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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 01:14

 

8e semaine de grève les dimanches dans trois bibliothèques parisiennes

 

PARIS, 21 oct 2010 (AFP) - 

 

Trois bibliothèques de la ville de Paris ouvrant le dimanche sont en grève ces jours-là depuis la rentrée de septembre, soit depuis 8 semaines, afin de réclamer une prime de 100 euros net pour les personnels travaillant le dimanche, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

 

Selon les syndicats , le mot d'ordre de grève n'a pas été levé car les salariés des bibliothèques François Truffaut (Ier), Marguerite Yourcenar (XVe) et de la toute nouvelle médiathèque Marguerite Duras (XXe) se sont vus proposer 75 euros nets au lieu des 100 euros demandés depuis le début. " On rencontre la direction des affaires culturelles (DAC) toutes les semaines dans le cadre des préavis, mais tout est bloqué ", nous a expliqué un porte parole de l'intersyndicale.

 

Contacté par l'AFP Christophe Girard, adjoint PS à la culture a déclaré que la ville leur avait proposé de doubler leur prime dominicale, c'est à dire de leur proposer 84 euros brut chaque dimanche.

"La proposition de doubler le salaire pour un travail de 6 heures le dimanche me paraît être une proposition respectueuse. C'est injuste pour les usagers de ces bibliothèques", a dit M. Girard.

 

Les syndicats ont de leur côté dès le départ ironisé sur le "double discours" du maire PS de Paris Bertrand Delanoë. Celui-ci avait demandé au printemps le classement des zones touristiques de Paris en "Périmètres d'usage de consommation exceptionnel" (Puce), plus avantageuses pour les salariés travaillant le dimanche. Les syndicats déplorent qu'il laisse ainsi subsister "un vrai problème chez les salariés de la ville travaillant ce jour-là".


 

                                  afp 2

 

                              

 

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 17:37

 

Le Parisien : Samedi 16 Octobre 2010

 Carnavalet se met en grève pour la prime du dimanche

Dimanche, pour le huitième week-end de suite, les bibliothèques Truffaut, Yourcenar et Duras seront fermées. Les musées de la Ville de Paris se lancent à leur tour dans la grève pour réclamer une meilleure prime du dimanche. Ce sera le cas demain du musée Carnavalet, musée de l'Histoire de la ville de Paris (Ille) où la grève a été votée à l'unanimité.

« Notre prime est de 91 € pour les dix premiers dimanches travaillés et elle tombe à 43 € pour les suivants.

Or, tous les dimanches devraient avoir la même valeur », estime hier Bernard Aland, représentant du syndicat Supap FSU. Chez les bibliothécaires, qui travaillent en moyenne huit dimanches par an, Ia prime est de 87 €. Désormais, les bibliothécaires et les agents des musées réclament une même prime de 100 €. « Le système est complexe, reconnaît Maïté Errecart, adjointe au maire de Paris chargée des ressources humaines. Et l'on ne peut pas faire table rase de tout ce qui existe actuellement », souligne-t-elle. Des discussions sont en cours. Les employés des musées prévoient d'étendre leur mouvement au Petit Palais ou au musée d'Art moderne.

E.L.M.


 

                                    carnavalet

 


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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 01:14

 

Le Parisien : Lundi 11 Octobre 2010  

 

Le travail du dimanche : à chacun sa prime

 

Caissières, bibliothécaires, gardiens de gymnase ou bien de musée ...Ils travaillent tous le dimanche. Mais leurs compensations salariales sont inégales. Les bibliothécaires poursuivent leur grève entamée à la rentrée.

 

Les Parisiens sont de plus en plus nombreux à travailler le dimanche. Dans le privé, comme dans le public.

 

Votée en 2009, la loi sur le travail dominical autorise les magasins des sept grandes zones dites touristiques (butte Montmartre, rue des Francs- Bourgeois, Champs-Élysées, Rivoli, Arcole, pont des Arts et boulevard Saint-Germain) à ouvrir le dimanche (sans pour autant payer double leurs salariés). Et il suffit de se promener sur les Champs ou dans le Marais en fin de semaine pour voir que les commerces ne s'en privent pas! De même, bon nombre de grandes surfaces sont autorisées à ouvrir le dimanche matin.

 

De son côté, la mairie essaye aussi d'offrir de nouveaux services aux Parisiens en repos. Trois des 59 bibliothèques, François- Truffaut (1er), Marguerite-Yourcenar (XVe), et Marguerite-Duras (XXe) sont normalement ouvertes en fin de semaine. « Sur les 50000 agents de la Ville de Paris, 8500 travaillent régulièrement le dimanche », explique Maïté Errecart, adjointe au maire de Paris chargée des ressources humaines. Et d'ajouter : « Nous reconnaissons la spécificité du travail du dimanche. Et nous essayons d'offrir une rémunération double à nos agents ces jours-là. »

 

Problème depuis quelques semaines, des salariés de la mairie réclament une revalorisation de leur prime du dimanche. Ainsi, les bibliothécaires concernés sont en grève depuis la rentrée. Fixée aujourd'hui à 75 € net, ils souhaitent voir leur prime passer à 100 € net par dimanche travaillé. Leurs revendications font des émules.

 

Selon nos informations, les gardiens du musée Carnavalet ont déposé un préavis de grève pour samedi prochain. « Ils vont profiter des premiers jours de l'exposition Louis Vuitton pour réclamer, eux aussi, le passage de leur prime à 100 € », souligne Bertrand Pieri, du syndicat Supap-FSU. Car, le mode de rémunération des gardiens de musée est pour le moins original. Leur prime tourne autour des 91 € pour les dix premiers dimanches travaillés. Elle tombe à 43 € du Il e au 18e dimanche et remonte à 50 € pour les suivants! « Lorsqu'ils sont à 40 €, les gardiens de musée ne sont pas payés double », constate Bertrand Pieri.

 

Pourquoi cette poussée revendicative arrive-t-elle maintenant? « C'est le contexte qui joue, commente Bertrand Pieri. Le maire de Paris a d'abord demandé aux entreprises de mieux rémunérer leurs salariés le dimanche, sans en faire autant avec ses agents. Et puis, il y a eu divers événements comme les révélations sur les hauts salaires de nos directeurs ... » Les' conflits risquent de se multiplier dans les semaines à venir. Car les syndicalistes ont de grandes ambitions. « A terme, l'idéal serait que tout le monde touche la même prime. Avec un alignement par le haut, bien sûr », suggère le représentant syndical. « Il faut une juste rémunération », tempère Maïté Errecart, l'adjointe au maire. En clair, pas question d'offrir la même chose à tout le monde.

 

Un simple bonus de 43 € à 75 €  Agent d'accueil et de surveillance au Petit Palais (VIlle), Latifa Hammami travaille un dimanche sur deux. Le musée étant fermé le lundi, elle prend un jour de récupération le mardi. « Travailler le dimanche est un sacrifice pour ma vie de famille. Et encore, mes trois garçons sont grands. Mais pensez à mes colIègues qui ont des enfants en bas âge », explique-t -elIe.  

Après quinze ans d'ancienneté, cette Parisienne du XIXe arrondissement gagne environ 1300 € net par mois, prime du dimanche inclus. « Le problème, souligne-t-elle, c'est que cette prime est de 75 € les dix premiers dimanches de l'année.

Ensuite, elIe tombe à 43 €! Comme si un dimanche de septembre n'avait pas la même valeur qu'un dimanche de janvier! » Au musée Carnavalet, les surveillants seront en grève samedi pour réclamer une prime de 100 € par dimanche tout au long de l'année. « Nous sommes à fond avec eux », déclare Latifa, qui n'exclut pas que le mouvement s'étende au Petit Palais.

 

« Nous sommes payés 44 € de plus»  Jean-Louis Aliaga n'apprécie pas forcément de travailler le dimanche.

Cet employé de la Ville de Paris instaIle les équipements (agrès, etc.) pour les clubs qui fréquentent le gymnase de la cour des Lions (XIe).

 En semaine, je travaille souvent le soir, en horaires décalés. Le week-end, c'est l'occasion de passer du temps avec la familIe, de voir mes trois enfants », explique-t-iI. Du coup, la « vie de famille souffre» de son dimanche travaillé par mois.

Malgré tout, il savait où il mettait les pieds : « Lorsque je suis entré à la Ville de Paris, les choses étaient claires. On nous a dit qu'il faudrait travailler le soir et certains week-ends.

» Certes, mais le sacrifice de la famille, un dimanche par mois, vaut-il le petit plus sur la fiche de paye? « Nous sommes payés 44 € de plus par dimanche travaillé. Ce n'est franchement pas lourd. Les gens qui travaillent dans le privé sont mieux

 

Il réclame une réévaluation à 100 €. Bibliothécaire de la Ville de Paris depuis un an et demi, Jean-Claude Peralba, ancien professeur de français, a observé hier son deuxième dimanche de grève. « Nous demandons une réévaluation à 100 € de notre prime du dimanche, qui est actuellement de 75 € », témoigne cet homme de 52 ans, qui est de permanence un dimanche sur cinq (de 12 h 45 à 18 h 15) à la bibliothèque Marguerite-Yourcenar (XVe). « Quand on travaille le dimanche, la vie de famille en prend un coup », observe ce quinquagénaire, divorcé et père d'une fille de 6 ans. « En plus, ce jour-là, nous sommes en flux tendus, car nous avons beaucoup de monde, des familles, des gens qui viennent pour la première fois. C'est plus fatigant », constate Jean-Claude, qui gagne 1400 € net par mois. Et de conclure: « J'aime mon métier, mais il m'est arrivé de renoncer à aller voir mes parents dans le Lot-et- Garonne, le week-end, à cause de mon travail. »  


 

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 11:06

 

Le commando "Action Discrète" tente de visiter l'exposition du photographe Larry Clark au Musée d'Art  Moderne.

 

Le 7 octobre 2010, le journal "Libération" titrait en une "Larry Clark censuré" en revenant sur l'interdiction faite par la Ville de Paris de l'accès aux mineurs de l'exposition. Voir sur: link

 

Le groupe "Action Discrète" a essayé d'en savoir plus auprès des visiteurs. A noter le sang froid et la courtoisie des agents de surveillance du musée face à cette épreuve inédite.

 

Voir la vidéo sur: link

 

                                   Une-liberation-Censure-Larry-Clark.jpg

 


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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 18:44

 

Livre Hebdo : Le 5 octobre 2010

 

La grève pour une juste rémunération des dimanches dans trois bibliothèques de Paris entre dans sa sixième semaine.

 

Les personnels des trois bibliothèques qui ouvrent le dimanche ont reconduit la grève à l'unanimité lors d'une Assemblée Générale qui s'est tenue mardi 5 octobre.

Les personnels des bibliothèques François-Truffaut (1er), Marguerite-Yourcenar (15e) et Marguerite-Duras (20e) demandent toujours une prime de 100 euros net par dimanche travaillé au lieu des 75 euros proposés.

« Le Conseil de Paris a pourtant voté, il y a quelques jours, un voeu qui demande “que le dialogue et les négociations soient poursuivis avec les représentants des personnels des bibliothèques concernés et qu'un accord soit trouvé, satisfaisant pour les personnels et le public parisien" », indique le communiqué syndical.

« Les personnels restent extrêmement déterminés à poursuivre le mouvement, poursuit le communiqué. Ils sont soutenus en cela par la grande majorité des usagers qui ne comprend pas l'attitude de la Mairie de Paris qui refuse de sortir d'un conflit durant désormais depuis six semaines. »

 

Lire l’article de « Livre Hebdo »


 

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 01:14

 

Le Parisien : Lundi 20 Septembre 2010

 

 La mairie condamnée à mieux payer une caissière le dimanche

 

Nouvel épisode dans la bataille du travail du dimanche à Paris. L'équipe Delanoë mène depuis plusieurs mois un bras de fer avec l'Etat pour que les nouvelles ouvertures de magasins le dimanche s'accompagnent de primes et se fassent sur la base du volontariat pour les salariés.

 

Aujourd'hui, pourtant, c'est la Ville elle-même qui est condamnée pour ne pas suffisamment payer les caissières des piscines municipales ouvertes le septième jour. Dans le courant de l'été, le Conseil d'Etat a rendu un jugement confirmant l'avis rendu par le tribunal administratif un an plus tôt.

 

En 2009, une caissière de piscine municipale avait décidé d'attaquer la mairie de Paris. Alors qu'elle touche une prime de 7,50 € par dimanche travaillé, ses homologues des musées municipaux, eux, ont droit à une prime de 90 €. Au nom de l'égalité de traitement, la caissière soutenue par le syndicat Supap-FSU avait décidé de saisir la direction des ressources humaines. Sans réponse de la Ville, elle avait finalement engagé une procédure auprès du tribunal administratif. En juillet 2009, la mairie de Paris avait été condamnée à payer les rappels de salaire sur quatre ans. La Ville avait décidé de contester ce jugement et fait appel auprès du Conseil d'Etat.

 

Peine perdue. Le Conseil d'Etat a finalement confirmé le jugement du tribunal administratif. Seule consolation pour l'Hôtel de Ville: les indemnités demandées par la caissière ont été revues à la baisse. « Mais, sur le fond, la Ville est condamnée. La justice a tranché : la Ville doit verser la même prime dominicale à toutes les caissières ».

 

La plaignante sera donc indemnisée et touchera sa nouvelle prime de 90 €. Mais pas question d'étendre cette décision à tous les caissiers. La Ville refuse de s'avouer vaincue. « La prime des caissiers des musées municipaux est alignée sur celles des caissiers des musées nationaux. C'est le principe de parité entre agents de la Ville et agents de l'Etat. Un principe qui ne peut pas être appliqué pour le personnel des piscines. Nous n'avions pas fait valoir cet argument lors du premier procès. Nous le défendrons dans les prochains », annonce-t-on au cabinet de l'adjointe au maire.

 

Cinquante-cinq autres caissiers des piscines ont en effet attaqué la Ville au tribunal administratif. Et 140 agents municipaux chargés de la surveillance des bâtiments parisiens ont aussi lancé une procédure. « Tous ces procès risquent d'être coûteux pour la Ville. Pour éviter tous ces frais à la mairie de Paris, nous sommes prêts à conclure avec Bertrand Delanoë un accord comme celui qu'il a signé avec l'UMP sur le dossier Chirac des emplois fictifs », lâche, non sans provocation, Bertrand Pieri, délégué du Supap-FSU.

 

Marie-Anne Gairaud

 

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 01:13

 

Le Parisien: Vendredi 17 Septembre 2010


 La Ville épinglée sur ses dépenses de personnel

   

Voilà un rapport qui va ébranler l'Hôtel de Ville. La chambre régionale des comptes (CRe) a enquêté sur la gestion des ressources humaines de la mairie de Paris.


Le document de 62 pages est particulièrement critique. Il est fait état « d'irrégularités ».

 

Les magistrats pointent notamment des primes versées dans des conditions « critiquables ». Ces 62 pages, que tous les élus n'ont pas encore entre les mains, devraient être présentées au prochain Conseil de Paris. La droite ne va sans doute pas manquer d'attaquer le maire de Paris et d'exiger de sa part plus de transparence.

 

Le cabinet du maire dans la ligne de mire. Depuis une délibération votée en 2001 pour limiter le nombre de collaborateurs du maire de Paris, les proches conseillers de Bertrand Delanoë sont limités à quarante. « Rien ne nous y obligeait », insiste-t-on dans l'entourage du maire.

   

La chambre régionale des comptes, elle, ne pointe pas l'effectif mais plutôt les rémunérations de ces personnes. Plutôt que d'être embauchés en tant que « collaborateurs » classiques, certains cadres ont été recrutés sur des emplois permanents de la fonction publique. La CRC reproche ainsi à ces conseillers de toucher des rémunérations plus élevées que ne l'aurait permis un simple poste de collaborateur.

 

L'explosion du nombre de chargés de mission; Ces personnes sont embauchées pour mener des études ponctuelles. Ils viennent s'ajouter aux effectifs de l'administration parisienne pour des missions spécifiques.

 

Le rapport souligne que « 177 emplois de chargés de mission sont déclarés pourvus, alors que leur création n'a pas été autorisée par le Conseil de Paris ».

 

Une envolée des hauts salaires ? Selon la CRC, de hauts salaires sont attribués de façon abusive. « Il n'existe pas de direction générale, mais seulement des directions (;;.)' Il ne devrait donc pas y avoir d'emploi de directeur général mais seulement des emplois de directeurs », note ainsi un magistrat.

 

La chambre régionale des comptes chiffre à 1, 8 M€ le coût de cette anomalie. De même, des délégués ou délégués généraux sont détachés sur des emplois de directeur (aux rémunérations plus élevées) « alors qu'ils n'en remplissent aucunement les fonctions ».

 

« Les conclusions de ce rapport sont extrêmement troublantes » note David Alphand, élu UMP du XVIe.

 

Depuis plusieurs mois, nous dénonçons l'explosion des dépenses de personnel à la mairie de Paris. Ce rapport semble abonder dans notre sens », note ce conseiller de Paris.

 

MARIE-ANNE GAIRAUD


 

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 12:55

 

Livre Hebdo : Le 10 septembre 2010

Tour d’horizon dans les bibliothèques de France et de Navarre

Dans les trois bibliothèques de Paris qui ouvrent le dimanche, les personnels ont décidé de faire grève pour demander une meilleure rémunération. D'accord sur le principe, ils refusent la banalisation du septième jour. Comme l'ensemble de leurs collègues en France.

Dimanche 5 septembre: déception pour les fans de la toute nouvelle bibliothèque Marguerite Duras, dans le 20° arrondissement de Paris. Voilà que leur médiathèque préférée, où ils espéraient aller flâner ou emprunter disques et livres, affiche porte close et piquet de grève. Pour l'équipe, très soudée autour de sa directrice Christine Péclard, c'est aussi une déception, car cela fait deux ans qu'elle négocie avec la mairie pour trouver un compromis sur la rémunération du dimanche, sans succès.

Personnels et syndicats avaient demandé avant l'été à l'adjoint à la culture Christophe Girard que la prime de 75 euros pour un dimanche travaillé passe à 100 euros: « Nous sommes prêts, et même désireux de travailler le dimanche, car nous savons que c'est une manière de toucher un nouveau public qui ne peut pas venir en semaine, mais nous voulons être reconnus et rémunérés à la hauteur de nos efforts ». Les personnels des deux autres bibliothèques (Marguerite-Yourcenar, 15e, et François-Truffaut, 1er) s'étaient associés à cette revendication.

 

                                             62760

 

Mais Christophe Girard, soucieux que ce type de revendication ne fasse pas tâche d'huile chez les autres catégories de personnels municipaux, n'a consenti qu'à passer de 75 euros brut à 75 euros net, « ce qui équivaut, écrit-il dans une lettre à l'intersyndicale datée du 24 août, à une progression d'environ 16 %, effort budgétaire très important dans le contexte que nous connaissons ». Du coup, personnel et syndicats ont décidé de  faire grève le dimanche à partir du 5 septembre. Et les dimanches suivants, si aucune réponse favorable n'est apportée par la municipalité.

L'ouverture le dimanche, qui concerne aujourd'hui une centaine de bibliothèques en France contre une trentaine il y a trois ans, semble pourtant inéluctable, en tout cas pour les établissements de grande taille ou implantés en centre-ville. Le débat idéologique recule devant l'évolution des usages et le succès de fréquentation ce jour-là, observable partout sans exception. Si de nombreuses villes ou communautés d'agglomération reculent, c'est le plus souvent parce qu'elles craignent la confrontation avec syndicats et personnels.

Cependant, plusieurs municipalités parviennent très bien à s'en sortir, chacune trouvant la formule la plus adaptée au contexte local. A Rennes, la directrice des Champs libres, Marine Bedel, explique: « Depuis l'ouverture en 2006, les dimanches sont travaillés en heures supplémentaires payées ou récupérées (1 h = 2 h 05). En outre, les agents perçoivent une prime annuelle pour contrainte horaire de 250 euros. 

Mais des négociations sont en cours pour une évolution de ce système au 1er janvier 2011, les élus ayant souhaité étendre l'ouverture dominicale aux dimanches de mai, juin et septembre [actuellement, l'ensemble de la bibliothèque est ouvert les dimanches d'octobre à avril, seul l'espace « Vie du citoyen » est ouvert tous les dimanches de l'année, NDLR) . Dans cette nouvelle organisation, les dimanches seraient intégrés au cycle de travail, mais avec une bonification (payée ou récupérée) de 40 minutes par heure travaillée et une prime annuelle passant à 600 euros. 

 

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A Montpellier aussi, après quelques mouvements de grève, un compromis semble avoir été trouvé depuis janvier 2009 « Tout le personnel du réseau peut venir travailler le dimanche à José-Cabanis et à Fellini, explique le directeur Gilles Gudin de Vallerin, ce qui fait que chaque agent ne fait pas plus de cinq dimanches par saison. Cela se fait sur la base du volontariat. Pour cette deuxième année, tout le monde est volontaire. Etant donné que le travail du dimanche n'est pas intégré au cycle de travail dans le régime de l'agglomération, les catégories B et C (la majorité du personnel) perçoivent des heures supplémentaires qui sont environ le double du traitement ordinaire et défîscalisées. Les catégories A ont une prime forfaitaire de 120 euros par dimanche travaillé ».

Reims fait un peu figure d'exception: la bibliothèque est ouverte chaque premier dimanche du mois (en même temps que le jour de gratuité des musées). Les agents, tous volontaires, sont rémunérés avec une majoration de 70 %, ou récupèrent 7 heures pour 4 heures travaillées (14 h-18 h).

Si tous les cas de figure existent, la tendance est au doublement ou presque de l'heure travaillée, soit par heure supplémentaire si le dimanche n'est pas intégré dans le cycle du travail, soit par prime forfaitaire si ce n'est pas le cas. A la Bibliothèque nationale de France (BNF) et à la Bibliothèque publique d'information (BPI), les personnels se disent plutôt satisfaits de pouvait récupérer les heures du dimanche qui comptent double ou de se faire rémunérer en heures supplémentaires majorées.

 

                         INS0000269 LRG

 

On est loin du compte dans les BM de Paris on l'est encore moins à Toulouse où la révolte gronde également. La bibliothèque José-Cabanis est restée fermée les dimanches de juin pour cause de grève du personnel protestant contre les nouvelles propositions de la ville. « Le personnel avait le choix jusque-là entre une prime liée à l'indice de l'agent (de 30 à 75 euros selon les catégories) et la récupération horaire des heures effectuées ce jour-là, explique un des membres de l'équipe. La mairie souhaite supprimer ce choix et imposer une rémunération forfaitaire unique de 70 euros brut, mais sur la base de 7 heures de travail. La médiathèque étant ouverte de 14 h à 18 h, cela représente environ 35 euros net et constitue à notre avis une totale banalisation du travail du dimanche. »

La grève est de nouveau envisagée pour le mois de septembre. Prudente, Lidwine Harivel, la nouvelle directrice de la lecture publique et des bibliothèques de Toulouse, précise que cette prime de 70 euros a été décidée pour « l'harmonisation des régimes du temps de travail à l'échelle de la communauté urbaine et de laville de Toulouse » et qu'il « s'agit de rechercher l'équité devant une sujétion qui est identique quelles que soient les fonctions exercées ». Dans tous les cas, des vacataires, le plus souvent des étudiants, sont recrutés pour aider les équipes pendant le week end.

L'autre sujet qui fâche, et qui n'est pas sans lien avec la rémunération, c'est la proportion de ces derniers par rapport aux titulaires. Si les étudiants sont trop nombreux et pas assez encadrés, estime-t-on, le risque est de donner une mauvaise image de l'institution et d'écorner la spécificité du métier. De plus, les bibliothécaires pensent que, contrairement aux bibliothèques universitaires qui peuvent se permettre d'ouvrir en service réduit le soir ou le dimanche, les BM doivent proposer tous leurs services, voire des animations culturelles en plus le dimanche.

 

                         bondimanche.gif

 

On le voit, les professionnels ne sont pas prêts à brader ni leur travail ni leur dimanche. « Je suis contre une banalisation du dimanche, déclare Gilles Gudin de Vallerin, c'est un jour différent, -je le sais moi-même pour venir comme mes collègues cinq dimanches par saison -et qui doit entraîner une compensation ». Jean-François Jacques, aujourd'hui bibliothécaire-consultant, hier responsable au bureau des bibliothèques parisien après avoir été directeur de la médiathèque d'Issy-les-moulineaux, constate: « Il y a de la part des politiques de tous bords une tentative de banalisation du dimanche sans réelle compensation financière. Tant que ces derniers ne prendront pas la décision de rémunérer le dimanche au double comme journée d'exception, en accord avec leurs intentions d'ouvrir les services culturels le dimanche au niveau national, on risque de ne pas en sortir ».

Ce qui exige la présence des forces vives. Dans les faits, il y a en général plus de titulaires que d'étudiants (60/40 à Montpellier ou à Toulouse par exemple), mais il semble que cette proportion est en train d'évoluer, comme aux Champs libres de Rennes (11 titulaires et 17 vacataires) ou encore à Duras, à Paris (10 titulaires et 12 vacataires).

Lire l’article de « Livre Hebdo »

 

                                          1388900731

 

 

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 15:12

 

Gentside : Le 9 septembre 2010

 

Des puces RFID pour surveiller les enfants d'une crèche parisienne !

 

Paris, France - Un établissement de la capitale veut tester dès l'an prochain un système de surveillance électronique des enfants grâce à une puce RFID (Radio Frequency IDentification) intégrée à leurs vêtements. Une mesure qui semble gagner du terrain en Occident. Analyse.

 

Selon Le Parisien, l'entreprise Lyberta, spécialisée dans la géolocalisation, aurait pour projet d'introduire ce système en France. Patrick Givanovitch, PDG de l'entreprise, aurait déclaré que "l’expérimentation, menée pour le compte d’une grande société d’assurances, vise à valider l’efficacité du système du point de vue de la sécurité des enfants." Concrètement, il s'agirait d'installer "des sondes un peu partout dans la crèche pour établir une cartographie complète du lieu. Grâce à la puce portée par chaque enfant il sera possible de savoir instantanément si l’un d’entre eux quitte la crèche. La direction de la crèche sera immédiatement alertée, tout comme les parents, par SMS sur leurs téléphones portables", a précisé M. Givanovitch.

 

Qu'est-ce qu'une puce RFID ? Selon un rapport de Nicole A. Ozer, directrice du département Technologies et Libertés Civiles de l'ACLU, les puces RFID existent depuis la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd'hui grosses de quelques millimètres, elles servaient à l'époque pour différencier les avions ennemis de ceux alliés. Leur utilisation s'étend dans les années 70 aux secteurs industriels et commerciaux, où elles permettent de suivre le trajet des produits dans l'usine. Mais au cours des années 2000, l'implantation de puces RFID dans les objets de la vie quotidienne s'emballe : badges, cartes de péage et de transports, passeports biométriques, permis de conduire... et, dernièrement, uniformes scolaires.

 

Il existe trois types de puces RFID :

1. Les puces dites passives fonctionnent sans batterie interne. Elles sont "réveillées" lorsqu'un lecteur externe leur transmet des ondes magnétiques. Ce sont celles qu'on trouve le plus souvent dans des badges basiques.

2. Les puces dites actives possèdent leur propre batterie. Elles sont capables d'initier un échange avec un capteur situé à plusieurs dizaines de mètres et de communiquer fréquemment les informations qu'elles enregistrent. Les enfants de la crèche parisienne pourraient être équipés de ce type de puce.

3. Enfin, les puces dites "intelligentes" possèdent un système de sécurité intégré qui protègent leurs données. Cryptées, les informations contenues sur ces puces ne sont accessibles qu'après une demande d'identification. On trouve ce type de puces dans n'importe quelle carte bancaire.

 

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La radio-identification : fichage ou fiabilité ? Fréquemment utilisées pour la confection de badges magnétiques ou pour effectuer le suivi du bétail, les puces RFID pourraient donc devenir le prochain moyen de monter la garde dans les garderies, écoles ou collèges. Depuis le 31 août, les élèves de l'école maternelle du comté de Richmond portent des vêtements équipés de puces radio, rapportait récemment le blog de l'American Civil Liberties Union (ACLU). Afin de justifier son initiative, la direction de cet établissement invoque des arguments économiques. Alors qu'auparavant le travail de maintenance était consigné par écrit, les puces RFID permettraient de connaître en un instant la localisation d'un individu, son activité (s'il court, marche, est assis, combien de temps, etc.), voire des données physiques (la température du corps, par exemple).

 

Malgré ses quelques défenseurs, la puce RFID connaît beaucoup de détracteurs, dont des parents et syndicats indignés. Pour Dominique Ratia-Armengol, présidente de l'Association nationale des psychologues de la petite enfance, "enfermer les enfants dans une cage virtuelle, c’est créer des conditions de méfiance et d’angoisse inutiles face à un danger qui n’existe pas", cite Le Parisien. "C’est également déresponsabilisant en coupant les liens avec les adultes à l’écoute et formés pour éduquer et établir une relation de confiance avec eux", a-elle ajouté.

 

Dans une vidéo postée sur Internet (voir vidéo : Un hacker clone la puce RFID d'un député californien), Chris Paget apporte également un démenti majeur à la thèse de l'efficacité d'une surveillance strictement électronique des personnes. Selon lui, il suffirait d'intercepter le signal de l'une d'elles grâce à une sonde pirate, pour ensuite "cloner" son identifiant. Une fois le code personnel reproduit, le hacker pourrait renvoyer cet identifiant aux lecteurs de la crèche et feindre la présence d'un individu réellement absent. Jonathan Westhues a par exemple démontré qu'avec un matériel relativement basique, il était aisé de cloner des badges d'accès au siège des députés californiens.

 

Lire l’article de Gentside

 


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                                              La RFID vous protègent mes enfants

 

                                                                  

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 01:12

 

Préavis de grève dans 3 bibliothèques parisiennes ouvertes le dimanche

 

AFP : Le 26/08/2010


Un préavis de grève a été déposé jeudi par sept syndicats pour les trois bibliothèques de la ville de Paris ouvrant le dimanche, afin de réclamer une prime de 100 euros net pour les personnels travaillant ce jour-là, a-t-on appris jeudi dans un texte intersyndical.

"Les personnels des bibliothèques municipales parisiennes qui doivent ouvrir à partir du dimanche 5 septembre, ont voté la grève pour tous les dimanches à venir, à l'issue d'une assemblée générale qui s'est tenue jeudi matin", annonce un communiqué signé de la CFDT, CFTC, CGT, FO, UCP, UNSA et Supap-FSU.

Les salariés des bibliothèques François Truffaut (Ier), Marguerite Yourcenar (XVe) et ceux de la toute nouvelle médiathèque Marguerite Duras (XXe) "demandent une prime de 100 euros net par dimanche travaillé", ajoute le communiqué.

La mairie de Paris a précisé jeudi avoir bien reçu le préavis de grève et annoncé qu'une délégation syndicale serait reçue "la semaine prochaine" à la Direction des affaires culturelles (DAC).

Les syndicats estiment que "la dernière proposition de la Ville de Paris était de 75 euros de prime dominicale, proposition qui a été rejetée par les bibliothécaires".

"Cette actualité sociale fait écho à la lutte entre la Ville de Paris et le préfet sur le travail du dimanche. Le préfet de Paris a rejeté les demandes de Bertrand Delanoë du classement des zones touristiques en Périmètres d'usage de consommation exceptionnelle (ou Puce), qui permettaient de rémunérer plus les employés", ironisent-ils.

 

AFP

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