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15 mai 2021 6 15 /05 /mai /2021 16:49

 

La bibliothèque des Champs libres n’a pas ouvert, ce samedi 15 mai, à Rennes. Les agents se mobilisent contre la suppression de 3,5 jours de congés par an et la fin annoncée des primes pour travail le week-end

 

Elle n’avait plus fermé ses portes depuis la fin du premier confinement. Une fois n’est pas coutume, la bibliothèque des Champs libres n’a pas ouvert, ce samedi 15 mai, à Rennes, en raison d’un mouvement social.

 

À l’appel de l’intersyndicale CGT-UGICT.CGT-FO-Sud-UNSA, une cinquantaine d’agents territoriaux de Rennes (Ville, métropole et centre communal d’action sociale) se mobilisent contre la suppression annoncée de trois jours et demie de congés par an et la suppression des bonifications horaires pour les travailleurs du week-end. Un nouveau système dans lequel « les bibliothécaires seraient les grands perdants », selon Eric de Rovenet, délégué syndical CGT.

 

La municipalité se retranche derrière la loi de transformation de la fonction publique. Cette dernière impose en effet aux collectivités de supprimer les jours de congés octroyés au-delà des cinq semaines dont bénéficient tous les salariés, à compter du 1er janvier 2022. « La collectivité profite du passage de la loi pour revoir toute l’organisation du travail, précise le syndicaliste Eric de Rovenet. Ce sera aussi la fin de la prime pour ceux qui travaillent le samedi et le dimanche ».

 

Ce qui équivaut, pour les agents des Champs libres, à la perte de dix jours de congés par an. Le mouvement de grève est « très majoritairement » suivi parmi les soixante-quinze agents de la bibliothèque métropolitaine. Il devrait se poursuivre « chaque week-end jusqu’à l’abandon de cette réforme ». « En allant au-delà de la simple obligation légale de respect du temps de travail, l’ambition de Rennes est d’améliorer le service rendu aux usagers tout en faisant progresser l’équité de traitement entre les agents et la qualité des conditions de travail », justifie la Ville dans un communiqué.

 

« Harmoniser, nous ne sommes pas contre : deux-tiers des agents qui travaillent le dimanche ne touchent pas de prime », rétorque Eric de Rovenet, qui regrette surtout que les collectivités fassent « le choix d’un nivellement par le bas ». « Ce régime dérogatoire a été mis en place pour compenser les bas salaires des fonctionnaires », rappelle par ailleurs le syndicaliste. « Mais la Ville de Rennes sait qu’elle est attractive, donc elle se permet de payer a minima ses agents, pourtant en première ligne sur le front de la crise sanitaire ».

 

Lire aussi l’article du Télégramme

 

 

 

 

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