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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 17:47

 

La direction du Château de Fontainebleau se frotte les mains


Deux bâtiments des Archives nationales à Fontainebleau (Seine-et-Marne) sont fermés en raison de la découverte de fissures susceptibles de provoquer leur effondrement. Depuis le 28 mars, une cinquantaine d'agents ne peuvent plus rejoindre leur lieu de travail et une soixantaine de kilomètres linéaires d'archives sont inaccessibles.


Selon certains, les causes de ces fissures pourraient être liées à une mauvaise conception des bâtiments ( ?). Pour d’autres, c’est le déséquilibre de la structure provoqué par le transfert de milliers de documents vers le nouveau site de Pierrefitte-sur-Seine (Seine Saint-Denis) qui en serait la cause.


De son côté, le syndicat CGT a demandé lors d’une réunion d’urgence du CHS-CT le lancement d’une contre expertise indépendante. « Il serait irresponsable pour les agents, les chercheurs et les fonds, de sous-estimer ou de surestimer de tels risques, comme il est impératif de connaître le degré de gravité réelle » a déclaré le syndicat dans un communiqué.


En fait, derrière la fermeture du site, la CGT subodore une envie de transférer une partie des agents des archives nationales vers… le château de Fontainebleau qui manque actuellement cruellement de personnels  « Nous subodorons qu’il peut s’agir là d’une technique RGPP à l’instar de celle menée au Musée Picasso » déclare la CGT. « Nous connaissons les rumeurs qui secouent aujourd’hui le Château de Fontainebleau et qui font état des surprenants propos tenus par M. Lemoine » précise le syndicat


A cette occasion, selon plusieurs témoins, M. Lemoine, directeur du Service interministériel des archives de France, aurait affirmé que la présence de 16 agents suffirait pour faire fonctionner les Archives nationales de Fontainebleau pendant que les responsables du Château se frottaient les mains à l’idée de récupérer 30 à 40 agents.


Une perspective loin d’être absurde puisque le célèbre château et les archives effondrées sont tout deux dans la même ville et sous la tutelle du même ministère, celui de la culture.


Face à cette perspective, la CGT demande le maintien de tous les agents et emplois sur le site des Archives nationales de Fontainebleau, sans aucune perte de salaire. « Nous réaffirmons notre hostilité totale au démantèlement scientifique, technique, physique du site ainsi qu’à tout redéploiement des personnels ! Non à un Picasso puissance 10 ! » Conclut le syndicat.


 

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 14:26

 

Le dégât des eaux remonte pourtant à quatre jours.

 

Les orages qui se sont abattus vendredi sur la capitale auront été fatals à la bibliothèque Saint Eloi, située entre la rue de Reuilly et le boulevard Diderot dans le XIIème arrondissement de Paris. 

 

Dès samedi matin, l’inondation était telle que la bibliothèque avait ainsi dû fermer en catastrophe, notamment en attendant de pouvoir éponger. Sauf que le week-end n’y aura pas suffit.

 

« Suite à d’importantes fuites d’eaux usagées, la bibliothèque Saint-Eloi sera fermée aujourd’hui mardi 6 Mai et demain mercredi 7 Mai 2014 toute la journée. » ont ainsi appris les usagers qui ont tenté de s’y rendre de nouveau ce mardi. Le dégât des eaux remonte pourtant à quatre jours.

 

La bibliothèque Saint-Eloi est logée dans un ensemble d’immeubles, géré par la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP), construit au tout début des années soixante-dix. Visiblement le bâtiment a mal vieilli, comme beaucoup datant de cette époque, puisque un équipement public est contraint de rester fermer pendant au moins six jours pour des problèmes d’étanchéité. Visiblement il n'y a pas que les eaux qui sont usées.

 

Côté inondation, la même mésaventure était arrivée à la bibliothèque de la place d’Italie (XIIIe) l’été dernier. La fuite spectaculaire (voir ici) était, là aussi, survenu dans un immeuble construit sous Giscard et géré, là encore, par la RIVP.

 

La bibliothèque Saint-Eloi annonce une « réouverture très probable »  vendredi 9 Mai 2014 à 14h. Si toutefois la météo reste clémente. 

 

 

 

                                       Inondation: A la bibliothèque Saint-Eloi on éponge depuis quatre jours

 

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                                      -  Si ça continue comme ça, on va finir par avoir une crampe

 

 

 

 

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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 11:19

 

C’est maintenant au tour de la Directrice des Affaires Culturelles, Régine Hatchondo de rejoindre Matignon

 

La valse des directeurs se poursuit à la mairie de Paris. Hier, les personnels ont appris le départ de la directrice des affaires culturelles, Régine Hatchondo. Elle rejoint le cabinet du Premier ministre Manuel Valls comme « conseillère culturelle ».

 

Ce n’est pas la première à quitter l’Hôtel de Ville puisque la Secrétaire Générale, Véronique Bédague-Hamilius, avait rejoint Matignon en tant que directrice de cabinet du Premier Ministre il y a quelques semaines sans laisser toutefois un grand souvenir (lire ici).

 

La vie parisienne semble mouvementée du côté de la mairie, car Roman Abreu, ancien directeur de cabinet du maire (PS) du IVe, Christophe Girard, qui devait prendre la tête du service de presse de la Ville n’aura fait qu’un passage éclair, car après une journée seulement, il a rejoint le Quai d’Orsay pour devenir conseiller de Laurent Fabius. Du pur mergitur.

 

Un parcours qui n’est pas sans rappeler celui de Gaspart Gantzer, passé lui aussi tour à tour du cabinet de Girard à Fabius, via celui de Delanoë et maintenant à l’Elysée. Un Gaspart Gantzer qui fait maintenant l’actualité malgré lui (lire ici).

 

L’organigramme de mairie de Paris va sans doute encore bouger, notamment aux Affaires Culturelles qui est une direction stratégique pour la municipalité. Cette direction est également un marche pied certain pour les directeurs et directrices qui se sont succédées, à quelques exeptions près il est vrai. Régine Hatchondo avait ainsi pris la suite de Laurence Engel partie au Ministère de la Culture. Reste à savoir si comme elle, elle va faire un pot de départ (lire ici).



 

                                        A l'Hôtel de Ville, ça Valls vers Matignon 

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                                       - Sinon Manu, j'espère que t'as au moins prévu un pot d'arrivée

 

 

 

 

 

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 12:32

 

A moins que les ennuis de son mari, Aquilino Morelle, ne mettent à mal les ambitions de l’ancienne directrice des affaires culturelles de la ville de Paris

Selon le Figaro, Laurence Engel, une vieille connaissance de la mairie de Paris, où elle a été successivement membre du cabinet de Bertrand Delanoë et directrice des affaires culturelles, serait candidate à la succession d’Anne Baldassari, directrice du Musée Picasso depuis 2005. Comme une fusion du Musée Picasso et du Centre Pompidou pourrait intervenir ultérieurement, c’est un véritable poste de prestige que vise Laurence Engel. A moins que…

En effet, l’actualité se télescope, puisque Laurence Engel n’est autre que la femme d’Acquilino Morelle pris actuellement dans une tempête médiatique. Aquilino Morelle, actuel conseiller de François Hollande, est en effet accusé de conflit d’intérêt par Médiapart. Le site d’information affirme en effet ce jeudi que ce médecin, énarque et inspecteur de l’Igas (Inspection générale des affaires sanitaires) a travaillé en cachette pour l’industrie pharmaceutique, alors même qu’il était censé l’encadrer. 

 

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                                            Aquilino Morelle cohérent avec la république exemplaire

 

L’intéressé assure pour sa part à Libération que ces activités étaient parfaitement légales et en veut pour preuve qu'«en tant que fonctionnaire, un certain nombre d’activités annexes sont autorisées, dont l’enseignement et le conseil». Aquilino Morelle pense avoir déclaré ce «ménage» à l’Igas, sans toutefois avoir retrouvé la trace de cette déclaration. L’institution dément d'ailleurs cette autorisation car elle n’a pu extraire de ses archives qu’une autorisation d’enseigner à l’université Paris-I, en 2007. Or, sans dérogation, cette mission pourrait relever de la prise illégale d’intérêt, selon Mediapart.

Monsieur « Engel » avait proposé ses services au laboratoire danois Lubeck. Un ancien dirigeant raconte ainsi à Mediapart : «Il m’a dit qu’il cherchait à travailler pour l’industrie pharmaceutique, qu’il avait du temps libre, que son travail à l’IGAS ne lui prenait que deux jours sur cinq».

 

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                                                        - Ben quoi, faut bien occuper ses journées ..

 

Mais l’affaire ne s’arrête pas là car, outre ses liens douteux avec l’industrie pharmaceutique, Mediapart évoque aussi les goûts quelque peu luxueux du conseiller. Aquilino Morelle aurait ainsi fait privatiser un salon de l’hôtel Marigny pour faire cirer ses chaussures, fait mettre ses chauffeurs à son unique disposition (ainsi qu’à celles de ses enfants afin de se rendre à leurs activités périscolaires). Il s’éclipserait également régulièrement en journée pour aller à la piscine et aurait été recadré par l’équipe de Hollande pour avoir débouché de très bonnes bouteilles de la cave élyséenne pour de simples déjeuners de travail. On est loin de « la république exemplaire » promise par « moi président »

Un épisode qui n’est pas sans rappeler le pot de départ de Madame de son poste de directrice des affaires culturelles. Pour l’occasion la Mairie de Paris avait « privatisé » le musée Carnavalet, l’obligeant à fermer ses salles au public. La CGT avait, à l’époque, dénoncé « un grand moment de connivence et de privilège » (lire ici). Apparemment les choses n’ont pas changé.

 

                                               Laurence Engel obtiendra-t-elle son prestigieux poste ?

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                                                  - Si c'est le cas, ce sera champagne pour tout le monde !

 

 

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 08:05

 

Les bibliothécaires-discothécaires parisiens demandent plutôt la gratuité de l’emprunt pour la musique.


Les espaces musique de nombreuses bibliothèques parisiennes semblent menacés si l’on en croit la CGT Culture. La Ville de Paris s’abrite devant la baisse des emprunts de CD pour tenter de fermer un certains nombre de discothèques avec à la clef la récupération des budgets d’acquisitions et de personnels, ce qui est loin d’être négligeable en ces temps de disette budgétaire même (et surtout ?) dans la capitale.

 

C’est dans ce contexte tendu que des professionnels du réseau des bibliothèques parisiennes ont réfléchi et rendu un rapport à leur administration de tutelle. Un rapport qui aurait été enterré si le syndicat ne l'avait pas rendu public (lire ici). Il faut dire que les auteurs proposent une mesure phare : rien moins que la gratuité des emprunts de CD, qui à Paris sont payants.


« Les bibliothèques de la Ville de Paris sont parmi les seules en France à soumettre à un forfait spécifique l'usage de leurs discothèques. Paradoxalement, la gratuité de l'emprunt des imprimés – doctrine immuable de la Ville, et qui est loin d'être la règle générale dans les autres collectivités, rend difficile l'adoption d'un forfait unique plus modique. Ce traitement différencié a un effet stigmatisant, laissant penser que la musique est soumise à droit tandis que seule la lecture serait un droit fondamental » écrivent d’ailleurs les discothécaires dans leur rapport.


Sur ce point, élections municipales récentes obligent, il est impossible de savoir exactement quelle sera la politique de la nouvelle équipe municipale. Marie-Noëlle Villedieu, responsable des bibliothèques parisiennes  confirme toutefois au site « ActuaLitté » « que ces différentes pistes leur seront soumises ». D'autres, reprises de ce rapport, seront également évoquées comme l'ouverture des établissements à des enregistrements ou événements musicaux.


 « Nous avons étudié les différentes pistes de ce rapport, qui a surtout été diffusé au niveau professionnel, et n'a pas été communiqué à la Direction des Affaires Culturelles, par exemple. La mise en place d'une plateforme numérique d'accès dans le portail des bibliothèques de Paris est ainsi à l'étude » déclare encore Marie-Noëlle Villedieu, toujours à « ActuaLitté »


Enfin, la gestion du patrimoine sonore de la Ville est également évoquée dans le document (consultable ici dans son intégralité), mais, cette fois encore, il faudra attendre la politique budgétaire de la Ville pour être fixé...  la balle est donc désormais dans le camp du désormais nouveau premier adjoint mais toujours en charge de la Culture. Lequel, vu ses nouvelles attributions, devrait avoir des moyens.


 

                                        Les discothécaires parisiens multiplient les propositions

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4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 10:15

 

La nouvelle mandature ne s’annoncera toutefois pas de tout repos sur le plan culturel et social

Certains savait qu’il allait prendre du galon comme premier adjoint au maire de Paris, mais Bruno Julliard cumulera.... car également reconduit dans ses fonctions d’adjoint chargé de la Culture selon des sources proches de l'Hôtel de Ville. Une nomination qui sera officialisée demain au Conseil de Paris au moment du vote qui intronisera la nouvelle équipe municipale.

La nouvelle mandature ne s’annoncera pas de tout repos. Au menu : la fermeture, ou non, de certaines bibliothèques dans la capitale. On sait désormais que l’avenir de quelques établissements ne tient qu’à un fil comme ceux de Louvre (Ier) ou Château d’Eau (Xe). Ces deux bibliothèques situées dans leur mairie d’arrondissement pourraient être amenées à fermer leur porte après les ouvertures des médiathèques Canopée au Forum des Halles (Ier) et Françoise Sagan (Xe) située, elle, dans les locaux de l’ancienne prison du carré Saint Lazare.

Mais d’autres pourraient se retrouver fragilisées. La Bibliothèques Fessard (XIXe) craint pour l’avenir du seul pôle sourd du Nord-Est parisien et de nombreux espaces discothèques sont amenés à disparaître selon les plans de l’administration parisienne. Après les  bibliothèques Plaisance (XVe) ou Glacière (XIIIe), c’est au tour de la bibliothèque Europe (VIIIe) de voir son fonds disparaître. Prochaine victime, la section discothèque de la bibliothèque Italie (XIIIe) ? En tout cas le nouvel adjoint ne pourra pas échapper à la question de la gratuité de l’emprunt de la musique réclamée par les professionnels du secteur.

 

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                                                            - Ouch, ça ne s'annonce pas de tout repos !

 

Autre dossier brûlant : l’ouverture de nombreuses bibliothèques le dimanche. C’était certes une promesse d’Anne Hidalgo, mais cela pourrait cacher une bombe à retardement sur le plan budgétaire. Car depuis plusieurs semaines, un conflit agite les équipements sportifs de la capitale avec la revendication d’une revalorisation de leur prime du dimanche. Une intersyndicale (CGT, FO, Supap et Solidaire) dénonce le faible taux de prime. Les agents travaillants dans les stades ou les piscines de la capitale ne touchent que 44 euros quand leurs collègues bibliothécaire en touchent 100.

Plus inquiétant pour la Mairie de Paris, deux syndicats, La CFDT et l’UNSA, qui ne sont pas partie prenante dans la grève des agents des établissements sportifs, réclament une prime dominicale « de 180 euros pour tout les agents municipaux travaillant le dimanche quelque soit son statut » (lire ici). Une revendication qui concernerait donc aussi…. Les bibliothécaires. « Ouvrir les bibliothèques le dimanche ça va coûter bonbon » prophétisait le syndicat CGT des affaires culturelles sur son blog. Il ne croyait pas si bien dire.

Enfin dernier chantier et pas des moindres, celui des effectifs accordés au domaine de la culture. Si les syndicats dénoncent les nombreux postes vacants dans les bibliothèques, la situation n’est guère plus enviable dans les ateliers beaux-arts et les conservatoires municipaux parisiens. Ces derniers souffrent également du manque d’effectifs, une situation qui s’est aggravée avec la mise en place des nouveaux rythmes scolaires qui a désorganisé une bonne partie des établissements.

Car pour les personnels on est à l’os semble-t-il. « Le redéploiement des effectifs a atteinds ses limites » a d’ailleurs reconnu publiquement Bruno Julliard à Livre Hebdo lors de la manifestation des personnels de la culture juste avant les élections municipales (lire ici). Il a désormais tout pouvoir pour se faire entendre.

 

 

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                                                                 -  Bruno, tu seras le premier adjoint

                                                        -  Mais je pourrais quand même cumuler la culture ?

 

 

 

 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 09:49

 

Un épisode des plus fâcheux pour la ministre de la Culture que l’on dit de plus en plus fragilisée.

C’est un chiffre qui devrait faire scandale du côté de la rue de Valois, siège du ministère de la Culture. En tout cas si l’on en croit la CGT de la BnF, il risque de manquer deux millions et demi d’euros dans les caisses de la ministre Aurélie Filipetti.  

Pas une bonne nouvelle dans une période où Bercy part à la chasse aux économies dans tous les secteurs de l’Etat, notamment dans la Culture et que La BnF est frappé par les baisses de budget et les suppressions de poste. Tout part du contrat, quasi léonin, conclut avec la société de Marin Karmitz, pour l’extension de son complexe cinématographique MK2 sur le site François Mitterrand dans le XIIIème arrondissement de Paris.

D’après la CGT, Bruno Racine, le président de la BnF, avait  pourtant « vendu » l’arrivée de ces quatre salles de cinéma dans la bibliothèque comme le moyen de créer une nouvelle entrée côté hall Est sans « débourser » un centime puisque la société MK2 s’était engagée à prendre en charge le chantier à hauteur de 2,2 millions (en échange toutefois d’une occupation gratuite des lieux pendant 5 ans…).

 

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                                                  Pour Marin Karmitz, la BnF c'est tout bénéf !

 

Seulement voilà, la signature de cette convention d’occupation est intervenue pile au moment où l’on bouclait le projet de refonte de la bibliothèque d’étude, occupant la partie supérieure de la BnF nous révèle le syndicat. Conséquence : il a fallu en urgence revoir cet aménagement.

Et là, la gabegie semble à l’œuvre du côté du Pont de Tolbiac, car comme nous le précise la CGT « du budget initialement prévu pour ce réaménagement évalué à l’époque à 3 millions d’euros hors taxes, on est passé avec l’installation du MK2 à 5,5 millions ».

Et les syndicalistes de sortir la calculette : « de fait, à l’inverse de ce qu’affirme la direction de la BnF, l’arrivée de la société MK2 dans nos murs a coûté cher aux caisses de l’Etat et a privé la bibliothèque de 2,5 millions d’euros en pleine période de restriction budgétaire ! ». Bref, à la BnF c’est pas toujours tout bénéf, sauf pour Marin Karmitz apparemment !

Ce qui est certain en revanche c’est que cet épisode est des plus fâcheux pour la ministre de la Culture que l’on dit de plus en plus fragilisée. D’autant que le CGT va faire prochainement de nouvelles révélations sur le contrat conclu entre la BnF et l’exploitant des salles de cinéma.

 

                                                         BnF: Aurélie affronte les turbulences

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                           -  Faut que je me couvre !  Après les fuites d'eau, les fuites des millions d'euros....

 

 

 

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 08:33

   

Les deux candidates à la Mairie de Paris, qui promettent la lune, se heurtent… à leur propre programme d’austérité !  


Après avoir été très discrètes sur le sujet, les deux impétrantes à la succession de Bertrand Delanoë dans le fauteuil de Maire de Paris, Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko Morizet (UMP), viennent de dévoiler leur projet pour ce qui concerne l’avenir des bibliothèques de la capitale. A part de vagues « extensions des horaires » qui semblent être l’unique marotte des deux candidates, les programmes sont plutôt maigres.

 

Ainsi, pas un mot pour améliorer le fonctionnement des bibliothèques parisiennes qui, faute de moyens, en sont désormais amenées… à réduire leurs horaires d’ouverture ! Question : comment vont faire les candidates pour tenir leurs promesses quand, par ailleurs, elles prévoient toutes deux dans leurs programmes de serrer la vis ?


Car depuis plusieurs années dans les bibliothèques municipales, c’est la disette : entre les baisses d’effectifs régulièrement dénoncées par les syndicats, les réductions des budgets d’acquisition ou encore les problèmes de bâtiments qui ne supportent ni le chaud (ni surtout le froid), l’administration parisienne est désormais contrainte à réduire les horaires de ses bibliothèques (lire ici). Une réalité qui colle donc assez peu avec les promesses de campagne.

 

 

                                       Dans leurs programmes, elles promettent de serrer la vis budgétaire

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                                                                             - Comme ça !

                                                                       - Ou alors, comme ça



Pour Anne Hidalgo, pourtant aux commandes municipales depuis treize ans, l’affaire semble simple : elle veut « ouvrir vingt bibliothèques le dimanche » (une par arrondissement) et que  toutes « s'adaptent aux rythmes des Parisiens en étendant leurs horaires d'ouverture ». Des extensions uniquement vers le soir pour enfin réaliser le concept de open-space city, un projet parfaitement décrypté par Jean-Luc Cassely (lire ici).


Autre mesure phare : La candidate socialiste souhaite y développer les espaces de co-working pour les étudiants. Même si ça ne veut pas dire grand-chose, il faut bien employer ce type de jargon pour devenir enfin « une métropole-innovante-engagée-vers-les-défis-du-futur ».


Enfin Anne Hidalgo veut aussi montrer qu’elle pense au-delà de la jeunesse connectée puisqu’elle propose, si l'en croit Livre Hebdo, le portage de livre à domicile pour les personnes qui ont des difficultés à se déplacer. Sauf que ce service…. existe à Paris depuis plusieurs années déjà ! Petite boulette probablement de son porte parole de campagne, Bruno Julliard, pourtant adjoint en charge de la culture. Du pur mergitur.

 

 

                                Bibliothèques : Anne Hidalgo propose quelque chose qui existe déjà

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                                             -  Oups, la boulette ! J'espère qu'elle ne s'est aperçue de rien !

 


De son côté la candidate UMP, Natalie Kosciusko Morizet n’est pas en reste et annonce rien moins qu’une « révolution des horaires ». Une révolution qui ne concerne visiblement pas « la France qui se lève tôt » en principe chère à la droite, puisque « dans chaque arrondissement, une bibliothèque doit rester ouverte au moins deux soirs par semaine jusqu’à 21hpeut on lire ici. Mais pourquoi seulement 21 heures, d’ailleurs ?


Toutefois ces ouvertures tardives et dominicales coûteraient cher au budget municipal entre les embauches de personnel et les primes du dimanche. Un surcoût que certains estiment à plusieurs millions d’euros sur l’année. Or si l’on en croit le programme des deux candidates la prochaine mandature sera placée sous le signe de l’austérité budgétaire.

 

 

                                              NKM veut pouvoir aller en bibliothèque jusqu'à 21 heures

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                                                              -  c'est parce qu' après je dois faire mes courses !

 


L’affaire a d’abord éclaté avec une note de la direction des finances de la Ville qui prévoyant les difficultés pour la prochaine mandature en pointant  une baisse des recettes, notamment celle des droits de mutation, envisage plusieurs scénarios pour renflouer les caisses, dont l’augmentation de la taxe foncière de 10% et une baisse des dépenses de fonctionnement.


« La direction financière passe son temps à proposer des hausses d’impôts comme c’est le cas à Bercy et dans n’importe quelle autre ville. Ce sont des budgétaires», explique Rémi Féraud, le codirecteur de campagne du PS au journal Le Parisien confirmant ainsi l’existence de cette note. Anne Hidalgo, elle, ne parle pas de plan d’économies mais évoque une « stabilisation des dépenses ». Dont les dépenses de prime et de personnel feront immanquablement parties. Dans ce cas les extensions nocturnes ou dominicales seraient abattues en rase campagne des municipales !

 

 

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                                                                 - Bah, j'aurais au moins essayé !

 


Mais question rigueur budgétaire, NKM tape encore plus fort puisqu’elle a brandi un « plan d’économies de un milliard d’euro » sur la mandature. Pour atteindre cet objectif, cela passerait, entre autre, par des réductions d’effectifs là aussi. « Il ne s’agit pas de supprimer d’agents affectés au service des parisiens mais de réduire les postes de chefs de service, sous-directeurs et chargés de mission qui ont explosé sous la gauche », a toutefois rassuré, toujours dans Le Parisien, l’entourage de la candidate UMP. Alors, seule solution pour que NKM tienne sa promesse : réaffecter tout ces hauts fonctionnaires dans les bibliothèques qui feront nocturne ? Ce serait on ne peut plus fluctuat.  


La précédente mandature à défaut d’une véritable politique, s’était illustrée par le naming à tout va (lire ici). Désormais, l’horizon des deux candidates semble se résumer à un simple affichage d’irréalistes extensions d’horaire alors que l’on parle pour les prochains mois d’une nouvelle réduction de personnel dans le réseau municipal avec pour conséquence la fermeture de petites bibliothèques de quartier.


La lecture publique à Paris aurait mérité mieux à l’occasion de cette campagne. Peut être pour la prochaine fois ?  On sera alors en 2020.

 

Publié également sur " Miroir Social "


 

 

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                        - Alors là, Nathalie, ton programme pour les bibliothèques il est comme ça

                                         - Oui Anne, mais il faudra qu'on se surpasse pour 2020 !

 

 

 

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 08:02

 

Valse hésitation pour les horaires d’ouverture de la bibliothèque Château d’Eau (Xe) : La Mairie de Paris fait un pas en pas avant puis deux pas en arrière.

 

Les prochaines élections municipales risquent d’être les dernières que connaîtra la bibliothèque du Château d’Eau située au sein même de la mairie du Xème arrondissement. L’exécutif municipal d’arrondissement avait pourtant voté son maintien il y a deux ans (lire ici) mais visiblement la voix des élus locaux n’a plus aucune importance à quelques semaines du scrutin.

 

La menace de fermeture pesait certes depuis un moment sur cet établissement, mais son sort semble maintenant scellé puisque la mairie de Paris vient de rejeter le projet de l’équipe de la bibliothèque d’une offre de lecture publique complémentaire à celle de la médiathèque Françoise Sagan qui doit ouvrir prochainement dans l’arrondissement.

 

En réalité, la bibliothèque Château d’Eau est déjà à demie mourante car son personnel a rétréci comme peau de chagrin, réduit de moitié, et que sa directrice a vu sa demande de mutation immédiatement acceptée. Enfin clou sur le futur cercueil de Château d’Eau, le fonds photo, spécialité de la bibliothèque, pourrait être mis en carton prochainement selon plusieurs sources. Pour connaître le même sort que les archives photo de France-Soir ?

 

Toutefois pas chienne, l’administration parisienne a consenti une réduction des horaires d’ouverture au public pour faire face à la pénurie de personnel, une vieille habitude désormais bien ancrée dans la capitale (lire ici)


 

                Central horaire de la gare Saint Lazare 1937

                                            - Ah, je crois que là je tiens le bon bout


 

Seulement voilà, réduire les horaires à deux mois des élections, alors que Anne Hidalgo, candidate au fauteuil de première magistrate, se prononce pour l’ouverture du dimanche ou du soir, ça la fout mal ! Surtout dans un arrondissement où le maire, Rémi Ferraud, n’est autre que… son directeur de campagne. Et n'oublions pas Bruno Julliard, l’adjoint à la culture, lui aussi fervent défenseur de l'appel ouvrons + les bibliothèques, qui n'est autre... que son porte-parole. Une situation pas vraiment fluctuat !

 

Pour éviter probablement quelques épines dans les roses socialistes, l’administration reçoit alors l’ordre de ….suspendre illico presto la réduction des horaires !  Pour cela, elle devra embaucher en urgence des vacataires, malgré la rigueur budgétaire municipale. Du pur mergitur.

 


                                                        Anne Hidalgo, Bruno Julliard et Rémi Ferraud

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                                          Bon, les gars, faites comme si de rien n'était !


 

Un pas en avant, deux pas en arrière pour les horaires, c’est bien un drôle de tango à Paris auquel sont en train d’assister agents et usagers qui, à l’évidence, ne savent plus sur quel pied danser.

 

Mais n’est ce pas à la fin du bal que l’on paye les musiciens ? Dans ce cas, à l’ouverture de la médiathèque Françoise Sagan, la bibliothèque de Château d’Eau devra fermer ses portes et transférer son personnel dans la nouvelle structure, celle-ci étant déjà en sous-effectifs budgétaire !

 

Ce ne pourrait être qu’un avant goût de prochaine politique culturelle parisienne. La prochaine mandature risque d’être terrible pour de nombreuses petites bibliothèques de quartier à Paris. On n’est pas près d’ouvrir plus dans la capitale. Qu’en pense Bibliothèques Sans Frontières ?

 


                                       Horaires des bibliothèques: Paris fait même plus que du tango

                         DerniereBourreeParis-1

                              Mais qu'en pensent nos intellectuels germanopratins ?

 

 

 

 

 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 09:14

 

Ouvrir plus les bibliothèques... mais avec quels moyens ?

 

La ministre de la Culture a été prompte à réagir positivement à la proposition faite par l'ONG Bibliothèque sans Frontière d'ouvrir plus les bibliothèques : « Il faut accompagner la mutation des bibliothèques vers les nouveaux usages, répondre à des nouveaux besoins. […] Nos bibliothèques doivent être ouvertes à ces nouveaux usages, elles doivent être ouvertes à tous ces publics, et donc elles doivent être ouvertes au maximum de gens et le maximum de temps » (Vœux de la ministre à la presse le 21 janvier) en ayant précisé précédemment sur ITélé qu'elle était favorable à ces ouvertures « dans des bonnes conditions sociales, bien sûr ».

 

Mais, il va être compliqué pour la ministre avec le budget 2014 du ministère de réunir ces « bonnes conditions sociales ». Si l'on prend l'exemple de la Bibliothèque nationale de France, la subvention versée par l’état est amputée de 3,1 millions d’euros et l'établissement va perdre 29 postes en équivalent temps plein en 2014. Ces pertes de postes s’ajoutent à celles subies ces quatre dernières années. En tout, cela fait 190 postes en ETP qui ont été perdus sur cette période.

 

Les conséquences négatives de ces destructions de postes et de la baisse du budget sont malheureusement trop connues : sous-effectifs dans les services qui alourdissent la charge de travail des agents restants, remises en cause des missions de conservation et d’acquisition de documents, suppression du deuxième exemplaire du dépôt légal, dégradations de l’accueil et des services offerts aux usagers-ères, réorganisations sans fin des départements et polyvalence accrue des agents, bouleversement des procédures de travail (dématérialisation), précarité...

 


           Il va être compliqué pour la ministre avec son budget de réunir ces « bonnes conditions sociales »

             md0.libe.com

                                  -  Ah Aurélie, encore une fois t'es pas dans le rythme !


 

La situation de la Bibliothèque des Sciences et de l’Industrie (à la Cité des Sciences et de l’Industrie) est encore pire, avec une chute drastique du budget des acquisitions, qui ne couvre même plus les besoins basiques de la bibliothèque, une volonté de supprimer la moitié du personnel, la disparition presque programmée de la bibliothèque d’histoire des sciences qui a un fonds unique au monde, l’arrêt de la plate-forme numérique Scientificae et une menace forte sur les espaces de la bibliothèque.

 

Il n’y a d’ailleurs aucun projet commun, ni aucune politique pour les bibliothèques publiques qui sont sous la tutelle du ministère de la Culture. Les problèmes sont souvent les mêmes, avec des variantes locales, dans les bibliothèques universitaires et les bibliothèques municipales ou départementales. A chaque fois, on retrouve du sous-effectif, de la précarité, un manque de moyens et de budget.

 

Alors, avant d'annoncer une ouverture le soir, la nuit et le dimanche des bibliothèques, il convient déjà de se poser la question de savoir avec quels moyens celles-ci peuvent assurer leur fonctionnement actuel. Aussi SUD Culture Solidaires relaie la pétition « ouvrons mieux les bibliothèques » : http://ouvronsmieuxlesbibs.wesign.it/fr

 

Lire l’article de SUD-Culture



 

                                                               Ouvrons mieux les bibliothèques ! 

              p F               

                                                   -  C'est vrai quoi, ouvrir plus mais avec quel moyens ?

                                                             - Oui, ouvrons mieux avant d'ouvrir plus !


 

 

 

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