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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 17:04

 

On attend désormais une réaction d'Erik Orsenna

 

Depuis le 8 septembre, à Laval (Mayenne), les agents de la salle polyvalente sont en grève. Ils sont en désaccord sur la récupération en cas de dimanche travaillé. Jeudi 28 septembre, ils ont rencontré le maire, François Zocchetto. La grève continue tout de même. « Les agents demandent un protocole écrit. Ils demandent à ne travailler pas plus de dix dimanches par an. Ils demandent aussi des agents supplémentaires », déclare Yann Roué, secrétaire régional Force ouvrière dans le Courrier de la Mayenne.

 

Ils ne seront plus les seuls en grève à Laval : les agents de la bibliothèque Albert Legendre suivent le mouvement. L'établissement sera fermé à partir de dimanche. Les agents sont en colère. Ils demandent « de meilleures conditions de travail », selon Yann Roué. Les bibliothécaires ne bénéficient plus du soutien de vacataires pour être ouvert le dimanche et ne peuvent donc plus assurer leurs missions de service public ce jour là, faute de moyens. On attend désormais une réaction d'Erik Orsenna.

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

La bibliothèque de Laval en grève contre les conditions de l'ouverture du dimanche

             Pfff, avec cette histoire de dimanche maintenant tout le monde se fout de ma gueule..

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 15:43

 

Le Parisien : le 30 septembre 2017

 

Face à la fronde, qui a gagné cette semaine le Conseil de Paris, l’Hôtel de Ville tente de calmer tous les feux. Son premier adjoint, Bruno Julliard, a choisi de le faire sur papier à en-tête à l’intention de Michelle Perrot, historienne et féministe devenue l’une des porte-voix des inquiétudes

 

La mairie de Paris n’entend pas renoncer à un déménagement « qui permettra d’offrir une meilleure visibilité à la bibliothèque Marguerite-Durand », installée depuis trente ans au sein de la médiathèque Jean-Pierre Melville, rue de Tolbiac (XIIIe). Pour autant, les opposants continuent de mobiliser.

 

Cette bibliothèque entièrement consacrée à l’histoire du féminisme doit rejoindre l’été prochain la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, dans le quartier du Marais (IVe). Une délocalisation à l’Hôtel d’Angoulême dénoncée par le syndicat CGT des affaires culturelles, qui juge l’endroit « trop ancien, trop petit, trop mal pratique », mais aussi critiquée par des universitaires et plusieurs associations réunies en un collectif « Sauvons la bibliothèque Marguerite-Durand ».

 

Les opposants critiquent principalement l’exiguïté des locaux et ses conséquences sur les travaux des chercheurs et historiens. Ces derniers jours, le sujet a non seulement gagné la sphère politique mais aussi les représentants des personnels puisque ’ensemble des syndicats de la Direction des affaires culturelles demande officiellement la saisine de l’Inspection générale des Bibliothèques de France « pour avoir son expertise sur la pertinence scientifique et patrimoniale de ce funeste projet » (lire ici).

 

Face à la fronde qui a gagné cette semaine le Conseil de Paris, sous la forme d’un vœu des élus communistes et Front de gauche, l’Hôtel de Ville tente de calmer tous les feux. L’adjoint à la culture d’Anne Hidalgo, son premier adjoint Bruno Julliard, a choisi de le faire sur papier à en-tête à l’intention de Michelle Perrot, historienne et féministe devenue l’une des porte-voix des inquiétudes. Il entend « clarifier les objectifs et conditions de notre projet ».

 

Conditions de travail, accessibilité du magasin, valorisation des collections, concertation avec les salariés et les usagers… « Ce projet va améliorer les conditions de conservations et d’usage en tous points », insiste l’élu, dont la nouvelle proposition pourrait apaiser les critiques : la création d’un espace « Femmes, féminisme et genre », au sein de la Galerie des Bibliothèques, rue Mahler (IVe), dont la création serait « intégrée dans le projet scientifique de la bibliothèque ». « Marguerite-Durand n’est pas le seul fond féministe, souligne-t-il, et un tel lieu permettrait de mettre en valeur l’ensemble. C’est un projet complémentaire qui était d’ailleurs un engagement ancien de la municipalité. Nous n’avions jusqu’alors pas trouvé le lieu ». La décision devrait être prise dès 2018.

 

Lire l'article du Parisien

 

 

Bibliothèque Marguerite Durand : La Mairie de Paris commence à s'affoler !

                               Bibliothèque des Femmes : La mairie de Paris commence à s'affoler

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28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 15:33

 

Un article du Canard Enchainé

 

Quand la Mairie de Paris veut « noyer dans le Marais » la bibliothèque des Femmes !
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23 septembre 2017 6 23 /09 /septembre /2017 15:12

 

France Culture : le 20 septembre 2017

 

Comment faire plus avec moins ? Depuis vingt ans, la question de l’ouverture des bibliothèques le soir et le dimanche génère sans succès rapports et plans ministériels. Cet automne, la ministre Françoise Nyssen a confié à Erik Orsenna une mission lecture pour tenter de faire avancer le dossier

Nommé mi-juin « ambassadeur » de la lecture par la ministre de la Culture, Erik Orsenna a débuté un tour de France à la rencontre des bibliothèques. Objectif avoué, les rendre plus adaptées aux attentes des citoyens. En creux, inciter les bibliothécaires à travailler le dimanche et les soirs de semaine. Une question qui pose problème depuis vingt ans. Dans les 8 000 bibliothèques de France (16 000 points lecture), la question de l'extension des horaires d'ouverture des bibliothèques est un vieux serpent de mer. Dans un rapport datant de 2015, la sénatrice d’Ille et Vilaine, Sylvie Robert montrait combien c'était une attente et un besoin pour les usagers, particulièrement dans les grandes villes, et particulièrement dans les quartiers prioritaires.

Le sujet avait été remis sur la table lors des élections municipales de 2014 par l'association Bibliothèque sans frontières, pour qui la bibliothèque est un instrument d'éducation populaire indispensable, notamment dans notre société de l'information. La pétition « ouvrons plus les bibliothèques » avait alors recueilli un grand nombre de signatures et convaincu de nombreux élus qu'il faut changer les horaires d'ouvertures des établissements de lecture publique. Trois ans plus tard, la ville de Paris a imposé, malgré de lourdes grèves en début d'année, l'ouverture du dimanche dans six bibliothèques (lire ici). De son côté, la ville de Brest a également essuyé un mouvement de grève pour imposer l'ouverture du dimanche à la médiathèque des Capucins (lire là). En cause, la question du travail du dimanche ? Non, pas seulement !

Rares sont les bibliothécaires qui remettent en cause la nécessité d'ouvrir plus souvent leur établissement pour répondre à l'emploi du temps des usagers. Le problème reste celui des moyens : Avec la baisse des dotations aux collectivités territoriales, il n'est pas question d'embaucher de nouveaux titulaires (d'ailleurs, le nombre de places aux concours de bibliothécaires est toujours en baisse). L'année dernière, la ministre Audrey Azoulay avait prévu une enveloppe pour aider à cette réforme; mais le financement n'était prévu que pour cinq ans. Impossible pour les collectivités territoriales de prendre le risque de réduire la voilure dans les bibliothèques passé ce délai, leurs administrés seraient furieux. A moyens constants, les ouvertures supplémentaires voulues par l'équipe du président Macron impliquent donc une complète réorganisation.

Depuis près de vingt ans, les bibliothèques multiplient les actions auprès des scolaires, des retraités, des personnes hospitalisées ou incarcérées. Ces pratiques dites « hors les murs » ne coûtent pas plus cher aux collectivités mais occupent une bonne partie du temps des bibliothécaires. A moyen constant, se pose alors la question du choix pour les élus qui sont très attachés aux actions de territoire des bibliothèques. Comme ce fut le cas depuis 2006 dans les bibliothèques universitaires, ce sont donc des précaires, étudiants sous payés et peu formés, voire des bénévoles, qui assurent ces heures supplémentaires, faute de budget suffisant pour rémunérer le travail des titulaires.

« Les bibliothèques ne tournent le dimanche qu'avec des précaires comme nous. Malgré un bac + 4 exigé par la direction, nous sommes payés au smic horaire, mais sans congés payés ni congés maladie. Nous travaillons 15 heures par semaine maximum, ce qui fait maximum 600 euros par mois. Mais nos horaires ne sont jamais fixes. Si malgré un changement de dernière minute nous ne sommes pas disponibles, nous ne travaillons plus. On nous présente ce job comme un chance pour des étudiants parce qu'on peut normalement réviser quand il n'y a pas trop de monde. Mais le dimanche les bibliothèques sont archi-bondées ! »  décrit ainsi Clara (le prénom a été changé), 28 ans, étudiante précaire en bibliothèque

Pour les titulaires, ce recours massif aux précaires s'apparente à un véritable dumping social; surtout quand en lieu et place des précaires ce sont des bénévoles qui font tourner la bibliothèque. Dans bien des endroits, l'ouverture le dimanche et le soir a été imposée par la direction sans concertation préalable, parce qu'il n'y avait pas d’enveloppe prévue pour rémunérer les heures supplémentaires des bibliothécaires titulaires. Pour les bibliothécaires, la tournée d'Erik Orsenna et les tables rondes et autres journées d'études organisées par la ministre ne font pas oublier les atteintes portées à leur qualification et à leur métier. Ils rappellent qu'alors que le gouvernement fait des bibliothèques la pierre angulaire de son programme culturel, de nombreuses bibliothèques continuent de fermer (à Grenoble, Clamart, Paris).

La question des ouvertures le dimanche et le soir, telle qu'elle est pratiquée sur le terrain ouvrirait donc la porte à une transformation a minima des bibliothèques qui risquent de devenir de simples salles de travail où la médiation des bibliothécaires sera faussement remplacée par des moteurs de recherche sur internet. « Google ne peut pas remplacer les bibliothécaires. Une bibliothèque ce n'est pas juste une salle de travail avec des ordinateurs et des livres. Les gens ne viennent pas juste parce que c'est chauffé et qu'il y a de la lumière ! Sans bibliothécaire, la bibliothèque va mourir ! » affirme d’ailleurs Solveig Langen, bibliothécaire, déléguée syndicale CGT Fac Sup. Les titulaires rappellent qu'une bibliothèque est un instrument d'éducation et de formation qui n'existe qu'avec des bibliothécaires formés et disponibles. Le service principal de ces établissements gratuits est de guider les usagers dans la masse d'information qui les assaille quotidiennement. Alors que les rumeurs et les fausses informations pullulent sur internet, cette éducation populaire à l'esprit critique est donc essentielle dans une démocratie.

Voir (et écouter) l’émission de France Culture

 

 Horaires d'ouverture des bibliothèques : le vrai-faux débat !
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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 16:29

 

ActuaLitté : le 20 septembre 2017

 

Et le silence d'Anne Hidalgo sur le sujet commence à passablement inquiéter.

 

L'annonce du déménagement de la bibliothèque Marguerite Durand, appelée à rejoindre les locaux de la Bibliothèque Historique de la ville de Paris, a suscité une vive émotion : selon les personnels, ce déplacement des archives du féminisme réduira les possibilités d'accès au fonds, alors que celui-ci gagnerait, au contraire, à être mis en valeur. Et le silence d'Anne Hidalgo sur le sujet commence à passablement inquiéter.

 

« Paris maltraite cette bibliothèque depuis des années sans réaliser que c’est un trésor et qu’il faut le protéger et lui donner des moyens. C'est un lieu de recherche absolument essentiel, avec des fonds magnifiques », expliquait il y a quelques semaines Christine Bard, présidente de l'association des archives du féminisme, historienne et professeure à l'université d'Angers, qui a participé au lancement du collectif Sauvons la BMD.

 

Les soutiens se sont manifestés, et non des moindres : Simone Blanc, directrice de la bibliothèque Marguerite Durand de 1983 à 1989, a notamment rappelé que le déménagement au sein de la bibliothèque Jean-Pierre Melville constituait déjà, selon elle, un recul dans l'accès aux collections de la bibliothèque Marguerite Durand.  « Effectivement, la bibliothèque Marguerite Durand est en danger si elle perd son autonomie, si le personnel est fondu dans celui de la BHVP, si les budgets sont noyés dans ce grand établissement et surtout si ses collections sont conservées dans un magasin extérieur, ce qui sera préjudiciable aux chercheurs », explique encore Simone Blanc.

 

Au rayon des actions mises en place par le collectif, on retrouve en premier lieu une pétition, adressée à la mairie de Paris, « Sauvons la Bibliothèque Marguerite Durand ! », qui rassemble à l'heure de publication de cet article un peu plus de 3500 signatures. Une manifestation d'associations féministes est également prévue, apprend-on. Signalons également le courrier envoyé à Anne Hidalgo par Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du Loiret, qui recommande à la maire d'envisager d'autres solutions que le déménagement de la bibliothèque, notamment la création d'une Maison des femmes pour accueillir le fonds sur l'histoire du féminisme.

 

Lire l'article d'ActuaLitté

 

 

                     Bibliothèque des Femmes: le silence d'Anne Hidalgo commence à inquiéter

Paris : les soutiens de la bibliothèque des femmes s'organisent
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16 septembre 2017 6 16 /09 /septembre /2017 15:33

 

Konbini : le 15 septembre 2017

 

Des associations féministes, des universitaires et des syndicats lancent un collectif pour « sauver la bibliothèque des femmes », la bibliothèque Marguerite-Durand que la Mairie de Paris veut délocaliser dans le marais

 

La bibliothèque Marguerite-Durand est née du don fait en 1932 par la journaliste féministe Marguerite-Durand, qui a légué le fruit d’une vie de collecte à la Mairie de Paris à condition que cette dernière s’engage à ouvrir et à faire grossir le premier « Office de documentation féministe ». Une promesse longtemps tenue, car quarante-cinq fonds d’archives différents y sont désormais réunis, en faisant un lieu « privilégié pour quiconque s’intéresse au féminisme, à une femme française illustre, à un groupe de femmes ou à l’histoire des femmes en général », comme Télérama le rapporte. Depuis 1989, elle est installée dans le XIIIe arrondissement, à un étage de la médiathèque Jean-Pierre-Melville.

 

Mais depuis quinze ans le manque de place est criant, au point que la bibliothèque ne peut, à part quelques rares exceptions, plus accepter de nouveaux fonds. Le travail de collecte a même été délocalisé dans la bibliothèque universitaire d’Angers en 2000 : l’historienne Christine Bard, spécialiste de l’histoire des femmes et créatrice de l’association Archives du féminisme, y a ouvert le Centre des archives du féminisme « parce que rien ne se produisait à Paris »a-t-elle expliqué à Télérama, la Ville n’ayant « pas l’air de réaliser sa chance d’avoir une belle bibliothèque sur l’histoire des femmes et du féminisme ».

 

Paris : lancement d’un collectif pour sauver « la bibliothèque des femmes »

Et en 2016, une proposition inscrite au budget participatif de la Ville de Paris, intitulée « Pour une bibliothèque des femmes et du féminisme » suscitait l’inquiétude, donnant naissance à la pétition « Pour un projet ambitieux de bibliothèque d’histoire des femmes et du féminisme à Paris ». Ses signataires craignaient que la proposition ne soit « qu’une manière détournée de faire disparaître l’actuelle bibliothèque Marguerite-Durand » Des inquiétudes qui ont redoublé lorsque la Mairie a annoncé aux sept salariés de l’établissement qu’ils devraient déménager. La médiathèque va être fermée pour travaux pendant un an, et la bibliothèque transformée en espace détente. La bibliothèque Marguerite-Durand doit donc être relocalisée dans la Bibliothèque historique de Paris, une mesure qui devrait donner plus de visibilité à la bibliothèque selon la Mairie de Paris.

 

La CGT Culture de la direction des Affaires culturelles de la ville de Paris a alerté sur le projet sur son site fin juillet. Le syndicat dénonce un nouveau lieu d’accueil « exigu et déjà saturé » situé dans un quartier « complètement inadéquat à la conservation et la communication de ce fonds ». La mesure s’inscrit à son sens dans « une politique culturelle antiféministe ». Des associations féministes, des universitaires et des syndicats ont donc décidé de monter le collectif « Sauvons la bibliothèque Marguerite-Durand », lancé par l’association Archives du féminisme. Le manifeste insiste sur le manque de place dans la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, qui n’aurait déjà « plus de place pour ses propres collections » ce qui obligerait à stocker les fonds de Marguerite-Durand « dans des magasins extérieurs, en un lieu non précisé » Pour le collectif, les conséquences seraient que « leur communication sera différée, la bibliothèque des femmes n’aura plus de salle de lecture propre et son personnel sera de fait mutualisé avec celui de la BHVP »

 

Dans le but de faire renoncer la Mairie de Paris à ce projet pour qu’elle propose à la place « un lieu d’accueil offrant à la bibliothèque Marguerite-Durand une véritable visibilité et des conditions de fonctionnement dignes », le communiqué de lancement du collectif encourage à interpeller Anne Hidalgo et Bruno Julliard sur les réseaux sociaux et par mail. Tout en annonçant qu’une nouvelle pétition devrait bientôt voir le jour, et qu’une manifestation des associations féministes se prépare.

 

Lire l'article de Konbini

 

Paris : lancement d’un collectif pour sauver « la bibliothèque des femmes »
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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 15:51

 

Mashable : le 15 septembre 2017

 

La bibliothèque parisienne Marguerite-Durand, qui abrite une grande collection de livres et documents sur le féminisme et l'histoire des femmes, doit déménager pour un lieu plus petit. Les féministes s'organisent pour que ces archives ne meurent pas

 

Une « expulsion ». C'est ainsi que le syndicat CGT de la Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris a qualifié, le 28 juillet 2017, le déménagement prévu pour la bibliothèque Marguerite-Durand. Actuellement, cette bibliothèque réunissant des milliers d'ouvrages et de documents portant sur les femmes, l'histoire des femmes et le féminisme réside à un étage de la médiathèque Jean-Pierre Melville, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Cette dernière doit fermer pour travaux en juin 2018, et la Ville de Paris en a profité pour annoncer le déménagement de cette collection féminine et féministe vers la Bibliothèque historique de la ville de Paris (BHVP), dans le IVe arrondissement.

 

Cependant, si le projet de déménagement abouti, « la bibliothèque deviendra inaccessible, moins de gens s'y intéresseront, et on nous dira à terme qu'elle doit fermer » martèle Bertrand Pieri, syndicaliste de la CGT, à l'Obs. Les défenseurs de la bibliothèque partagent l'avis de Bertrand Pieri. De nombreuses personnalités et associations se sont élevées contre ce « projet funeste », comme le nomme Christine Bard, historienne des femmes et fondatrice de l'association Archives du féminisme, qui a passé de nombreuses heures et journées à étudier à Marguerite-Durand.

 

Selon la CGT, le personnel n'a par ailleurs pas été informé des différentes étapes du projet, et n'a aucune visibilité sur ses futures conditions de travail. De plus, la BHVP n'aurait pas les moyens physiques d'accueillir les collections de la bibliothèque Marguerite-Durand. Selon la Ville de Paris, les collections seraient alors stockées dans un entrepôt en région parisienne. « Les archives seront dans un local en banlieue, il faudra les demander deux jours à l’avance et il n’y aura presque plus de place pour la lecture », alerte à nouveau Christine Bard dans l'Obs. « C'est très grave car il s'agit de notre patrimoine. Il existe tellement peu de lieux de mémoire et de recherche liés au féminisme... On ne supportera pas sa disparition ».

 

Bibliothèque Marguerite-Durand : la lutte s'organise pour sauver le patrimoine féministe

 

En novembre 2016, le Conseil de Paris émettait pourtant le vœu que la bibliothèque Marguerite-Durand déménage pour un lieu « plus grand et plus fonctionnel ». « Il n'est pas question de la fermer », assure Bruno Julliard, premier adjoint de la maire de Paris en charge de la culture. « Si son déménagement est envisagé, c'est pour rendre plus accessible et pour mieux valoriser ses formidables ressources » . « C'est faux », déclare sans demi-mesure Florence Montreynaud, historienne et auteure de plusieurs ouvrages sur les femmes et le féminisme, dont « Le XXe siècle des femmes », à Mashable FR. « Ce projet va conduire à noyer dans un ensemble vaste cette bibliothèque et tous ses documents. On invisibilise une fois de plus la cause et la mémoire des femmes » .

 

Mardi 12 septembre, elle et Christine Bard rencontraient Renan Benyamina, conseiller de Bruno Julliard à la Ville de Paris. Mais, selon elles, l'administration campe sur ses positions, soutenant qu'il s'agit de la meilleure solution. « Ce qui manque clairement, c'est une volonté politique », poursuit-elle. « On peut débloquer des millions pour les Jeux olympiques 2024 mais pas pour les femmes. De la part d'une maire qui se dit féministe, ça ne passe pas ». Pour Florence Montreynaud, la médiathèque Jean-Pierre Melville reste le lieu idéal pour accueillir les documents de la bibliothèque Marguerite-Durand. « C'est un lieu international, beaucoup de chercheuses étrangères viennent ici se faire conseiller par du personnel de qualité pour des recherches très pointues. Le XIIIe arrondissement ne prend pas très bien le fait d'être vu comme un lieu de seconde zone », explique-t-elle à Mashable FR. Pour Christine Bard, cette décision revient à « trahir le contrat passé avec Marguerite Durand ». Cette journaliste, patronne de presse et militante féministe avait, en 1931, fait don à la mairie de Paris de toute sa collection de documents et archives féministes. Journaux et affiches, thèses, biographies et œuvres de femmes : plus de 10 000 livres et milliers de documents avaient ainsi rejoint les archives de la ville qui devait « les mettre gratuitement à la disposition du public pour être consultés sur place ou prêtés à domicile ».

 

« C'est ma maison », explique avec tendresse Florence Montreynaud. « J'ai eu la chance immense d'y travailler pour mes ouvrages, d'y rencontrer des femmes formidables, d'y être formée aux archives, épaulée par des personnels compétents et de qualité ». Son expérience n'est pas unique, et de nombreuses autres historiennes et féministes se sont élevés pour défendre le lieu. En octobre 2016, l'association Archives du féminisme publiait déjà dans Libération une tribune pour la création d'un vrai lieu dédié à l'histoire des femmes et du féminisme. « Au minimum, nous avons demandé à la mairie le statu quo, rester là où nous sommes en annulant les travaux de la médiathèque », précise Florence Montreynaud. Une première pétition accompagnait cet appel demandant un projet « vraiment » ambitieux de bibliothèque féministe. Un déménagement « ne peut se justifier que par une amélioration des conditions de travail des personnels et d’accès du public aux fonds », lisait-on alors dans la pétition.

 

Mais la date des travaux approche. Face à l'immobilisme de la Ville de Paris, l'association des Archives du féminisme a lancé le Collectif BMD (pour Bibliothèque Marguerite-Durand), présent sur les réseaux sociaux pour alerter et sensibiliser la population. Une deuxième pétition a été lancée dans la foulée, espérant réunir plus de signatures pour montrer à l'administration municipale la mobilisation autour de ce « sauvetage ». « Christine Bard a qualifié ce mouvement d'union sacrée des femmes », rapporte Florence Montreynaud à Mashable FR. « Qu'autant de femmes sortent de leur réserve – alors que nous avons autre chose à faire ! – pour donner la priorité à cette cause, cela prouve bien l'importance de ce lieu et de sa conservation ».

 

Lire l'article de Mashable

 

 

 

Bibliothèque Marguerite-Durand : la lutte s'organise pour sauver le patrimoine féministe
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14 septembre 2017 4 14 /09 /septembre /2017 17:46

 

Le Parisien : le 14 septembre 2017

 

Le projet de déménagement de la bibliothèque Marguerite Durand par la Mairie de Paris est ainsi qualifié de « politique culturelle antiféministe »

 

Dès cet été, la confirmation d’un déménagement prochain avait amorcé un tollé des représentants syndicaux au service des affaires culturelles de la Ville de Paris. La bibliothèque Marguerite Durand, dédiée à l’histoire du féminisme et installée jusqu’à présent dans le bâtiment de la médiathèque Melville, rue de Tolbiac (XIIIe), quittera bien la rive gauche pour le quartier du Marais, au sein de la Bibliothèque historique de Paris.

 

Un lieu « exigu et déjà saturé », dénonce le syndicat CGT, plusieurs associations et des chercheurs historiens, qui jugent le site du quartier du Marais « complètement inadéquat à la conservation et la communication de ce fonds » et dénoncent « une politique culturelle antiféministe » (lire ici).

 

Aujourd’hui ces défenseurs ont décidé de créer un collectif, « Sauvons la bibliothèque Marguerite Durand », et signent un manifeste (collectif.sauvonslaBMD@gmail.com) pour réclamer « un nouveau lieu, plus spacieux, à la fois pour ses collections, à l’étroit depuis des années, et pour le développement d’activités telles qu’expositions, conférences, débats, ateliers pédagogiques, etc ».

 

Lire l'article du Parisien

 

 

Paris : un collectif pour sauver la « bibliothèque des femmes »
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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 17:35

 

Mais que fait Erik Orsenna ?

 

Les syndicats de la Ville de Paris avaient posé la question après avoir constaté avec effarement le nombre de postes vacants recensés dans le réseau de la Capitale : combien de bibliothèques vont devoir fermer où réduire leurs horaires d'ouvertures dans les prochaines semaines ? La réponse est venue bien plus tôt  que prévu puisque il aura fallu que quelques grévistes répondent à l'appel à la mobilisation contre les ordonnances sur la nouvelle « loi travail » pour que dix sept bibliothèques parisiennes ferment partiellement ou totalement leurs portes.

 

Parmi les établissements qui ont été fermés toute la journée citons pêle-mêle les bibliothèques Buffon (Ve), Faidherbe (XIe), Parmentier (XIe), Saint Eloi (XIIe), Diderot (XIIe) Italie (XIIIe), Vandamme (XIVe), Crimée (XIXe) et Duras (XXe). A ces fermetures se sont ajoutés d'autres établissement fortement impactés qui ont dû en interdire l'accès au public à des étages entiers avant de fermer plus tôt leurs portes comme Malraux (VIe), Valeyre (IXe), Sagan (Xe), Glacière (XIIIe), Melville (XIIIe), Romilly (XVIIIe), Hergé (XIXe) ou encore Place des Fêtes (XIXe).

 

Reste une question : Mais que fait Erik Orsenna ? L'écrivain passé tour à tour par le Mitterandisme, le Chiraquisme, le Sarkosysme, le Hollandisme avant de finir dans le Macronisme a décidé de faire le tour de France pour exhorter les communes à ouvrir leurs bibliothèques le dimanche. Sans dire comment toutefois. Et pour Paris ? Il pourra toujours demander conseil à Noël Corbin son acolyte qui l'accompagne dans sa tournée des grands ducs puisque ce dernier est justement l'ancien directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris. Du pur mergitur.

 

 

 

 

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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 11:05

 

Livres-Hebdo : 1er septembre 2017

 

Les syndicats et les professionnels s’inquiètent de voir les collections de la bibliothèque Marguerite-Durand rejoindre la Bibliothèque historique de la Ville de Paris

Syndicats, salariés et usagers devraient se rassembler pour créer, en septembre, un collectif de défense de la bibliothèque Marguerite-Durand (BMD), à Paris. Fondé en 1932 à partir des collections léguées à la Ville de Paris par la journaliste féministe Marguerite Durand, cet établissement est actuellement situé dans les locaux de la médiathèque municipale Jean-Pierre-Melville dans le XIIIème arrondissement. Mais la Direction des affaires culturelles de la capitale a confirmé cet été une information qui circulait depuis plusieurs mois déjà : à l’occasion des travaux qui devraient démarrer à l’été 2018, la médiathèque Melville sera redéployée sur l’ensemble du bâtiment. La BMD, quant à elle, rejoindra la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (BHVP) située elle dans le IVe.

 

Cette annonce a déclenché un mouvement de protestation et des inquiétudes, notamment sur les conditions d’intégration des collections. Selon les syndicats, la BHVP n’aurait pas la place pour stocker les importantes collections de la BMD constituées de 45 000 livres, 1 100 titres de périodiques, 5 000 dossiers documentaires, 4 500 lettres, un fonds iconographique de 3 500 cartes postales, 4 200 photographies et 1 000 affiches, ainsi qu’une trentaine de fonds d’archives. Un grand nombre de documents devront être conservés dans un entrepôt distant, entraînant des délais de communication pour les lecteurs. « La BMD n’est pas un fonds mort mais une bibliothèque vivante qui s’enrichit en achetant régulièrement la production courante et des documents patrimoniaux », expliquent les protestataires.

 

Lire l’article de Livre-Hebdo

 

 

 

 

 

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