ActuaLitté : le 4 avril 2016
Mais des écrivains comme Stella Duffy, Rae Stoltenkamp, Toby Litt, Joanne Greenway, Neil Gaiman, Nick Hornby ou encore Colm Tóibín sont eux aussi mobilisés en faveur du maintien de la bibliothèque
Depuis le 31 mars, des bibliothécaires engagés occupent la bibliothèque Carnegie, à Londres, afin d’en empêcher la fermeture définitive et le remplacement de celle-ci par un « centre de bien-être ». Ils refusent de quitter les lieux. La décision, actée par le Lambeth Council, suit celle de fermer la bibliothèque du Minet. Une accumulation mal acceptée par les habitués.
Un an s’est écoulé depuis que le Lambeth Council a décidé de remplacer l'actuelle bibliothèque par un « centre de bien-être », et les arguments avancés ne sont toujours pas acceptés. Le centre sera dirigé par Greenwich Leisure Limited, un organisme qui fournit des services locaux dans tout le pays et qui assure mettre le bien-être communautaire au centre de ses préoccupations. Les manifestants ont confié au Bookseller qu’ils n’entendaient pas partir avant que la décision soit annulée.
L’une d’entre eux, Dorotha Bohoius, occupe depuis le début du mouvement la bibliothèque avec ses deux enfants de neuf et treize ans, qu’elle sensibilise. « Nous sommes extrêmement déçus par cette décision et nous resterons tant qu’il n’y a pas de changement. Pour beaucoup de gens, c’est la seule bibliothèque accessible et cela dépasse le livre, c’est un lieu communautaire où chacun peut étudier, travailler et être avec les autres. Personne ne tient à ce que cela devienne un gymnase. Il y en a déjà plein […] », s'agace-t-elle. Elle ajoute : « Nous avons de quoi manger, toute la communauté aide. »
Laura Swaffield, membre de The Library Campaign, revient sur les jeux d'opposition en cours avec le Conseil : « C’est une très belle bibliothèque et y rester n’est pas désagréable, mais, d’un autre côté, c’est plutôt frustrant. Depuis vendredi, les gens vont et viennent, mais le conseil a expliqué que dès lors qu’ils quittent les lieux, aucun retour n’est possible. Je n’avais pas prévu de rester ici, mais c’est mon devoir ». Les manifestants envisagent une occupation légale des lieux sans que cela ne les effraie le moins du monde. Laura Swaffield raconte même que le conseil a tenté d’avoir un arrêté de la cour pour procéder à l’évacuation, mais que cette tentative a échoué.
Selon la BBC, les bibliothèques britanniques sont vraiments à poils