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4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 16:11

 

Le préfet d’Île-de-France s’oppose aux propositions de la Ville de Paris pour contourner la loi imposant de faire passer ses agents aux 35 heures

 

Les combines d’Anne Hidalgo ne convainquent pas la préfecture. Dans une lettre du jeudi 29 juillet 2021, le préfet d’Île-de-France Marc Guillaume retoque les propositions de la maire de la capitale pour résoudre le problème des 35 heures à la Ville de Paris. La loi de transformation de la fonction publique de 2019 impose que chaque collectivité locale demande à ses agents, avant le 1er janvier 2022, de travailler 1 602 heures par an. Une réforme que la mairie de Paris peine à instaurer, puisque ses fonctionnaires ne travaillent que 1 552 heures annuelles. Pour contourner ce problème, un texte avait été validé par le Conseil de Paris le 6 juillet, mais vient d’être retoqué par la préfecture, rapporte Le Parisien qui a pu avoir accès à la missive en question.

 

Les réunions avec les représentants du personnel doivent se poursuivre à l’automne prochain. Une étape pointée du doigt par Marc Guillaume, alors que le Conseil de Paris doit procéder à une nouvelle validation en novembre. Selon le préfet, il est impossible de « porter une appréciation positive » sur les propositions faites par les services de la mairie. Par ailleurs, la date d’application de la réforme parisienne est prévue entre janvier et septembre 2022, ce qui dérange le représentant de l’État, précisent nos confrères. En effet, le préfet souligne que la nouvelle organisation du temps de travail doit « entrer en vigueur au plus tard le 1er janvier 2022 ».

 

Mais ce n’est pas tout. Anne Hidalgo souhaite accorder des jours de repos supplémentaires aux agents de la Ville, « au titre de l’intensité et l’environnement de travail induisant une pénibilité spécifique à la ville capitale ». Une proposition qui, selon Marc Guillaume, « n’est au demeurant pas motivée » et « n’est appuyée par aucune démonstration reposant sur des données objectives d’activité ». De plus, cette alternative, non conforme au décret, « s’avère à ce titre illégale », estime le préfet, qui appelle l’édile à supprimer ce point (et non des moindres) du nouveau cadre de travail de ses fonctionnaires.

 

De son côté, Antoine Guillou, adjoint à la mairie de Paris en charge des ressources humaines, s’oppose à la loi de transformation de la fonction publique dans un courrier daté du 28 juillet et que s’est procuré Le Parisien : « Nous considérons que le progrès est historiquement orienté vers la réduction du temps de travail. » Et d’ajouter : « Alors que les agents publics ont été en première ligne pour faire face à la crise sanitaire, […] l’entêtement du gouvernement à maintenir les objectifs et le calendrier de la loi est pour nous incompréhensible. » Par ailleurs, la Ville de Paris a assuré ce lundi 2 août qu’elle « répondra à la préfecture de région d’Île-de-France sur l’ensemble des points évoqués dans ce courrier ».

 

Lire l'article du Point

 

 

 

 

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