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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 13:46

 

« C’est une belle victoire qui n’aurait pas pu avoir lieu sans la mobilisation des personnels » a déclaré l'intersyndicale dans un communiqué

 

A peine nommée à la Bibliothèque Nationale de France (BnF), sa nouvelle directrice, Laurence Engel, avait du essuyer un mouvement social d'ampleur à l'appel des syndicats CGT, SUD et FSU. Parmi les revendications présentées à l'ancienne directrice de cabinet d'Aurélie Filippétti, les syndicats mettaient en avant la précarité, via l’utilisation massive de vacataires, ou encore le manque d’effectif au sein de l'établissement public (lire ici).

 

« Un sous-effectif criant  » affirmaient même les représentants des personnels au début du conflit, lesquels avaient comptabilisé près de trois cent postes supprimés ces sept dernières années. Résultat :  pour faire tourner la boutique, notamment le soir et le week-end, la BnF avait du augmenter fortement son contingent de vacataires. Une gestion à la petite semaine dénoncée par l'intersyndicale, d'autant plus que ces personnels très précaires « stagnent depuis des années sur des temps partiels avec des salaires très bas (650 euros pour 80 h par mois). Pourtant nombre d’entre eux et elles ont une forte ancienneté : parfois jusqu’à dix ans ! ».

 

Pour changer cet état de fait, les partenaires sociaux se sont appuyés sur une instruction ministérielle sortie en 2015 sous l’impulsion de Fleur Pellerin, alors en poste à la culture, laquelle préconisait que tous les agents vacataires passent de 80 heures à 110 heures mensuelles. Il aura tout de même fallut un long conflit pour que les syndicats finissent par obtenir satisfaction tant sur les contrats de vacataire que sur les suppressions de poste. « Après plus de trois mois de mobilisation contre les suppressions de poste à la BnF et la précarité, un protocole de fin de grève a été signé le 15 juillet » viennent ainsi d'affirmer les organisations CGT-FSU-SUD dans un communiqué (lire ici).

 

Dans le détail, les négociateurs ont aussi obtenu « l'arrêt des suppressions de poste prévus pour 2017 », « l'amélioration des conditions de travail des magasiniers et du déroulement de carrière de l'ensemble des agents », « l'intégration d’une trentaine de nouveaux magasiniers qui étaient sur liste d'attente » et le « passage en CDI de tous les vacataires en CDD qui étaient sur besoins permanents ». Si l'on ajoute à cette liste le passage à 110 heures par mois de tous les autres agents précaires, on peut dire que les syndicats sortent renforcés de ce conflit. Un épisode pas si fréquent pour ne pas être signalé. « C’est une belle victoire qui n’aurait pas pu avoir lieu sans la mobilisation des personnels » a d'ailleurs conclu l'intersyndicale.

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

  BnF : Laurence Engel signe un protocole d'accord pour mettre fin à son permier conflit social

BnF : les syndicats obtiennent satisfaction après trois mois de grève sur la précarité et les effectifs

                         - Pas d'inquiétude chere Laurence, on a 110 heures pour tout parapher

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