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4 mai 2018 5 04 /05 /mai /2018 16:07

 

Le Parisien : le 4 mai 2018

 

Un préavis de grève court jusqu’à dimanche. Les salariés réclament une prime et des embauches

 

Ambiance aux catacombes… Et portes closes ! Ce jeudi matin, prés d’une centaine de visiteurs de l’ossuaire de la ville de Paris, place Denfert-Rochereau (XIVe), se sont cassé le nez. Ce vendredi, lors de l’assemblée générale, la grève a été reconduite. « Le préavis court jusqu’à dimanche. Tant qu’on n’a pas de nouvelles de la direction… », menace Mathieu Carrier de la CGT.

 

Devant l’ossuaire, qui se taille un succès incroyable avec ses quelques 2 000 visiteurs par jour faisant la queue tout autour de la place, un drapeau rouge a été déployé. Message ? « Catacombes en grève » et « On strike ! », histoire de prévenir les Parisiens mais aussi les touristes, dans la langue de Shakespeare. Motif de la grève ? « Tous les jours et jusqu’à six jours par semaine », dénoncent les employés, « nous sommes privés de lumière naturelle et respirons l’air fétide des ossements en décomposition, sans même savoir quels sont les risques pour notre santé. Et ce pour une prime d’à peine 60 € par mois ! »

 

« On a 100 % de grévistes », claironne Mathieu Carrier. C’est-à-dire quatorze agents… « Pas les encadrants », précise toutefois le syndicaliste. Pour Bertrand Pieri, de la CGT, ce site patrimonial exceptionnel transformé en ossuaire municipal à la fin du XVIIIe siècle pour cause de cimetières parisiens engorgés, et qui expose les ossements de six millions de Parisiens, accuse « un gros turn-over d’employés » à cause de « mauvaises conditions de travail », « de manque d’effectifs », « de défaillances en termes de sécurité ». « Tous les jours nous devons gérer des files d’attente énormes », insistent les employés, « la distribution des audioguides, le contrôle Vigipirate ».

 

Les agents grévistes exigent, en plus de « la prime ossuaire », le recrutement de personnel et un matériel fonctionnel pour assurer la sécurité du public et des agents. A Paris Musées, Delphine Lévy, la directrice générale, se défend : « Il y a aux Catacombes une nette amélioration des conditions de travail des agents d’accueil et de surveillance » même si, reconnaît-elle, « il y a une vraie pénibilité à travailler en souterrain ». « La qualité de l’air est bien contrôlée, poursuit-elle. Les agents ont un nouveau local social avec douches. Cette année, ils ont été augmentés de 200 €. Ils travaillent 33 heures à la place de 35 ». En revanche, sur l’issue du conflit, Delphine Levy confesse « ne pas avoir une boule de cristal. On va continuer à discuter ».

 

Lire l'article du Parisien

 

 

Paris : Les agents des Catacombes broient du noir
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