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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 10:16

 

L'adjoint de « Navarro » et des auteurs de la  « Série Noire » viennent, eux aussi, au secours de la bibliothèque Morland.

 


 L'écrivain Christian Rauth, également comédien de la série « Navarro », et Nadine Monfils, auteure de plusieurs livres publiés dans la "Série Noire", apportent leur soutien à la bibliothèque des personnels du Centre Administratif de Morland (4ème).  Ils rejoignent ainsi Didier Daeninckx, Jean Bernard Pouy et près d’une trentaine d’écrivains  et éditeurs pour la sauvegarde de cette bibliothèque.     

                                                           

                                                                navarro 1     

                                                                              "Je vous envoie mon adjoint"                                                

 

 

De son côté, Francis Mizio, déjà signataire de la pétition, auteur notamment dans la série « Le Poulpe », a, de plus,  publié un plaidoyer vibrant en faveur de la bibliothèque du personnel sur le site du « Nouvel Observateur ».  

Face à cette importante mobilisation de personnalités de la culture, l’adjoint au Maire de Paris, Christophe Girard, a été obligé de se justifier dans « Le Parisien ». « 56% des livres n’ont pas été empruntés plus d’une seule fois » justifie l’élu pour fermer une bibliothèque. Et il propose aux agents qui la fréquentent « d’emprunter dans l’autre bibliothèque de l’arrondissement, celle de Baudoyer ».  Celle-ci étant située de l'autre côté de l'arrondissement.

 Il est vrai toutefois que s'appuyer sur des chiffres en baisse, alors que le rayon jeunesse a été supprimé il y a plusieurs années sur décision du même adjoint à la Culture et que les abonnements de revues n'ont pas été renouvelé depuis ce printemps, ne manque pas de souffle.  Quand on veut noyer sa bibliothèque.....   

                                                                                                                                  

 Et puis, c'est oublier que les personnels-usagers de la bibliothèque du centre Morland, ne disposent que d'une pause déjeuner de 45 minutes ce qui ne leur permet guère de s'éloigner de leur lieu de travail, et serait, de plus, interdit par l'administration, celle-ci étant assez pointilleuse sur les trajets qu'empruntent les employés municipaux  A moins de leur accorder deux heures de pause déjeuner et considérer que le boulevard Henri IV, la rue Saint Antoine et la rue de Rivoli fassent partie intégrante de leur espace de travail ? 

L’administration parisienne n’a (pour le moment) pas donné son accord à Christophe Girard.

 

                                                                girard 5 

                                                                  "Toujours pas de nouvelles de l'admistration?"                                 

 

  La fermeture de cette bibliothèque témoigne d’une véritable ténacité de la part de la Mairie de Paris, car elle avait tenté déjà en 2004 de supprimer ce lieu. Deux articles du journaliste de « Libération », Pierre  Marcelle, « Livre Hebdo » et "Le Monde" s’en étaient fait l’écho, contraignant la Mairie à reculer une première fois. Cette deuxième tentative, faite de manière unilatérale, sans réflexion, pour économiser quatre malheureux postes de bibliothécaire, s'apparente au « fait du prince » dans tout son arbitraire. La concertation prônée par la Ville de Paris depuis 10 ans ne semble pas avoir cours dans ce cas précis.

 Il faut rappeler que Morland est une bibliothèque d’entreprise, que tout ne peut être réduit à une question de chiffres, et qu’elle est un lieu d’émancipation pour des personnels guère fortunés. Le Maire de Paris qui prétend avoir une vision sociale ambitieuse ne peut mettre en oeuvre un tel projet.

 « Fluctuat nec mergitur »  (flotte, mais ne coule pas) est la devise figurant sur les armoiries de la Ville de Paris. Elle ne convient décidément pas à cette bibliothèque. 
            

                                                                       fluctuat-2.jpg

                                                               Morland nec mergitur ?

 

   

Sur le même sujet:  Le Parisien : Didier Daeninckx au secours de la bibliothèque Morland

 

                                    Un des auteurs du "Poulpe" veut sauver la bibliothèque Morland

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