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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 13:22

 

Politis : Le 10 avril 2015

 

Les agents d’entretien payent cash les mesures d’économie des entreprises publiques. Après Radio France et le ministère des Finances, ils se mobilisent à la Bibliothèque nationale de France.

 

Les cadences qui s’accélèrent, Sirifa Bamide les éprouve au coeur et aux lombaires. Chaque matin, de 6 h à 11 h 30, elle monte aux étages d’une des quatre tours de la Bibliothèque nationale de France (BNF), lave les toilettes et dépoussière les bureaux. Ils étaient trois pour ce travail il y a trois ans. Deux aujourd’hui. « On n’a plus le temps de faire notre boulot. On court tout le temps. Mon cœur ne suit plus », raconte la quinquagénaire, fatiguée mais loin d’être abattue. Comme la plupart de ses collègues, Sirifa Bamide travaille à temps partiel. À trente heures par semaines, payées 950 euros. Pas de quoi vivre sereinement avec un enfant de 17 ans à charge.

 

Comme elle, quarante-deux agents de nettoyage de la BNF, sur quarante-quatre au total, se sont mis jeudi en grève reconductible. Ils réclament une augmentation de leur temps de travail pour pallier les départs non remplacés de vingt agents en trois ans, la revalorisation de leur prime de fin d’année à hauteur d’un treizième mois et des hausses de salaire.

 

L’entretien est sous-traité par la BNF depuis son ouverture et soumise à un nouvel appel d’offres tous les quatre ans, comme prévu par la loi des marchés publics. En dix-neuf ans d’existence, l’institution a changé quatre fois de prestataire. Chaque fois, comme l’exige la loi, le nouveau sous-traitant conserve les salariés du chantier. Mais la BNF a profité en 2012 de l’appel d’offres pour revoir son contrat à la baisse (-15 %). Onet, la multinationale des services qui a remporté le marché cette année là, a donc répercuté la chasse aux coûts sur une de ses seules variables d’ajustement, la masse salariale. Les salariés ont sauvé leur prime de fin d’année par la grève et ont empêché un premier plan de dix licenciements, mais ils n’ont pas pu freiner la réduction progressive de l’équipe, par succession de départs négociés.

 

La BNF tente de réduire la mobilisation à « un conflit interne à Onet » et assure que le périmètre de son contrat a été réduit, ce qui ne devrait entraîner aucune surcharge de travail pour les salariés restés en poste. Une version contredite par les grévistes, qui assurent que, passant moins souvent dans les bureaux, leur charge de ménage s’en retrouve décuplée et que la pression de la hiérarchie suit crescendo. Réponse du directeur des services techniques de la BNF, Pierre-Henry Colombier : « Je ne suis pas certain que ce raisonnement puisse s’appliquer, mis à part pour les sanitaires, qui n’ont pas été touchés » par les baisses de moyens.

 

 

        Esclavage moderne à la BNF: Bruno Racine et Fleur Pellerin s'en lave les mains

Grève à la BNF : une mobilisation contre la loi des « marchands d’esclaves »

- Vous m'excuserez chère madame mais à cause de cette grève on a plus que ça pour les essuyer

 

 

C’est un schéma classique dans le secteur. Les frais de ménage sont tirés à la baisse pour ajuster des budgets toujours plus serrés dans les entreprises publiques. Chaque appel d’offres ouvre une concurrence au moins-disant sur les conditions de travail et de salaire. « Ces entreprises de nettoyage sont des marchands d’esclaves, tranche Pascal Bakalarz, syndicaliste à Solidaires finances publiques. Les salariés n’ont aucune garantie, ils sont mal traités et le travail effectué ne rentre bien souvent même pas dans le cahier des charges ».

 

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il s’aggrave dans plusieurs entreprises et a donné lieu à plusieurs mouvements de grève : Les agents d’entretien de Radio France étaient à l’initiative du mouvement de grève qui dure depuis la mi-mars. 20 % du ménage est encore assuré par des salariés de Radio France. La direction du groupe voulait les faire descendre au sous-sol, pour attribuer le nettoyage des bureaux à un sous-traitant. La grève a fait reculer la direction. Les vingt-huit agents restent aujourd’hui grévistes en solidarité avec les autres salariés de Radio France.


 

Vingt-cinq agents d’entretien du ministère des Finances se sont mis en grève le 11 mars pour des revendications similaires à celles de la BNF. L’entreprise prestataire, TFN Atalian, n’a pas fait de geste significatif pour améliorer la situation des salariés, qui travaillent deux à trois heures par jour. « En baissant sans cesse les contrats de nettoyage sur les marchés publics, le donneur d’ordre exerce une pression continue sur les employés  », dénonce Danielle Cheuton, militante CGT finances publiques, engagée aux côtés des salariés grévistes. En septembre 2014, les femmes de chambre de deux prestigieux hôtels parisiens obtenaient une augmentation de salaire au prix de plusieurs jours de grève, sur fond d’augmentation des cadences de travail. Là encore, elles ont affaire à un sous-traitant.


 

Ces mobilisations restent pourtant marginales, car les salariés des entreprises sous-traitantes se retrouvent souvent sur des chantiers de petite taille, incapables de faire valoir leurs droits. Il faut bien souvent la rencontre avec des salariés du site, embauchés par le donneur d’ordre sur d’autres métiers, pour faire éclore une mobilisation syndicale. C’est le cas à la BNF, où Sud Culture appuie les salariés d’Onet, ou avec la CGT Finances publiques pour la grève au ministère des Finances.

 

La direction d’Onet n’a, pour l’heure, rien proposé aux salariés et ne souhaite pas répondre à nos questions. Les salariés se disent prêts à tenir et espèrent entamer lundi un véritable dialogue avec leur employeur.

 

Lire l’article de « Politis »

 

Grève à la BNF : une mobilisation contre la loi des « marchands d’esclaves »
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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 13:43

 

Ils entament une grève reconductible pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et la baisse des effectifs.

 

Les agents de nettoyage de la société Onet, en charge du nettoyage de la Bibliothèque nationale de France (BNF), ont entamé ce jeudi une grève « reconductible » pour dénoncer la « dégradation de leurs conditions de travail » et « la baisse des effectifs » a-on appris dans Le Parisien.

 

« Ce conflit est interne à la société prestataire Onet et concerne les relations de cette société avec ses salariés et leurs représentants », a aussitôt rétorqué la BNF qui visiblement s'en lave les mains. Selon la direction de la bibliothèque, 42 des 44 employés de l’entreprise sont en grève. Un chiffre considérable.

 

D'autant que les employés avaient prévenu. « Avant d’entrer en grève, nous avons à plusieurs reprises, depuis des mois, alerté notre employeur et la BnF, donneuse d’ordre, concernant la dégradation flagrante de nos conditions de travail. Nous avons adressé une pétition le 13 Mars dernier à ONET pour tenter une nouvelle fois d’ouvrir une discussion sur les effectifs. Aucune réponse n’a été donnée aux salarié-es et ce mépris ne peut plus durer » ont déclaré les grévistes dans un communiqué (lire ici).

 

Parmi les revendications des salariés figurent notamment « l’attribution d’heures complémentaires pour les agents qui en ont fait la demande et des embauches à la hauteur des besoins », « du matériel et des tenues de travail adaptées » ainsi que l’attribution d’une prime de fin d’année équivalente à un 13e mois. Des revendication reprises dans une pétition mise en ligne à destination de leur employeur (voir ici). Enfin last but nos least les grévistes réclament la mise en place d’une charte sociale entre le prestataire Onet et la BnF.

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

A la BNF, le climat social c'est vraiment pas du propre pour les agents de nettoyage

                                            La BNF va-t-elle mettre la charte sociale sous le tapis ?

 

 

 

 

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 11:11

 

Le Parisien : le 8 avril 2015

 

L’intersyndicale va déposer un référé-suspension et une requête en excès de pouvoir alors que la mairie de Paris multiplie les entorses au droit de grève

 

Le match entre la mairie et les agents des stades est loin d’être terminé. Les grévistes du service municipal des sports, qui cessent le travail tous les dimanches depuis plus d’un an pour réclamer une revalorisation des primes dominicales et dont le mouvement s’étend désormais aux samedis et aux mercredis, vont à nouveau saisir le tribunal administratif ce mercredi matin.

 

L’intersyndicale va déposer deux procédures afin d’obtenir l’annulation d’une note municipale obligeant les grévistes à se déclarer 48 heures à l’avance : un référé-suspension et une requête en excès de pouvoir. Les déclarations préalables sont censées permettre à la Ville de redéployer des agents non grévistes et recourir à des vacataires pour ouvrir le maximum d’équipements sportifs.

 

Les grévistes rappellent que la notion de service minimum ne peut pas s’appliquer à des établissements de loisirs comme les gymnases ou les piscines (lire ici) et invitent leurs collègues à ne pas se déclarer 48 heures à l’avance. Mais ceux qui ont suivi le mot d’ordre ont reçu un courrier les menaçant de sanctions disciplinaires.

 

C’est dans ce contexte tendu que les élus UMP de la capitale viennent d’écrire à Anne Hidalgo pour dénoncer « l’enlisement » du dossier et pour demander à la maire (PS) de Paris « de tout mettre en œuvre pour que ce conflit s’achève rapidement ».

 

Lire l'article du « Parisien »

 

 

Paris : Nouvelle action en justice des grévistes des stades et piscines

                                          Atteinte au droit de grève: La mairie de Paris sur le banc des accusés

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 16:25

 

Le Parisien : le 4 avril 2015

 

« La partie n'est pas finie », annoncent les grévistes qui vont déposer une nouvelle plainte contre la mairie de Paris pour atteinte au droit de grève

 

Requête rejetée! Le tribunal administratif de Paris a débouté, hier, l'intersyndicale du service municipal des sports qui demandait en urgence la suspension d'une note de service de la mairie fixant les modalités d'exercice du droit de grève. La note signée le 23 mars -- au terme de plus d'un an de grève perlée dans les équipements sportifs pour obtenir une revalorisation des primes dominicales -- prévoit que les agents doivent désormais se déclarer grévistes quarante-huit heures avant le début du mouvement.


Ce délai permet à la ville de redéployer les agents non grévistes et de mobiliser des vacataires pour pouvoir ouvrir un maximum de sites les dimanches, et maintenant les samedis et mercredis, durant lesquels les agents cessent le travail. L'intersyndicale (CGT, FO, Supap, SUD), qui demandait à la justice de reconnaître le caractère illégal de la mesure, n'a finalement pas obtenu gain de cause... mais pour une question de forme. Le tribunal a rejeté sa requête simplement en raison de son caractère prétendu non urgent.

« Je ne doute pas de la légalité de notre démarche », souligne cependant Jean-François Martins, l'adjoint (ex-MoDem) chargé des sports, en rappelant que le recours à du personnel de remplacement a déjà permis la réouverture de presque tous les équipements sportifs le week-end dernier. Le même dispositif devrait d'ailleurs être reconduit dès aujourd'hui dans les stades, les gymnases et dans quelques piscines. Dans le même temps, la mairie a commencé à envoyer des notifications de sanction aux grévistes de la semaine passée qui ne s'étaient pas déclarés (environ une centaine). Un simple rappel à la règle qui se transformera en procédure disciplinaire en cas de récidive.

Pas de quoi inquiéter Alain Derrien, délégué CGT des cadres de la mairie. Celui-ci compte à nouveau saisir le tribunal (cette fois pour un référé-suspension) dès mardi prochain. « La mairie s'appuie sur une note illégale et sur le recours à des prestataires privés pour casser la grève. Le combat judiciaire continue », conclut-il. « On vient de perdre une manche, mais la partie n'est pas finie », résume un de ses collègues.

 

Lire l'article du Parisien

 

 

                             Atteinte au droit de grève: La mairie de Paris de nouveau devant la justice

Paris : Les grévistes des équipements sportifs n'ont pas obtenu encore gain de cause de la justice... mais seulement pour une question de forme
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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 10:23

 

Les syndicats protestent contre le projet de fermeture d’une maison de retraite et appellent à une grève le jeudi 2 avril.

 

La mairie de Paris va-telle obliger près de 200 personnes âgées à déguerpir de leur logement ?  En tout cas, la maison de retraite du Cèdre Bleu, à Sarcelles, abritée dans un ensemble acquis par la ville de Paris au début du XXe siècle à la suite d’une donation, pourrait bientôt fermer ses portes d’après les syndicats. Un projet évoqué par la direction de cet établissement qui dépend du centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP), venant conforter des rumeurs persistantes depuis plusieurs mois.

 

Les raisons invoquées ? La vétusté des locaux, le manque de rentabilité et des difficultés à remplir la structure. Ainsi, sur 212 lits, il n’y a actuellement que 162 résidents, des Parisiens pour les trois quarts. Étonnant quand on connaît la grande précarité de nombreuses  personnes âgées dans la capitale.

 

Pour protester contre cette fermeture probable, un préavis de grève de tout le personnel du CASVP a été déposé pour le 2 avril par cinq syndicats (CGT, FO, CFTC, UCP et UNSA). Un rassemblement est prévu ce jour-là devant l’hôtel de ville de Paris à 10 heures. « D’autres établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ont été rénovés, pourquoi pas celui-là ? déclare au Parisien, Michel Thueux, délégué syndical CGT. Il y a une population dans le besoin qui pourrait occuper ces lits, et les moyens existent. Ce qui manque, c’est simplement une volonté politique », dénonce de son côté Brigitte Chapelon, son homologue de l’UNSA.

 

                                                Dominique Versini, adjointe aux personnes âgées et Anne Hidalgo

Anne Hidalgo va-telle obliger près de 200 personnes âgées à déguerpir de leur logement ?

                                                                  - Avec nous, les vieux vont enfin entrer dans la mobilité

 

 

En tout cas, la mairie ne fait rien pour préserver la salubrité de la maison de retraite car la peinture s'effrite, les volets sont rouillés et plus personne n’entretient l’immense parc arboré de 8 ha. Un ensemble architectural central, surnommé le château, a été entièrement vidé il y quelques années. Puis ce fut le tour de plusieurs ailes du bâtiment principal. Qui dit moins de pensionnaires dit aussi moins de rentabilité. En janvier, le tarif journalier a donc augmenté de dix euros, frôlant désormais les 100 €. « On a l’impression que la direction veut inciter les gens à partir d’eux-mêmes en agissant de la sorte », soupire une aide-soignante. Une dizaine de départs auraient déjà été enregistrés depuis le début de l’année 2015.

 

En tout cas, les syndicats ne baissent pas les bras « Où sont le « Nouveau Paris Solidaires » et la « Lutte contre la grande exclusion » revendiqués par la Municipalité ? » ont-ils demandé dans un communiqué commun (lire ici)  En effet la fermeture définitive de la structure pour personnes âgées dépendantes serait, selon eux, une première de toute l’histoire du CASVP. 

 

Mais, derrière cette fermeture pourrait se cacher une simple histoire d’argent car la mairie qui cherche coûte que coûte à économiser sur son budget de personnel, pourrait à cette occasion supprimer  les 175 emplois publics du CASVP affectés à Sarcelles avec dans la foulée  « la dispersion contrainte des agents sur les postes vacants à Paris » affirme l’intersyndicale. D’ailleurs, des menaces pèsent aussi sur d’autres maisons de retraites, celles de  Bondy et de Cachant, permettant de gratter 450 emplois supplémentaires.

 

Mais cela pourrait ne pas être la seule piste pour renflouer les caisses municipales. « Sacrifier un patrimoine comme celui-ci, c’est du gâchis. Avec des moyens en plus, on en ferait un site exceptionnel » déclare amère une aide-soignante. Sûr que si l’on fait partir des vieux sans le sous, le site de Sarcelles serait plus exceptionnel encore, non ?  Dans ce cas on imagine déjà que quelques promoteurs immobiliers pourraient se frotter les mains. L’argent de la vieille ?

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

Anne Hidalgo va-telle obliger près de 200 personnes âgées à déguerpir de leur logement ?
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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 07:42

 

Anne Hidalgo, pourtant ancienne inspectrice du travail, a décidé de recourir à des vacataires pour remplacer des agents grévistes

 

La grève des agents des piscines, gymnases et stades de la Ville de Paris ne finit plus de polluer le début de mandat d'Anne Hidalgo. Alors que les personnels des 287 équipements sportifs parisiens mènent une grève perlée depuis un an pour la revalorisation de leur prime dominicale, l’intersyndicale (CGT, FO, Supap-FSU, SUD-CT) annonce avoir saisi ce jeudi le tribunal administratif de Paris « pour non respect du droit de grève et non respect des règles de sécurité ». Les syndicats dénoncent le recours par la Ville à « des vacataires venus de la direction des affaires scolaires pour remplacer les grévistes. Or ces agents ne sont pas formés, ce qui pose des problèmes de sécurité », déclare William Bouffé, porte-parole de l’intersyndicale au journal Le Parisien.

 

La grève des personnels des équipements sportifs municipaux de la capitale commence à être un vrai boulet social pour l’exécutif parisien. D'abord centré sur le dimanche au début de l'année dernière, le mouvement s’est étendu au samedi depuis février 2015 et le sera aussi au mercredi à partir du 1er avril. La revendication porte sur la prime du dimanche. « Avant le conflit, nous percevions une prime de 45 € par dimanche travaillé. Dans ses dernières propositions, la mairie accepte de porter cette somme à 75 €. Mais nous demandons 90 € par dimanche », déclare William Bouffé au quotidien francilien. « Nous déplorons la rupture du dialogue avec la municipalité » remarque amer le syndicaliste.

 

Du côté de la municipalité socialiste, le verni de gauche commence à craquer en accusant les syndicats de se « complaire dans l'enlisement ». Sauf que l'accusation a du mal à tenir car en treize mois de conflit les réunion de négociations ne se comptent que sur les doigts d'une seule main. A croire que c'est plutôt du côté de l’hôtel de Ville que l'on se « complaît dans l'enlisement » ?

 

En attendant l'équipe dirigée par Anne Hidalgo, pourtant ancienne inspectrice du travail, a commencé à prendre des mesures en contradiction, sinon avec la morale, du moins avec le droit du travail. Outre le fait de faire appel à des vacataires pour se substituer aux grévistes, ce qui est complètement illégal, la mairie demande désormais à ses agents de se déclarer gréviste « 48 heures avant ». Sauf que cette mesure n'est applicable que dans les secteurs soumis à un service minimum (transports, santé, éducation...) mais pas encore dans les collectivités locales. Et sûrement pas dans les piscines ou les terrains de sport. La justice appréciera. Comme la clamait le slogan de campagne de la candidate socialiste, Osons Paris !

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

                               Paris : Hidalgo propose un nouveau contrat social aux agents municipaux

Des syndicats portent plainte contre la mairie de Paris pour atteinte au droit de grève

                                   - Je vais tenter de faire la synthèse entre le sarkozisme et le tatcherisme

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 14:30

 

Seule une subvention exceptionnelle de la Mairie pourrait sauver l’ASPP de la faillite

 

Les personnels de la Ville de Paris disposeront-ils encore de restaurants administratifs à l’été 2015 ? Cette question se pose de façon aiguë si l'on en croit les révélations de l'UNSA des attachés d'administration. Selon le syndicat, généralement très bien informé, l'ASPP, l'association des œuvres sociales de la Ville, se trouve dans une position financière si délicate que le commissaire aux comptes chargée d’examiner les finances de la structure, envisage très sérieusement d’avoir recours à son droit d'alerte, estimant qu'elle pourrait bientôt être en cessation de paiement, pas moins !

 

« Seule une subvention exceptionnelle de la Mairie semble pouvoir sauver l’ASPP » constate ainsi l'UNSA. Une subvention d'un montant astronomique de plus de 700 mille euros, selon le syndicat et qui ne réglerait finalement pas grand chose tant la situation est alarmante. « Le déficit de l’association responsable de la gestion des self-services de la Mairie, qui était déjà très important à la fin de l’année 2013, s’est en effet encore aggravé (à hauteur de 83 % !) pour la seule année 2014 et la cessation prochaine de ses activités fait maintenant partie de l’ordre du possible » affirme le syndicat (lire ici).

 

De son côté, la Ville de Paris ne peut ignorer la crise qui touche cet organisme entièrement contrôlé par ses soins, puisque elle en nomme le président. « Un audit financier de l'association a été demandé. Il est en cours. S'il s'avérait qu'il y a un gros problème de trésorerie, nous aiderons l'association avec une subvention exceptionnelle. Mais pas question de fermer des restaurants », assurait ainsi l'Hôtel de Ville au journal Le Parisien en octobre dernier.

 

Cinq mois plus tard la crise s'est aggravée et on ignore si l'audit financier demandé a donné des résultat mais la mairie devra avoir l'estomac solide pour tenir sa promesse de ne pas fermer les cantines de ses agents. A moins que ces derniers ne doivent s'attendre à rester sur leur faim ? Ce serait alors des plus mergitur pour la collectivité la plus riche de France.

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

                                               Les Cantines de la ville de Paris bientôt en faillite ?

Paris : Le commissaire aux comptes va-t-il lancer son droit d'alerte après avoir examiné les finances des cantines du personnel de la Ville ?

                                                - Désolé, y reste plus rien à part un commissaire aux comptes

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 17:14

 

AFP : Le 20 mars 2015

 

Depuis plus d'un an, les agents de la Direction de la jeunesse et des sports de la Ville de Paris sont en grève pour la revalorisation de leur prime dominicale. Ils ont décidé de durcir le mouvement

 

Les agents de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la Ville de Paris, en grève le dimanche depuis plus d'un an pour obtenir une revalorisation de leur prime dominicale, ont décidé vendredi de durcir leur mouvement et de l'étendre au mercredi, a-t-on appris de source syndicale.  « Nous allons déposer un préavis de grève pour le mercredi à partir du 1er avril », a expliqué à l'AFP Xavier Monrose, délégué syndical FO.

 

Les agents avaient déjà décidé le 12 février d'étendre leur mouvement au samedi. Les agents sont mécontents des dernières propositions de la Ville: une prime supplémentaire de 369 euros par an en moyenne, modulée en fonction de l'indice, soit environ 30 euros par mois. « Cela fait un an que nous sommes en grève. Au bout d'un an, nous ne pouvons pas nous contenter de cela », a dit M. Monrose. Les syndicats demandent désormais une prime de 1 000 euros par an, quel que soit l'indice.

 

Les agents de la DJS - agents techniques des piscines, stadiers... - ont entamé le 23 février 2014 à l'appel d'une intersyndicale CGT-FO-Supap/FSU-SUD une grève perlée, qui concerne chaque dimanche environ un quart des 400 agents censés travailler ce jour-là dans les 287 équipements sportifs de la Ville, selon cette dernière. En moyenne, chaque dimanche, 50% des piscines et 20% des équipements sportifs ne peuvent ouvrir leurs portes, estimait la Ville en février.

 

Lundi, la maire de Paris Anne Hidalgo avait durci le ton vis-à-vis des grévistes. « Cette grève est un problème majeur pour les Parisiens (...). Cette grève les prend en otage, et moi je ne peux pas continuer à accepter cela », avait-elle déclaré au cours d'un déjeuner avec la presse. Et, laissant planer la menace d'une privatisation : « Quand les Parisiens me disent qu'ils voudraient que je privatise les piscines, je ne suis pas d'accord avec eux, parce que je défends le service public. Donc pour qu'on n'arrive pas à des excès comme celui-là, je pense qu'il est temps de sortir par le haut et raisonnablement », avait-elle affirmé.

 

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                    Les agents de la DJS de la Ville de Paris durcissent leur mouvement

Extension au mercredi de la grève du week-end des équipements sportifs parisiens

                             - Après le dimanche et le samedi voici le mercredi !

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 11:03

 

Elle avoue juste utiliser « de la souplesse d’éléments budgétaires » pour payer les agents qui se substitueraient aux grévistes !

 

La situation vire au vinaigre entre la mairie de Paris et les syndicats avec la grève qui dure depuis plus d’un an désormais dans les équipements sportifs municipaux de la capitale (Gymnases, stades et piscines). Les agents de la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la Ville de Paris qui réclament une revalorisation de leur prime dominicale, faisaient jusqu’à maintenant grève chaque dimanche mais devant le refus d'ouverture de négociation ils ont depuis étendu leur mouvement également au samedi. Et comme la mobilisation ne faiblit pas (encore 56 équipements sportifs touchés par la grève ce week-end selon la mairie citée par le Parisien), et qu'elle a même des conséquences innatendues, l’équipe dirigée par Anne Hidalgo a décidé de sortir l’artillerie. Et elle est plutôt lourde ! Mais voilà il suffit parfois d’une indiscrétion.

 

Alors que la Ville de Paris  a décidé de faire appel à des employés « volontaires » pour permettre l’ouverture des piscines et des terrains de sport le week-end, la CGT a ainsi accusé l’Hôtel de Ville d’avoir ouvert une caisse « pour casser la grève ». Pour étayer ses dires, le syndicat a pu s'appuyer sur une note interne (un courriel censé rester confidentiel) datée du 4 mars dans laquelle l’auteur, un responsable de la DJS, évoque la « gestion de cette maudite grève ». « Nous avons une enveloppe exceptionnelle d’heures supplémentaires pour faire venir des agents et assurer les compétitions les plus sensibles » écrit-il. « N'hésitez pas l’utiliser pour sécuriser un maximum les manifestations ».

 

Dans une réponse au Parisien, la mairie concède bien « un mail maladroit » mais conteste « l'utilisation d' une caisse noire ». Candide, elle avoue juste utiliser pour casser le mouvement « des éléments budgétaires qui sont publics ». Ouch ! « Dans le cadre du durcissement d’un mouvement, nous avons redéployé des agents » affirme ainsi l’exécutif municipal au quotidien francilien. « Et nous bénéficions d’une souplesse sur les heures supplémentaires » (lire ici). De la souplesse dans l’administration parisienne ? Une déclaration carrément fluctuat. Bon, pas de caisse noire alors ? Il est vrai que cette formulation d’origine syndicale avait surtout pour but de frapper les esprits. Non juste une souplesse sur des éléments budgétaires et ça, c’est on ne peut plus mergitur.

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

La mairie de Paris plus inventive que jamais pour arrêter une grève

La Mairie de Paris se défend d'utiliser « une caisse noire » pour casser la grève des agents des équipements sportifs.

- Faut avouer qu'utiliser de la souplesse d'élements budgétaires même moi j'y avais pas pensé

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14 mars 2015 6 14 /03 /mars /2015 14:39

 

Et ça, la mairie de Paris ne l’avait sûrement pas prévu

 

La bibliothèque Valeyre située, rue Rochechouart dans le quartier de Pigalle (IXe), a été contrainte de fermer une nouvelle fois ses portes ce samedi 14 mars. C'est le troisième samedi de suite que cela lui arrive. Et la raison n’est pas banale. « En raison d’un mouvement de grève dans les établissements sportifs limitrophes, la bibliothèque Valeyre est fermée pour la journée du 14 mars 2015 » a déclaré dans un communiqué la responsable de l'établissement.

 

Mais pourquoi une bibliothèque ferme-t-elle quand les personnels des équipements sportifs municipaux se mettent en grève ? En fait, la bibliothèque Valeyre est logée au dernier étage d’un bâtiment qui abrite également… une piscine. Et quand son personnel est en grève, l’immeuble ferme ses portes. CQFD. Et ça, la mairie de Paris ne l’avait sûrement pas prévu.

 

Les agents de la Direction de la Jeunesse et des Sports en grève chaque dimanche pour la revalorisation de leur prime dominicale depuis treize mois ont décidé d’étendre leur mouvement au samedi faute d’avancée dans les négociations (lire ici). Visiblement le mouvement est loin de s’essouffler malgré l’inventivité de la mairie pour casser la grève.

 

En effet, le syndicat CGT vient de révéler l’existence d’une sorte de caisse noire. Une nouvelle qui pourrait faire l’effet d’une bombe. Dans une note interne, en principe confidentielle, l’administration avoue fiérote avoir « une enveloppe exceptionnelle d’heures supplémentaires "gestion de grève". Une manne pour casser la dynamique du mouvement à en croire cette note « Elle va nous servir à faire venir les agents et assurer les compétitions les plus sensibles. N’hésitez pas à l'utiliser pour sécuriser un maximum les manifestations » conclue sans honte la municipalité (lire ici). Visiblement, les relations sociales à la mairie de Paris ne sont donc pas très fluctuat. Et même carrément mergitur.

 

Publié également sur Miroir Social

 

 Piscines, stades, bibliothèques fermés, que faire le samedi à Paris ?

Paris : Une bibliothèque fermée un troisième samedi de suite pour cause de grève….des personnels des équipements sportifs !

  - Grrr,  ces grévistes je les hais !

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