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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 07:20

 

Le syndicat a mis en ligne une parodie de Star Wars où Pierre Gattaz et Manuel Valls tiennent les rôles principaux.

 

C'est une initiative qui est en train de faire le buzz sur la toile. Des syndiqués de Loire de la fédération CGT Équipement ont mis en ligne une vidéo parodiant Star Wars, dans laquelle ils appellent à combattre « le côté obscur » en votant, dans deux semaines, contre les projets de destruction massive de la fonction publique orchestrés par… « Seigneur Gattaz et son apprenti Seigneur Dark Vallsious ». Comprenez le président du Medef et le premier ministre.

 

La vidéo est tellement réussi que de nombreux syndicats CGT territoriaux dans toute la France ont repris à leurs compte ce mode de communication on ne peut plus décalé. Une communication d'ailleurs tellement inhabituelle venant d'un syndicat que plusieurs médias comme Le Figaro, Ecran Large, Le Progrès de Lyon ou encore Marianne s'en sont fait l'écho.

 

Il est vrai que tout y est: la célèbre musique originale du film, le générique défilant qui nous envoi « dans une République lointaine, très très lointaine, ou alors pas si lointaine que ça…». Un monde parallèle où, pêle-mêle, « les politiques d'austérité dans toute l'Europe mettent à mal les services publics, les attaques RGPP ont infligé des destructions massives d'emploi, les collectivités territoriales sont asphyxiées et en voie de disparition, l'éducation est maltraitée, les services publics sacrifiés ».

 

Pour mettre fin à la financiarisation de l'économie, les fonctionnaires et salariés des services publics n'ont donc qu'une issue: voter pour « les forces rebelles de la CGT, emmenées par ses infatigables militants ». Et ce, pour « remporter une bataille décisive et faire reculer les forces obscures de l'ultralibéralisme »… conduites par un Pierre Gattaz qui demande, dans le court extrait parodié, à son disciple, Manuel Valls, de se relever car… « on dirait une serpillière ». Une séquence on ne peu plus hilarante.

 

En conclusion de cette parodie, cette scene savoureuse où maître Yoda, professe à son élève jedi Luke Skywalker: « Utile est le vote CGT, un vote des luttes, un vote efficace, un vote d'espoir, un vote qui peut changer la donne. Combattez le côté obscur, CGT votez ! ». May the force be with them ? La vidéo est visible ici

 

Publié également sur Miroir Social 

 

 

                                                                  Voici le côté obscur de la force 

      gattaz_valls_08_juillet_2014_pays_sipa.jpg

                                                       - Manu, je suis ton père ...


 

 


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Amours patronales pour Manuel Valls

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 10:41

 

La centrale de Montreuil claque un million (d’anciens nouveaux francs) pour « rénover » un appartement qui ne lui appartient même pas !

Sale affaire pour la CGT après les révélations du montant astronomique engagé pour « rénover » le « logement de fonction » de son secrétaire général, Thierry Lepaon. Un scandale qui atteint le cœur du pouvoir de la centrale de Montreuil, laquelle a bien du mal à convaincre du bien fondé de ces travaux.

Il faut dire que l’histoire est on ne peut plus embarrassante pour la CGT qui n’a contesté ni le devis, ni le montant des travaux pour 130 mille euros de remise à neuf de l’appartement destiné à Thierry Lepaon. Le problème, et non des moindre, est qu’il s’agit… d’une location. Or, c'est bien la première fois qu'un locataire engage autant de travaux pour un appartement qui ne lui appartient même pas et les montants en jeu ne peuvent que choquer les adhérents du syndicat.

Il faut dire qu’il y a de quoi : 24 mille euros pour refaire le carrelage et la plomberie et presque 20 mille pour l’électricité. Mieux le syndicat a sorti le carnet de chèque, 40 milles euros là encore…  pour installer des volets roulants, du parquet flottant (?) et rafraîchir les murs. Parmi les autres dépenses, notons encore un lot « mobilier et décoration » qui s’élève à 28.500 euros et comprend notamment l’installation d’une télévision dans chaque chambre, l’aménagement floral et du linge de maison. Ce qui commence à faire cher le « logement de fonction ». A croire que leur fournisseur est la société Bygmalion.

Pour se justifier, le trésorier de la CGT a bien essayé de trouver des arguments, mais reconnaissons que ceux-ci ont bien du mal à convaincre. Dans son communiqué, la Confédération explique qu’elle a « décidé de louer un appartement, proche du siège de la CGT, pour permettre au secrétaire général d'exercer son mandat  et que « l'appartement a été remis à neuf avant son entrée dans les lieux ».

 

                       Contrat-unique-Lepaon-CGT-ferme-totalement-la-porte article

                                                         -  Il faut toujours savoir mettre la main à la poche

 

« Tout était à refaire », a d’ailleurs  confié Éric Lafont, trésorier de la CGT. Sauf que là encore le montant des travaux qui équivaut  à près d’un million de francs avant le passage à l’euro, a vraiment de quoi surprendre car le logement se situe dans une résidence de standing qui semble loin à première vue d’être délabrée. Se pose surtout  la question de savoir pourquoi la centrale de Montreuil a refait toute l’électricité ou la plomberie qui on le rappelle est toujours à la charge du propriétaire. Lequel propriétaire doit se frotter les mains. L’alliance du capital et du travail en quelque sorte.

Autre argument avancé par le syndicat : « la Confédération a décidé de louer un appartement, proche du siège de la CGT, pour permettre au secrétaire général d’exercer son mandat ». Rappelons toutefois que Vincennes outre le fait d’être une banlieue chic n’est pas si « proche » de Montreuil lorsque l’on connaît un tant soit peu la région parisienne.

En effet, si sur une carte les deux communes sont voisines, c’est pur effet d’optique car par les transports en commun pour aller du bois de Vincennes à la porte de Montreuil compter une bonne demi-heure puisqu'il faut marcher une bonne dizaine de minutes pour attraper le métro, changer à Nation avant d’arriver aux bureaux de la cofédération. En voiture, ça peut être pire pour ceux qui connaissent les embouteillages car il faut prendre le périphérique. Aux heures de pointe! Reste le Vélib’. 

En réalité pour être le plus proche du siège de la CGT il y avait le XXeme arrondissement, Bagnolet et bien sûr Montreuil. A moins que l’on n'y trouve guère de résidence de standing comme à Vincennes ? Possible si l’on en croit les photos publiées dans les médias.

 

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                                        Appartement de fonction avec terrasse et jardin (et tout et tout..)

 

Autre sujet qui fâche : La surface du « logement de fonction ». Là aussi pour une personne seule, on n’est loin des standards prolétariens. Mais on est aussi loin des standards syndicaux si l’on en croit les les leaders des autres centrales qui ont été interrogés par le quotidien Libération (lire ici).  

Dans le Figaro  un autre dirigeant d’une centrale syndicale appuie là où ça fait mal « Il est normal que le secrétaire général de la CGT ait un logement de fonction dans la capitale s'il vient de province et y a conservé son appartement, Mais là, c'est délirant. Le syndicat aurait dû lui louer, si sa famille n'habite pas avec lui et sans faire de travaux somptuaires, un studio ou un tout petit deux-pièces ». 

Enfin dernier détail qui a été peu relevé mais qui est désastreux en terme de symbole l’achat d'une cafetière Nespresso (avec les dosettes ?). Or Thierry Lepaon…. est un ancien de chez Moulinex. Visiblement, il ne devait pas apprécier le matériel qu’il fabriquait dans son ancienne maison. What else ?             

Pendant ce temps, on ne peut que s’interroger sur la ligne de défense de l’entourage proche de Thierry Lepaon, laquelle ressemble à un vrai sauve qui peu pour empêcher toute contestation publique d’un quelconque responsable cégétiste en agitant l’épouvantail de la théorie du complot comme le démontre le communiqué qui semble tout droit sorti de l’époque de George Séguy. Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.

 

                      lepaon

                                      -  Je crois mon cher Thierry que tu devrais plutôt regarder derrière toi

 

Pas sûr toutefois que cela suffise à éteindre le scandale, car à Paris comme en province, nombre de cégétistes s’émouvaient des conditions de logement du secrétaire général. « Je ne vous dis pas le nombre de mails que j’ai reçus », commentait  d’ailleurs un dirigeant fédéral, au journal Les Échos.

Car la déflagration est terrible comme le remarque, amer, l’éditorialiste Jean-Marcel Bouguereau pour qui cette affaire jette une lumière crue sur le comportement des élites de ce pays et du fossé qui se creuse entre ces mêmes élites et des Français en bute à la crise. « À côté des Riads de Marrakech et autres villas de luxe des époux Balkany, des additions de Bygmalion sur le dos des militants UMP, des comptes cachés de Cahuzac et des impôts impayés de Thomas Thevenoux, les 130 000 € de Thierry Lepaon pèsent moins lourd. Mais on pouvait penser que la CGT serait l'un des derniers bastions contre cet argent fou. Eh bien, non ! Il a même frappé la CGT comme si ses métastases avaient gagné toute la société » (lire ici).

   

Le mot de la fin sera pour Eric Laffont, le trésorier qui a payé rubis sur l’ongle, lequel à déclaré dans Le Monde que cette histoire  « abîme toute la CGT, et même le syndicalisme en général. Cela renforce l'impression du tous pourris auprès des Français ». Pas faux. Malheureusement pour le trésorier cégétiste l’explication ne se trouverait-elle pas dans le fait que l’on accepte de payer ce genre de facture sans que cela ne pose un cas de conscience ? C’est toujours comme ça quand l’on ne sait plus où l’on habite.

Publié également sur  Miroir Social


       thierry lepaon

                                                                               - Alors comment tu trouves ?

                                                                 - Pas mal en effet !

 

 

 

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 08:04

 

 

« Si rien n’est entrepris d’ici la fin de l’année, nous seront en cessation de paiement ! » affirme son directeur


Le dernier conseil d’administration de l’ASPP, l’association chargée de la restauration des personnels de la Ville de Paris, s’est tenu dans un climat on ne peut plus houleux. Il faut dire que la situation financière de cette structure entièrement contrôlée par la mairie accuse actuellement un déficit sur les six premiers mois de l’année… de plus de six cent mille euros ! Un déficit qui se creuse car « fin mai, le compte bancaire de l’association était débiteur de 407 000 € » annonçait le syndicat UNSA des attachés d’administrations parisiennes. Un trou qui s’est donc élargi de deux cent mille euros en un mois.


« Si rien n’est entrepris d’ici la fin de l’année, l’ASPP sera en cessation de paiement ! » affirme d’ailleurs son directeur, M. Robine dans une phrase reprise sur le site de la CGT. Il est vrai que diverses sources annoncent même un trou de …800 000 euros avant la fin de l’année. De quoi laisser les agents municipaux, dont c’est un des rares avantages sociaux, sur leur faim.

 

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                                                - Jamais contents, ceux là !

                             


La CGT a d’ailleurs exprimé son désaccord dès le début de la réunion. « Madame la Maire de Paris s’apprête à accompagner une nouvelle fois les pertes cumulées de l’ASPP,  par de nouvelles augmentations des prix imposées aux personnels» a dénoncé la CGT dans un communiqué. « Nous ne sommes donc pas étonnés des suites de cette gestion catastrophique. La crise courait depuis longtemps, elle arrive au bout ! » a ajouté le syndicat avant de claquer la porte (lire ici).


Voire même au bout du bout car le syndicat UNSA des attachés révèle de son côté que la mairie de Paris a réduit sa subvention de près d’un million d’euros pas rapport aux années précédentes ce qui explique en parti le trou dans les comptes.

 

Car la Ville a trouvé la parade : Pour payer moins, elle se base sur la baisse du nombre de repas servis dans l’année. «  Les subventions d’exploitation versées par la Ville sont proportionnelles au nombre de couverts servis chaque jour, ceux-ci étant en baisse, les subventions baissent automatiquement. Elles sont ainsi passées de 12 344 000 € pour l’année 2009 à 11 423 000 € pour l’année 2013 » CQFD précise ainsi l’UNSA.

 

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                                           -  Après le trou normand, le trou parisien !



Chez les économistes, on appelle ça un cercle vicieux. D’autant plus vicieux que la municipalité a fermé de nombreuses cantines ces dernières années (lire ici). Une habileté on ne peut plus mergitur alors que la mairie se réfugie derrière l’existence de ses rares cantines pour refuser l’attribution de tickets restaurant à ses agents et économiser ainsi la bagatelle de soixante millions d’euros par an. Une aubaine pour la Ville de Paris, elle qui doit trouver 400 millions d’euros pour réussir à boucler son prochain budget.


L’ASPP, crée en 1981 suite à la dissolution judiciaire du Comité de gestion des œuvres sociales de la Préfecture de Paris et de l’Assistance publique de Paris (CGOSPPAP), a souvent connu une histoire mouvementée comme le rappelle un rapport de l'Inspection Générale de la Ville de Paris (lire ici). Désormais, c’est le dépôt de bilan qui s’annonce. Une perspective qui en tout cas ne semble pas du goût des syndicats.

 

Publié également sur  Miroir Social

 

 

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                                                                       - Tenez,  je vous ai laissé les miettes

 


 


 

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 09:10

 

« Ce n’est que du redéploiement » croit savoir l’adjoint en charge des finances de la Ville

 

C’est une affaire qui tombe plutôt mal pour la Ville de Paris. Alors que plusieurs anciens élus ont été recasés à la mairie juste avant l’été avec des salaires confortables, une information qui avait fait scandale, voici que le quotidien Le Parisien révèle une nouvelle affaire du même type.

 

Cette fois, c’est au tour d’une ancienne conseillère du VIIème arrondissement, Laurence Girard, de se voir octroyer un job au sein de l’Hôtel de Ville. Le poste proposé est même des plus ronflants puisque madame Girard vient d’être nommée « directrice auprès du secrétaire du général  de la Ville de Paris ». Une directrice sans direction donc. On se croirait sous Chirac !

 

« Ce n’est pas parce ce que vous avez eu un engagement militant que cela doit vous fermer les portes de l’administration » se défend la Mairie dans le Parisien. Un peu tout de même quand on « milite » dans la commune de cette même administration. D'autant que la municipalité parisienne aime à brandir le bâton de la neutralité ou du droit de réserve à l'égard de ses agents (notamment syndicalistes). Il est vrai que certains ont parfois l'outrecuidance d'êtres un peu critique avec sa politique.

 

« Mais Laurence Girard avait de l’expérience dans l’administration centrale » argumente même la municipalité. Sûrement en faisant référence au fait que l’ancienne élue avait été nommée (déjà) par le Gouvernement Hollande, directrice générale de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé). Par contre, ce qu’oublie de souligner la Mairie de Paris, c'est que Laurence Girard a été aussi secrétaire générale administrative du.... Parti socialiste pendant quatre ans ! Pas très fluctuat. 

 

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Une dérive que ne manque pas de souligner Pierre Yves Bournazel, élu UMP au conseil de Paris. « L’administration doit rester impartiale car elle est garante de l’intérêt général. C’est une question d’éthique. Delanoë l’avait promis en arrivant en 2001 » rappelle d'ailleurs avec cruauté le conseiller d’opposition.

 

Cette affaire tombe d’autant plus mal que la mairie de Paris a présenté un plan d’économie de 150 millions d’euros environ pour son budget de fonctionnement de 2015. Un plan d’économie qui ne concerne visiblement pas le recrutement de Laurence Girard, à qui l'on offre un des postes les mieux payés de l’administration, pourtant imputé sur du fonctionnement.

 

Nul doute que ce plan d'économie touchera plutôt l’employé lambda, celui qui doit juste assurer le service public auprès des parisiens. « Nous ne détruirons pas l’emploi mais certains départs à la retraite ne seront pas remplacés » a d’ailleurs déclaré au Parisien Julien Bargeton, adjoint aux finances de la Ville, lequel ajoute pour ceux qui n’aurait pas bien compris qu’« il n’y aura pas de licenciement mais des redéploiements de poste ». Dans ce cas, le recrutement de Laurence Girard doit sûrement faire parti des simples redéploiements ! Et ça, c’est on ne peut plus mergitur.

 

Publié également sur  Miroir Social

 

 

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 08:23

 

On ne sait pas encore si Madame Calandra s’évitera le ridicule en matière judiciaire, mais elle n’aura pas, selon la CGT, évité le ridicule administratif


Il y eu de sacrés remous dans l’univers habituellement feutré de la mairie du XXème arrondissement de Paris après les révélations du syndicat CGT, lequel accusait le directeur général des services de discrimination dans une lettre ouverte à Anne Hidalgo, la maire de Paris. Le syndicat dénonçait la publication d’une note priant les agents de ne plus « parler une langue étrangère » ni « entre eux, ni avec les usagers » au sein de ce service qui emploi nombre d’agents originaires du Maghreb. « Aucune manifestation de communautarisme n'a lieu d'être dans la mairie sous peine de sanction » précisait même la note de service.


Seulement voilà, la presse a eu le malheur de mettre son nez dans les affaires de la mairie du XXème et des journalistes de 20 minutes et de Métro en sont revenus avec des témoignages on ne peut plus édifiant sur le climat qui règne dans cette mairie du nord-est parisien. Il faut dire que les témoignages des personnels municipaux ont de quoi embêter la mairie socialiste. « Le directeur a un problème avec les personnes d'origine étrangère », déclare ainsi un agent au journal Métro et raconte comment ses collègues sont les victimes quotidiennes du « racisme » de ce directeur. « Lors des entretiens de recrutement, il nous demande si l'on pratique le ramadan, ce que l'on pense des gens qui mangent du porc », raconte ainsi le jeune homme. Le reste étant à l’avenant. D’autres témoignages ont d’ailleurs été recueillis par le journal 20 minutes.


Des articles de presse qui ont rendu furax Frédérique Calandra. Une colère qu’elle a exprimé dans un communiqué : « Compte tenu de la gravité des accusations portées, semble-t-il par des agents de la mairie, un représentant syndical extérieur à la mairie et relayées par des journalistes, une plainte sera déposée par mes soins aujourd'hui même auprès du Procureur de la République à l'encontre de ceux qui se livrent à ces propos inadmissibles et à l’encontre de tous ceux qui les relaient par quel que moyen que ce soit » (lire ici).

 

Une menace qui en plus des journalistes et de la CGT devait aussi concerner le syndicat UNSA, lequel avait également dénoncé publiquement les méthodes du directeur de la Mairie du XXème. Bref, les tribunaux risquent d’être encombrés.



                                               Frédérique Calandra, la maire du XXème arrondissement

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                                   - Bon les gars, je veux pas voir une tête qui dépasse

 

                                       

On ne sait pas encore si Madame Calandra s’évitera le ridicule en matière judiciaire, mais elle n’a pas évité le ridicule administratif. Ainsi dans le droit de réponse qu’elle a adressé au journal Métro, elle affirme qu’il n’existe pas de syndicat CGT dans sa mairie. « La lettre ouverte adressée à Mme Hidalgo n’émane ni de la CGT de la mairie du XXe - contrairement à ce qu’écrit la journaliste – ni même de la CGT Ville de Paris. Elle est en réalité signée du Secrétaire Général du Syndicat CGT des Personnels Administratifs et de Service situé rue du Château d’eau dans le Xème » se plaint Mme Calandra qui pense ainsi démonter l'ensemble de l'enquête faite par les journalistes avec l'argument selon lequel un syndicat domicilié dans le Xème ne peut s’occuper de ce qu’il ne le regarde pas dans le XXème sans doute.


Une bourde qui a fait bondir le syndicat CGT des personnels administratifs qui a décidé d'expliquer à l'édile les subtilités de l'administration parisienne notamment en matière syndicale « Nous confirmons que cette lettre ouverte adressée à Mme Hidalgo émane bien de notre syndicat. Quand Mme Calandra affirme que notre syndicat n'est pas un syndicat CGT de la ville de Paris, elle se trompe. Cela montre bien sa méconnaissance des instances représentatives du personnel à la Ville de Paris et de notre organisation syndicale en particulier. » C’est pas faux.

        

Et le syndicat, perfide, de rajouter. « Nous confirmons que nous sommes domiciliés au 3 rue du Château d'Eau, dans le Xème, qui correspond à l'adresse de la Bourse du Travail. Mme Calandra semble l'ignorer, il est sûrement utile de l'informer que tous les syndicats CGT des services publics parisiens sont domiciliés à cette adresse ». C'est pourtant direct en métro de la station Gambetta (Mairie du XXe) à République par la ligne 3.


Et la CGT des personnels administratifs d'enfoncer le clou. « Il serait utile de lui faire parvenir nos statuts qui, comme vous le savez sont enregistrés auprès du Bureau des Syndicats Professionnels sous le n°15018. Elle y découvrira que le périmètre d'action de notre syndicat intéresse tous les agents de la Ville de Paris, y compris ceux de la Mairie du XXème conformément définis lors de notre congrès en 2010 ». Pan sur le bec !

 

Publié également sur  Miroir Social



                                 Frédérique Calandra ne savait pas que les syndicats étaient à République

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                                        - Bon Anne, il va faloir lui payer un pass navigo...

 

 

 

 

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Paris : La mairie du XXème arrondissement dans la tourmente. Bientôt celle du XIXème ?

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 08:21

 

« On ne peut pas politiquement donner une prime aux agents des stades et des piscines alors que neuf mille agents de la ville travaillent le dimanche » a d’ailleurs déclaré Jean-François Martins, l’adjoint chargé des sports


« Il est hors de question de céder à des revendications catégorielles ! ». C’est la réponse faite publiquement par Jean-François Martins l’adjoint chargé des sports à la mairie de Paris aux personnels des équipements sportifs municipaux (stades, piscines..) …en grève depuis huit mois maintenant pour réclamer la revalorisation de la prime pour le travail du dimanche .


N’empêche que ce long mouvement social empoisonne très clairement le nouveau mandat de l’équipe d’Anne Hidalgo en place depuis les dernières municipales de mars. Alors que la mairie de Paris avait très clairement parié sur le pourrissement du mouvement, voilà que l’exécutif décide d’écrire aux deux milles agents concernés par la grève, lesquels ont reçu ce courrier directement à leur domicile. Une lettre signée rien moins que par deux adjoints aux maires, Jean-François Martins bien sûr mais aussi Emmanuel Grégoire, en charge, lui, des personnels. Début de panique du côté de l’Hôtel de Ville ? En tout cas, le geste est assez inhabituel (lire ici).

 

 

                                                                   Jean-François Martins  

       01.11-Jean-Francois-Martins-conseiller-de-Paris-MoDem-dans-    

                                 - Emmanuel fournit les enveloppes, moi je paye les timbres !    

 

                

Dans cette missive, la municipalité commence d’abord à sortir la brosse à reluire la chaussure à crampons. « Conscient de la large ouverture des équipements sportifs, 360 jours pas an sur des plages horaires particulièrement étendues, nous tenons à vous remercier pour la qualité de votre travail et pour le service rendu aux parisiens ». Toutefois, après cette formule de politesse nos élus d’expliquer aux grévistes pourquoi ils ne peuvent répondre à leur revendication arguant du fait que les agents municipaux qui travaillent le dimanche (culture, nettoiement, parcs et jardin, sports..) sont non seulement très nombreux, près de neuf mille, mais en plus ne touchent pas la même chose. Ça tombe bien, c’est justement le souhait des agents des équipements sportifs qui demandent à toucher la même prime que les bibliothécaires.


Sauf que de son côté, la Ville qui parle « de manque de lisibilité », veut plutôt aller « vers une harmonisation », c'est-à-dire la même prime dominicale pour tous, sans que l’on sache très bien si ce sera 44 euros (la prime que touchent actuellement les agents), de 100 euros celle obtenue par les bibliothécaires après douze semaines de grève en 2010 ou bien 180 euros, la revendication des grévistes et de la majorité des organisations syndicales présentes à la Ville de Paris ? A moins que ce ne soit tout simplement 60 euros selon plusieurs sources bien informées.


En tout cas, ce ne sera pas 180 euros. « Nous tenons à vous indiquer qu’aucun agent à la ville ne touche 180 euros » écrivent sans se démonter nos deux élus. Mieux, d’après Messieurs Martins et Grégoire, les grévistes de la DJS seraient même largement favorisés question pouvoir d’achat. « Si l’on prend en compte tous les éléments de rémunération pour une moyenne d’une dizaine de dimanches travaillés dans l’année, l’écart réel est de huit euros à votre bénéfice » osent même nos deux Géo Trouvetout. Bref les grévistes sont encore bien trop payés si l'on calculent les primes de ceux qui font huit dimanches dans l’année à 100 euros avec ceux qui en font plus d’une vingtaine à 44 euros. Il fallait oser non ?



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                                    - J'oserais prendre comme adjoint non pas un mais deux Géo Trouvetout

           

 

Pas sûr que les grévistes soient convaincus par les calculs issus du « théorème de Martins » comme l’appellent désormais les syndicalistes du secteur. « Depuis le début, il n’y a aucun dialogue social, car aucune discussion n’est possible. Nous demandons pourtant la revalorisation d’une prime inchangée depuis quinze ans pour des agents qui travaillent dix heures consécutives, un week-end sur deux ; dans des conditions pénibles. Ils ne se rendent pas compte… » avait d’ailleurs déclaré au Parisien William Bouffet, délégué CGT.


Non, ils ne se rendent pas compte. C’est aussi l’avis des sportifs parisiens qui ne comprennent pas que la mairie n’entame pas des négociations pour sortir de ce très long conflit. « Nous souhaitons un dénouement rapide des négociations avec la mairie » a déclaré un représentant du CA Paris, un club de football désormais obligé de jouer ses matchs en grande banlieue et encore seulement « grâce à des amis » (lire ici). Pareil pour les rugbymen qui eux aussi déplorent le silence municipal : « malgré nos demande d’aide nous n’avons aucun écho de la mairie » déclare un dirigeant du SCUF dans la presse régionale (lire ici).


De son côté, la mairie n’a apporté comme réponse pour le moment que le prolongement (pour six mois) des abonnements pour les utilisateurs des piscines. La seule proposition de Jean-François Martins est d’ailleurs assez baroque : « Je vais essayer de prendre contact avec d’autres équipements ou communes pour relocaliser les rencontres des clubs qui me solliciterons » a-t-il piteusement déclaré au Parisien. Un engagement qui pourrait d’ailleurs occuper largement ses journées car des préavis sont posés jusqu’à la fin de l’année.




                                        Jean-François Martins a présenté son théorème à Anne Hidalgo

                ptitvelib2

                                                                             - Rah, t'as encore osé !

 


L’élu reconnaît d’ailleurs « être dans une impasse » et avoue : « C’est une grève catégorielle et on ne peut pas politiquement donner une prime aux agents des équipements sportifs alors que neuf mille agents de la ville travaillent le dimanche ». On l’a compris la mairie de Paris a peur de la contagion. En fait, pour la plupart des observateurs, la mairie est assise sur une bombe à retardement, c’est sans doute pourquoi elle renvoie la question pour 2015 en prenant pour excuse la tenue des élections professionnelles à la fin de l’année 2014.


Une attitude difficilement compréhensible de la part d’une municipalité classée à gauche pour Stéphane Gautherot, délégué CGT chez les maîtres-nageurs, lesquels ne participent pas directement au mouvement, mais soutiennent néanmoins leurs collègues agents techniques. « Ces agents ne touchent pas de gros salaires. Faire traîner ce conflit est inadmissible. Dans n'importe quelle entreprise, on discuterait. On aurait pu, par exemple, leur proposer une revalorisation de leurs carrières » a ainsi déploré le syndicaliste au quotidien Métro.

 

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                       Social: La mairie de Paris ouvrira-t-elle des négociations avec les grévistes ? 

        2014-01-28hidalgo

                               - Mais qui est le Géo Trouvetout qui a mis ça derrière moi ?

 


                       

 

 

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 16:37

 

Les bibliothécaires dénoncent les méthodes du nouveau directeur.

Il y a de sacrés remous du côté du lac Léman. C’est même la fronde pour les personnels de la bibliothèque de Genève, lesquels dénoncent un climat on ne peut plus délétère depuis l’arrivée du nouveau directeur, Alexandre Vanautgaerde il y deux ans.

En cause: les méthodes de management comme en témoigne une lettre signée par trente sept employés dénonçant ses agissements et transmise au département municipal de la culture (DC) selon la révélation de l’édition helvétique du journal 20 minutes. Certains parlent de harcèlement et plus de la moitié d’entre eux bénéficieraient d’un soutien psychologique.

Des dérapages qui vont parfois jusqu’à l’insulte selon la radio genevoise One FM laquelle rapporte une altercation en plein public qui aurait opposé le directeur à deux collaboratrices. Ces dernières auraient essuyé des insultes proférées par leur supérieur et envisageraient de porter plainte. On est loin de l’univers habituellement feutré de la cité suisse.

De son côté si le directeur reconnait des « tensions » c’est seulement parce qu’il a bouleversé le mode de fonctionnement des bibliothécaires. « Auparavant, les bibliothèques étaient de gros navires chargés de livres, aujourd’hui, elles sont devenues des lieux ouverts, axés sur le service au public » a déclaré Monsieur Vanautgaerde à la Tribune de Genève. Une méthode « d’ouverture » prôné par le directeur qui ne concerne apparemment pas les personnels vu le climat

En tout cas l’administration genevoise prend très au sérieux les faits rapportés. « Le directeur a amené de nombreux changements depuis son arrivée à la tête de l'institution, ce qui a pu créer des tensions » affirme ainsi un porte parole de la mairie annonçant la mise en place d’une procédure de médiation au sein des équipes. Une proposition qui rejoint celles des syndicats, lesquels dénonçant « un manque de dialogue » réclament des mesures alors que de leur côté des élus genevois ont également fait part de leurs inquiétudes face à cette situation en plein Conseil municipal. Visiblement à la bibliothèque de Genève, il y a le feu au lac !

 

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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 08:29

 

 

Un plan d’économie qui devrait entraîner la suppression d’un millier d’emplois


La maire de Paris prépare discrètement un plan de réduction de 2% de sa masse salariale, soit l’équivalent d’un millier d’agents selon les révélations de la Lettre A, un site spécialisé dans les arcanes de l’administration et généralement très bien informé.


L’information parait plus que crédible car la mairie de Paris a annoncé avant l’été un trou de 400 millions d’euros dans ses comptes et envisage pour le combler, outre l'augmentation des taxes et des tarifs municipaux, un plan d’économies assez inédit de 130 à 180 millions d’euros dans ses dépenses de fonctionnement 2015. Un chiffre annoncé par des élus de la majorité, notamment communistes et écologistes, après une réunion de travail menée par l'ensemble des services de la Ville.


« Le chiffre donné est pertinent » a d’ailleurs reconnu, au journal Métro, le premier adjoint (PS), Bruno Julliard qui a demandé aux différentes directions de la Ville de proposer un plan d’économies pour leur prochain budget.


« Les réunions se multiplient sur ce sujet à la mairie et les adjoints ont tous la main dans le cambouis pour traquer les réductions de dépenses », confirme d’ailleurs le même Bruno Julliard au journal 20 minutes. L’élu écarterait néanmoins l'hypothèse d'une baisse d'effectifs à la mairie de Paris, évoquant plutôt la rationalisation de l'administration et des baisses de dépenses sur certains postes.


 

                            zune historique 1975 03 10

                                            La Mairie de Paris doit encore boucher un trou


 


Pas de baisse d’effectifs alors ? A voir, car si dans un budget de fonctionnement on trouve les dépenses de bâtiments (entretien, éclairage, location..) ou d’achat de fournitures, difficile de faire émerger là les marges d’économies demandées par Anne Hidalgo. Désormais, dans l’entourage de la Maire de Paris on lorgne immanquablement là où se situe l’essentiel du budget c'est-à-dire vers les dépenses de personnels (2 milliard d’euros environ, chiffres 2012).


Ainsi, Bruno Julliard a lâché au journal Le Parisien : « Il est vrai que nous réfléchissons à des redéploiements, mais des redéploiements dans la haute administration et l’administration centrale ». Une assertion qui ne suffira pas non plus à atteindre son objectif de 130 millions.


 

         NKM-evoque-un-possible-conflit-d-interets-du-directeur-de-c

                                                       - Anne, on a un problème....



Car un plan d’économie était déjà en place, avant même ce trou budgétaire, selon la CGT qui avait révélée les premiers projets municipaux en mai dernier : « d’après de nombreuses sources, la Direction des Finances et la Direction des Ressources Humaines planchent sur une réduction de trente millions d’euros par an de charge de personnel d’ici la fin de la mandature. Cela correspond à plus d un millier d’agents en moins dans les cinq ans qui viennent. Un véritable pacte d’irresponsabilité ! » avait déclaré le syndicat dans un communiqué, sans être démentie par la Mairie de Paris.


Les chiffres annoncés par la CGT sont comparables à ceux cité par la lettre A. Des chiffres d’autant plus crédibles qu’ils ne représentent qu’un quart des objectifs à atteindre et peuvent donc être considérés comme des estimations assez basses, sauf qu'au lieu de trente millions de réduction sur une mandature de six ans, ce sera quarante millions sur la seule année 2015. Du brutal !


Cette austérité budgétaire devrait avoir pour conséquence la réduction, voire la fermeture de certains services. De quoi mettre à mal les projets de campagne d’Anne Hidalgo notamment l’extension des horaires des piscines ou des mairies ou bien l’ouverture le dimanche des bibliothèques. Du côté de l’Hôtel de Ville, certains annoncent déjà l’abandon de ces mesures d’autant que la question du travail du dimanche, notamment la prime accordée aux agents, empoisonne la ville de Paris depuis le début de l’année. Pas très fluctuat tout ça. Et même carrément mergitur !

 

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          Anne-Hidalgo

                                                                 - Vadé rétrou !

 

         

 

 

 

                                                     

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 08:34

 

 

Le directeur général des services mis en cause pour son attitude « particulièrement agressive » et discriminante.


« Tyrannie », « racisme », « humiliations », c'est un bien triste tableau que dépeignent les employés de la mairie de XXème arrondissement de Paris au quotidien Métro. En cause : le directeur général des services, monsieur C., en poste depuis 2008 et accusé par les salariés de discriminations quotidiennes dont ils seraient victimes.


Dernier épisode en date : les agents ont été priés par une note officielle de ne plus « parler une langue étrangère» ni « entre eux, ni avec les usagers » au sein de la mairie qui emploi nombre d’agents originaires du Maghreb. « Aucune manifestation de communautarisme n'a lieu d'être dans la mairie » précise même la note de service.


« C’est vrai, la mairie est très cosmopolite, témoigne un agent polyvalent de la mairie du XXème arrondissement auprès du quotidien 20 Minutes. « Beaucoup de fonctionnaires de la mairie sont tunisiens, marocains, kabyles... Mais jamais nous n’avons parlé arabe avec les administrés ni entre nous.». N’empêche, le directeur administratif annonce qu'il « dispose dorénavant du pouvoir de mettre directement des blâmes ou des avertissements aux agents sans avoir à engager une procédure auprès des services centraux ». Ambiance.


 

                                     Frédérique Calandra, maire du XXe (au centre)

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                                    - Bravo Frédérique, t'as trouvé un vrai p'tit chef !


 


De son côté la CGT des personnels administratifs de la Ville de Paris a dans une lettre ouverte à la maire de Paris, Anne Hidalgo dénoncé le caractère de cette note déclarant toutefois « ne pas être surprise par la méthode de monsieur C »., sachant qu'elle a déjà par le passé « jugé utile de saisir la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) au sujet de ses méthodes de recrutement et de son comportement en général ». Un comportement guère en phase avec les valeurs prônées habituellement par la majorité municipale en place pourtant depuis treize ans, si l’on en croit les personnels.


« Le directeur a un problème avec les personnes d'origine étrangère », déclare ainsi l'agent au journal Métro et raconte comment ses collègues sont les victimes quotidiennes du « racisme » de ce directeur. « Lors des entretiens de recrutement, il nous demande si l'on pratique le ramadan, ce que l'on pense des gens qui mangent du porc », raconte ainsi le jeune homme. Le reste étant à l’avenant.


D’ailleurs la CGT n’est pas la seule organisation à s’élever contre les méthodes du directeur général des services du XXème. Dès son arrivée à la mairie, en 2008, le syndicat UNSA avait lui aussi tiré la sonnette d'alarme auprès de la maire d’arrondissement PS, Frédérique Calandra. « Management particulièrement agressif », « sanctions arbitraires à caractère discriminatoire », « mépris envers les agents », « langage irrévérencieux »... La liste dressée par l’UNSA fait donc écho à celle de la CGT.


 

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                                          Discrimination:  La Mairie aux abonnés absents



En tout cas l’affaire dépasse désormais les enceintes de la mairie. « C'est un secret de polichinelle, cet homme est un raciste notoire », a ainsi lâché dans la presse un responsable associatif local. Du côté des politiques, Danielle Simonnet, élue Front de Gauche du XXe arrondissement, confirme à son tour « avoir eu vent de plusieurs plaintes d'agents. Il faut que cela cesse et que les procédures, si elles sont engagées, aboutissent ».


Dans un mail envoyé en interne, la mairie du XXème a annoncé le départ de monsieur C., prévue pour début octobre. En fait le directeur va sévir  à la mairie du XIXème dans un arrondissement sociologiquement similaire à celui de son voisin. Une affaire dont se serait sûrement passé le maire de l'arrondissement, François Dagnault, ancien adjoint de Bertrand delanoë....en charge des personnels. Il sera en cela accompagné par les syndicats pour qui l'affaire est loin d’être réglée et pourrait faire mauvais genre dans les couloirs de l’Hôtel de Ville.

 

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                                                           François Dagnaud et Anne Hidalgo

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                                                   - Anne, c'est quoi ce binz ?

 

 

 

 

 

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 16:15

    

De son côté la Mairie de Paris mise sur le pourrissement d’un conflit commencé …il y a sept mois


Le personnel des équipements sportifs de la capitale vient de reconduire la grève pour chaque dimanche. Les préavis déposés par les syndicats courent (au moins) jusqu’à la fin de l’année. Les grévistes réclament une prime de 180 euros au lieu des 42 euros accordés actuellement car ces agents de la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la Ville de Paris qui travaillent en roulement, et sont appelés à travailler obligatoirement le dimanche, ne s’estiment pas rémunérés à la hauteur de cette contrainte.  

« Dans d’autres directions, certains agents perçoivent une prime de 100 euros » déclare ainsi l’intersyndicale (CGT, FO, Supap et Solidaires) en faisant référence à une prime arrachée par les bibliothécaires parisiens en 2010 après un conflit de plusieurs semaines. Une différence de traitement que pointent les syndicats qui demandent que la prime dominicale de la DJS soit au moins, alignée sur celle de leurs collègues de la culture.

En tout cas, le mouvement semble très suivi car chaque dimanche environ 50% des piscines et 20 % des équipements sportifs ferment leurs portes comme le reconnaît officiellement la municipalité sur son site. Mais c’est surtout le plus long conflit social qui est l’œuvre cette année à la Ville de Paris puisque il a commencé le ….23 février dernier !               

Pourtant, la Mairie de Paris avait déclaré publiquement au mois de mai au quotidien Le Parisien « tout mettre en œuvre pour résoudre ce conflit ». C’était alors bien avant l’été. Depuis, l’équipe d’Anne Hidalgo, de manière pas très fluctuat, parie sur un pourrissement du mouvement en ne faisant aucune proposition aux grévistes, annonçant même repousser la question… pour 2015. 

 

          2014-01-28hidalgo

                                       -  J'ai seulement dis j'entamerai, j'ai pas dis quand !

 

Officiellement, ce serait en raison des élections professionnelles prévues à la fin de l’année. Une façon de botter en touche qui a surpris jusqu'aux plus fins connaisseurs des questions sociales dans les couloirs de l’Hôtel de Ville car même les syndicats « modérés » qui ne participent pas au mouvement, réclament la même chose et plus encore. Bref, pour sortir de cette impasse la municipalité parisienne n’a plus qu’à passer ses dimanches à brûler des cierges à Notre–Dame dans l’espoir d’un miracle.

En effet, la question du travail du dimanche pourrait vite s’avérer explosive pour la nouvelle maire de Paris car les personnels du nettoiement, des musées ou des parcs et jardins pourraient eux aussi entrer dans la danse et demander la revalorisation de leur prime dominicale. L’ouverture d’autres bibliothèques le dimanche, inscrite dans les promesses de campagne d’Anne Hidalgo, pourrait d’ailleurs être l’étincelle qui manque à ce baril de poudre social puisque les agents concernés devraient en toute logique toucher 100 euros comme leurs collègues des bibliothèques qui ouvrent déjà le dimanche. De quoi radicaliser ceux qui se seront alors mis en grève depuis plus d'un an. A moins que…

Du côté de l’Hôtel de Ville, on réfléchit plutôt à une harmonisation vers le bas, avec une prime de 60 euros pour tous les agents qui travaillent le dimanche ainsi que l’avait révélé sur son blog le syndicat CGT culture. De quoi mettre à leur tour les bibliothèques en grève. On comprend pourquoi la Mairie de Paris a décidé mergitur qu’il était urgent d’attendre.

Publié également sur  Miroir Social

 

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                                                     - Qu'est ce que tu penses de cette stratégie Bertrand ?

 

 

 

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