au passe sanitaire, certaines font grève, quand d’autres optent pour une jauge. Mais cette dernière solution aussi pose problème

 

C’est une mesure que les bibliothécaires jugent contraires à leur mission. Depuis le 19 juillet, peuvent entrer dans leurs établissements, parmi les personnes majeures, seulement celles munies d’un passe sanitaire attestant de l’injection de deux doses de vaccin contre le Covid, d’un certificat de guérison récente du virus, ou d’un dépistage effectué dans les 48 heures.

 

« Ce passe induit une notion de contrôle et de filtrage à l’entrée des services, en totale contradiction avec les valeurs fondamentales que nous défendons : un service public en accès libre, gratuit, ouvert à tous et toutes, sans discrimination et sans justification de l’usage qui en est fait », pointe l’Association des bibliothécaires de France (ABF), dans un communiqué publié ce lundi 26 juillet. En sous-texte, les articles 3 et 4 de la charte des bibliothèques – « Aucun citoyen ne doit en être exclu du fait de sa situation personnelle » –, dégainés par des bibliothécaires parisiens dans une lettre adressée à la Direction des affaires culturelles (DAC) et à la maire de Paris. Ils signalent notamment que les publics les moins vaccinés, donc les plus exclus dans les bibliothèques, sont aussi les plus précaires.

« La lettre a recueilli, pour le moment, la signature de 245 bibliothécaires du réseau parisien, soit près de 40 % des effectifs présents », souligne Bertrand Pieri, représentant du personnel à la DAC, qui note par ailleurs qu’ « aucun matériel pour lire le QR code du passe sanitaire n’a été distribué ». Les syndicats appellent à entrer en grève à partir de ce jeudi 29 juillet. Certaines l’ont devancé. « Au minimum neuf étaient fermées vendredi, et huit samedi », rapporte Bertrand Pieri. « Des grèves individuelles continuent chaque jour », complète Aurélia Collot, élue au comité technique de la Dac, présente lors des discussions, hier, avec la Ville.

Au-delà de la résistance de principe au passe, les syndicats ont pointé sa mise en application : « Ces contrôles systématiques ajoutent des tâches de service public (plus lourdes même que les contrôles de jauges), alors que le réseau des bibliothèques continue à souffrir d’un manque chronique d’effectifs », interpelle le texte d’appel intersyndical à la grève. « Les agents sont exposés à des insultes, voire à des agressions physiques. Une plainte a été déposée pour agression verbale », ajoute Aurélia Collot. Comme solution à court terme, ils proposent d’accueillir les usagers dans la limite de quarante neuf personnes, seuil en-dessous duquel la détention d’un ticket d’entrée vaccinal n’est plus obligatoire. « Mais on nous a répondu que limiter l’entrée en appliquant une jauge pose des problèmes de contentieux avec les personnes qui ont leur passe sanitaire, renseigne Aurélia Collot. La Ville doit maintenant prendre en compte l’avis de la préfecture. Les discussions sont en cours et une réponse devrait être donnée, demain, pour trouver une solution à long terme et globale pour les autres services de la municipalité, comme le sport ».

 

Mais faut-il une mesure commune à tous les établissements municipaux qui accueillent du public ? Les bibliothèques parisiennes souhaiteraient reprendre leur statut exceptionnel, comme lorsqu’elles étaient les seuls lieux de culture ouverts en France. Les bibliothèques spécialisées et universitaires, la Bibliothèque nationale de France (BNF) et la Bibliothèque publique d’information (BPI) – directement chapeautées par l’État et non pas la municipalité – ont d’ailleurs gardé ce statut exceptionnel, en échappant au passe vaccinal et autres justificatifs. Sont également exemptées toutes les personnes qui cherchent à accéder aux bibliothèques et aux centres de documentation et de consultation d’archives « pour des motifs professionnels ou à des fins de recherche », précise le décret. Reste à déterminer maintenant ce que ces deux exceptions recouvrent.

 

Ailleurs, des villes ont décidé de ne pas dépendre du passe sanitaire et d’appliquer la jauge de quarante neuf usagers. C’est le cas des médiathèques du réseau Grand Paris Sud Est Avenir ou des bibliothèques municipales de Toulouse, Marseille ou Lyon. Dans la cité phocéenne, « au regard de la fréquentation enregistrée et de la programmation événementielle prévue », seule la bibliothèque municipale (à vocation régionale) de l’Alcazar exige un passe à son entrée. Même chose pour la grande bibliothèque lyonnaise de la Part-Dieu, distinguée des quinze bibliothèques d’arrondissement, qui avaient déjà mis en place une jauge jusqu’en mai. Elles l’ont simplement réactivée le 21 juillet. Montpellier a fait le choix de réguler les entrées selon le passe sanitaire, décision qui a entraîné des grèves ces derniers jours. « J’ai signé pour n’exercer aucune discrimination, je refuse de refuser l’entrée des personnes non vaccinées », tranche une bibliothécaire, proche de Montpellier, dont l’établissement a opté pour la jauge, le temps de l’été. Elle n'est pas vaccinée, par choix. Filtre polémique, le passe sanitaire trouble tout un métier.

 

Lire l’article de Livres-Hebdo

 

 

 

 

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28 juillet 2021 3 28 /07 /juillet /2021 14:40

 

Après avoir échoué à faire revenir « le Gouvernement à la raison », les représentants des salariés comptent désormais sur les sages du Conseil Constitutionnel

 

C’est un texte qui ne « pass » pas pour les syndicats, alors qu’il vient d’être adopté par le Parlement. Une loi qui prévoit désormais pour les salariés et agents publics qui se retrouveraient sans pass sanitaire à des postes où celui-ci va devenir obligatoire une procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération, qui prend fin lorsque le salarié produit « les justificatifs requis ».  

 

Le texte ajoute que « le fait pour un salarié de ne plus pouvoir exercer son activité pendant une durée cumulée supérieure à l’équivalent de deux mois de journées travaillées en raison du non‑respect de l’obligation de présentation des justificatifs, certificats et résultats (requis) peut être un motif spécifique constituant une cause réelle et sérieuse de licenciement ». Le dispositif est similaire pour les salariés soumis à obligation vaccinale. De quoi révolter les organisations syndicales représentantes des salariés.

 

Ainsi dans un communiqué, la CFE-CGC a dénoncé un « dérapage ». « C’est transgressif, dangereux et inquiétant de voir apparaître pour la première fois un motif de licenciement à la charge du salarié pour une raison relevant de sa vie privée », écrit le syndicat des cadres, exhortant le gouvernement à « revenir à la raison ».  De son côté Force Ouvrière « conteste » également que « la politique mise en œuvre pour accélérer et élargir la vaccination ou s’assurer des protections requises, nécessaires face à la survenue du variant Delta, s’appuie sur la menace de sanctions allant jusqu’au licenciement des salariés concernés soit par la vaccination obligatoire soit travaillant dans les lieux soumis au pass sanitaire ». 

 

Deux syndicats qui ne sont pas seuls à être choqués par cette nouvelle mesure puisque la CGT avait elle aussi jugé dans un communiqué que « la cible à combattre doit être le virus, pas les salariés », dénonçant un texte « qui porterait atteinte à leur liberté de travailler ».« Nous interpellons les parlementaires pour qu’ils mesurent toutes les conséquences sociales que cette loi, si elle était votée, ferait peser, quasi exclusivement, sur les salariés en imposant des sanctions. Des sanctions qui pourraient aller jusqu’à la suspension de leur rémunération voire leur licenciement » avait écrit le syndicat. Une interpellation qui sera donc balayé d’un revers de main par les députés et sénateurs.

 

Une quatrième organisation nationale, Solidaires s’était elle aussi fendue d’une déclaration : « Sud-Solidaires se positionne contre le pass sanitaire qui se construit contre les travailleuses et les travailleurs, avec des menaces fortes (pertes de salaires, mises à pied, licenciements…), et qui met en danger le secret médical ». « Ceux et surtout celles qui étaient premier-es de corvées, travaillant sans aucune protection lors de la première vague, seront cette fois-ci les premier-es sanctionné-es ». La balle est maintenant dans le camp du Conseil constitutionnelle pour revenir, au moins partiellement, sur ces mesures qui choquent nombre d’observateurs de l’actualité sociale.

 

 

 

 

                        Code du travail : les syndicats dénoncent le dérapage d'Emmanuel Macron

                                             - Et croyez moi pour déraper je suis en bonne compagnie

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26 juillet 2021 1 26 /07 /juillet /2021 14:13

 

La scène, diffusée sur les réseaux sociaux, est authentique : elle s’est déroulée à la médiathèque de Limoges (Nouvelle-Aquitaine)

 

Les commentaires indignés se multiplient, sur Facebook et Twitter, en réaction à une vidéo d’une vingtaine de secondes montrant un homme accompagné par quatre policiers municipaux vers ce qui semble être la sortie d’un tel établissement, dans un silence absolu (voir ici). « Quatre policiers font sortir d’une médiathèque un homme dont le seul crime est de ne pas avoir son passe de la honte ! La loi n’est pas même encore adoptée que la répression a déjà pris son envol », « Alors, il n’est pas beau le monde d’après ? Des policiers expulsent un homme d’une médiathèque car il n’a pas de pass sanitaire ».

 

La scène, qui choque particulièrement les opposants au pass sanitaire, est authentique : elle s’est déroulée à la médiathèque BFM (Bibliothèque francophone multimédia) de Limoges (Nouvelle-Aquitaine), comme le confirme la municipalité à 20 Minutes.  « C’est arrivé hier, une personne s’est présentée à la médiathèque et a refusé le contrôle de pass sanitaire que nous appliquons depuis son entrée en vigueur », indique la ville, les bibliothèques et autres médiathèques figurant parmi les établissements culturels accueillant au moins cinquante personnes où le pass sanitaire est requis depuis le 21 juillet.

 

« Ce monsieur a forcé l’entrée, le directeur est ensuite intervenu pour tenter de le raisonner mais il n’a rien voulu entendre. Il y avait du monde à la médiathèque à ce moment-là donc le directeur a fait intervenir la police municipale, qui a fait sortir la personne dans un climat serein », ajoute la municipalité de Limoges, qui regrette l’incident alors qu’elle avait « informé très vite le public sur les modalités d’accès [aux lieux culturels] après les dernières annonces gouvernementales ».

 

A défaut de forcer le passage, les visiteurs de passage à la médiathèque le jour de l’entrée en vigueur de cette restriction ne cachaient pas leur mécontentement face à cette restriction, comme ils le confiaient alors à nos confrères de France Bleu. Au grand désarroi de la médiathèque, qui expliquait par la même occasion recevoir « des mails [d’habitants nous disant] qu’ils ne mettront plus les pieds à la bibliothèque tant qu’il y aura le pass sanitaire ».

 

 

 

 

 

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24 juillet 2021 6 24 /07 /juillet /2021 10:31

 

Neuf bibliothèques de la capitale étaient fermées hier. huit le sont aujourd’hui. En plus de ces mouvements, un lettre ouverte à l’attention d’Anne Hidalgo a également été lancée par un collectif de bibliothécaires parisiens

 

L’annonce d’Emmanuel Macron de l’instauration d’un passe sanitaire dans les lieux qui reçoivent du public commence à faire monter la mayonnaise de la contestation. Après les restaurateurs qui ont obtenu de ne pas vérifier les pièces d’identité de leur clients et les cinémas qui eux réclament d’ouvrir avec une jauge réduite de quarante-neuf personnes leur permettant de s’affranchir de cette mesure, c’est maintenant au tour des bibliothécaires de la capitale d’entrer dans la danse.

 

Il faut dire qu’à la mairie de Paris, la mise en œuvre du contrôle du passe sanitaire dans les établissements de lecture publique est pour le moins folklorique et surtout complètement improvisée. Puisque les bibliothécaires pointent notamment l’absence…. de matériel pour lire les QR code (lire ici) ! Du pur mergitur. Sans parler d’un dialogue social défaillant avec, pour couronner le tout, des menaces de sanctions à la clef. Pas très fluctuat de la part de l'administration dirigée par Anne Hidalgo

 

Un climat de tension tel que des syndicats de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris (en l’occurrence FO et la FSU) ont décidé de déposer un préavis de grève à partir du jeudi 29 juillet. Une date à priori un peu lointaine mais qui s’explique par le fait que les syndicats sont contraints par les délais règlementaires des cinq jours francs pour déposer un préavis dans la fonction publique. Parmi les revendications figure l'abaissement de la jauge à quarante neuf personnes.  Une mesure qui permettrait d'éviter tous les problèmes et déjà à l’œuvre dans nombre de bibliothèques municipales comme à Toulouse, Lyon, Marseille, à Plaine Commune en Seine-Saint-Denis ou encore la communauté de communes Est Ensemble, elle aussi dans le 93.

 

Sauf que les bibliothécaires parisiens sont tellement remontés contre la politique de la municipalité qu‘une partie d’entre eux….. s'est déjà mise grève dès ce vendredi 23 juillet, s’appuyant sur un préavis valable pour tout l’été déposé par le syndicat SUD. Un mouvement qui a rencontré un succès inattendu. Selon nos informations, neuf bibliothèques, au moins, sont restées fermées au public comme Drouot (IXe), Glacière (XIIIe), Marguerite Yourcenar (XVe), Vaugirard, Edmond Rostand (XVIIe), Maurice Genevoix (XVIIIe), Crimée (XIXe), Assia Djebbar (XXe) ou encore Sorbier (XXe). Du côté de la Ville de Paris, on reste pour le moment sidéré par un mouvement qu’elle n’avait pas vu venir.

 

Et qui pourrait bien durer puisque des établissements s’annoncent également fermés aujourd’hui. A l'heure où nous écrivons ces lignes, Yourcenar, Rostand, Sorbier et Assia Djebbar sont de nouveau fermées pour ce samedi 24 juillet, auxquelles se sont ajoutées les bibliothèques Arkoun (Ve), Vaclav Havel (XVIIIe), Goutte d'Or (XVIIIe) et Louise Michel (XXe). En parallèle de ce mouvement de grève, des bibliothécaires du réseau parisien ont décidé d’envoyer une lettre ouverte à Anne Hidalgo pour dénoncer « une mise à l'écart d'une partie du public » (voir ici). Une initiative qui, semble-t-il, rencontre un beau succès en cette période estivale puisque la collecte de signature se monte déjà à près de deux cent en quelques heures soit près du tiers des effectifs présents.

 

 

 

 

 

 

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22 juillet 2021 4 22 /07 /juillet /2021 14:26

 

« On reçoit des mails de lecteurs pour nous dire qu'ils ne mettront plus les pieds chez nous tant qu'il y aura cette mesure » déclare la direction de la principale bibliothèque de Limoges dans la Haute Vienne

 

À partir de ce mercredi, le pass sanitaire est désormais obligatoire dans tous les lieux culturels accueillant plus de cinquante personnes. Parmi ces lieux, les médiathèques, comme la Bibliothèque Francophone Multimédia (BFM) de Limoges (Haute Vienne). Une mesure qui est loin de faire l'unanimité tant chez les personnels que les usagers

 

Car désormais pour entrer, il faut maintenant présenter un pass sanitaire valide, c'est-à-dire un certificat de test ou de vaccination, ainsi qu'une pièce d'identité. Un dispositif contraignant qui a demandé au personnel de refuser de nombreuses entrées ce mercredi. « Ce fonctionnement est complétement contraire à la philosophie de nos lieux. On est des lieux ouverts au plus grand nombre. Notre philosophie est de ne demander aucun prérequis avant d'entrer », déclare ainsi Hervé Fureix, le directeur adjoint de la bibliothèque auprès de France Bleue Limousin

 

C'est d'ailleurs ce nouveau système qui a poussé Eric à faire demi-tour. « Je voulais consulter des ouvrages. je n'avais pas eu les infos sur ce pass sanitaire donc je repars bredouille. Ce sont des mesures un peu radicales et brutales. J'attends en ce moment de faire ma deuxième dose. J'aurai donc mon pass dans quinze jours et ne pourrait donc pas venir d'ici là », raconte-t-il lui aussi à la radio locale.

 

Cet autre visiteur a lui pu entrer, mais il ne cache pas sa colère face à cette nouvelle mesure. « C'est un scandale, lâche-t-il, c'est une restriction de nos libertés. Moi, j'avais ce qu'il fallait, je me doutais que ça nous tomberait dessus un jour ou l'autre ». La colère des réfractaires au pass sanitaire se ressent jusqu'à la médiathèque. « On reçoit des mails pour nous dire qu'ils ne mettront plus les pieds chez nous tant qu'il y aura le pass sanitaire ».

 

 

 

 

 

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21 juillet 2021 3 21 /07 /juillet /2021 15:34

 

Le Conseil d’État avait validé début juin le passe sanitaire, alors limité aux voyages à l’étranger et aux grands rassemblements, estimant qu’il ne constituait pas une entrave disproportionnée à la vie quotidienne. Mais cette nouvelle mesure pourrait changer la donne

 

Pourra-t-on licencier un salarié qui n’est pas en possession du « passe sanitaire » ? Cette mesure prévue par l’avant-projet de loi sanitaire du gouvernement pour les salariés en contact avec la clientèle et les personnes vulnérables est inédite et juridiquement incertaine, estiment des avocats spécialisés en droit du travail, interrogés par l’Agence France-Presse. Le Conseil d’Etat doit rendre un avis sur cette mesure sous peu.

 

Le 13 juillet, Emmanuel Macron a en effet annoncé que le passe sanitaire (vaccination complète, test négatif) deviendrait obligatoire dès le 21 juillet pour entrer dans les lieux de loisir comme les cinémas et les théâtres, mais aussi, à partir du mois d’août, dans les cafés, restaurants et centres commerciaux, y compris pour le personnel y travaillant. Dans un premier temps, la ministre du travail, Elisabeth Borne, avait simplement évoqué sur RTL jeudi soir la possibilité d’une « procédure [disciplinaire] habituelle », évoquant « un avertissement, une mise à pied », sans parler de licenciement. Mais le texte, tel qu’il a été présenté, prévoit qu’à défaut de présenter à leur employeur un examen de dépistage négatif du Covid-19, une preuve de vaccination ou un certificat de rétablissement, contenus dans le « passe sanitaire », ils ne pourront plus exercer leur activité. Une période de mise à pied de deux mois puis un licenciement auront lieu en cas de maintien du refus du collaborateur de présenter ce passe.

 

Pour Deborah David, avocate au barreau de Paris, « le licenciement pour défaut de passe sanitaire serait difficile à justifier pour l’employeur sauf à créer un nouveau motif spécifique de licenciement ». Vendredi, à l’issue d’une rencontre avec les partenaires sociaux, le ministère a annoncé dans un communiqué l’introduction, dans le projet de loi, d’une « procédure incitative plus souple » donnant lieu à « un entretien préalable entre le salarié et l’employeur dans le but d’échanger sur les moyens de régulariser la situation, mais aussi de privilégier la pédagogie avant d’arriver à la suspension du contrat ». « En pratique, le passe sanitaire appliqué aux salariés est compliqué à mettre en œuvre car le secret médical interdit à l’employeur de vérifier de lui-même l’état de santé de son salarié », s’il est vacciné ou pas, négatif au Covid ou pas. « Cela passe par le médecin du travail, qui seul peut décréter une aptitude ou inaptitude », explique Me David.

 

Si le Conseil d’État a validé le passe sanitaire début juin, il a justifié sa décision par le fait que, limité aux voyages à l’étranger et aux grands rassemblements, il ne constituait pas une entrave disproportionnée à la vie quotidienne, « ce qui ne serait plus le cas s’il aboutit à priver les salariés de leur possibilité de travailler », souligne-t-elle. « S’il valide ce projet de loi en l’état, il devra se dédire ». En outre, ajoute-t-elle, « on crée un motif de licenciement, par nature définitif, qui n’est pas censé perdurer dans le temps puisque la loi d’urgence sanitaire va, à ce jour, jusqu’au 31 décembre 2021 ». Et « si un test PCR négatif suffit, on ne peut l’imposer comme sujétion liée au travail à raison de deux à trois fois par semaine pendant deux heures voire plus [le temps de faire le test], c’est très compliqué et c’est aussi très intrusif sur le plan de la santé ».

 

Pour Christophe Noel, avocat aux barreaux de Paris et d’Annecy, « il y a quelque chose de choquant au niveau du droit » car « le passe sanitaire renvoie à la question de la vaccination obligatoire ». Il pousse les salariés qui ne voudraient pas se faire vacciner à l’accepter pour ne pas perdre leur emploi, « à moins de faire un test PCR négatif tous les deux jours, ce qui est totalement disproportionné ». Il fait valoir que si plusieurs vaccins (tétanos, hépatite B…) sont obligatoires pour certains professionnels de santé, « les vaccins anti-Covid sont encore en phase 3 d’études cliniques et à ce titre expérimentaux ». « Ils ne bénéficient que d’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle », ce qui empêche de les imposer à quiconque, estime-t-il en se référant à « l’article L1121-1 du code de santé publique disposant qu’aucune substance en phase de recherche ne peut être imposée à une personne sans son consentement libre et éclairé ».

 

Pour Alexandre Ebtedaei, au barreau de Paris, « la vraie question est de savoir si le licenciement du salarié qui ne justifie pas de son état vaccinal à l’issue du délai de deux mois serait fondé sur une faute ou bien si le projet de loi entend créer une nouvelle cause de licenciement sui generis, permettant de déclencher de manière quasi automatique une procédure de licenciement au bout de soixante et un jours [deux mois de suspension du contrat et un jour] ». « Où s’arrêtera l’obligation du salarié ? », s’interroge-t-il, en évoquant le secret médical, qui pourrait être invoqué par le Conseil constitutionnel pour rejeter le projet du gouvernement.

 

 

 

 

 

 

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17 juin 2021 4 17 /06 /juin /2021 17:12

 

C’est que les codes-barres, nécessaires pour la mise en rayon, sont au bout du rouleau !

 

Les bibliothèques municipales parisiennes vont elles bientôt être contraintes de ne plus pouvoir mettre de nouveautés dans leurs rayonnages ? Ce cas de figure qui ridiculiserait la capitale de la sixième puissance mondiale est en tout cas pris très au sérieux parmi les cadres de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris.

 

C’est que l’affaire semble incroyable. En effet les bibliothèques de la capitale vont bientôt être en rupture de…..codes-barres ! Or ces petits objets autocollants livrés par milliers dans des rouleaux sont essentiels dans la chaine de traitement du document (livres, CD, DVD, magazines….) avant d’être mis à la disposition du public. Sauf que les établissements n’ont plus été livrés depuis le mois de novembre dernier, il y a maintenant huit mois et les codes-barres (comme les personnels) sont maintenant au bout du rouleau.

 

Selon une note de l’administration destinée aux cadres le problème est identifié : « cela fait suite à deux disfonctionnements rencontrés avec notre fournisseur. Le premier disfonctionnement remonte au mois de novembre avec la fourniture de codes  à barres dont la clef était absente après lecture de celui-ci ». En gros il manquait des chiffres ! Pas très fluctuat.  Et de poursuivre : « nous avons donc demandé au prestataire une reprise de la production ce qu’il a fait mais sur cette nouvelle série nous rencontrons un nouveau problème qui cette fois ci est la non reconnaissance des codes à barres par V smart, le logiciel qui équipe les bornes de prêt et de retour dans les bibliothèques ». Du pur mergitur !

 

Et la note de conclure : « l’origine de ces différents problèmes serait la défaillance du fichier générant les codes à barres notre fournisseur pense pouvoir résoudre ce problème pour demain. Dans ce cas de figure nous pourrons recevoir une nouvelle production d’ici un mois ». Sauf que le « un mois » c’était il y a bien longtemps puisque la dite note a été envoyée en janvier dernier. Probablement que le fournisseur a dû rencontrer un troisième bug depuis car les établissements n’ont toujours rien reçu ! Une situation qui provoque l'ironie chez les personnels : « on voudrait l'inventer qu'on pourrait pas » nous a ainsi avoué un bibliothécaire parisien.

 

 

 

 

 

                                                              Paris : la bibliothèque du futur ?

 

 

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29 mai 2021 6 29 /05 /mai /2021 18:05

 

Le musée Carnavalet devait rouvrir ses portes au public ce samedi après quatre ans de travaux. C’est raté. En raison d’un mouvement social, il n’a pas pu accueillir de visiteurs, a-t-on appris auprès du musée.

 

L’entrée du plus ancien musée de la capitale, situé au cœur du Marais, a été bloquée par des agents de la ville travaillant dans l’établissement, en grève pour des questions portant sur le temps de travail.

 

Interrogée par l’AFP, la ville de Paris a précisé que les revendications portaient sur la mise en place des 1 607 heures au sein du personnel de la mairie. Il s’agit de la durée légale du travail imposée à toutes les collectivités par la loi de transformation de la fonction publique de 2019, qui a mis fin aux situations dérogatoires. Les agents de Paris Musées bénéficient des mêmes règles du temps de travail que les agents de la ville de Paris.

 

«La ville de Paris n’est pas à l’initiative de cette loi, et l’exécutif municipal en désapprouve les objectifs, en n’ayant malheureusement pas d’autre choix que de la mettre en œuvre», s’est-on défendu à la ville, alors que des négociations sur le sujet sont en cours avec les syndicats. Certaines revendications «sont plus spécifiques à Paris Musées et au musée Carnavalet, comme le recrutement d’effectifs supplémentaires et la revalorisation de la prime dominicale», selon la municipalité.

 

L’édifice était fermé depuis octobre 2016 pour pouvoir mener une rénovation intégrale, du ravalement des façades et des toitures jusqu’à la mise aux normes du site, pour un budget de 58,3 millions d’euros. La maire de Paris, Anne Hidalgo, et la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, l’avaient inauguré mercredi. Ouvert en 1880, le musée du IIIe arrondissement possède près de 625 000 œuvres retraçant l’histoire de Paris, de la Préhistoire à nos jours, dans deux hôtels particuliers historiques du Marais.

 

 

 

 

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29 mai 2021 6 29 /05 /mai /2021 11:53

 

Le musée, fermé depuis quatre ans pour d'importants travaux de rénovation, devait rouvrir ce samedi. Finalement ce ne sera pas le cas le site étant bloqué par les agents, lesquels protestent contre leurs mauvaises conditions de travail

 

Après quatre ans de travaux, le musée du Carnavalet, situé dans le IIIe arrondissement de Paris, devait rouvrir ses portes au public ce samedi. Mais un mouvement de grève des agents de surveillance, de nettoyage et de certains encadrants des musées parisiens en a perturbé l'ouverture suite à l'appel de tous les syndicats de Paris-Musées, l'établissement public en charge des quatorze musées municipaux de la capitale.

 

«  l'heure où le chômage et la précarité explosent, on essaye de faire travailler plus les collègues, alors qu'en réalité on devrait embaucher massivement des fonctionnaires », a affirmé l'un des grévistes, Pierre Augrost, agent d'accueil et de surveillance au musée des Catacombes au micro de BFM Paris. « Dans les musées et particulièrement au musée Carnavalet, où c'est criant avec les millions d'euros investis, le compte n'y est pas pour les agents. On a des conditions de travail catastrophiques, un effectif largement insuffisant et une administration qui refuse de négocier et entendre les revendications des personnels », a-t-il ajouté.

 

Pour le moment, impossible de savoir si le musée pourra de nouveau accueillir des visiteurs. Le musée Carnavalet, créé en 1880, retrace l'histoire de Paris depuis la préhistoire à nos jours. Il faudra sans doute ajouter une salle (ou deux) qui traite des mouvement sociaux à la Ville de Paris.Dans le cas contraire ce ne serait pas très fluctuat. Et même carrément mergitur....

 

 

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