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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 12:16

 

« Il faut que vous sachiez que la Ville de Paris a joué délibérément le pourrissement » ont-ils déclaré à propos de la grève qui dure depuis un an dans les équipements sportifs municipaux.

 

Les personnels de la Direction de la Jeunesse et des Sports de la Ville de Paris sont en grève depuis plus d’un an désormais pour la revalorisation de leur prime dominicale et force est de constater que du côté de l’équipe d’Anne Hidalgo ça commence à être panique à bord.

 

Pourtant l’exécutif parisien aura tout tenté. D’abord le mépris en ne recevant pas les grévistes. Ensuite botter en touche, la ville renvoyant toute discussion après les élections professionnelles (programmées plusieurs mois après) avec la promesse d’ouvrir des négociations « sur l’harmonisation des primes » très différentes selon les directions qui composent l’administration parisienne (lire ici). Finalement n'en tenant plus, elle a fini par vouloir affecter dans les établissements des « volontaires » en lieu et place des agents grévistes. On se croirait presque revenu au temps du CNPF.

 

Enfin dernier coup bas asséné en direction des personnels, l'adjoint (PS) chargé des ressources humaines, Emmanuel Grégoire, déclarait ainsi au « Parisien » qu'entre les agents des équipements sportifs et les bibliothécaires « le niveau de qualification n'était pas le même » (lire ici) pour justifier les différences de primes entre ces deux catégories (les bibliothécaires touchent 100 euros contre 45 euros pour les agents des équipements sportifs municipaux). Cette parole d'énarque, tendance Macron, n'a, on s'en doute, guère été appréciée par les intéressés. « C'est du mépris ! A la DJS il y a des agents de catégorie C qui ont un niveau bac + 2, bac + 3 et bac + 4 » on répliqués les syndicats (lire ici).

 

 

Le CNPF salue la qualité du dialogue social mené à la Ville de Paris

Grève du dimanche : Les syndicats dénoncent les « mensonges » d’Anne Hidalgo dans une lettre ouverte aux parisiens

- Le petit Emmanuel est variment un bon petit gars !

 

 

Seulement voilà, la « mauvaise gestion de ce conflit » dénoncée par l’UMP commence à se voir jusque dans les rangs de la majorité puisque les élus communistes du Conseil de Paris demandent à la Maire d’ouvrir des négociations sans tarder (lire ici). De leur côté, les syndicats (CGT, FO, Supap et Solidaires) ont décidé de dénoncer les mensonges de la Ville dans une lettre ouverte aux parisiens.

 

Il est vrai que la municipalité n’a pas hésité à noyer la vérité dans les profondeurs des bassins en diffusant un communiqué dénonçant la prise d’otage des sportifs du dimanche par les grévistes (lire ici). Un chef d’œuvre de communication politique, digne du CIO période Saramanch qui n’a toutefois pas été du goût des syndicats lesquels ont décidé de renvoyer la mairie directement dans ses cordes.

 

« Chaque week-end, vous êtes directement impactés par la grève des personnels ouvriers  des stades, gymnases et piscines de la Mairie de Paris. Nous réclamons une revalorisation de leur prime dominicale. Cette grève dure depuis plus d’un an. Il faut que vous sachiez que la Ville de Paris a joué délibérément le pourrissement » contre attaque ainsi l’intersyndicale dans sa lettre aux parisiens. « Dans une relation normale grévistes/employeur, ce conflit aurait trouvé une solution en quelques semaines ! » continuent les grévistes dans la foulée. Pas faux.

 

Au lieu de ça, la mairie préfère jouer le catenaccio social en clamant que « les grévistes ne seraient qu’une poignée non représentative ». Une « poignée » qui suffit toutefois à fermer la moitié des piscines et le tiers des stades et gymnases chaque dimanche comme le reconnaît elle même la municipalité. Comme dirait Fernand Raynaud, « y a comme un défaut ». Et puis, comme elle ne manque pas de le rappeler l’intersyndicale représentent  90% des agents du service des sports d'après les élections professionnelles du 4 décembre dernier… . Cruel !

 

 

DJS:  Les grévistes représentent 90% des voix

Grève du dimanche : Les syndicats dénoncent les « mensonges » d’Anne Hidalgo dans une lettre ouverte aux parisiens

- Rrrr, élections, pièges à con !

 

Mieux, selon la mairie, décidément pas très fair play, les grévistes seraient dans l’illégalité en pratiquant une grève perlée et de surcroît en «  refusant la négociation ». Malheureusement, pour les syndicats, là aussi, la réalité est toute autre car non seulement « cette grève non perlée, en absolue conformité avec le  droit, dure depuis 12 mois (février 2014) mais, ce n'est qu’en janvier 2015 (soit onze mois après son commencement) que la Ville de Paris accepte une première négociation ! » pointent les représentants des personnels. « Jusque-là, la Maire de Paris n'avait pas jugé opportun de donner mandat à ses élus pour négocier,  préférant jouer le pourrissement du conflit, méprisant ses personnels mais aussi ses usagers ! ». Match nul, balle au centre !

 

Une chose est sûre cependant, le mouvement est loin de s’essouffler. Le conflit pourrait même se durcir car les agents de maîtrise du secteur qui n’étaient pour le moment pas concernés par le mouvement pourraient à leur tour entrer sur le terrain. Ces derniers n’ont guère apprécié les pressions exercées par la mairie et sa volonté de faire remplacer les grévistes par des personnels plus ou moins volontaires. Et, oui, quand on veut jouer le hors jeu, il faut que la défense soit toujours bien alignée.

 

Et les syndicats de poser cette question : « Qui, en réalité, prend les usagers des équipements sportifs en otage ? » (lire ici). A voir les différentes réactions sur la gestion de ce conflit par l’équipe d’Anne Hidalgo, on a une petite idée. Les semaines à venir vont être sportives.

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

Paris: le dialogue social en pleine noyade

Grève du dimanche : Les syndicats dénoncent les « mensonges » d’Anne Hidalgo dans une lettre ouverte aux parisiens

- Je crois que suis en train de couler, envoyez moi une bouée 

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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 13:22

 

Ce mouvement social inédit va agiter le prochain Conseil de Paris. La question de la prime dominicale pourrait enflammer un climat social déjà brûlant car la Ville compte bientôt ouvrir deux nouvelles bibliothèques le dimanche.

 

Après un long conflit de près d'un an dans les établissements sportifs de la Ville de Paris qui oppose la mairie aux agents de la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) ce mouvement social inédit devrait agiter les débats au prochain Conseil de Paris prévu le 16 mars.

 

Dans un communiqué, le Groupe Communiste-Front de Gauche dénonce la tournure que prend cette très longue grève. Les élus, pourtant dans la majorité municipale dirigée par Anne Hidalgo, déplorent ainsi « la gestion du conflit ». Mais surtout, ils accusent l'Hôtel de Ville de vouloir « passer en force » et casser la grève en affectant du personnel « volontaire » pour se substituer aux grévistes qui ont désormais étendu leur mouvement au samedi en plus du dimanche (lire ici).

 

De son côté, le groupe UMP dénonce aussi la gestion de ce mouvement social et reproche à la mairie de Paris de laisser pourrir le conflit. « Ce n'est pas faute de les avoir interpellé depuis un an. C'est bien que Jean-François Martins, l'adjoint (ex Modem) chargé des sports, se passionne pour l'Euro 2016 ou pour les JO, mais en attendant les parisiens aimeraient simplement que les piscines, les stades et les gymnases soient ouverts le week-end » a déclaré au Parisien l'entourage de Nathalie Kosciuszko-Morizet, la chef de file de la droite parisienne.

 

Pour justifier ce long conflit, la mairie sort une excuse on ne peu plus mergitur. « Entre les élections municipales et les élections syndicales, le dialogue social a pris du retard » a déclaré sns rire la ville sans toutefois vraiment convaincre. De fait les élections professionnelles ont eu lieu il y trois mois déjà et le « dialogue social » n'a toujours pas commencé. A croire que l’exécutif municipal n'est guère pressé d'arrêter la grève. 

 

 

 

Grève du dimanche : les élus (de toutes tendances) dénoncent la gestion du conflit

Grève du dimanche : Les élus parisiens dénoncent la gestion désastreuse du conflit par l'équipe d'Anne Hidalgo.

- Voilà pour ce comportement anti-sportif, la prochaine fois c’est le rouge

 

 

La principale revendication des grévistes de la DJS est l'augmentation de leur prime de 45 euros à180 euros par dimanche travaillé. L’Intersyndicale s’appuie sur le traitement des agents des trois bibliothèques municipales déjà ouvertes le dimanche et qui perçoivent une prime de 100 euros. « Après un an de conflit, quelle proposition concrète a-t-on à ce jour ? » demandent, non sans raison, les élus communistes dans leur communiqué. Pour le moment la Ville de Paris ne propose que des miettes, avec une augmentation de..... 18 euros par mois, soit moins de 9 euros (au mieux) par dimanche travaillé. Pas très fluctuat.

 

Le Groupe PCF-FDG demande donc à l’exécutif parisien « de reprendre les discussions avec l’intersyndicale, en tenant compte des revendications du personnel de la DJS, dans une logique d’équité de traitement entre les différentes Direction de la Ville, afin qu’une sortie vers le haut soit apportée à ce conflit ». Une demande on ne peut plus légitime car désormais le dialogue social boit la tasse à Paris. Les élus de la gauche parisienne tentent donc de lui envoyer un gilet de sauvetage.

 

La question de la prime dominicale pourrait enflammer un climat social déjà brûlant car la Ville de Paris compte ouvrir avant la fin de l'année 2015 deux nouvelles bibliothèques le dimanche (la Canopée dans le 1er arrondissement et Françoise Sagan dans le Xe). Un projet tient tellement à cœur à Anne Hidalgo et ses petits camarades qu'ils en avaient fait un argument de campagne. Montant de la prime proposée aux bibliothécaires ? 100 euros évidemment.  De quoi rendre fou les personnels des équipements sportifs.

 

Une délibération concernant ces ouvertures devra être présentée aux syndicats lors d'un Comité Technique de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) prévu dans quelques semaines et présidé par Bruno Julliard, le premier adjoint. Ensuite cette même délibération sera mise à l'ordre du jour du Conseil de Paris en avril ou juin au plus tard. Reste à savoir si les élus vont la voter si aucune avancée n’a eu lieu dans les négociations. Dans ce cas, ces nouvelles bibliothèques seraient contraintes d'ouvrir du mardi au samedi. Pas glop.

 

Pour sûr la question de la prime dominicale pour les personnels de la Ville de Paris sera très bientôt au cœur des débats dans un hémicycle dont la devise est ...fluctuat nec mergitur ! Y compris dans le social ?

 

Publié sur Miroir Social

 

 

Bruno Julliard inquiet pour ses bibliothèques du dimanche.

Grève du dimanche : Les élus parisiens dénoncent la gestion désastreuse du conflit par l'équipe d'Anne Hidalgo.

     - Grrr, la gestion désastreuse de cette grève va me faire boire la tasse

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21 février 2015 6 21 /02 /février /2015 08:44

 

La Ville de Paris dégaine son 49-3 en voulant remplacer les grévistes du dimanche par des « volontaires » payés en heures supplémentaires.

 

La grève est longue. Très longue. Depuis un an désormais à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, Supap et Sud, les agents municipaux des piscines, stades et gymnases de la capitale débrayent chaque dimanche pour obtenir une revalorisation de leur prime dominicale de 44 à 180 euros. Un mouvement très suivi. « La moitié des piscines de la capitale est fermée en moyenne chaque dimanche », détaille Xavier Monrose, délégué Force Ouvrière, au journal 20 minutes. Un mouvement qui ne touche d'ailleurs pas que les piscines mais tous les équipements sportifs. « Les gymnases et les stades sont impactés », reconnaît Emmanuel Grégoire, l'adjoint en charge des personnels.

 

Les grévistes de la Direction de la Jeunnesse et des Sports (DJS) pointent « une disparité de traitement entre les agents des différents services de la ville » qui sont plus de dix mille à travailler le dimanche plus ou moins régulièrement. Ainsi, les agents de surveillance des parcs et jardins et des musées touchent une prime de 91 euros pour les dix premiers dimanches travaillés (après ça baisse à 43 euros) pendant que le personnel des médiathèques perçoit 100 euros. « A la direction de la Jeunesse et des sports, on ne touche que 44 € de prime pour 10 heures de présence » remarquent les syndicats. 

 

De son côté, la Ville réponds clairement par une fin de non recevoir ; « Nous ne pouvons pas ouvrir une négociation spécifique pour les agents de la direction de la jeunesse et des sports » déclarait au Journal Du Dimanche, Jean-François Martins, adjoint chargé des sports. « Des discussions doivent avoir lieu de manière globale en 2015 au sujet de l’amplitude d’ouverture des équipements, sportifs, culturels ». ça veut pas dire grand chose mais ça permet toujours de gagner du temps.

 

Surtout que la demande des grévistes est une véritable bombe à retardement pour la mairie de Paris. « Appliquer cette prime de 180 euros aux agents travaillant le dimanche au sein de la DJS implique de l’appliquer aux autres agents de la ville de Paris travaillant le dimanche, avoue à 20 Minutes l'adjoint aux personnels d'Anne Hidalgo. Bref, la situation se complexifie. On est alors au mois de juin de l'année dernière. Comme le temps passe.

 

La ville a alors une idée de génie pour pourrir le conflit. Ne sachant plus quoi raconter, elle se cache derrière un argument un tantinet foireux : la tenue des élections professionnelles prévue sept mois plus tard, histoire de renvoyer la question du travail du dimanche et l'harmonisation des primes à la nouvelle représentativité syndicale sortie des urnes.

 

 

                              Emmanuel Grégoire refuse de négocioer avec les personnels de la DJS

 

        document

                                       -  N'approchez pas, je vous dit, vous n'aurez rien  !

 

 

Une façon de botter en touche qui a surpris jusqu'aux plus fins connaisseurs des questions sociales dans les couloirs de l’Hôtel de Ville car si la ville voulait s’appuyer sur les syndicats « modérés » qui ne participent pas au mouvement comme la CFDT et l’UNSA, c’est raté. En effet, ces deux organisations réclament, elles aussi, 180 euros par dimanche travaillés mais…. pour tous les agents de la Ville et pas seulement ceux de la direction de la Jeunesse et des Sports (lire ici). C'est l'arroseur arrosé et ça, les stratèges qui entourent Anne Hidalgo ne l’ont pas vu venir.

 

Surtout que les élections sont passées et que la mairie ne propose toujours rien. Un mois après le verdict des urnes, avec toujours six syndicats qui sont vent debout sur la question de la prime dominicale, le conflit est toujours dans l'impasse et l'équipe municipale n'offre rien aux grévistes pour sortir de cette crise. Du coup, du côté des équipements sportifs municipaux, les organisations syndicales ont décidé d'aller un peu plus loin en étendant le conflit.... également au samedi. Il est vrai que la ville s'est cru maligne en avançant les compétitions du dimanche au samedi pour limiter les effets de la grève. Plouf, cette stratégie est tombée dans l'eau des bassins parisiens. Et elle a rendu fou chez les socialistes parisiens.

 

En tout cas, ce coup d'accélérateur syndical commence en effet à créer la panique du côté de l'Hôtel de Ville où on a décidé de sortir l’arme atomique pour briser le grève. En effet selon des informations révélées par le journal Le Parisien la municipalité dirigée par Anne Hidalgo prépare un plan pour «  déployer des agents volontaires pour remplacer les agents grévistes ». Un sorte de lock-out à la parisienne. Pas mal comme idée venant d’une ville dont la première magistrate a été (brièvement, il est vrai) inspectrice du travail. D'autres parlent même d'un nouveau 49-3 anti gréviste.                           

 

Pas sûr toutefois que cette idée soit si brillante, car outre qu'il faudra trouver des volontaires qui risquent d'être assez mal reçus par leurs collègues, il faudra que cela se fasse uniquement dans le cadre d'heures supplémentaires. En effet, le sous effectifs chronique fait que si un agent va boucher un trou c'est pour mieux creuser celui qu'il a laissé.

 

 

  

                                    Grève du dimanche: la stratégie d'Emmanuel Grégoire tombe à l'eau

 

                           document 1

                              - J'espère qu'au moins que je vais garder les pieds au sec

 

 

Tout cela révèle surtout le peu de sympathie et de respect de la mairie de Paris vis de vis de ses agents : « même si le temps de travail dominical des bibliothécaires est deux fois moins long (et pourtant payé deux fois plus) que celui de la DJS, ces dernier ne doivent pas oublier que le niveau d'étude et de qualification n'est pas le même » ose Emmanuel Grégoire dans une saillie publiée par Le Parisien (c'est ici). Et bim pour des les personnels des équipements sportifs considérés comme de vulgaires « sans dents » municipaux. A la mairie de Paris, à défaut de dialogue social on manie au moins le mépris de classe. En tout cas ce n'est pas avec ce genre de déclaration que les grévistes vont lever leur mouvement.

 

Surtout qu'une nouvelle bibliothèque doit ouvrir le dimanche dans les prochaines semaines. Montant de la prime ? 100 euros « Il est hors de question que les personnels des bibliothèques voient leurs primes baisser » avait déclaré Bruno Julliard à la CGT des Affaires Culturelles, l'année dernière. Toujours adjoint à la culture, il venait alors d'être promu au rang de premier adjoint d'Anne Hidalgo. Le supérieur de l’adjoint en charge des personnels, quoi !

 

Bref, la Mairie est comme une poule devant un couteau sur cette question du travail dominical. « Cela implique de négocier avec l’ensemble des directions et l’ensemble des syndicats concernés » affirmait candide l’exécutif parisien à la Gazette des Communes. On ne voit pas trop ce que la mairie pourrait leur proposer sinon l'alignement de la prime du dimanche à cent euros pour tous les agents municipaux travaillant ce jour là. A moins que la Ville décide de baisser celle des bibliothécaires ? Dans ce cas il y aura un deuxième front social. Et le programme d'Anne Hidalgo d'ouvrir le dimanche les équipements de lecture publique tomberait alors à l'eau. L'eau de la piscine.

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

 

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                                       - Emmanuel va être obligé de me préter ses chaussons......

 


 

 

 

 

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 14:22

 

La fermeture des caisses du musée permet au public d’entrer gratuitement

 

Depuis ce midi, une centaine d’archéologues occupent le musée du Louvre. Conséquence : les caisses du musée sont fermées. Une situation qui permet de faire des heureux en cette période de crise économique car le public a pu entrer gratuitement a-t-on appris par un communiqué de l’intersyndicale CGT, FSU, SUD et CNT.

 

Les archéologues dénoncent les menaces qui pèsent sur la protection du patrimoine archéologique. « Depuis plus de dix ans, la privatisation et la marchandisation de ce secteur d’activité ont abouti à une situation catastrophique » ont déclaré les grévistes.

 

Egalement publié sur  Miroir Social

 

 

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                                                 Le musée du Louvre envahi par des manifestants

 

 

 

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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 14:46

 

Les mensonges du secrétaire général de la CGT ressemblaient de plus en plus à une fuite en avant désespérée qui n'est pas sans faire penser à Jérôme Cahuzac

 

Plus de deux mois après les premières révélations sur les travaux de l'appartement de fonction de son secrétaire général, suivies de celles sur son bureau, sa prime et maintenant le montant de son salaire, la crise qui frappe la CGT atteint un paroxysme explosif. C'est en tout cas la teneur du rapport rédigé par les sept membres de la commission financière de contrôle (CFC) - mandatés pour enquêter sur toutes ces affaires qui n'est finalement pas resté sans conséquence

 

On comprend alors que ce qui pouvait paraître pour certains comme des péchés véniels - mauvaise appréciation de la situation, légèreté dans le contrôle des dépenses voire une certaine naïveté dans la lecture d'un devis - ne l'est pas. C'est même plutôt de péchés mortels qu'il va falloir qualifier les pratiques du premier dirigeant de la première centrale syndicale du pays, à savoir : goût du luxe, caprice et amour de l'argent et peut être le plus grave, mensonges répétés et délibérés.

 

« J’ai découvert la facture des travaux de mon logement de fonction dans la presse. Si j’avais eu connaissance des montants — 105 000 € —, j’aurais dit non. » avait ainsi déclaré Thierry Lepaon, le 18 décembre dernier, au quotidien Le Parisien. Une interview confession qui ressemblait à une tentative désespérée pour sauver ce qui pouvait encore l'être. Cette première ligne de défense a été réduite en miettes par la CFC. Le quotidien francilien qui a eu accès à son rapport dévoile ainsi que contrairement aux affirmations du numéro un de la CGT, ce n'est pas « dans la presse » que le secrétaire général a découvert le montant de la facture, loin de là. Les éléments du dossier indiquent au contraire qu'il a reçu des informations au fil de l'avancement du chantier, exigeant lui même « des matériaux de qualités ». Bling !

 

 

        705085--

                                  - Attends, t'as encore rien, ça c'est juste l'escalier de service !

 

 

Mieux, ou pire c'est selon, c'est même sa compagne —  elle aussi cadre CGT — qui « donnait les ordres », selon le témoignage de la société auditionnée sur les travaux. De plus la facture ne s’élève pas à 105 000 euros comme lâché finalement par Lepaon mais bien à.... 140 000 euros. C'est en tout cas ce qu’avance la commission financière après une « relecture » de la facturation du mobilier. Gros problème cependant pour le mobilier en question, car lors de la visite effectuée par les membres de la dite commission, une partie des meubles et autres équipements facturés n'était pas visible. Soit ils ont disparu, soit ils n'ont jamais été livrés. Par contre, ils ont été payés rubis sur l'ongle par la centrale de Montreuil. Reste à savoir au bénéfice de qui.

 

Pour son bureau, bis répétitas. Là aussi luxe et de mensonge sont au cœur du dossier selon la commission de contrôle. Pour justifier le coût dispendieux de la rénovation de son bureau, Thierry Lepaon a affirmé le 19 décembre dernier dans les colonnes du Parisien: « cela a coûté 65 000 € parce qu'il fallait refaire le chauffage et la climatisation. ». Problème : le chauffage est collectif et l'essentiel de la facturation est en réalité du au mobilier sur mesure, réalisé à la demande de Thierry Lepaon lui même. Il maintient pourtant mordicus n'avoir été au courant de rien. Croix de bois, croix de fer !

 

 

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                                   - En fait, c'est pas des meubles mais bien des radiateurs !

 

 

Reste le plus gros des péchés, passons sur celui concernant les conditions de versement de sa prime de départ pour passer de la CGT.... à la CGT, 100 835 euros TTC seulement, car le plus grave, si cela est possible, concerne celui sur le montant de son salaire. Depuis des semaines, Lepaon l'affirme sur tous les fronts et la main sur le cœur : il n'est pas un homme d'argent : « J'ai demandé à faire baisser mon salaire dès mon arrivée » a t-il affirmé publiquement, mais surtout les yeux dans les yeux, aux instances officielles du syndicat. Une baisse de 1 200 euros mensuels selon l'ex futur secrétaire général. Mais là aussi, la commission de contrôle a vérifié, pièces comptables à l'appui. Or, selon Le Parisien, Thierry Lepaon n'a jamais demandé à baisser son salaire « Les bulletins de paye parlent d'eux-mêmes » affirme le quotidien et la modification n'a été effectuée que sur le salaire du mois dernier, soit en plein milieu de la crise.

 

Ce mensonge délibéré qui marque une tentative désespérée de s'en sortir ressemble de plus en plus à une fuite en avant psychologique. Certains n'hésiteront pas à faire le parallèle avec Jérôme Cahuzac. Il faut dire qu'il y a quelques points communs entre les deux scandales : d'abord la dénégation, ensuite les révélations successives qui amènent ces deux affaires à durer plusieurs mois tel un poison lent et finalement mortel. Et après le dénis, la justification partielle accompagnée de mensonges. Reste à savoir si l'histoire de Thierry Lepaon va connaître le même épilogue que l'affaire Cahuzac.

 

Et bien oui. Même s'il semblait bien décidé, dans un premier temps, à entraîner tout le monde dans sa chute,Thierry Lepaon vient finalement de jeter l'éponge en proposant « un nouveau bureau confédéral et un nouveau secrétaire général ». Affaires, c'est bien le mot, à suivre..

 

Publié également sur Miroir Social

 

 

 

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                                 - Et maintenant, monsieur Lepaon, la suite c'est quoi ?

 

 

 

 

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CGT : Les appels à la démission de Thierry Lepaon se multiplient

Affaire Lepaon : La CGT ne sait vraiment plus où elle habite !

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23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 08:40

 

Des sections syndicales décident même de suspendre leur cotisation ! Comme dirait le Général, « c’est la chienlit » !


L'onde de choc sur les révélations du montant des travaux de rénovation du logement de Thierry Lepaon (plus de 100 000 €), de son bureau (65 000 €) ou encore sur sa très conséquente prime de départ (31 000 €) n'en finit pas de se propager au sein de la CGT. Le premier syndicat de France traverse aujourd'hui la crise la plus grave de son histoire. La centrale est affaiblie et son image est gravement ternie.


Une onde de choc qui s' étend jusqu'à ses hauts dirigeants. « La transparence ne doit pas signifier le déballage. Elle doit concerner le secrétaire général et le bureau confédéral » (c'est-à-dire pas grand monde) osait pourtant préconiser Alain Aphon Layre de la Commission exécutive confédérale.

 

Il est vrai que jusque là à Montreuil, la « transparence » était jusque là réservée à un petit cénacle. « Heureusement que la presse est là pour nous informer » lâchent amers les adhérents et militants de base. Le plus comique, c'est que les « communiqués » officiels de la CGT sur les différentes affaires ne sont même plus validés par les instances officielles, c'est-à-dire le Bureau Confédéral. Comme dirait le Général, « c’est la chienlit » !



                                      George Séguy du temps du Gouvernement De Gaulle - Pompidou         

 

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                                                  - Ah, si le Général voyait ça ....

                       

 

Une crise qui touche au plus haut point les adhérents et surtout les militants. « On ne compte plus les interpellations des adhérents ou des collègues qui ont de la sympathie pour nous » résume ainsi un militant parisien. « Mais le plus cruel dans cette histoire, quand on connaît la crise du syndicalisme et la difficulté de syndiquer les collègues, c'est que l’on entend désormais quotidiennement le même argument : « j’aurais bien voulu adhérer, mais c’est trop cher pour moi, mais je comprends maintenant où va l’argent » peut-on lire sur le blog de la CGT-Culture.


Désormais, les soutiens de Thierry Lepaon sont chaque jour moins nombreux. Poussées par la base de leurs militants, les très puissantes fédérations de la métallurgie et des mines-énergie viennent à leur tour de le lâcher pour gonfler les rangs de ceux qui réclament sa démission.


Une démission exigée par beaucoup, puisque une cinquantaine d'organisations ont réclamé le départ de l'actuel, bientôt ex-futur, Secrétaire Général. Parmi elles, les deux plus grosses fédérations, celles des services publics et celle de la santé ou encore le syndicat des journalistes SNJ-CGT. De son côté, Serge Pléchot, secrétaire général de la Fédération de la construction de la CGT, demande ouvertement sa démission. Il explique sur France-Info «  Ce n’est pas moi qui demande, c’est notre commission exécutive fédérale qui s’est réunie mardi 16 décembre et qui, à l’unanimité, a effectivement demandé la démission le plus rapidement possible du secrétaire général de la CGT. Parce qu'aujourd’hui, on est dans le discrédit total, on est dans un conflit latent et dans une période grise foncée pour la CGT ».


Cette position est partagée par un grand nombre d'adhérents jusqu’aux grands anciens si l’on en croit Jean-Louis Moynot, un proche de Louis Viannet, ex-numéro un de la CGT, qui évoque, dans une tribune publiée par Le Monde, les « fautes graves » commises par l’actuel secrétaire général de la centrale. Visiblement la défense de Thierry Lepaon prend eau de toute part malgré ses manœuvres pour se maintenir coûte que coûte.


 


                                                   Thierry Lepaon est lâché jusqu'aux grands anciens

 

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             - Bon Thierry, moi je vais par là parce que ça commence vraiment à sentir le roussi !


   

Coûte que coûte est bien le mot puisque Le Parisien explique comment Thierry Lepaon essaye de se mettre nombre d’apparatchiks de la centrale de son côté à coup de promotion ! Ou bien encore promet un parachutage doré au patron de la fédération des transports. Mais cela ne devrait pas suffire car les faits mais surtout les chiffres sont têtus. Et notamment la fameuse histoire de « la prime de départ ».


Devant la Commission Exécutive, Thierry Lepaon a affirmé que cette « indemnité, déclarée, s’élève exactement à 26 650 euros » et qu’il l’a « acceptée… sans imaginer que cela pouvait poser problème ». Évidemment, ne pas comprendre que quitter la CGT Normandie tout en restant à la CGT Montreuil ne méritait pas forcément une grosse prime de transfert, représente effectivement un problème en soi.


Sommes auxquelles il convient d’ajouter les charges patronales, 22 000 €. Charges à priori très, trop élevées. Il manquerait plus que la CGT se fasse appliquer le pacte de responsabilité pour faire baisser le coût du travail (qui est effectivement exorbitant dans ce cas). Encore plus fort. A la CGT, on paye aussi les charges salariales de ses propres employés selon le rapport officiel : 7000 € (ce qui signifie donc que Lepaon s’est fait offrir ses propres charges salariales par le syndicat), soit un total de 60 000€.


Mais les dépenses en faveur de Thierry Lepaon ne s’arrêtent pas là : Alain Alphon Layre, auteur du rapport officiel, rappelle que Montreuil a aussi pris à sa charge quelques frais de bouche « en 2012, des frais exceptionnels de septembre à décembre d’une hauteur de 8400 € » : soit une moyenne de 2 100 euros de frais mensuels, somme plus que rondelette pour des restaurants, mais il parait que ça comprend aussi …son tabac. L’argent des autres.


 

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Pareil pour ses émoluments actuels : Visiblement Lepaon s’emmêle les pinceaux comme un vulgaire Jérôme Cahuzac entre le brut, le net, les impôts. Ainsi le 5 décembre dernier, il a lâché devant une dizaine de personnes : « Je gagne 5 000 € par mois et je paie 22 000 € d'impôts par an ». Problème : Thierry Lepaon serait alors énormément taxé... plus d'un tiers de son salaire y passerait. Cette déclaration censée lever tous les soupçons a eu l'effet inverse, y compris chez les fidèles. Alors pensez chez les autres ! Une chose est sûre, ces 5 000 euros par mois sont nets d’impôts et tout frais payé (maison, bouffe, transports, clopes…) pas mal pour quelqu’un qui affirme « vivre comme un ouvrier ».


En tout cas, si on additionne les travaux de l’appart, du bureau et ses « frais de mutation » pour passer du bocage normand à la centrale de Montreuil, on arrive à la somme de près de 300 milles euros, chiffre officiel de la confédération ! Soit 20 ans de smic ou bien trois milles cotisations annuelles d’adhérents !


Ceci dit l’argent pourrait avoir des difficultés à rentrer car nombreux sont ceux désormais qui appellent à suspendre le versement de leur cotisation au siège de Montreuil, à l’image de ceux de la Fonderie de Bretagne « tant que la situation n’est pas réglée », c'est-à-dire un changement au sommet, ont déclaré les cégétiste au journal Ouest-France. L'agent, ce nerf de la guerre, pourrait donc être l'ultime offensive contre Thierry Lepaon.

 

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                                                               L'argent, ce nerf de la guerre

 

            Contrat-unique-Lepaon-CGT-ferme-totalement-la-porte article

                                         - Non pitié, pas la grève des cotisations ....

 


 

 

 

 

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 09:41

 

Même NKM est tombée dans le panneau


« La ville de Paris va créer plus de 800 emplois nets en 2015 », a claironné l'adjoint en charge des personnels, Emmanuel Grégoire (PS) face aux conseillers de Paris, à l’occasion du débat sur le budget 2015 de la collectivité parisienne. Une décision qui a rendu furax l’opposition UMP menée par Nathalie Kosciusko-Morizet qui dénonce « une hausse continuelle des effectifs depuis 2001 » (soit depuis l’arrivée de Delanoë) sauf que …


Sauf que NKM est peut être tombée dans le panneau de la communication municipale parisienne car selon les termes même de l’adjoint en charge des ressources humaines  près de mille emplois ne sont pas réellement des embauches mais simplement des régularisations. « Ces emplois correspondent au « retour dans le droit commun » de la ville pour le taux d’encadrement des activités périscolaires qu’elle propose, dans le cadre d’un accord avec la CAF, qui lui apporte en contrepartie son soutien financier », a ainsi déclaré M. Grégoire auprès de l’AFP.


C’est donc juste un simple accord avec l’Etat pour assurer la mise en place des nouveaux rythmes scolaires qui en plus paye en partie les salaires de ces nouveaux personnels. Ce qui permet donc de gonfler les nombre d’ agents municipaux parisiens. La mairie a, en la matière, souvent plus d’un tour dans son sac.

Car malgré la création de nouveaux équipements qui devrait effectivement se traduire par une hausse des effectifs, la Ville de Paris mélange les choux et les carottes et s’appuie habilement sur un jeu d’écriture (comptable) pour finalement les amener à la baisse.


Une observation qui est aussi …celle des syndicats. A l’occasion de la présentation du budget prévisionnel et du bilan social, les partenaires sociaux avaient pointé une baisse des effectifs  « 347 postes sont créés grâce à la suppression de 347 postes dans d’autres services et le solde reste négatif de 138 postes. Cela veut dire que près de 500 postes sont supprimés dans les directions de la Ville de Paris ! » ont-ils constatés unanimes.


Pas d’embauche massive donc dans la capitale Ce serait même plutôt le contraire si l’on en croit l’élu parisien qui….  confirme les calculs des syndicats. « Dans le même temps, 490 emplois feront l’objet d’un redéploiement.  Il s’agit de départs non remplacés (départs en retraite, à hauteur des deux tiers, mobilité externe) », a ainsi précisé, candide, M. Grégoire toujours à l’AFP.  Chapeau l’artiste qui a donc réussit  son tour jusqu’à bluffer les rangs de l’UMP et faire en sorte que sa chef de file, NKM soit victime d’une illusion.

 

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                        Effectifs budgétaires : La Mairie de paris a encore mélangé les choux et les carottes


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                  - Ah les rosses, ils m'ont encore bluffé. Ils ont vraiment plus d'un tour dans leur sac

 


 

 

 

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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 12:26

   

Certains appellent au boycott des vœux d’Anne Hidalgo. D’autres demandent carrément leur suppression et le reversement du coût de la cérémonie à des associations caritatives.


Les vœux  de la  maire de Paris aux personnels de la Ville vont finir par devenir un exercice très périlleux. En 2010, Bertrand Delanoë avait essuyé des lazzis et été contraint d’abréger son discours. Par la suite, le maire rendu prudent préférait que les voeux soient diffusés uniquement par vidéo, histoire d’éviter toute contestation de la part des agents municipaux parisiens. On pensait toutefois que l’élection d’Anne Hidalgo dans le fauteuil de la première magistrate de la capitale était l’occasion de tourner une page mais ..the song remain the same  puisque pas moins de trois syndicats -  FO, L’UNSA et le Supap-FSU – appellent à boycotter les vœux de la nouvelle maire comme nous le révèle le quotidien Le Parisien (lire ici).

En effet, cette année la municipalité parisienne, pour cause de travaux du Palais Omnisports de Bercy, s’est rabattu sur les salons d’honneur de l’Hôtel de ville. Un lieu certes plus prestigieux, (on se croirait dans la Galerie des glaces à Versailles) mais à la capacité nettement plus réduite, ce qui a conduit la mairie à sortir de son chapeau une idée de génie…le tirage au sort d’agents sur des critères représentatifs. Lesquels ? Ça la mairie ne le précise pas.

Un procédé « scandaleux » pour le syndicat UNSA : « Qu’en est-il de la considération de Madame Hidalgo, Maire de Paris, envers tous ses autres agents. Paris, Capitale, Ville lumière n’a-t-elle pas les moyens d’accueillir tous ses agents à l’occasion des vœux… Le personnel de la Ville de Paris n’est pas une part ajustable. Avec l’UNSA, dites non à cette économie de bout de chandelle et boycottons tous, les vœux 2015 de la Maire de Paris » a déclaré le deuxième syndicat de la Ville dans un communiqué envoyé aux personnels.

« La mairie de Paris dont le budget est de plus de huit milliards d’euros et dont vingt-trois sites ont été triés sur le volet dans le cadre de l’opération « Réinventer Paris » investit à tour de bras. Résultat : elle est paraît-il dans l’incapacité de convier tous ses agents pour la fête de la nouvelle année. » renchérit de son côté le syndicat Force Ouvrière qui lui aussi appelle au boycott de la cérémonie organisé par l’équipe d’Anne Hidalgo (lire ici).

 

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                                                             - T'emballe pas Anne, y a encore personne !

 

Un tirage qui n’est pas non plus au goût du Supap-FSU lequel suggère « que le sort ne fasse pas un mauvais sort à certaines catégories d’agents et d’égrener les possibles invités : une vieille fille, un puceau, une blonde, une femme enceinte, une personne à mobilité réduite, une jeune, un vieux, un chauve, un aveugle, un manchot, un éboueur, un AAS, un punk, un rappeur, un agent de catégorie c, une directrice, un bûcheron, un administratif, un orthodoxe, une protestante, un sans dent (le pôvre), un unijambiste, un p4 du contingent, un basque, une bretonne, la vache qui rit, Laurel et Hardy ».

Sauf que de tirage au sort risque de ne même pas avoir selon la CGT. « Pas d’enthousiasme intempestif cependant pour ceux qui espéraient aller visiter le saint des saints qu'est devenu le l'Hôtel de Ville, car les heureux élus seront triés sur le volet. D'après plusieurs informations les directeurs sont en train de dresser la liste des invités. Et ce ne sera pas pour le petit personnel lambda, ça non ! Cette fois le spectacle sera uniquement dans la salle » précise vachard le syndicat (lire ici). D'ailleurs cette information a été confirmée par l'équipe de Anne Hidalgo. « Les agents seront choisis sur proposition des directeurs des services » a ainsi affirmé officiellement au journal Le Parisien un porte parole de la municipalité. On comprends alors que ces premiers vœux de la nouvelle maire ne démarrent pas sous les meilleurs auspices au vu des couacs qu’ils génèrent.

Pour éviter cette cacophonie la CGT propose, elle, une idée simple : rien moins « qu’annuler les vœux et redistribuer sous forme de bons d'achat aux agents les moins rémunérés l'équivalent du coût de cette cérémonie Mieux encore, sur le même principe : donner un chèque au resto du cœur » peut on ainsi lire sur son blog. Histoire de coincer Anne Hidalgo sur son côté gauche morale ? La remise du chèque pourrait alors se faire fin janvier dans les salons dorés de la mairie de Paris. Ah les enfoirés !

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                                                         - Ma chère Anne, te voilà bien coinçée....

                                             

 

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 15:16

 

Sud progresse lui de quatre points mais ne sera toutefois pas représentatif.


Les 62 185 électeurs inscrits à la Mairie de Paris (ce qui inclus les agents titulaires et vacataires mais aussi les personnels du Département) étaient appelés aux urnes jeudi pour renouveler leurs délégués du personnel. Pour l’élection du Comité technique central, malgré la présence de huit syndicats (CGT,UNSA, CFDT, FO, UCP, Supap-FSU, CFTC et Sud), la participation s'est révélée très faible puisque seulement  38,63% des électeurs ont voté malgré la généralisation du vote par correspondance.


Le mode de scrutin était inédit, tant pour l’administration que pour les partenaires sociaux car au lieu de voter pour la seule commission paritaire (CAP) de son corps ou de son grade, chaque agent de la Ville pouvait désormais voter pour le Comité Technique Central mais aussi pour leur Comité Technique de Direction (propreté, petite enfance, équipements sportifs, culture…). Alors nouveau mode de scrutin, nouvelles représentativités syndicales ? Sachant que les « plaques tectoniques » dans le domaine syndical ne bougent que très lentement ?


Oui et non, pour ce qui concerne la CGT. Si le syndicat reste la première force syndicale dans la collectivité parisienne avec 30,49% des voix, elle subit une baisse vertigineuse de ….six points par rapport au dernier scrutin de 2008 (36,49%). Les affaires qui ont touché Thierry Lepaon et la direction nationale ont probablement joué un rôle non négligeable sur ce résultat qui traduit tout de même un recul conséquent.

 

Il semble que le transfert des voix soit allé vers Sud. Le syndicat qui se présentait pour la première fois récolte en effet 4% voix. Insuffisant toutefois pour décrocher un siège. Cette organisation ne sera donc pas encore représentative à Paris.


Derrière, c’est la stabilité. L’UNSA confirme sa deuxième place décrochée aux précédentes élections avec 21,30% (21,86% en 2008). Troisième, la CFDT qui avec 12,46% gagne deux points. Un rééquilibrage après les pertes subies depuis dix ans à une époque où elle tutoyait les 20%. Suivent Force Ouvrière avec 9,81%, le syndicat des cadres UCP avec 7,81% et le Supap-FSU (7,28%).  La CFTC pousse, elle, un ouf de soulagement en préservant son siège avec ses 6,86%.

 

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 08:30

 

En tout cas, on votera trois fois le même jour. Comme en Suisse ou aux Etats-Unis

Les personnels de la Mairie de Paris se rendront aux urnes demain, le 4 décembre. Reste à savoir si ils arriveront à retrouver leur chemin car il y a bien longtemps que les agents n'ont pas vu la couleur d'un bulletin pour désigner leurs représentants. Les dernières élections professionnelles s'étant tenues... en décembre 2008. Un temps inabituellement long pour des élections professionelles qui se déroulent habituellement tout les trois ans.

La Mairie de Paris se retranchait derrière le fait qu'elle aurait été obligée d’organiser des élections en 2014 en même temps que toutes les autres fonctions publiques et qu'il valait mieux attendre jusque là. La ville de Paris n'avait pas participé au précédent scrutin car elle bénéficiait jusque là d’un statut particulier, étant en même temps une ville et un département. Elle sera désormais au diapason des autres administrations du moins dans ce domaine.

On ne sait pas si ça valait la peine d'attendre mais en tout cas, le mode de scrutin sera inédit, tant pour l’administration que pour les partenaires sociaux. Désormais, au lieu de voter pour la seule commision paritaire (CAP) de son corps ou de son grade, chaque agent de la Ville devra voter... trois fois (dans une urne différente mais dans le même centre de vote) : une fois pour le Comité Technique Central, une fois pour le Comité Technique de sa Direction (propreté, petite enfance, équipements sportifs, culture…) et enfin une dernière fois pour la Commission paritaire qui reste toujours en place. 

 

Une véritable révolution alors qu’en France la tradition est un vote-une élection, contrairement à la Suisse ou aux Etats-Unis qui eux n’hésitent pas à organiser plusieurs votes le même jour (les helvètes organisent souvent plusieurs referendums à la fois. Quand aux américains, à l’occasion des élections présidentielles, il n’est pas rare pour eux de désigner aussi le gouverneur, le sheriff et le juge du comté). Gare à ne pas se tromper...

 

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                                                            - Ils nous prennent pour des américains ...

   

Autre nouveauté pour Paris, ces élections seront au scrutin de liste à la proportionnelle à un tour et les membres élus pour quatre ans. Le caractère paritaire de ces comités disparaît, puisque l’administration n’aura qu’un siège et pas de droit de vote. Pas de panique cependant, ces comités ne seront que purement consultatifs ! La Mairie pourra donc, comme à son habitude, s’asseoir dessus !


Le Comité technique (CT) central de l’Hôtel de Ville comprendra quinze sièges. Les représentants des personnels au sein de ce Comité seront élus par l’ensemble des personnels parisiens (soit environ 60 000 électeurs). La représentativité de chaque syndicat sera déterminée en fonction des résultats qu’il aura obtenu lors de cette élection au CT Central et seulement celle là. Un syndicat n’ayant pas obtenu de siège au sein de cette instance ne sera en effet pas représentatif. Pour l’obtenir il faudra faire entre 5% et 7%.                                 

Les Comités Techniques de direction seront eux da taille variable et n’accorderont qu’une représentativité « locale ». Ils seront important car de leur composition dépendra celui de chaque comité Hygiène et Sécurité désormais transformé en CHS-CT, une grande première là aussi à Paris

Actuellement, la CGT est la première organisation syndicale à la Ville de Paris avec 36,49% des voix, suivie de l’UNSA avec 21,86 %. Viennent ensuite la CFDT (10,23%), Force Ouvrière (9,01%) et l'UCP, le syndicat des cadres (8,60%). La CFTC (6,67%) et le Supap FSU (5,81%) ferment la marche. Le syndicat SUD interdit en 2009 pourra lui se présenter librement lors des prochaines élections à conditions de constituer des listes.

 

                                    Elections professionelles: Nouveau mode de scrutin à Paris

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                                                   - Vous voyez que ça valait le coup d'attendre !

 

Alors nouveau mode de scrutin, nouvelle représentativité ? La CGT bien qu’en baisse régulière devrait, sauf coup de tonnerre, garder la première place. Derrière la question va être de savoir si l’UNSA va continuer ou non sa progression et si la CFDT va enrayer sa chute (régulière depuis les deux précédents scrutins). Si Force Ouvrière ou le syndicat UCP-CGC semble aborder sereinement l’échéance ce ne sera pas le cas en revanche de la CFTC ou du Supap-FSU qui joueront eux leur survie. Reste SUD qui bien que n'ayant rien à perdre pourrait toutefois ne rien gagner.

Néanmoins et même si le corps électoral a été sensiblement renouvelé au sein de la collectivité parisienne, il se pourrait bien que la stabilité soit de mise, les « plaques tectoniques » dans le domaine syndical ne bougeant que très lentement.

 

Pour preuve, les dernières élections syndicales qui ont eu lieu dans les entreprises privées au niveau national et qui devaient, pour la première fois depuis l’après guerre, donner une nouvelle représentativité. Résultat des courses : les cinq syndicats « historiques » (CGT, CFTC, CFDT, FO et CGC) issus du décret de 1966 ont tous franchi le seuil de 10%. Au grand soulagement de certain d’entre eux. Alors Paris ressemblera-t-il à la France ?

 

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                                   Les plaques tectoniques syndicales vont-elles bouger à Paris ?

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                                                                 - Faut se tenir les coudes, les gars !

 

 

 

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