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23 juillet 2020 4 23 /07 /juillet /2020 21:05

 

L’adjoint à la culture quitte son poste à la suite de manifestations demandant sa démission, malgré le soutien de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

 

Christophe Girard, adjoint à la culture à la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), a annoncé avoir remis sa démission jeudi 23 juillet, après des attaques d’élus écologistes à la suite de son audition, en mars, dans l’enquête pour viols sur mineurs visant l’écrivain Gabriel Matzneff.

 

« J’ai 64 ans, une vie de famille épanouie et de nombreux engagements culturels, politiques et associatifs, et n’ai nullement envie de pourrir ma vie plus longtemps et de m’emmerder à me justifier en permanence pour quelque chose qui n’existe pas », a-t-il écrit dans un communiqué ce jeudi. La veille, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait renouvelé son soutien à son adjoint dans un entretien au Parisien, déclarant : « Pour moi, c’est un non-sujet. Il ne faut pas jouer avec des questions aussi graves sur la base de rumeurs, d’amalgames ou de boules puantes ».

 

Depuis plusieurs jours, des élus écologistes et des manifestantes féministes demandaient sa suspension et l’ouverture d’une enquête interne à la Ville de Paris, estimant que M. Girard devait s’expliquer sur ses liens et ses agissements auprès de Gabriel Matzneff. « Il ne suffit pas d’avoir un casier judiciaire vierge pour être adjoint à la Mairie de Paris, il faut aussi des qualités éthiques et morales, le soutien à Gabriel Matzneff disqualifie Christophe Girard pour ce genre de responsabilités », a expliqué l’élue écologiste Raphaëlle Rémy-Leleu.

 

M. Girard avait été interrogé par les enquêteurs, en tant que secrétaire général de la Maison Yves Saint Laurent entre 1986 et 1987. C’est par l’entremise de cette structure que le couturier aurait réglé des nuits d’hôtel permettant à M. Matzneff d’habiter avec Vanessa Springora, alors mineure, selon plusieurs récits.

 

Depuis janvier, l’écrivain est visé par une enquête pour « viols sur mineurs ». « Au-delà des faits décrits par Vanessa Springora », l’enquête s’attachera « à identifier toutes autres victimes éventuelles ayant pu subir des infractions de même nature sur le territoire national ou à l’étranger », avait précisé M. Rémy Heitz, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Paris, dans son communiqué annonçant l’ouverture de l’enquête.

 

 

 

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